Charles Ier Louis du Palatinat

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Charles-Louis Ier du Palatinat
Illustration.
Charles-Louis Ier du Palatinat.
Titre
Électeur palatin

(31 ans, 10 mois et 4 jours)
Couronnement
Prédécesseur Maximilien Ier de Bavière
Successeur Charles II du Palatinat
Trésorier du Saint-Empire

(31 ans)
Biographie
Dynastie Maison de Wittelsbach
Date de naissance
Lieu de naissance Château de Heidelberg (Palatinat du Rhin)
Date de décès (à 62 ans)
Lieu de décès Près d'Edingen
Sépulture Église du Saint-Esprit (Heidelberg)
Père Frédéric V du Palatinat
Mère Élisabeth Stuart
Conjoint Charlotte de Hesse-Cassel
Enfants Charles II, Élisabeth-Charlotte

Charles Ier Louis du Palatinat

Charles-Louis Ier du Palatinat, né le à Heidelberg et mort le près d'Edingen, est électeur palatin du Rhin de 1648 à sa mort.

Biographie[modifier | modifier le code]

Charles-Louis est le fils puîné de Frédéric V, comte palatin et fugitif roi de Bohême, et d'Élisabeth d'Angleterre, fille du roi Jacques Ier.

Charles-Louis et son frère Rupert
Antoine van Dyck, 1637
Musée du Louvre.

Son père ayant été déchu de ses droits, sa dignité d'électeur attribuée à son cousin Maximilien Ier de Bavière et ses terres confisquées par l'empereur en 1620, il grandit avec sa famille en exil dans les Provinces-Unies.

Charles-Louis devint héritier du trône à la mort de son frère aîné, Henri-Frédéric, en 1629.

Le , après le traité de Westphalie, il rentre en possession du Bas-Palatinat, qu'avait perdu son père, et obtient, en dédommagement du reste de ses États héréditaires, l'investiture d'un huitième électorat, qui est créé en sa faveur, ainsi que la charge d'architrésorier de l'Empire. Cependant, si ses ancêtres avaient rang de premier électeur de l'Empire, il n'en est plus que le dernier. En 1649, il épouse Charlotte de Hesse-Cassel, fille d'Amélie-Élisabeth de Hanau-Münzenberg dont il aura trois enfants :

Charlotte de Hesse-Cassel refusant de satisfaire son grand appétit sexuel[1], il la répudie puis divorce unilatéralement en 1654 pour épouser morganatiquement sa demoiselle d'honneur (devenue sa favorite) Louise de Degenfeld qui lui donnera treize enfants non dynastes (il leur conféra le titre de noblesse désuet de Raugraves (en)) dont 6 seulement arriveront à l'âge adulte et dont la plupart mourront célibataires. Ouvertement bigame, il vit alors avec ses deux épouses dans le château de Heidelberg.

Bien qu'il mariât brillamment et intelligemment ses enfants, il ne put empêcher le Palatinat de devenir (comme les états voisins tels la Lorraine ou l'archevêché de Trèves) le champ de bataille de l'Europe.

En 1673, il entre dans la ligue formée contre la France, la Quadruple-Alliance.

L'année suivante, pour priver de subsistance les Impériaux et leur couper ainsi la route de l'Alsace, Turenne ordonne le premier ravage du Palatinat, qui voit nombre de sanglantes exactions et l'incendie de trente-deux bourgs. L'électeur reproche à Turenne ses atrocités, et « d’avoir fait consumer jusques aux églises même de votre religion[2] ». Il lui fait en même temps porter un cartel, un défi en combat singulier. Il meurt en 1680. Face à de si puissants adversaires, il répétait souvent : « Je prends patience en enrageant. »

Charles, son fils et successeur, mort en 1685, est le dernier électeur de la maison de Palatinat-Simmern. Sa fille, Élisabeth-Charlotte, dite Liselotte ou la princesse Palatine, est la seconde épouse de Monsieur, frère unique du roi (Louis XIV de France) et une correspondante/épistolière prolifique et spirituelle. Mère du Régent et d'Élisabeth-Charlotte, duchesse puis régente de Lorraine et de Bar, elle est une ancêtre de la Maison royale de France (branche des Orléans) et de la Maison impériale et royale de Habsbourg-Lorraine.

Il est inhumé dans l'église du Saint-Esprit à Heidelberg.

Ascendance[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dirk Van der Cruysse, « La Palatine, une commère à la cour de Louis XIV », émission Secrets d'histoire sur France 2, 4 août 2012
  2. D'après Camille-Georges Picavet, Les Dernières Années de Turenne (1660-1675), Paris, Calmann-Lévy, , p. 396.

Liens externes[modifier | modifier le code]