Château de Mouzieys-Panens

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Château de Mouzieys-Panens
Image illustrative de l’article Château de Mouzieys-Panens
Carte postale du château
Période ou style Architecture néoclassique
Début construction XIIe siècle
Fin construction XVIIIe siècle
Propriétaire initial Raymond VI de Toulouse
Destination initiale Fort défensif de Cordes
Propriétaire actuel Commune de Mouzieys-Panens
Destination actuelle Mairie
Coordonnées 44° 05′ 30″ nord, 1° 56′ 03″ est
Pays Drapeau de la France France
Ancienne province Drapeau du Languedoc Languedoc
Région Occitanie
Département Tarn
Commune Mouzieys-Panens
Géolocalisation sur la carte : Tarn
(Voir situation sur carte : Tarn)
Château de Mouzieys-Panens
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
(Voir situation sur carte : Occitanie (région administrative))
Château de Mouzieys-Panens
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Mouzieys-Panens

Le château de Mouzieys-Panens ou simplement de Mouzieys, est un château situé à Mouzieys-Panens dans le Tarn (France). Passé aux mains du roi de France, des familles de Penne et de Rabastens, il a conservé de son rôle défensif ses grandes façades martiales, maintenant percées de grandes fenêtres.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origine[modifier | modifier le code]

Dès son origine, le château comme le village de Mouzyies servent d'avant-poste à la défense de Cordes. L'édifice est sûrement construit au cours du XIIe siècle. Ils dépendent tous deux du comte de Toulouse, Raymond VI[1].

Ce dernier le donne en apanage à un de ses vassaux, Guillaume de Cadolhe, qui le transmet à sa fille, Laure, femme d'un membre de la famille Alaman. Finalement, c'est le nouveau et dernier comte de Toulouse, Alphonse de Poitiers, qui remplace la dynastie des Raymondins, qui l'obtient. A sa mort, la bâtisse entre dans le domaine royal.

Penne et Rabastens[modifier | modifier le code]

Le roi finit par en faire cession à la famille de Penne, qui le conserve jusqu'à sa vente le 29 avril 1502 par Pons de Penne. L'acquéreur se trouve être le chapitre de la cathédrale Sainte-Cécile d’Albi, pour une somme de 5000 livres. L'achat est effectif le 1er mai 1502, mais s'ensuit un grand litige avec Micheline de Penne qui s'oppose la cession. Pour mettre un terme à cela, le chapitre le revend pour 4500 livres, en 1506, au vicomte de Paulin, Bernard de Rabastens.

Néanmoins, Micheline de Penne poursuit son action en justice auprès du Parlement de Toulouse. Appartenant officiellement à la famille de Rabastens, il était occupé de facto par les Penne, auxquels certains droits sont même reconnus le 13 septembre 1532, dur revers pour le vicomte de Paulin. Finalement, celui-ci obtient gain de cause et entre au château le 30 janvier 1566, 60 après son achat.

Des guerres de Religion à aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Lors des guerres de Religion ravageant la région à la fin du XVIe siècle, le château est une place-forte catholique. En 1573, lorsque l'évêque d'Albi, Philippe de Rodolphe, réunit une armée de volontaires catholiques pour chasser les protestants de Varen, une partie d'entre eux sont logés au château. Et en 1587, les troupes protestantes s'en emparent et l'incendient, alors que la seigneurie de Mouzieys est de nouveau propriété du roi[2].

L'édifice est remanié après cet événement, et une nouvelle fois au cours du XVIIIe siècle[3].

Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, Jean-Baptiste de Monestiés, un prêtre et noble propriétaire, est cité comme résidant au château, qui lui appartient[4].

Juste avant la Révolution, le baron de Villefranche, Jacques-Victor de Genton en est propriétaire.

L'édifice sert aujourd'hui de mairie au village[2].

Architecture[modifier | modifier le code]

Vue du village avec le château à droite

Le château de Mouzieys est construit au sommet d'une petite colline, avec une rampe d'accès. Celle-ci ouvrait autrefois sur une barbacane aujourd'hui disparue. L'édifice en lui-même est un corps de logis quadrangulaire, flanqué d'une tour ronde arasé au niveau de la toiture dans l'angle sud-est. La façade s'élève sur quatre étages, et est percée de larges fenêtres du XVIIIe siècle, réparties en cinq travées dans les étages du haut et en trois pour le bas.

A l'arrière du château on trouve une petite cour entourée de bâtiments aux fenêtres à meneaux. L'intérieur renferme un bel escalier et des caves aux plafonds voûtés[2].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Collection de documents inédits sur l'histoire de France, Imprimerie nationale., (lire en ligne)
  2. a b et c Cros, Philippe. Mointron, Philippe., Chateaux, manoirs et logis, Éd. Patrimoines & Médias, (ISBN 2-910137-44-9, 978-2-910137-44-1 et 2-910137-43-0, OCLC 264777156, lire en ligne)
  3. « Mouzieys-Panens », sur Communauté de communes du Cordais et du Causse, (consulté le )
  4. Jules Jolibois, Revue historique, scientifique & littéraire du département du Tarn (ancien pays d'Albigeois)., Bureau de la Revue, (lire en ligne)