Château de Montricoux

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Maison du Temple de Montricoux

Château de Montricoux
Présentation
Fondation Drapeau de l'Ordre du Temple Templiers XIIe siècle
Reprise Drapeau des chevaliers hospitaliers Hospitaliers
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1927, donjon)
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Tarn-et-Garonne
Ville Montricoux
Géolocalisation
Coordonnées 44° 04′ 36″ nord, 1° 37′ 13″ est
Géolocalisation sur la carte : Tarn-et-Garonne
(Voir situation sur carte : Tarn-et-Garonne)
Château de Montricoux
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(Voir situation sur carte : Midi-Pyrénées)
Château de Montricoux
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(Voir situation sur carte : France)
Château de Montricoux

Le château de Montricoux est situé à l'entrée des gorges de l'Aveyron entre Nègrepelisse et Bruniquel et sur les anciennes routes (route nationale 658 et route nationale 664) entre Caussade et Saint-Antonin-Noble-Val sur la commune de Montricoux dans le département de Tarn-et-Garonne.

Architecture[modifier | modifier le code]

Le château communique avec le donjon du XIIe siècle. Le donjon comporte au rez-de-chaussée : la salle de garde, une salle voutée à berceau brisé, une cheminée monumentale, des fresques templières d'inspiration mauresque, ainsi que deux étages reliés par un escalier à vis.

En 1187, la construction du donjon est achevée et forme une forteresse médiévale. La tour était couronnée de quatre tourelles en encorbellement, détruites à la révolution. Elle est carrée, en pierre taillées dans un calcaire dur. Les murailles sont hautes d'une vingtaine de mètres, avec quatre contreforts extérieurs.

Le rez-de-chaussée est occupé par la salle des gardes, magnifique salle voutée dont le berceau brisé s'épanouit à plus de 7 mètres du sol et décorée de fresques aux motifs géométriques d'inspiration mauresque. Ce décor est simple avec des teintes d'ocres, de blancs et de bruns.

Les deux étages supérieurs sont reliés par un petit escalier à vis. Un petit passage de guetteur surplombe la salle de garde.

Grande demeure d'inspiration toscane, sa rotonde d'entrée ovale, aux quatre statues monumentales réalisées par Jean-Marie-Joseph Ingres, se distribue sur de grandes pièces en enfilade le long de la façade avec des boiseries XVIIIe siècle, et un escalier en pierre équipé d'une très belle rambarde dans l'esprit « Retour d'Égypte  ».

Historique[modifier | modifier le code]

L'ancien donjon templier

Ancienne commanderie du XIIe siècle : le , les moines de Saint-Antonin donnent la seigneurie de Montricoux aux chevaliers de l'ordre du Temple[1].

  • En 1312/13, Philippe le Bel transmet la maison du Temple de Montricoux à Esquieu de Floyran[2], l'un des principaux délateurs des Templiers[3]
  • En 1322, elle lui appartenait toujours[4].
  • Cette commanderie est finalement dévolue comme les autres biens du Temple aux Hospitaliers.
  • En 1332, l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem vend la seigneurie de Montricoux à Pierre Duèze, frère du pape Jean XXII[5]. La seigneurie devient alors propriété de la famille Duèze / Caraman pendant trois siècles.
  • En 1568, les calvinistes montalbanais prennent d'assaut le château, le pillent et l'incendient, pendant les guerres de religion.
  • En 1616, la seigneurie et terre est vendue à Maximilien de Béthune, duc de Sully ; elle est érigée pour lui en comté.
  • En 1653, les demoiselles Marie et Anne de Maurez achètent le château.
  • En 1689, le comté de Montricoux passe dans la famille de Malartic.
  • En 1724, Pierre Hippolyte de Malartic hérite du château donné par Angélique de Malartic, qui en conserve la jouissance.
  • En 1730, le comte de Malartic habite le château, fait reconstruire la nouvelle partie XVIIIe en y intégrant le vieux donjon.
  • EL , le donjon est inscrit au titre des monuments historiques[6].

Musée Marcel-Lenoir[modifier | modifier le code]

Le château abrite le musée Marcel-Lenoir (1872-1931), établissement privé (Claude Namy, président fondateur) qui conserve 130 dessins, pastels, aquarelles, huiles et fresques de cet artiste.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. André Bergouniou, « Montricoux et les Templiers », Bulletin archéologique historique et artistique de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, t. LXVII,‎ , p. 45-62, lire en ligne sur Gallica
  2. Bergouniou 1939, p. 59
    Contrairement à ce que l'auteur avance, Esquieu de Floyran n'était pas templier, cf. Demurger.
  3. Alain Demurger, Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Paris, Seuil, coll. « Points Histoire », (1re éd. 2005), 664 p., poche (ISBN 978-2-7578-1122-1), p. 430-431
  4. Bergouniou 1939, p. 60
  5. Bergouniou 1939, p. 60-61
    Voir note en bas de page 61 concernant la parenté avec le pape et la famille Duèze, propriétaire de la vicomté de Caraman/Carmaing.
  6. Notice no PA00095844, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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