Centrale nucléaire d'Astraviets

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Centrale nucléaire d'Astravets
La centrale en construction en 2016
Administration
Pays
Voblast
Coordonnées
Propriétaire
Belenergo (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Construction
2013 - 2020
Mise en service
11/2020
Statut
en service
Réacteurs
Fournisseurs
Type
Réacteurs actifs
2
Puissance nominale
2 × 1 200 MW

Source froide
TAR + fleuve Néris
Coût
~ 10 milliards de dollars
Site web
Localisation sur la carte de Biélorussie
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La centrale nucléaire d'Astraviets (aussi nommée Belarussian) est située à Astraviets dans le voblast de Hrodna en Biélorussie, à 50 km de Vilnius (capitale de la Lituanie). Elle comprend deux réacteurs VVER 1000. Le premier est en service depuis novembre 2020 et le second depuis le 13 mai 2023.

Historique[modifier | modifier le code]

Le projet a été annoncé par le président Alexandre Loukachenko en 2007 à la suite du conflit d'énergie entre la Russie et la Biélorussie. Les travaux étaient initialement prévus pour durer quatre à huit ans et coûter 2,5 à 2,8 milliards de dollars[1].

Le 18 juillet 2012, l’entreprise russe Atomstroyexport et le gouvernement biélorusse ont signé un contrat-cadre à Minsk pour un coût de construction alors estimé à 10 milliards de dollars[2].

La construction du premier réacteur de la centrale a officiellement débuté le et celle du second réacteur le [3]. Les essais à chaud du premier réacteur ont été achevés en avril 2020[4].

Le 7 août 2020, l'entreprise publique russe Rosatom annonce qu'elle vient de débuter le chargement du combustible nucléaire dans l’unité 1 de la centrale nucléaire biélorusse d'Astraviets[5]. La première réaction en chaine a lieu le 11 octobre 2020, puis ce premier réacteur, dénommé Belarusian-1, est couplé au réseau le [6].

Située à 50 km de Vilnius, la centrale suscite l'inquiétude de la Lituanie. Or depuis la catastrophe de Fukushima, en 2011, l’AIEA recommande qu’aucune centrale nucléaire ne soit construite à moins de 100 km d’un centre urbain[7].

Les pays voisins comme la Lituanie, l'Estonie et la Lettonie, refusent d'acheter l'électricité qu'elle produit en raison notamment des risques qu'elle génère pour la sécurité nucléaire mondiale[8].

Différents incidents que la Biélorussie a tenté de dissimulé, sont survenus lors de la construction de la centrale, notamment la chute de la cuve d'un réacteur, et des incendies[9].

Le premier réacteur a été démarré malgré des milliers d'imperfections dus à la précipitation de la construction et la qualification insuffisante des constructeurs. Depuis novembre 2020, la centrale a été déconnectée du réseau au moins huit fois, le temps d'arrêt le plus long a duré deux mois et demi[10].

Le deuxième réacteur diverge le 25 mars 2023, et est couplé au réseau pour la première fois, le 13 mai 2023[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « La Biélorussie veut sa centrale nucléaire », sur www.liberation.fr, (consulté le )
  2. « Biélorussie: la première centrale nucléaire officiellement en construction », sur nuklearforum.ch, (consulté le )
  3. BELARUSIAN-2, pris aiea, 22 février 2023
  4. (en) « "Hot tests completed at Ostrovets unit 1" », World Nuclear News., (consulté le )
  5. « Début du chargement de combustible à l'usine nucléaire d'Ostrovets en Biélorussie », sur Yourtopia : Actualités du monde, (consulté le )
  6. BELARUSIAN-1 base de données PRIS de l’AIEA, 12 novembre 2020
  7. « Quand une centrale nucléaire toute neuve réveille la hantise de Tchernobyl », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  8. L’électricité produite par la centrale nucléaire d’Astraviets suscite l’inquiétude auprès des pays baltes, meilleurtaux.com, novembre 2020
  9. Une nouvelle centrale nucléaire située au Bélarus inquiète la Lituanie, euronews, 6août 2020
  10. https://belsat.eu/ru/programs/21-12-2021-aes-tsennoe-priobretenie-ili-istochnik-beskonechnyh-poter-rassledovanie-belcata/
  11. Belarusian-2 Operational, Pris AIEA, 10 juin 2023

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]