Zalcitabine

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zalcitabine
Image illustrative de l’article Zalcitabine
Structure chimique de la zalcitabine
Identification
Nom UICPA L-2',3'-didéoxycytidine
Synonymes

ddC

No CAS 7481-89-2
No ECHA 100.149.677
Code ATC J05AF03
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C9H13N3O3  [Isomères]
Masse molaire[1] 211,217 8 ± 0,009 6 g/mol
C 51,18 %, H 6,2 %, N 19,89 %, O 22,72 %,
Propriétés physiques
fusion 217 à 218 °C
Précautions
Classification du CIRC
Groupe 2B : Peut-être cancérogène pour l'homme[2]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

La zalcitabine (2 '-3 '-didesoxycytidine, ddC), aussi appelée didesoxycytidine, est un médicament antirétroviral, c'est un analogue nucléosidique, inhibiteur de la transcriptase inverse (NARTI ou NRTI) vendu sous le nom de marque Hivid.

Le dosage recommandé est 0,750 mgs (soit une tablette) toutes les 8 heures, dans le cadre d'un régime de combinaison.

La zalcitabine semble moins efficace que d'autres nucléosides RTI, la fréquence quotidienne de trois prises est peu commode et ce médicament entraîne de graves effets secondaires. Pour ces raisons, elle est rarement utilisée à l'heure actuelle pour traiter le virus d'immunodéficience humain (VIH).

Histoire[modifier | modifier le code]

La zalcitabine a été mise au point au National Cancer Institut (NCI) par Samuel Broder, Hiroaki Mitsuya et Robert Yarchoan. Comme la didanosine, elle a été alors autorisée parce que le NCI n'a pas le droit de commercialiser des médicaments. Les National Institutes of Health (NIH) ont, pour cette raison, donné l'autorisation à Hoffman LaRoche.

La zalcitabine était le troisième antirétroviral à être approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) pour le traitement des infections VIH et du SIDA. Elle a été agréée le comme monothérapie et à nouveau en 1996 pour être utilisée en combinaison avec zidovudine (AZT). L'utilisation des combinaisons de NRTIs était déjà en pratique avant la deuxième approbation de la FDA et les combinaisons triples, avec deux NRTIs et un inhibiteur de la protéase (PI), allaient bientôt suivre.

Mécanisme d'action[modifier | modifier le code]

La zalcitabine est un analogue de la pyrimidine. C'est un dérivé de la désoxycytidine qui existe dans la nature, on le fabrique en remplaçant le groupe hydroxyle dans la position 3' par un hydrogène.

Il subit une phosphorylation dans les cellules T et les autres cellules cibles affectées par le VIH dans et prend une forme active de triphosphate, ddCTP. Ce métabolite actif travaille comme un substrat pour la transcriptase inverse du VIH et aussi par incorporation dans l'ADN viral, terminant alors l'élongation de chaîne due au groupe hydroxyle manquant. Du fait que la zalcitabine est un inhibiteur de la transcriptase inverse, elle n'est active que contre les rétrovirus.

Pharmacocinétique[modifier | modifier le code]

La zalcitabine a un taux oral d'absorption très élevé (plus de 80 %). Elle est essentiellement éliminée par voie rénale, avec une demi-vie de 2 heures.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. IARC Working Group on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans, « Evaluations Globales de la Cancérogénicité pour l'Homme, Groupe 2B : Peut-être cancérogènes pour l'homme »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur monographs.iarc.fr, CIRC, (consulté le ).