Bernard Notin
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Université autonome de Guadalajara (en) (depuis ) Université Jean-Moulin-Lyon-III (jusqu'en ) Université Bordeaux-I Université de La Réunion |
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Parti politique | |
Membre de |
Conseil scientifique du Front national (d) Institut d'études indo-européennes (d) Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne |
Directeurs de thèse |
Jeanne-Marie Parly (d), Jacques Garello |
Bernard Notin (né en 1950) est un universitaire et négationniste français.
Il est principalement connu pour avoir suscité une vive polémique avec la publication d'un article négationniste dans la revue Économie et Sociétés, en 1990.
Biographie
Formation et débuts
Né en 1950[1], Bernard Notin obtient deux doctorats ès sciences économiques (1975[2] et 1980[3]). En 1989, au commencement de l'affaire associée à son nom, il préparait l'agrégation[4].
Après avoir enseigné quatre ans durant à Bordeaux, il est nommé maître de conférences en économie à l'Institut d'administration des entreprises de l'université Lyon-III[4].
L'affaire
En , il provoque un scandale en publiant[5] un article intitulé « Le rôle des médiats [sic][a],[6],[7] dans la vassalisation nationale : omnipotence ou impuissance ? » dans le hors-série no 32 d'Économies et Sociétés sur le thème de « La France vassale », qui apparaît comme « raciste, antisémite et révisionniste »[4],[8]. Selon le rapport Rousso, rendu en 2004, il présente « une volonté délibérée de légitimer les thèses négationnistes »[9].
Il prend comme avocat Gilbert Collard[10]. En , il est interdit d'enseignement pour un an par la section disciplinaire du conseil d'administration de l'université[11],[12]. Détaché comme archiviste[13], il peut retrouver ses cours en [14], mais en est empêché par une manifestation[15]. En juin de la même année, le Conseil d'État casse la sanction qui avait été prononcée contre lui[13].
En 1994, il est muté à l'université d'Oujda[16],[17] au Maroc, mais ce projet ne prend pas forme : le directeur de l'établissement le refuse[10] et il est « interdit d'accéder à une classe, grade, rang, ou corps supérieurs pendant une durée de deux ans »[18]. Restant donc maître de conférences en titre, tout en n'enseignant plus, il s'installe en Belgique[10].
Il enseigne ensuite, à compter de 2002[19], à l'université autonome de Guadalajara[20].
Engagement et prises de position
En 1990, il est nommé membre du conseil scientifique du Front national (FN)[21]. Proche de Pierre Vial[22], il est aussi membre du Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne (GRECE) et du comité de rédaction de sa revue théorique, Nouvelle École[23]. Il appartient au controversé Institut d'études indo-européennes[24]. Il collabore à Nationalisme et République[25].
En 2010, il signe la pétition pour l'abrogation de la loi Gayssot et la libération de Vincent Reynouard lancée par Paul-Éric Blanrue[26].
Publications
- La Société des non-citoyens, Ruisbroeck, L'Anneau, coll. « L'Héritage européen » (no 3), , 68 p.
- La Pensée en uniforme : la tyrannie aux temps maastrichtiens, Ruisbroeck, L'Anneau, coll. « L'Héritage européen », .
Notes et références
Notes
- Cette graphie baroque fait ensuite florès dans les milieux négationnistes : préconisée par Pierre Guillaume dans La Vieille Taupe, on la retrouve notamment sous la plume de Roger Garaudy dans Les Mythes fondateurs de la politique israélienne.
Références
- Notice SUDOC
- Sous la dir. de Jeanne-Marie Parly, La Gestion de la dette publique en France et en Grande-Bretagne depuis 1945 (thèse de 3e cycle ès sciences économiques), Paris, université Paris-II, (SUDOC 040909611)
- Sous la dir. de Jacques Garello, Analyse de la dette publique : les effets macroéconomiques (thèse de doctorat ès sciences économiques), université Aix-Marseille-III, , 464 p. (SUDOC 011711345)
- « Publié dans la revue Economies et sociétés un article jugé « raciste et révisionniste » suscite des protestations », sur lemonde.fr,
- Sous la direction de Frédéric Poulon
- Adrien Minard et Michaël Prazan, Roger Garaudy : itinéraire d'une négation, Paris, Calmann-Lévy, , 442 p. (ISBN 978-2-7021-3760-4, lire en ligne).
- Michel Fingerhut, Gilles Karmasyn et Gérard Panczer, « Le négationnisme sur Internet : genèse, stratégies, antidotes », Revue d'histoire de la Shoah, no 170, , p. 11-15 (lire en ligne).
- Laurent Greilsamer, « Du révisionniste Paul Rassinier à Bernard Notin, ou comment nier le génocide », sur lemonde.fr,
- Rousso et al. 2004, p. 116.
- Valérie Igounet, Histoire du négationnisme en France, Paris, Le Seuil, coll. « XXe siècle », , 691 p. (ISBN 2-02-035492-6, BNF 37105966), p. 431
- « Au tribunal civil de Paris : le révisionnisme « inexcusable » de M. Notin », sur lemonde.fr,
- « Auteur d'un article jugé « raciste et révisionniste » M. Bernard Notin est interdit d'enseignement pour un an », sur lemonde.fr,
- « Le Conseil d'Etat annule la sanction contre Notin », sur humanite.fr,
- « L'annulation de la sanction contre l'enseignant « révisionniste » : un témoignage avait échappé à l'avocat de M. Notin », sur lemonde.fr,
- « A la suite d'une manifestation M. Bernard Notin empêché de reprendre ses cours à Lyon-III », sur lemonde.fr,
- « Sanctionné par l'université Lyon-III pour un article « révisionniste » Bernard Notin part enseigner au Maroc », sur lemonde.fr,
- « Éducation : selon le président de l'université Lyon-III Bernard Notin a été muté au Maroc à la demande de l'université d'Oujda », sur lemonde.fr,
- « Justice : le Conseil d'Etat a rejeté la requête de Bernard Notin contre la sanction disciplinaire qui lui avait été infligée », sur lemonde.fr,
- Rousso 2004, p. 140.
- http://genesis.uag.mx/certus/vol9/certus9pdf.pdf.
- « La « force intellectuelle » du conseil scientifique », sur lemonde.fr,
- « Quand l'extrême droite se met en culture... », sur reflexes.samizdat.net,
- Pierre-André Taguieff, Sur la Nouvelle Droite : jalons d'une analyse critique, Paris, Descartes et Cie, , XV + 425 (ISBN 2-910301-02-8, BNF 35692893), p. 287-290
- http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/044000492.pdf, p. 231.
- http://reflexes.samizdat.net/nationalisme-et-republique/.
- « L’écrivain Yann Moix, la pétition et les négationnistes », sur droites-extremes.blog.lemonde.fr,
Annexes
Bibliographie
- [Rousso et al. 2004] « L'affaire Notin, le problème public », dans Henry Rousso (dir.), Le Dossier Lyon-III : le rapport sur le racisme et le négationnisme à l'université Jean-Moulin, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-62368-6, lire en ligne), p. 113-144.