Baladi (cédrat)

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Le cédrat Baladi ou Balady est un cédrat (C. medica) produit en Israël à de fins rituelles juives. Il fait partie des cédrats à pulpe acide.

Dénomination[modifier | modifier le code]

L'arabe بلدي (baladi) signifie mon pays (= local). L'adjectif est largement utilisé: pain baladi, et pour les agrumes: orange douce baladi, mandarine baladi, lime baladi[2], la limette aigre du Maghreb الليمون بلدي (allayumun baladi) se dit notre limette[3]. Il n'apporte pas de précision à la description botanique, C. medica var. Baladi (ou souvent Balady en anglais) n'est pas admis dans la nomenclature. Il est employé comme synonyme de cédrat = étrog = touroung Balady[4] et désigne spécialement des cédrats produits en Israël[5], en hébreux החזון איש (Chazon Ish)[6]. Chez R. Cottin (1997) Baladi, Balady désigne des oranges douces, une bigarade, un Citrus limettioïde mais pas de cédrat[7].

Histoire[modifier | modifier le code]

D'après Gil Marks (2010) vers 1850, une communauté juive sépharade aurait planté des graines de cédrat reçues de Corfou dans la zone littorale proche de Jaffa. Ces cédrats Balady israéliens ont servi de porte-greffe aux cédrats grec et les fruits obtenus choisis comme fruit rituel prédominant. Le rabbin Chaim Elazar Vacks (1822-1889) croyait que cette variété avait les plus forts caractères traditionnels[8]. Le rabbin Avrohom Yeshaya Karelitz (Chazon Ish) arrivé en Israël en 1933 effectua une sélection variétale près de Safed, on lui doit les cultivars Chazon Ish-Halperin (Rafael Halperin était l'élève Karelitz) et Chazon Ish-Lefkowitz (obtenu de semis par Michal Yehouda Lefkowitz, autre rabbin orthodoxe[8]).

Description[modifier | modifier le code]

Chazon Ish-Lefkowitz est un fruit bosselé et pointu[9], les autres caractères sont débattus[10] notamment sa productivité, il est comestible et utilisé dans la cuisine locale notamment pour faire des écorces confites ou succade.

Du point de vue rituel juif les cédrats baladis sont réputés des plants directs, les fruits de plantes greffées n'étant pas admis[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 24 août 2020
  2. (en) Carmen Villegas, Tristeza de los cítricos. Bibliografía parcialmente anotada, IICA Biblioteca Venezuela, (lire en ligne), p 88
  3. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0304423821007950?via%3Dihub
  4. (en) Walter Draper, Gardening in Egypt: A Handbook of Gardening for Lower Egypt, L. Upcott Gill, (lire en ligne), p 92
  5. (en) Giuseppe Caruso, The Botany of Beer: An Illustrated Guide to More Than 500 Plants Used in Brewing, Columbia University Press, (ISBN 978-0-231-55417-6, lire en ligne)
  6. Nabil BOUSBIA, Extraction des huiles essentielles riches en anti-oxydants à partir de produits naturels et de co-produits agroalimentaires, Avignon, Université d’Avignon et des Pays de Vaucluse & Ecole Nationale Supérieure Agronomique, , 175 p. (lire en ligne)
  7. https://agritrop.cirad.fr/314812/1/ID314812.pdf
  8. a et b « Citrons / Citrus Pages », sur citruspages.free.fr (consulté le )
  9. (en-US) « Esrog (Etrog) Varieties | Zaide Reuven's Esrog Farm », (consulté le )
  10. (en-US) Cindy Scarr, « The One True Esrog - Mishpacha Magazine », (consulté le )
  11. « usaetrog.org - All About Etrogs », sur sites.google.com (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]