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Aurora Bertrana

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Aurora Bertrana
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 81 ans)
BergaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Aurora Bertrana i SalazarVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Formation
Activités
Père
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Membre de
Mouvement
Instrument
Genres artistiques
Archives conservées par
Fonds Prudenci et Aurora Bertrana (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Aurora Bertrana i Salazar, née à Gérone le et morte à Berga le , est une écrivaine spécialiste de la Polynésie, violoncelliste catalane, musicienne de jazz et républicaine espagnole.

Biographie

Fille de l'écrivain Prudenci Bertrana et de Neus Salazar, Aurora passe son enfance dans le quartier du Mercadal de Gérone[1], où elle naît le .

Durant son parcours scolaire, elle souhaite s'orienter très tôt vers l'écriture, mais elle étudie finalement la musique sous l'influence de son père et choisit le violoncelle comme instrument[2].

Elle passe également une longue période dans la maison de l'écrivaine Carme Karr qui l'aide à intégrer en 1923 l'Institut Jaques-Dalcroze de Genève[3]. En 1924, elle abandonne néanmoins les études de musique et s'inscrit à la faculté de lettres de l'Université de Genève.

En , elle commence à gagner sa vie en signant pour deux mois au sein du jazz-band Trio de senyoretes, à raison de deux concerts quotidiens à l'hôtel Chamonix[4]. C'est un succès, et elle décroche ensuite un nouveau contrat pour diriger un orchestre de jazz à Paris. Elle crée le premier jazz band formé entièrement de femmes[5].

Elle se lie d'amitié avec Lluís Nicolau de Olwer, exilé durant la dictature de Primo de Rivera. Il l'encourage à poursuivre l'écriture.

Le , elle épouse l'ingénieur suisse Denys Choffat avec qui elle s'installe à Papetee.

C'est un tournant pour Aurora Bertrana : elle se rapproche alors de la culture polynésienne et reprend l'écriture[6]. Son premier ouvrage, en référence à sa vie dans les îles, s'intitule Paradisos oceànics.

République, guerre et exil

En 1931, sous la République, elle revient à Barcelone où elle occupe un appartement sur la Diagonal. Elle poursuit sa carrière littéraire et féministe et anime, avec Carme Montoriol, le Lyceum Club de Barcelone, où se retrouvent notamment Maria Pi de Folch, Enriqueta Sèculi, Maria Carratalà, Isolina Viladot et Montserrat Graner.

1933, elle publie une version de Paradisos oceànics en castillan, sous le titre de Islas de ensueño, en collaboration avec Emili Oliver, rédacteur à La Vanguardia,

Elle se présente, la même année, comme candidate d'Esquerra Republicana au Congrès de la République, mais elle échoue et abandonne la politique.

Quand éclate la guerre d'Espagne, en 1936, Aurora se trouve à l'hôtel Gambó d'Empúries. Elle revient aussitôt à Barcelone, mais son époux, Denys Choffat, est bloqué en zone franquiste et ne peut la rejoindre.

En 1937, elle devient rédactrice en chef de Companya, revue féminine du PSUC dirigée par Elisa Úriz où collaborent également Carme Monturiol, Anna Murià, Mercè Rodoreda et Maria Teresa Vernet.

Elle s'exile dès 1938 à Genève, mais revient à Perpignan pour aider les réfugiés de la guerre d'Espagne. Durant le Seconde Guerre mondiale et le franquisme, elle reste en Suisse. L'épisode des guerres se retrouve dans ses œuvres littéraires. Après la guerre, elle réside à Prades d'où elle peut facilement voir sa mère en Andorre. Elle se lit avec Pau Casals et Pompeu Fabra.

Retour en Catalogne

Après plusieurs tentatives, elle obtient l'autorisation de revenir en Catalogne en 1950.

En 1970, son roman Vent de grop est adapté au cinéma par Francesc Rovira-Beleta sous le titre La llarga agonia dels peixos fora de l'aigua, avec Joan Manuel Serrat dans la distribution.

Après avoir écrit de nombreux ouvrages, dont la biographie de son père ainsi que ses propres mémoires, elle meurt à l'hôpital de Berga le .

Postérité

La bibliothèque de l'Université de Gérone conserve le Fonds Prudenci et Aurora Bertrana.

Des pièces de Polynésie appartenant au couple Bertrana-Choffat sont déposées au Musée d'Ethnographie de Genève[7].

Références

  1. « Aurora Bertrana i Salazar », sur www.pedresdegirona.com
  2. « Jazz de confinament: Aurora Bertrana », sur La llança
  3. Mariàngela Vilallonga, « La Genève d'Aurora Beltrana »
  4. « notreHistoire.ch », sur notrehistoire.ch
  5. (ca) catalunyamusica, « Aurora Bertrana, la violoncel.lista que somiava ser escriptora », sur Femení i Singulars,
  6. (es) « La vida sorprendente de Aurora Bertrana », sur Librópatas,
  7. « MEG », sur www.ville-ge.ch (consulté le )

Articles connexes

Liens externes