Anoumabo

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Anoumabo
Anoumabo
Une rue du village d'Anoumabo
Administration
Pays Drapeau de la Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire
Région Région des Lagunes
Département Abidjan
Ville Marcory...
Arrondissement 2
Village 1
Conseil de quartier 3
Démographie
Population 45 730 hab. (2014)
Densité 38 108 hab./km2
Revenu moyen 7
Fonctions urbaines 8
Étapes d’urbanisation 1958
Géographie
Coordonnées 5° 16′ 30″ nord, 3° 58′ 29″ ouest
Altitude 11 m
Superficie 120 ha = 1,2 km2
Cours d’eau 10
Site(s) touristique(s) 4
Transport
Bus 9
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
Voir sur la carte administrative de Côte d'Ivoire
Anoumabo

Anoumabo est un village intra-urbain situé dans la commune de Marcory à Abidjan (capitale économique de la Côte d'Ivoire)[1],[2]. Anoumabo connaît un gain de popularité nationale et internationale, notamment grâce au Festival des musiques urbaines d'Anoumabo (Femua) organisé par le groupe Magic Système dont les membres y ont vécu durant des années [1]. Le festival s'est tenu depuis sa première édition en 2008[3] dans ce village.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situé à Abidjan, à l'ouest de la commune de Marcory[4], Anoumabo fait partie des trois villages de la commune. Le village s'étend sur 120 hectares, entre la lagune et un canal[5], et fait frontière avec les quartiers Marcory remblais et Marcory résidentiel[1],[6]. L'on dénombre 45 730 habitants à Anoumabo d'après le Recensement général de la population de l'habitat de 2014 (RGPH 2014), conduit par l'INS – Institut national de la statistique [1].

Selon la classification de Köppen, Anoumabo a un climat de savane à hiver sec.

Histoire[modifier | modifier le code]

La communauté d'Anoumabo subit plusieurs mutations de sites d'habitation du début des années 1900 jusqu'après les indépendances de la Côte d'Ivoire. Cette situation s'explique par l'intérêt d'établir une ville coloniale par les colons et des besoins de développement de voie de communication[7],[4]. En effet, le premier site du village d'Anoumabo est l'actuelle rue du commerce de la commune abidjanaise dénommée le Plateau[1]. Plus tard, avec la décision de transférer la capitale de la colonie de la Côte d'Ivoire à Abidjan (après avoir été à Assinie, Grand-Bassam et Bingerville), des projets de travaux d'urbanisation et de d'infrastructures voient le jour. Dans cette veine, à l'occasion de la construction du bac du wharf de Port-Bouët, la communauté d'Anoumabo est délocalisée vers le site de l'actuelle commune de Treichville. La communauté d'Anoumabo connaît finalement un site fixe jusqu'à ce jour, après un dernier déplacement à Marcory – à la faveur de grands travaux, notamment la réalisation du pont Général de Gaulle et du pont Félix Houphouët-Boigny[4],[7].

Évolution de la population d’Anoumabo de 1988 à 2014[1][modifier | modifier le code]

Année 1988 1994 1998 2014
Population 34 635 38 141 40 655 45 730

Source : RGPH, 1988, 1995, 1998, 2014

Politique, administration et société[modifier | modifier le code]

Siège de la chefferie d'Anoumabo
Notabilité du village d'Anoumabo
Le nouveau siège

Les Ébriés sont les peuples autochtones d'Anoumabo. Dans la tradition ébrié, la société est organisée par génération [8],[9]. En plus de autochtones, il y a également la présence d'autres ethnies et des peuples ressortissants de la sous-région (Afrique de l'Ouest)[10]. On trouve dans le village d'Anoumabo une chefferie.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Dans le village Anoumabo, tous les 15 ans est célébrée la fête de génération : l'Afatchué, qui signifie prise de pouvoir chez les peuples ébriés. À cette occasion, les générations sortantes passent le flambeau aux plus jeunes, afin d'assurer la gestion quotidienne du village. Cette fête est célébrée entre les grandes classes du village : les Blessoué, les Niando, les Dougbo et les Tchagba. Il existe également quatre sous-classes des quatre grandes classes que sont : les Djéou, les Dogba, les Agban et les Assoukrou[11].

Les plats prisés de la communauté sont : le foufou accompagné de la sauce n'tro, et l'attiéké huile rouge accompagné de la sauce claire[9].

Au titre des festivals à Anoumabo, l'on note le Festival des musiques urbaines d'Anoumanbo (Femua). Débuté en 2008, ce festival est une initiative du groupe Magic System. Le Femua permet de valoriser la culture et la musique africaine[12]. Son volet social comprend la réhabilitation d'infrastructures (hôpitaux, orphelinats, etc.) et des dons aux personnes vulnérables[13],[14],[15]. En termes d'activités génératrices de revenus, le Femua est également une aubaine pour Anoumabo, en permettant aux riverains et commerçants locaux d'accroître leurs chiffres d'affaires[16],[17].

Au niveau du sport, on a la compétition « Coupe d'Afrique des nations de football » d'Anoumabo[18].

Le palais de la culture Bernard Binlin-Dadié d'Abidjan a une salle dénommée salle Anoumabo[19]. Elle a une capacité de 4 000 places[20],[21].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e https://www.ijhssi.org/papers/vol12(1)/C12011523.pdf
  2. http://www.abidjan.district.ci/index2.php?page=com&num=9
  3. « Si loin si proche - Anoumabo, bienvenue au village », sur RFI, (consulté le ).
  4. a b et c « SAINT PIERRE ANOUMABO », sur www.dioceseabidjan.com (consulté le ).
  5. « Eco-quartier de Marcory », sur Architecturestudio (consulté le ).
  6. « HISTORIQUE », sur www.marcory.ci (consulté le ).
  7. a et b Les Récits d'espaces les premiers faubourgs d'Abidjan, Editions de l'ORSTOM (lire en ligne), p. 298-302
  8. « LA FATCHUE OU LA FETE DE GENERATION CHEZ LES EBRIES », sur www.annuaireci.com (consulté le ).
  9. a et b « A LA DECOUVERTE DU PEUPLE EBRIE », sur www.badu.ci (consulté le ).
  10. « Si loin si proche - Anoumabo, bienvenue au village », sur RFI, (consulté le ).
  11. Marie-Ange Akpa, « Tradition: Le village d’ Anoumabo célèbre sa fête de génération », sur fratmat.info (consulté le ).
  12. « 14ème FEMUA | Lancement de l’événement », sur Les actualités d'une Afrique en mutation (consulté le ).
  13. « Clôture du festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA) 2014 », sur VOA (consulté le ).
  14. Jacques Denis, « Côte-d’Ivoire : le Femua, rythmes solidaires », sur Libération (consulté le ).
  15. « Rendez-vous culture - Femua: 10 ans de musique et d'actions sociales à Abidjan », sur RFI, (consulté le ).
  16. « Le Femua, vitrine de réussites économiques », sur blacknews.fr, (consulté le ).
  17. APA, « Les populations d'Anoumabo saluent l'impact positif du FEMUA sur leur village »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Atoo.ci, (consulté le ).
  18. « Les FFCI présentes à la finale de la coupe d’Afrique des nations de football d’Anoumabo. », sur La France en Côte d’Ivoire (consulté le ).
  19. « Rezo-Ivoire .net | le palais de la culture bernard binlin dadie dabidjan », sur www.rezoivoire.net (consulté le ).
  20. Francis Kouamé, « Palais de la culture de Treichville : la salle Anoumabo dans un état inquiétant - Abidjan.net News », sur news.abidjan.net, (consulté le ).
  21. Jean Gabin, « La splendeur retrouvée du Palais de la Culture », sur Le Blog d'Anicet M. DALLY, (consulté le ).