Alfred Édouard Seydoux

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Alfred Seydoux
Alfred Seydoux, par Émile Friant, en 1911
Fonctions
Conseiller général du Nord (d)
-
Régent de la Banque de France
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Famille
Père
Fratrie
Prononciation

Alfred Édouard Seydoux Écouter, né le au Cateau-Cambrésis et décédé le dans le 16e arrondissement de Paris[1], est un industriel français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Alfred Seydoux est né le [2]. Il est le petit-fils d’Auguste Seydoux (1801-1878) industriel d’origine suisse et protestant qui avec son frère Charles et son associé et gendre Henri Sieber, ont donné un essor considérable aux établissements de filature et tissage fondés par le Lyonnais, Jacques Paturle au Cateau-Cambrésis (Nord).

Dès 1885, il effectue un voyage d’affaires de deux mois aux États-Unis. Il se rend à New York, Washington, Boston, Pittsburgh, Chicago, la Nouvelle Orléans, Toronto, Québec, Montréal, et prend la mesure du développement économique du pays. Il est reçu à la Maison blanche par le président Grover Cleveland[3]

En 1886, Alfred Seydoux épouse Alice de Mallmann. Elle est la petite-fille de Johann Liebieg, important industriel de Reichenberg (Liberec) en Bohême : textiles, verreries, sucreries.

Il est aussi le beau-frère du physicien René de Malmann, membre de l’Académie des Sciences, membre de l’équipe de France de rugby, ainsi que du consul Auguste François.

Si les Mallman[4] sont catholiques, les deux familles se connaissent bien, se trouvant de longue date en relations d’affaires.

Alfred Seydoux d’abord directeur de la maison de Paris succède à son père à la direction générale de l’entreprise. Ses activités débordent du périmètre de l’affaire pour s’étendre à la profession textile puis au-delà, à la banque et à la finance.

En 1893, à 31 ans seulement, Alfred Seydoux[5] est admis au Conseil de Régence de la Banque de France[6] (fauteuil n°11), puis entre en 1895 au conseil d’administration de la Compagnie de Saint-Gobain et en 1897 à celui des Chemins de fer du Nord[7].

A partir de 1895, il est amené à subvenir aux difficultés financières que connaît son beau-père Émile de Mallmann. Celui-ci, associé à ses cousins allemands et autrichiens, traite depuis Paris, des affaires commerciales et bancaires en Amérique du Sud et connaît un grave revers de fortune.

Engagé dans la politique locale, Alfred Seydoux est un républicain convaincu mais défenseur des libertés comme l’était son père. Il n’épouse pas les querelles sectaires du moment.

Il est certainement dreyfusard, mais c’est dans l’affaire des congrégations qu’il donne toute la mesure de son indépendance. Conscient des conditions de vie ouvrières et des bienfaits prodigués par les religieuses au Cateau, il s’oppose à leur expulsion, multipliant démarches et recours auprès de la préfecture et des parlementaires.

De 1907 à 1911, il est conseiller général du Nord, pour le canton du Cateau-Cambrésis, laissant à son frère Albert, la députation. Sollicité pour une candidature au Sénat, sa santé l’amène à y renoncer.

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Alfred Seydoux épouse Alice de Mallmann en 1886, ils ont six enfants parmi lesquels:

  • Henri Seydoux (1900-1965), conseiller général du Nord,
  • Maurice Seydoux (1904-1944), Secrétaire général du Conseil d’État.

Distinction[modifier | modifier le code]

  • Seydoux Alfred, régent de la Banque de France est fait Chevalier de la Légion d'honneur par arrêté du Ministre des Finances Joseph Caillaux en date du [8].
    • Extraits de la publication:
      • Détails sur les servives extraordinaires rendus par le candidat: a rendu, comme Rapporteur du Comité des Billets, les plus grands services pour l'étude et l'adoption des nouveaux types de billets destinés à garantir la sécurité de notre monnaie fiduciaire.
      • Services rendus dans les établissements de bienfaisance, les commission, etc.: Fait le Bien sans le dire.

Notes et Références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de décès (avec âge et lieu de naissance) à Paris 16e, n° 1982, vue 19/31.
  2. « Archives départementales du Nord », sur archivesdepartementales.lenord.fr (consulté le ).
  3. Well young man, you have seen more of the United States than I ever saw myself - Eh bien jeune homme, vous avez vu plus des États-Unis que j'en ai vu moi même.
  4. « Archives Nationales - Papiers Seydoux et Mallmann (1840-1970) », sur siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Tourisme Cambrésis - La famille Seydoux », sur tourisme-cambresis.fr (consulté le ).
  6. « BNF Gallica - Assemblée générale des actionnaires de la Banque de France: Compte rendu au nom de la régence et rapport de MM. les censeurs du 26 janvier 1893 », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).
  7. « Chemin de fer du Nord - Conseil d'administration - Procès verbaux - Séance du 9 septembre 1898 », sur recherche-anmt.culture.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Ministère de la culture - Base Léonore », sur culture.gouv.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alfred Seydoux, Musée rétrospectif de la classe 82: fils et tissus de laineéd. Belin frères, Saint-Cloud, publié en 1900. [lire en ligne]
    Ouvrage paru pour l'Exposition universelle internationale de 1900 à Paris
  • Bouvart Christiane, Seydoux Olivier, La famille Seydoux au Cateau-Cambrésis, cent-cinquante ans de présence.  éd. Association de la Famille Seydoux Dépôt légal : août 1994. Imprimerie: Virol 92 Bois-Colombes.
    Ouvrage disponible à la biliothèque municipale du Cateau-Cambrésis.
  • Bernard Seydoux, « Alfred Seydoux (1862-1911) », Cahiers du Centre de Généalogie protestante n° 160.,‎ 4ème trimestre 2022éd. Société de l’Histoire du Protestantisme français, 54 rue des Saints Pères, 75007 Paris.
    Biograghie d'Alfred Seydoux.
  • « L'héritage industriel des Seydoux », Les Echos,‎ .[lire en ligne].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]