Alexandra Elbakyan

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Alexandra Elbakyan
Alexandra Elbakyan en 2021
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
Александра Асановна ЭлбакянVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Александра Асановна ЭлбакянVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
kazakhe (depuis le )Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Autres informations
Site web
Blog officiel
Distinctions
Œuvres principales

Alexandra Assanovna Elbakyan (en russe : Александра Асановна Элбакян[1]), née le au Kazakhstan, est la fondatrice du site Sci-Hub[2], qui met en accès libre des publications universitaires.

Biographie[modifier | modifier le code]

Alexandra Elbakyan commence à travailler dans la sécurité informatique à Moscou. En 2010, elle se rend à l'Université de Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne, pour étudier les neurosciences[3]. C'est dans cette université, qu'elle développe un intérêt pour le transhumanisme[4]. Son projet de recherche concerne l'interactivité cerveau-machine[5]. Elle observe une forte demande pour des articles seulement accessibles par paywall pour des montants qu'elle juge excessifs[6], chaque article coûtant environ 30 dollars. Elle décide en 2011 de créer un système qui permettrait d'avoir en accès libre des publications universitaires grâce à des téléchargements de personnes abonnées aux sites proposant des publications payantes[7],[8], le futur Sci-Hub. Elle effectue ensuite un stage d'été au Georgia Institute of Technology puis revient étudier au Kazakhstan dans le domaine de l'histoire des sciences.

En , un tribunal fédéral de New York la déclare coupable d'avoir piraté des articles scientifiques de l'éditeur Elsevier[9]. Afin d'éviter d'être extradée[10], elle met en pause ses études en neurosciences pour suivre un programme d'histoire des sciences dans une petite université qui n'a pas été dévoilée. Ses études se portent alors sur la communication scientifique[11].

Le journal The New York Times l'a comparée à Edward Snowden à cause de son désir de propager massivement de l'information et parce qu'elle réside en Russie, où le système judiciaire américain ne peut intervenir[12]. Le site Ars Technica la compare à Aaron Swartz[13]. Ses efforts pour rendre des millions de documents accessibles au plus grand nombre sans respecter le droit d'auteur lui ont valu le surnom de « Robin des Bois de la science »[14],[5]. En , la revue Nature la place dans son classement des dix personnes les plus influentes en sciences de l'année écoulée[15].

En mai 2021, la société Apple notifie Alexandra Elbakyan qu'elle a autorisé le Federal Bureau of Investigation (FBI) à consulter des informations de son compte en juillet 2019. Par ailleurs, en mars 2022, Alexandra Elbakyan apprend que le FBI a consulté des informations sur son compte Google, sans toutefois savoir ce qui a été étudié[16].

Hommage[modifier | modifier le code]

En 2017, une guêpe parasitoïde de la famille des Ichneumonidae, Idiogramma elbakyanae a été nommée en l'honneur d'Alexandra Elbakyan, par l'hyménoptériste russe Andreï I. Khalaïm, « afin de commémorer sa contribution à rendre le savoir scientifique accessible à tous les chercheurs »[17].

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Alexandra Elbakyan » (voir la liste des auteurs).
  1. « Элбакян Александра Асановна », sur id.com (consulté le ).
  2. (en) H. Frederick Dylla, « No need for researchers to break the law to access scientific publications », Physics Today,‎ (ISSN 0031-9228, DOI 10.1063/PT.5.2031, lire en ligne)
  3. (en) Michael S. Rosenwald, « This student put 50 million stolen research articles online. And they’re free », Washington Post,‎ (lire en ligne)
  4. « Alexandra ELBAKYAN », sur scientificwomen.net (consulté le )
  5. a et b « Alexandra Elbakyan : la pirate scientifique », l'ADN,‎ (lire en ligne)
  6. « Hellsevier », sur affordance.info,
  7. « Alexandra Elbakyan, la Kazakhe pirate d’articles scientifiques », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. (en) « The frustrated science student behind Sci-Hub », ScienceMag,‎ (lire en ligne)
  9. Yves Eudes, « Science en accès libre : les pirates du savoir », Le Monde,‎ (résumé)
  10. (en) John Bohannon, « Who's downloading pirated papers? Everyone », Science | AAAS,‎ (lire en ligne, consulté le ) :

    « Elbakyan also answered nearly every question I had about her operation of the website, interaction with users, and even her personal life. Among the few things she would not disclose is her current location, because she is at risk of financial ruin, extradition, and imprisonment because of a lawsuit launched by Elsevier last year. »

  11. John Bohannon, « The frustrated science student behind Sci-Hub », Science | AAAS,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Kate Murphy, « Should All Research Papers Be Free? », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  13. (en) David Kravets, « A spiritual successor to Aaron Swartz is angering publishers all over again », sur Ars Technica, Condé Nast, (consulté le )
  14. (en) Simon Oxenham, « Meet the Robin Hood of Science », sur Big Think, The Big Think, Inc., (consulté le )
  15. (en) « Nature’s 10 », Nature, vol. 540, no 7634,‎ , p. 507–515 (DOI 10.1038/540507a, lire en ligne, consulté le )
  16. (en) « FBI Gains Access to Sci-Hub Founder’s Google Account Data », torrentfreak.com,
  17. (en) Andrey I. Khalaim et Enrique Ruíz-Cancino, « Ichneumonidae (Hymenoptera) associated with xyelid sawflies (Hymenoptera, Xyelidae) in Mexico », Journal of Hymenoptera Research, vol. 58,‎ , p. 17–27 (DOI 10.3897/jhr.58.12919).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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