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Alabama fever

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L'Alabama fever est un mouvement de ruée vers les terres du nouveau territoire de l'Alabama, survenu en mars 1817 après la victoire contre les Anglais et les Indiens Creeks lors de la guerre de 1812. La population est passée de 9 046 habitants en 1810 à 127 901 personnes en 1820.

Le traité de Fort Jackson signé, le , après la victoire du général et futur président des États-Unis Andrew Jackson contre les Indiens Creek à Tohopeka, a lancé le mouvement. Tout s'est ensuite accéléré avec les ventes de terre de 1817. Jusqu'alors existait seulement un territoire du Mississippi créé en 1798. Mais la loi du a décidé de le couper en deux, en créant à l'est le territoire de l'Alabama avec pour gouverneur William Wyatt Bibb, député venu de Géorgie.

Les colons blancs se sont vu octroyer des terres pour des sommes très faibles, entraînant une gigantesque spéculation immobilière qui ne s'arrêtera qu'avec la crise bancaire de 1837, étroitement liée cette spéculation, et dans laquelle des dizaines de milliers de déposants furent ruinés. La plupart de ces colons venaient de Virginie, Caroline et Géorgie.

Cette poussée démographique s'est traduite par une multiplication par vingt de la population en quinze ans et une ruée vers l'or blanc du coton, dont l'Alabama est devenu un grand producteur, tout le long de la rivière Tombigbee et de la Black belt de l'esclavage. La population de ce territoire, devenu le 22e État de l'Union en 1819, est ainsi passée de 9 046 habitants en 1810 à 127 901 personnes en 1820. Parmi les nouveaux venus figuraient dès 1817 les colons de la Vine and Olive Colony, des réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique.

L'arrivée au statut d'État était une étape importante dans la lutte que menait alors au niveau fédéral les esclavagistes et les anti-esclavagistes, chaque État disposant du droit d'élire deux sénateurs à Washington. La population d'esclaves de l'État est passée ensuite de 41 879 personnes en 1820 à 435 080 en 1860.

La culture du coton a rapidement épuisé la plupart des sols, entrainant une diminution de la production de coton en quelques décennies. À une époque antérieure aux engrais inorganiques, ceci a rendu nécessaire l’existence une frontière toujours en expansion de façon à permettre aux colons et à leurs esclaves de pouvoir se déplacer plus à l’ouest afin de maintenir une production aussi élevée que possible. Les magnats du coton ont même envisagé la possibilité de conquérir et d’annexer des territoires dans les Caraïbes ou en Amérique centrale pour cultiver le coton, en raison de la résistance accrue du Nord à l’expansion de l’esclavage aux États-Unis et dans les régions arides de l’Ouest, inadaptées à la production cotonnière[1].

Chronologie

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Références

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  1. LeeAnna Keith, « Alabama Fever », Encyclopedia of Alabama, Auburn University, (consulté le )
  2. (en) Benjamin F Shearer, The Uniting States, t. 1 : Alabama to Kentucky, Greenwood Press, , 1434 p. (ISBN 978-0-313-33105-3, OCLC 249212213, lire en ligne), p. 26
  3. a et b (en) Daniel S. Dupre, Transforming the Cotton Frontier : Madison County, Alabama, 1800-1840, Baton Rouge, LSU Press, , xii-269, 24 cm (ISBN 978-0-80714-074-1, OCLC 468104311, lire en ligne), p. 42.

Liens externes

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« Encyclopédie de l'Alabama »