Aimée Racine

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 26 septembre 2021 à 17:42 et modifiée en dernier par Mellonne (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Aimée Racine
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
Nationalité
Activités

Aimée Racine est une femme juriste et sociologue belge, internationalement reconnue pour son travail sur la délinquance juvénile[1].

Bibliographie

Aimée Racine est née à Bruxelles le et décédée en novembre 1980[2]. Après deux années d’étude en philologie romane à l'Université Libre de Bruxelles (ULB), elle se réoriente et obtient son diplôme de droit en 1925. Le , Aimée Racine s’inscrit au barreau de Bruxelles[2].

À partir de 1932, elle donne des cours sur la protection de l’enfance et sur la psychologie sociale à l’Ecole centrale de Service social de Bruxelles. De 1945 à 1955, elle dirige l’établissement, succédant ainsi à Marie Mulle[3].

En 1938, elle enseigne la législation et l’économie sociales à l’école universitaire d’infirmières de l’ULB. Elle succède au juge des enfants Paul Wets. En 1940, elle enseigne la protection de l’enfance à l’école de sciences criminologiques de l’ULB[2]. Elle est nommée professeure extraordinaire en 1946 puis professeure ordinaire en 1952[2].

Elle travaille à l’Institut Solvay en tant que chargée de recherche scientifique de 1944 à 1958 puis comme collaboratrice scientifique de 1958 à 1972[2].

Aimée Racine soutient en 1956 la création de l’Association belge des femmes juristes, créée par Angèle Grégoire-van Oppems et Anne-Marie Storrer. L'objectif est la défense des droits des femmes travaillant dans le domaine juridique et l'étude des questions juridiques relatives aux femmes, aux enfants et à la famille.

De 1957 à 1972, date de sa retraite, elle dirige le nouveau Centres d’études de la délinquance juvénile[4]. C’est dans ce cadre qu’elle effectue ses recherches tout en participant à de nombreux congrès internationaux et en adhérant à différents organismes comme l’Union internationale pour la protection de l’enfance, l’Association internationale des magistrats de la jeunesse ou la Société internationale de criminologie. Elle participera également de nombreuses conférences sur ce sujet.

De plus, Aimée Racine a écrit de nombreux ouvrages et articles sur la délinquance juvénile. Elle est la première femme belge à mener une recherche systémique sur ce sujet et acquiert au fil des années, une réputation internationale de grande spécialiste de cette question[5].

En 1959, elle obtient le prix Henri Jaspar pour son ouvrage La délinquance juvénile en Belgique de 1939 à 1957[6].

Références

  1. (en) Sara L. Kimble, Marion Röwekamp, New Perspectives on European Women's Legal History, ROUTLEDGE, (lire en ligne), p. 160
  2. a b c d et e Eliane Gubin, Catherine Jacques, Valérie Piette, Jean Puissant, Dictionnaire des femmes belges: XIXe et XXe siècles, Bruxelles, Racine, (lire en ligne), p. 477-478
  3. Catherine Jacques, Les féministes belges et les luttes pour l'égalité politique et économique, 1918-1968, Bruxelles, Académie Royales des Sciences, des Lettres, des Beaux-Arts de Belgique, (lire en ligne)
  4. « Aimée Racine (1902-1980) », sur bnf.fr (consulté le )
  5. (en) Eva Schandevyl, Women in Law and Lawmaking in Nineteenth and Twentieth-Century Europe, Routledge, (lire en ligne)
  6. Aimée Racine, La Délinquance juvénile en Belgique : Par Aimée Racine, Bruxelles,