Agrawal

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Les Agrawal sont une communauté Bania vivant dans toute l'Inde du Nord, centrale et de l'Ouest, principalement dans les états du Rajasthan, Haryana, Punjab, Chandigarh, Himachal Pradesh, Uttarakhand, Delhi, Chhattisgarh, Gujarat et Uttar Pradesh[1],[2]. Des membres cette communauté vivaient dans ce qui sont aujourd'hui les provinces pakistanaises du Pendjab et du Sindh, bien qu'au moment de la partition de l'Inde, la plupart d'entre eux ont migré à travers la frontière nouvellement créée vers l'Inde indépendante [3],[4]. La plupart des Agarwals suivent la dénomination Vaishnava de l'hindouisme, bien que certains se soient convertis au jaïnisme [5],[6].

Les membres de la communauté Agrawal travaillent dans les affaires et leur communauté est prospère. Certains Agrawal travaillent dans le commerce électronique et la technologie. En 2013, une étude rapporte que pour 100 financements destinés aux entreprises de commerce électronique en Inde, 40 allaient à des entreprises fondées par un Agrawal[7].

Légende[modifier | modifier le code]

Agrasen ki Baoli à Delhi, construit par les Agarwal pendant la dynastie Tughlaq en Inde[8].

Les Agrawals revendiquent comme ancêtre le roi Agrasen de la dynastie solaire [9].

Histoire[modifier | modifier le code]

Les Agrawals appartiennent à la communauté de Bania, qui comprend d'autres communautés marchandes, comme les Maheshwari et les Oswals[1]. Leur varna est Vaishya.

Migration vers les royaumes Rajput[modifier | modifier le code]

Les Malkana incluent les Agarwals musulmans, qui se sont convertis de l'hindouisme à l'islam pendant les conquêtes musulmanes des Indes et reçurent des étendues de terre le long de la Yamuna de la part des dirigeants afghans[6].

Selon plusieurs inscriptions en sanskrit au fort de Gwalior, dans le district de Gwalior, plusieurs commerçants (Sanghavi Kamala Simha, Khela Brahmachari, Sandhadhip Namadas, etc.) appartenant à Agrotavansha (clan Agrawal) ont développent la sculpture d'idoles à cet endroit [10].

L'historien Jain commente : « L'âge d'or du temple Jain Digambar de Gwalior sous les souverains Tomara, inspirés par les Kashtha Bhattarakas et leurs disciples Jaina Agrawal qui dominaient la cour du père et du fils, Dungar Singh (1425-59) et Kirti Singh (1459-80), avec pour porte-parole le poète-lauréat Raighu, auteur centenaire d'une trentaine de livres, grands et petits, dont deux douzaines existeraient encore aujourd'hui. Cela vérifie l'arrivée des Agrawals Jain basés à Hisar-Firuza, qui fonctionnaient comme les ministres et les trésoriers de la famille régnante, avait transformé l'État Rajput de Gwalior en un centre Jain Digambara par excellence représentant la culture des Agrawal, shravakas multimillionnaires parrainés par eux[11] ».

Migration vers l'est de l'Inde[modifier | modifier le code]

Plus tard, pendant la domination moghole et pendant l'administration de la Compagnie britannique des Indes orientales, certains Agrawals migrèrent vers le Bihar et Calcutta, qui devinrent la principale composante des Marwaris[12].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Patrick Hanks, Dictionary of American Family Names, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-977169-1), xcvi :

    « The Banias of northern India are really a cluster of several communities, of which the Agarwal Banias, Oswal Banias, and Porwal Banias are mentioned separately in connection with certain surnames. »

  2. « A history of the Agarwals », .
  3. (en) Babu Lal Gupta, Trade and Commerce in Rajasthan During the 18th Century, Jaipur Publishing House, (lire en ligne), p. 88
  4. (en) Sibir Ranjan Das, Resilience and Identity in Urban India: Anthropology of Barmer and Tehri, Anthropological Survey of India, (ISBN 978-81-922974-9-1), p. 107
  5. (en) Robbie B. H. Goh, Protestant Christianity in the Indian Diaspora: Abjected Identities, Evangelical Relations, and Pentecostal Visions, SUNY Press, (ISBN 978-1-4384-6944-7, lire en ligne) :

    « Agarwal recounts how the news of his own conversion was greeted by his grandmother in Punjab... »

  6. a et b (en) Sikand et Katju, « Mass Conversions to Hinduism among Indian Muslims », Economic and Political Weekly, vol. 29, no 34,‎ , p. 2214–2219.
  7. Harsimran Julka et Radhika P. Nair, « Why young Aggarwals dominate India's e-commerce start-ups », Delhi, The Economic Times, .
  8. (en) Down to Earth: Science and Environment Fortnightly, Volume 16, Issues 16-24, Society for Environmental Communications, , p. 71 :

    « Resembling Tughlak period architectures, it was probably constructed by the Agrawal community (tracing back to Maharaja Agrasen). »

  9. J. P. Mittal, History of Ancient India: From 4250 BC to 637 AD, Atlantic Publishers, (ISBN 978-81-269-0616-1, lire en ligne), p. 675.
  10. (hi) « गोपाचल के जिन मन्दिर एवं प्रतिमाएँ » [archive du ], Webdunia.com (consulté le ).
  11. Kashtha Sangha Bhattarakas of Gwalior and Agrawal Shravakas, Dr. K. C. Jain
  12. Anne Hardgrove, Community and Public Culture: The Marwaris in Calcutta, c. 1897–1997, Columbia University Press, (ISBN 978-0-23112-216-0)