Affaire Didier Gentil

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L'affaire Richard Roman est une affaire judiciaire qui s'est déroulée à La Motte-du-Caire dans les Alpes-de-Haute-Provence, en France, en 1988.

Les faits

Le mardi , la petite Céline Jourdan, âgée de 7 ans, est retrouvée sans vie à proximité de La Motte-du-Caire, ayant subi des violences sexuelles.

Richard Roman, ingénieur agronome né le à Ambilly (Haute-Savoie), surnommé « l'Indien » en raison de son mode de vie atypique, et Didier Gentil, ouvrier agricole surnommé « le tatoué », sont rapidement suspectés. Richard Roman avoue le meurtre après quatre heures de garde à vue avant de se rétracter dix-huit heures plus tard devant le juge d'instruction de Digne, invoquant alors les « pressions » insupportables des gendarmes qui l'avaient interrogé. De son côté, Didier Gentil persiste à l'accuser.

Une tentative de reconstitution des faits le dans les rues de la Motte-du-Caire provoque une émeute en raison de l'émotion extrême suscitée par cette affaire.

Le , le juge d'instruction Yves Bonnet rend une ordonnance de non-lieu en faveur de Richard Roman, alors que l'opinion publique semblait à l'époque majoritairement persuadée de sa culpabilité.

Le procès

Le procès s'ouvre le devant la cour d'assises de l'Isère.

Lors du procès, Didier Gentil assume seul le crime et demande pardon à Richard Roman. Le procureur de la république demande l'acquittement de Roman.

Didier Gentil est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sureté de 28 ans, et Richard Roman est acquitté le après plusieurs années de détention provisoire.

Trois semaines de procès et de tensions ont donc abouti à son acquittement et à l'incarcération de Didier Gentil, condamné à perpétuité.

La fin

Richard Roman, libéré, fera plusieurs séjours en hôpitaux psychiatriques. Le reste du temps, il traînait dans les rues d'Annecy où il « vivotait » et était bien connu des services sociaux et de police. Toxicomane, marginal, les médicaments et les drogues qu'il consommait avaient fini par sérieusement endommager son état de santé[1].

Il est retrouvé mort à son domicile le . L'autopsie ordonnée par le parquet d'Annecy démontre que le décès est dû à l'absorption d'un cocktail de médicaments et de stupéfiants. L'enquête écartera l'hypothèse d'un suicide[2] pour conclure à une mort accidentelle "sans qu'on puisse parler d'overdose[3],[4],[5]".

Notes et références

  1. Richard Roman est mort à Annecy Article publié le jeudi 10 juillet 2008 dans L'Essor savoyard.
  2. « Affaire Céline Jourdan : Roman se suicide », Article publié le 10 juillet 2008 dans Le Figaro.
  3. « Accusé puis innocenté Richard Roman est mort » Article publié le 11 juillet 2008 La Provence.
  4. « L'ancien coaccusé Richard Roman est mort » Article publié le 12 juillet 2008 dans Le Nouvel Observateur.
  5. Mort de Richard Roman, innocent d'un meurtre qu'il avait "avoué" Article de Christian Sauvage publié le 12 juillet 2008 dans Le Nouvel Observateur.

Bibliographie

  • Pascal Michel, 40 ans d'affaires Criminelles 1969-2009 (chapitre : L'affaire Céline Jourdan, L'infanticide de La Motte du Caire) pages 70 à 74, 17 avril 2009, 208 pages, (ISBN 978-1-4092-7263-2)

Télévision

Articles de presse

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