5th Dragoon Guards

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5th Dragoon Guards
Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Dissolution Voir et modifier les données sur Wikidata
Pays Royaume-Uni, Royaume-Uni et IrlandeVoir et modifier les données sur Wikidata

Le 5th (Princess Charlotte of Wales's) Dragoon Guards est un régiment de cavalerie de l'armée britannique, officiellement formé en sous le nom de Shrewsbury's Regiment of Horse. Après plusieurs changements de nom, il devient le 5th (Princess Charlotte of Wales's) Regiment of Dragoon Guards en 1804.

En 1922, il fusionne avec le 6th (Inniskilling) Dragoons pour former le 5th/6th Dragoons. Son histoire et ses traditions se perpétuent aujourd'hui dans le Royal Dragoon Guards, une unité légère de reconnaissance de l'armée britannique[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le , plusieurs troupes indépendantes de cavalerie levées en réponse à la rébellion de Monmouth de 1685 sont rassemblées et forment le Earl of Shrewsbury's Regiment of Horse (régiment de cavalerie du comte de Shrewsbury)[2]. Après la Glorieuse Révolution de 1688, il sert dans la guerre orangiste en Irlande, notamment lors de la bataille de la Boyne et du premier siège de Limerick[3]. À la fin de la guerre de neuf ans en 1697, le régiment échappe à la dissolution en étant intégré à l'établissement militaire irlandais, où il reste jusqu'à la création du Royaume-Uni en 1801[4].

Pendant la guerre de Succession d'Espagne, le régiment est commandée par William Cadogan, proche collaborateur du duc de Marlborough. Elle participe à de nombreuses batailles et sièges de ce dernier, notamment Blenheim, Ramillies et Malplaquet[5]. Après les traités d'Utrecht en 1713, il reprend ses fonctions de garnison en Irlande, où il passe la plupart des 80 années suivantes[5].

Tableau représentant la charge.
La charge de Le Marchant à Salamanque,  ; le 5th Dragoons est au premier plan à droite.

Rebaptisé Second Irish Horse en 1746, l'unité devient ensuite le 5th Regiment of Dragoon Guards en 1788[6]. Au début des guerres de la Révolution française en 1793, le régiment est affecté dans les Flandres où il combat lors de la bataille de Beaumont (en) en [4]. L'unité retourne en Irlande et participe à la répression de la rébellion irlandaise de 1798, notamment aux batailles d'Arklow (en), de Vinegar Hill et de Ballinamuck[3]. En 1804, il est rebaptisé 5th (Princess Charlotte of Wales's) Regiment of Dragoon Guards en l'honneur de la princesse Charlotte, puis simplifié en 5th (Princess Charlotte of Wales's) Dragoon Guards[6].

Photographie noir et blanc.
Michael MacNamara, qui participa à la charge de la brigade lourde en 1854 ; photographié vers 1856.

Affecté en Espagne en 1810, le régiment fait partie de la brigade de Le Marchant pendant la guerre d'indépendance espagnole[7]. La bataille de Salamanque en est considérée comme l'une des plus grandes victoires de Wellington et l'attaque de Le Marchant comme « la charge la plus destructrice menée par une brigade de cavalerie pendant toute la période napoléonienne »[7]. Le régiment célèbrera le « jour de Salamanque » jusqu'à sa dissolution en 1922 ; la tradition se perpétue dans plusieurs unités de l'armée britannique moderne[8].

Redésigné cavalerie lourde, le régiment est participe à la guerre de Crimée en 1853 et à la bataille de Balaklava en [3]. La charge de la brigade lourde est devenue célèbre mais les pertes sont relativement légères ; la brigade dans son ensemble perd 92 soldats au total (morts et blessés), dont 15 proviennent du 5th Dragoon Guards[9]. Un petit détachement participe à l'expédition du Nil de 1885, mais sa prochaine action sérieuse a lieu pendant la seconde guerre des Boers de 1899-1902, lors des batailles d'Elandslaagte et de Ladysmith[10].

Pendant la Première Guerre mondiale, il fait partie du corps expéditionnaire britannique et débarque en France en [11]. Rebaptisé 5th Dragoon Guards (Princess Charlotte of Wales's) en 1921, il est fusionné l'année suivante avec les Inniskillings (6th Dragoons), pour former le 5th/6th Dragoons[6].

Musée régimentaire[modifier | modifier le code]

La collection du régiment est conservée au musée militaire du Cheshire, au château de Chester[12],[4].

Liste des colonels[modifier | modifier le code]

Les colonels du régiment sont les suivants [6]:

1686 - Earl of Shrewsbury's Regiment of Horse[modifier | modifier le code]

1746 - 2nd Irish Horse[modifier | modifier le code]

1788 - 5th Regiment of Dragoon Guards[modifier | modifier le code]

1804 - 5th (the Princess Charlotte of Wales's) Regiment of Dragoon Guards[modifier | modifier le code]

1823 - 5th (Princess Charlotte of Wales's) Dragoon Guards[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en-GB) « Royal Dragoon Guards », sur www.army.mod.uk (consulté le )
  2. Cannon 2018, p. 4-5.
  3. a b et c (en) « 5th Dragoon Guards (Princess Charlotte of Wales's) | National Army Museum », sur www.nam.ac.uk (consulté le )
  4. a b et c Stephen Luscombe, « The British Empire, Imperialism, Colonialism, Colonies », sur www.britishempire.co.uk (consulté le )
  5. a et b Cannon 2018, p. 34.
  6. a b c et d « 5th Dragoon Guards (Princess Charlotte of Wales's) [UK] », sur web.archive.org, (consulté le )
  7. a et b Fletcher 2014, p. 184-186.
  8. (en) David Sivills-McCann, « Rifles Mark Salamanca Day With Families », sur Forces Network (consulté le )
  9. « Battle of Balaclava », sur www.britishbattles.com (consulté le )
  10. « Anglo Boer War - 5th (Princess Charlotte of Wales's) Dragoon Guards », sur www.angloboerwar.com (consulté le )
  11. (en-GB) « The Dragoon Guards », sur The Long, Long Trail (consulté le )
  12. (en-GB) « Cheshire Military Museum – Army Museums Ogilby Trust » (consulté le )
  13. a et b Childs 1987, p. 16.
  14. Dalton 1960, p. 30.
  15. Cannon 2018, p. 6.
  16. a b et c Cannon 2018, p. 37.
  17. Cannon 2018, p. 79.
  18. (en) « Slade, Sir John, first baronet (1762–1859), army officer », sur Oxford Dictionary of National Biography (DOI 10.1093/ref:odnb/9780198614128.001.0001/odnb-9780198614128-e-25706;jsessionid=7e14c3c83deedde14732e67a3b88214e, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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