Éric Holder

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Éric Holder
Nom de naissance Éric Julien Dupisson
Naissance
Lille, France
Décès (à 58 ans)
Queyrac, France
Nationalité française
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture français
Genres

Œuvres principales

Éric Holder, né Éric Julien Dupisson le à Lille dans le Nord et mort le à Queyrac[1] en Gironde[2], est un romancier français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Éric Holder passe son enfance en Provence et exerce divers petits métiers. D'abord installé à Paris, puis dans un hameau de la Brie à Thiercelieux, il vit à partir de 2005 dans le Médoc.

Trois de ses romans ont été adaptés au cinéma en 2009 et 2012 : Mademoiselle Chambon, L'Homme de chevet et Bienvenue parmi nous[3].

Il préside en 2010 le jury du concours de nouvelles d'Ozoir-la-Ferrière.

Il meurt chez lui à Queyrac, dans le Médoc, le à l'âge de 58 ans, quelques semaines seulement après la mort de sa compagne depuis l'adolescence, l'éditrice Delphine Montalant[2],[4].

Éric Holder avait, par le passé, collaboré de manière régulière avec la revue Le Matricule des anges et en 2022, l' éditeur Le Dilettante publie le recueil posthume de ses chroniques, parues dans la revue de 1996 à 2012, sous le titre L’Anachronique[5],[6].

Œuvre[modifier | modifier le code]

  • Nouvelles du Nord, Le Dilettante 1984
  • Manfred ou l'Hésitation, Le Seuil, 1985
  • Duo forte, Grasset, 1989 Prix Fénéon, prix de la vocation, prix Thyde Monnier.
  • L'Ange de Bénarès, Flammarion, 1993
  • Bruits de cœurs, Les Silènes, 1994
  • La Belle Jardinière , Le Dilettante, 1994 Prix Novembre 1994.
  • L’Homme de chevet, Flammarion, 1995 (rééd. 2009)
  • La Tolérance, dessins de Jean-Marie Queneau, éditions de la Goulotte, 1995
  • Deux poèmes, dessins de Jean-Marie Queneau, Claude Stassart-Springer, éditions de la Goulotte, 1996
  • En compagnie des femmes recueil de huit nouvelles, Le Dilettante 1996 Prix Roger-Nimier 1996[2]
  • Mademoiselle Chambon, Flammarion, 1996 (rééd. 2009)
  • Jours en douce, Flohic éditions, 1997
  • On dirait une actrice, Librio, 1997
  • Nouvelles du Nord et d'ailleurs , Le Dilettante, 1998
  • Bienvenue parmi nous, Flammarion, 1998
  • Les Cabanes, dessins de Claude Stassart-Springer, éditions de la Goulotte, 2000
  • Awélé, dessins de Claude Stassart-Springer, éditions de la Goulotte, 2000
  • La Correspondante, Flammarion, 2000
  • Masculins singuliers , Le Dilettante, 2001
  • Hongroise, Flammarion, 2002
  • L’Histoire de Chirac, Flammarion, 2003
  • Les Sentiers délicats, Le Dilettante, 2005
  • La Baïne, Le Seuil, 2007
  • Le troisième mardi des mois pairs s’il fait beau, Derrière la salle de bains, 2008
  • De loin on dirait une île, Le Dilettante, 2008 Prix Service Littéraire.Bella Ciao, Paris, Le Seuil, coll. « Cadre rouge », , 180 p. (ISBN 978-2-02-097535-3)
  • Embrasez-moi, Le Dilettante,
  • L'Alphabet des oiseaux, illustrations de Nathalie Azémar, éditions Delphine Montalant,
  • La Saison des bijoux, Le Seuil, 2015
  • La belle n'a pas sommeil, Le Seuil,
  • L’Anachronique, 2022 (posthume), Le Dilettante, (ISBN 9791030800685)

Préfaces et postfaces[modifier | modifier le code]

Sur quelques ouvrages[modifier | modifier le code]

La Belle n'a pas sommeil[modifier | modifier le code]

Le narrateur est Antoine, bouquiniste, la soixantaine, originaire de Montreuil, presque ermite, tenant depuis une dizaine d'années, une boutique à peu près inaccessible, au palud de la Madègne, dans une fermette basse en L, dans le Sud-Ouest de la France (delta, presqu'île, lande, forêt, friche, chablis, dune, vignoble). Le premier chapitre reflète le parcours impossible de qui voudrait y accéder sans connaître le chemin exact.

La clientèle est restreinte :

  • Mme Wong, 34 ans, originaire de Chengdu (Sichuan), bouquiniste en gros (en ville), qui lui fait valoriser une partie de ses livres,
    • Diego, philippin, convoyeur de livraisons pour Mme Wong, et son épouse Leila, et son collègue Ernesto,
    • Frédéric, gestionnaire comptable de l'entreprise,
  • Jean-Louis, le voisin, géant à la tronçonneuse,
  • Inès, 11 ans, qui fréquente pendant deux ans, (et son frère Tony, et sa mère),
  • Marco, l'autre créature des marais, garde-champêtre, qui vient prendre le café, puis (mis au placard par le nouveau maire) finit par se mettre à lire,
  • Marie, la boulangère (depuis 18 ans), originaire des Pyrénées,
    • son ancien mari et employé à la boulangerie, Jean-Pierre,
  • Laurence, brocanteuse, lectrice exigeante,
  • Robert, la soixantaine passée, spécialisé en science-fiction, et sa femme,
  • divers anonymes,
  • Jonas, viking blond, 25 ans, en retrait et en guenilles, sorti du bois, où il essaie de se purger de sa famille, et oublier un long amour de sept années,
  • Lorraine, 29 ans, conteuse professionnelle, intermittente du spectacle, revenu au pays, accompagner sa mère Joëlle, en traitement contre le cancer...

Antoine n'a pas supporté la mort accidentelle d'Anne, avec qui il a vécu, de 18 à 29 ans, une vie amoureuse compliquée. Au village, il fréquente surtout Marie, une fois par semaine, pour la lecture et le cinéma.

La propriété non clôturée se compose de deux corps de bâtiments, délabrés puis restaurés, jamais vraiment fermés, et sans téléphone. Pas de chien, mais trois chattes. Quelqu'un vole sur le présentoir un livre, puis un second, du mêeme auteur, Frédéric Berthet (décédé en 2003). Antoine en discute avec Marco, mais refuse ses propositions de surveillance. Le voleur finit par s'inviter, Jonas.

Surtout, Lorraine et Antoine se découvrent, et sur quelques mois inventent une relation amoureuse éphémère intense...

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. a b et c Raphaëlle Leyris, « L’écrivain Eric Holder, auteur de « Mademoiselle Chambon », est mort », sur Le Monde, (consulté le )
  3. Bienvenue parmi nous sur allocine.fr.
  4. « Delphine Montalant nous a quitté », sur Place aux nouvelles, (consulté le )
  5. Frédéric Beigbeder, « Frédéric Beigbeder: «Éric Holder, le plus vivant des morts» », sur Le Figaro, .
  6. Jean-Claude Raspiengeas, « « L’Anachronique », d’Éric Holder, aux bonheurs du jour », sur La Croix, .

Liens externes[modifier | modifier le code]