Émile Jeannin

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Émile Jeannin
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StrasbourgVoir et modifier les données sur Wikidata
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Sport
Le Stahltaube exposé dans le Deutchen Technikmuseum Berlin

Émile Jeannin, né le à Mulhouse et mort le à Strasbourg[1], surnommé Mimi Jeannin, est un pionnier franco-allemand de l'aviation.

Biographie[modifier | modifier le code]

Émile Jeannin, frère d'Henri Jeannin, est un coureur cycliste populaire dès son plus jeune âge. Il court aussi en automobile et en bateau à moteur[2].

De 1906 à 1908, il exploite à Berlin la société Sun Motorwagen Gesellschaft E. Jeannin & Co.

En 1909, il apprend à voler chez Farman à Mourmelon. Le , il acquiert la licence allemande de pilote d'aéronef no 6. Le même mois, il entreprend (avec un avion non conforme) d'effectuer un vol record d'environ deux heures. Le , il remporte le 4e prix Lanz à Mannheim sur un biplan Farman. Fin septembre, il remporte le vol-Trèves-Metz[3]. Il est ensuite brièvement ingénieur chez Aviatik dans laquelle son frère Henri a des parts. En , il fonde sa propre entreprise à Johannisthal, près de Berlin, et y construit son modèle Stahltaube avec René Freindt de Lorraine. En 1913-1914, il construit 37 Stahltaube en acier pour l'administration de l'armée allemande. Le prix est compris entre 22 000 et 25 000 marks-or par pièce.

En , les National-Flugzeugwerke (NFW) sont sortis de son usine d'avions à Leipzig[4], ils ont été incorporés en 1917 dans les Deutschen Flugzeug-Werke.

Au début de la Première Guerre mondiale, Émile Jeannin a des problèmes en Allemagne, notamment en raison de son ascendance française et il doit vendre précipitamment son usine.

Après la guerre, à son retour à Mulhouse - maintenant française - il a des problèmes avec l'autorité militaire française qui lui reproche d'avoir construit des avions utilisés par l'armée allemande. Il est condamné à une peine de prison puis expulsé vers l'Allemagne.

En mai 1921, à Berlin, il est accusé puis condamné à trois ans et demi de prison pour « actes indécents sur mineures de moins de 14 ans » dans son appartement berlinois. Son amante, Margot Hahn est elle aussi condamnée pour complicité, à six mois avec sursis[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé généalogique sur Filae
  2. « Aviatik l'aviation en Alsace », sur victor.stoeffler.pagesperso-orange.fr (consulté le )
  3. Sonja Steiner-Welz, Schütte-Lanz-Luftfahrzeuge aus Mannheim, p. 145
  4. Bruno Lange, Das Buch der deutschen Luftfahrttechnik, vol. 1, p. 31
  5. (de) « Das Urteil im Prozeß Jeannin », Berliner Tageblatt und Handels-Zeitung,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]