TFO

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TFO
Caractéristiques
Création
Propriétaire
Format d'image
Langue
Pays
Statut
Généraliste provinciale publique
Siège social
Ancien nom
La Chaîne Française (1987-1997)
Site web
Diffusion
Satellite
Bell Télé : 137 (SD), 1837 (HD)
Shaw Direct : 729 (HD)
Câble
Rogers Cable : 608 (SD), 609 (HD)
Illico télé numérique : 54 (SD), 654 (HD)
Cogeco : 66 (SD), 824 (HD)
IPTV
Bell Télé Fibe : 145 (SD), 1145 (HD)
Telus Télé Optik : 34 (SD), 534 (HD)
Aire

TFO (Télévision française de l'Ontario) est une chaîne de télévision éducative et culturelle[1] de langue française de la province canadienne de l'Ontario, diffusant principalement des émissions pour enfants, des documentaires et du cinéma de répertoire. Le Groupe Média TFO, qui exploite TFO, produit et diffuse aussi du contenu numérique complémentaire à ses émissions, disponible sur le Web et sur des appareils mobiles[2].

Relevant précédemment de TVOntario, TFO est désormais exploitée par le Groupe Média TFO (nom utilisé publiquement depuis 2011 par l'Office des télécommunications éducatives de langue française de l'Ontario (OTELFO)[3],[4].

TFO est diffusée par câble partout en Ontario, et tous les cablôdistributeurs de la province sont tenus de l'offrir dans leurs forfaits de base[5],[6].

TFO compte deux stations régionales, soit TFO Ottawa et TFO Sudbury.

Historique[modifier | modifier le code]

Les débuts de TFO sont ceux de TVOntario, l'Office de la télécommunication éducative de l'Ontario, créé par le ministre de l'éducation, Bill Davis, en . Les émissions en français représentent 5 % de la programmation cette année-là. Dès 1971, la proportion de programmation en français augmente à 10 %[7].

En 1985, le ministère des Affaires municipales et culturelles de l’Ontario conjointement avec Communications Canada approuvent la création d’une chaîne de télévision éducative de langue française en Ontario. C’est ainsi qu’en 1986, la chaîne de langue française précédemment dépendante de TVOntario reçoit sa licence de diffusion du CRTC, ce qui lui permet, le , de lancer officiellement La Chaîne française (connue principalement sous le nom de La Chaîne)[8]. TVOntario dédie une programmation entièrement en français tous les dimanches.

En 1997, La Chaîne est rebaptisée TFO et, en , elle lance son site web tfo.org. Le même mois, sa demande visant à diffuser son signal au Nouveau-Brunswick est approuvée par le CRTC[9],[10].

En 1998, TFO est diffusée à travers le pays par ExpressVu et Star Choice. En 2002, elle coproduit FranCœur, la toute première série dramatique en français créée à l’extérieur du Québec[11]. En , TFO diffuse sa programmation au Québec sur le service numérique de Vidéotron. En 2006, son autonomie complète est annoncée par le gouvernement de l’Ontario[12]. Le , l’Office des télécommunications éducatives de langue française de l’Ontario (OTELFO), dont la chaîne de télévision TFO fait désormais partie, est créé[13].

Diffusion[modifier | modifier le code]

TFO est disponible par le câble dans toute la province de l'Ontario et au Manitoba, et peut être reçue par ondes hertziennes dans l’est et le nord de l'Ontario. Tous les câblodistributeurs de l'Ontario sont tenus de diffuser cette chaîne publique locale[5],[14].

À l'échelle nationale, elle est diffusée par satellite sur Bell Télé et Shaw Direct (a été retirée en [15] et ré-intégrée en ), alors qu’au Québec, ce sont Vidéotron et environ cinquante câblodistributeurs indépendants qui la diffusent. Elle est également diffusée sur le câble au Nouveau-Brunswick.

Le , TFO a lancé une version haute définition de la chaîne, distribuée exclusivement par câble ou satellite.

Après l'arrêt de la télévision analogique et la conversion au numérique qui a lieu le [16], tous les émetteurs ont continué de diffuser en mode analogique, étant tous situés hors des grands centres.

En , après l'annonce de suppression d'émetteurs analogiques de TVOntario prévue pour le , TFO a déposé une demande auprès du CRTC afin de mettre fin aux émetteurs de Sudbury, Hawkesbury, Lac-Sainte-Thérèse et Pembroke[17]. La demande a été approuvée le par le CRTC[18]. En , tous les autres émetteurs ont été mis hors fonction.

Critiques et controverses[modifier | modifier le code]

En , TFO est accusé de promouvoir un environnement toxique de travail. Son président, Eric Minoli, est placé en retrait administratif à la suite d'une enquête de Radio Canada décrivant "un climat de terreur". Une employé décrit "des conditions de travail inhumaines" ainsi que du harcèlement psychologique opéré par la directrice des ressources humaines qui est licenciée en novembre 2020. Laurent Guerrin, alors vice-président, avait déjà quitté son poste en 2018 à la suite de plaintes et d’allégations d’inconduite sexuelle et comportements inappropriés. Glenn O'Farrell, ancien président de TFO, est également visé par des allégations visant à promouvoir un environnement toxique de travail[19].

Artisans[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Rapport à la gouverneure en conseil sur les services de radiodiffusion de langues française et anglaise dans les communautés francophones et anglophones en situation minoritaire au Canada », sur crtc.gc.ca, (consulté le ).
  2. (en) Ashante Infantry, « TFO embraces mobile programming », Toronto Star, (consulté le ).
  3. « Qui est l'OTÉLFO ? »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Otelfo
  4. « Projet de loi 55, Loi de 2008 sur l'Office des télécommunications éducatives de langue française de l'Ontario », sur ONTLA (version du sur Internet Archive)
  5. a et b « Décision de radiodiffusion CRTC 2007-230 », sur crtc.gc.ca (consulté le ).
  6. « Règlement sur la distribution de radiodiffusion », sur justice.gc.ca (consulté le ).
  7. « CHLF-TV, TFO, Toronto », sur Broadcasting-history.ca (consulté le ).
  8. (en) « TFO to be stand-alone French network », sur CBC,
  9. (en) « A Brief History of Educational Broadcasting in Canada », sur Broadcasting-history.ca (consulté le ).
  10. « Décision CRTC 97-573 », sur crtc.gc.ca (consulté le ).
  11. Paul-François Sylvestre, « Première émission de la série Francœur », L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Le gouvernement McGuinty fait de TfO un organisme indépendant », sur ofa.gov.on.ca, (version du sur Internet Archive).
  13. « Appendix 4 », sur statcan.gc.ca (consulté le ).
  14. (en) « Broadcasting Distribution Regulations », sur justice.gc.ca (consulté le ).
  15. Bryan Michaud, « TFO n'est plus diffusé par Star Choice », sur La Presse,
  16. « Le 31 août 2011, les stations locales de télévision en direct sont passées au numérique », Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes,
  17. « Communiqué - Distribution par émetteurs du signal de TFO »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Otelfo
  18. « Décision de radiodiffusion CRTC 2012-413 », sur CRTC,
  19. Natasha MacDonald-Dupuis, « Le président de TFO visé par de graves allégations et placé en retrait administratif », sur radio-canada.ca, (consulté le ).
  20. Vincent Muller, « Pierre Granger quitte l'antenne », sur L'Express,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]