Philippe Pons

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Philippe Pons
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Philippe Pons, né le , est un historien français, spécialiste du Japon et de la Corée, et journaliste correspondant pour Le Monde au Japon, il couvre l'actualité de l'Extrême-Orient. Il a été cofondateur du Centre de recherches sur le Japon.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Il est né le 10 août 1942[1] à Paris[réf. nécessaire].

Il commence une licence de philosophie, il s'inscrit à l'Inalco en s'intéressant au et au Kabuki[2], et est diplômé en japonais et en coréen en 1967 et 1968[réf. nécessaire]. Parallèlement, il obtient une licence de droit[réf. nécessaire] puis entreprend un DESS de science politique avec un mémoire sur le Parti communiste japonais[2]. Après mai 1968, il souhaite porter un autre regard sur le monde et pose une candidature à la maison franco-japonaise à Tokyo[2]. Admis il arrive en octobre 1970 à Tokyo[2].

Vie professionnelle et académique[modifier | modifier le code]

À Tokyo il poursuit deux sujets de recherche : le premier sur le rapport du Japon avec l’Asie du Sud-Est, dirigé par Hubert Brochier, le second sur la pensée socialiste au Japon dans les années 1920-1930, dirigé par Maurice Duverger[2]. Il est alors en contact régulier avec le politologue Maruyama Masao. En même temps que ses recherches, il écrit des articles pour la presse[2].

Création du Centre de Recherches sur le Japon[modifier | modifier le code]

Philippe Pons rencontre Christian Sautter à la Maison franco-japonaise, et à leurs retour en France l'idée d'un institut de recherche dédiée au Japon contemporain émerge[2]. Christian Sautter dirige un séminaire sur l'économie du Japon et Philippe Pons sur la vie politique japonaise[2]. Le fonds documentaire du Centre de Recherches sur le Japon commence à se créer[2].

Philippe Pons s'éloigne du CRJ pour suivre une carrière de journaliste[2].

Journaliste[modifier | modifier le code]

En même temps que ses recherches au début des années 1970, il écrit des articles pour la presse française au Nouvel Observateur et au Monde Diplomatique[2], parfois sous pseudonyme pour garder une réserve sur certains sujets vis à vis de la maison franco-japonaise[2]. Il contribue aussi à la Nouvelle Revue Française pour des comptes rendus sur la littérature italienne[2]. De 1970 à 1975, il continue a écrire des articles pour le Nouvel observateur, l'Express, le Monde Diplomatique et parfois pour le Monde[2] et se rendra au Vietnam et au Cambodge à plusieurs reprises en 1973 et 1974[réf. nécessaire].

Ses premiers articles pour le Monde datent de 1974[2]. Il est engagé comme journaliste au service étranger[réf. nécessaire] en 1975[2],[3],[4]. A partir de 1976, il devient correspondant du quotidien au Japon[2] d'où il couvrira également les Philippines, la Corée du Sud et la Corée du Nord. Pays où il s'est rendu une vingtaine de fois entre 1979 et 2020[5],[6]. De 1980 à 1985, il est correspondant du Monde à Rome[réf. nécessaire]. Puis il revient à Tokyo[réf. nécessaire].

Historien[modifier | modifier le code]

Il est avec Christian Sautter cofondateur du Centre de Recherches sur le Japon de l’EHESS en 1973[7],[8],[5],[9] et en a été co-directeur[10].

Dans l'étude de la Corée du Nord, il s'inscrit dans une voie de recherche ni pro-américaine, ni pro-nord-coréenne, qui consiste à comprendre le régime nord-coréen sans chercher à en cacher les aspects les plus noirs, ni à le légitimer[11].

Il est l'auteur de trois ouvrages de références :

  • D'Edo à Tokyo : Mémoires et modernités, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque des sciences humaines », , 458 p.
  • Misère et crime au Japon : du XVIIe siècle à nos jours, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque des sciences humaines », , 551 p.[12]
  • Corée du Nord, un État-guérilla en mutation, Paris, Gallimard, coll. « La Suite des temps », , 707 p. (ISBN 978-2-07-014249-1)[8],[13],[14],[15].

Langues parlées[modifier | modifier le code]

Il parle français, italien, anglais et japonais[réf. nécessaire].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il vit à Tokyo depuis la fin des années 1970[16] à l'exception des cinq années passées à Rome[réf. nécessaire].

Publications[modifier | modifier le code]

Livres[modifier | modifier le code]

Années 1980 et avant[modifier | modifier le code]

  • Yasunari Kawabata (trad. Philippe Pons), Autour d'une traduction du roman de Yasunari Kawabata, Kyoto, Albin Michel,
  • Japon, Paris, Seuil, coll. « Collections Microcosme. Petite planète », , 190 p.
  • Des Villes nommées Tokyo, Autrement (Hors Série numéro 8), ; réédité en 2008.
  • D'Edo à Tokyo : Mémoires et modernités, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque des sciences humaines », , 458 p.
  • Japon, Paris, Seuil, coll. « Points », , 246 p. (ISBN 9782020101097)

Années 1990[modifier | modifier le code]

  • Tokyo : une mégalopole de villages, Paris, Autrement (Série Monde HS N°8), (ISBN 9782862600703)
  • Macao, un éclat d'éternité, Paris, Le Promeneur, coll. « Le cabinet des lettrés », , 194 p. (ISBN 9782070757343)
  • Misère et crime au Japon : du XVIIe siècle à nos jours, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque des sciences humaines », , 551 p.

Années 2000[modifier | modifier le code]

  • (Préface) Tokyo : extravagante et humaine, par Donald Richie, Paris, Autrement, hors série numéro 118, , 176 p. (ISBN 9782862609690)
  • Peau de brocart. Le corps tatoué au Japon., Paris, Seuil, , 140 p. (ISBN 9782020327312).
  • Le Japon des Japonais, Paris, Liana Levi/Seuil, , 160 p. (ISBN 9782867462870). avec l'historien Pierre Souyr.

Années 2010[modifier | modifier le code]

  • Corée du Nord, un État-guérilla en mutation, Paris, Gallimard, coll. « Collection La Suite des temps », , 707 p. (ISBN 978-2-07-014249-1)
  • Le corps tatoué au Japon. Estampes sur la peau (Nouvelle édition mise à jour et augmentée de l'ouvrage publié en 2000 sous le titre : Peau de brocart. Le corps tatoué au Japon), Paris, Gallimard, , 157 p. (ISBN 978-2-07-278655-6)
  • Avec l'historien Pierre François Souyri, il est l'auteur de L'esprit de plaisir, une histoire de la sexualité et de l'érotisme au Japon (17e-20e siècle), Paris, Payot, 2020

Articles pour Le Monde[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Notice de la BnF
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p et q Yasuko D'Hulst, « Entretien avec Philippe Pons : la genèse du Centre de recherches sur le Japon », sur Carnets du Centre Japon (consulté le )
  3. « Une mutation se dessine dans le mouvement syndical », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Yasuko D'Hulst, « “Corée du Nord, un État-guérilla en mutation” : une publication récente de Philippe Pons », sur Carnets du Centre Japon (consulté le )
  5. a et b Philippe Pons, « Géopolitique et « tyrannie du faible » », Diplomatie, no 89,‎ , p. 38–42 (ISSN 1761-0559, lire en ligne, consulté le )
  6. Philippe Pons, Corée du Nord : un Etat-guérilla en mutation, Gallimard, (ISBN 978-2-07-014249-1 et 2-07-014249-3, OCLC 949707637, lire en ligne), p. 4ème de couverture
  7. « EHESS - Centre de recherches sur le Japon (CRJ) », sur Réseau DocAsie (consulté le )
  8. a et b Patrick Fridenson, « Philippe Pons, Corée du Nord. Un État-guérilla en mutation », Ebisu. Études japonaises, no 54,‎ , p. 271–274 (ISSN 1340-3656, DOI 10.4000/ebisu.2148, lire en ligne, consulté le )
  9. « Présentation », sur crj.ehess.fr (consulté le )
  10. Philippe Pons - Catalogue BNF (lire en ligne)
  11. Antoine Pecqueur, « La Corée du Nord, une passion française: Enquête sur un soft power de l'ombre », Revue du Crieur, vol. N° 9, no 1,‎ , p. 148 (ISSN 2428-4068 et 2649-7565, DOI 10.3917/crieu.009.0148, lire en ligne, consulté le )
  12. Pascal Griolet, « Philippe Pons. "Misère et crime au Japon du XVIIe siècle à nos jours" », Ebisu - Études Japonaises, vol. 23, no 1,‎ , p. 149–158 (DOI 10.3406/ebisu.2000.1046, lire en ligne, consulté le )
  13. Valérie Gelézeau, « The Unresolved Korean Border, the Polarized Meta-Nation and the North Korean Problem », North Korean Review, vol. 16, no 1,‎ , p. 111–120 (ISSN 1551-2789, lire en ligne, consulté le )
  14. Association d'amitié franco-coréenne, « Aux origines de la rupture entre le Parti communiste japonais et la Corée du Nord », sur Association d'amitié franco-coréenne (consulté le )
  15. (en-GB) Editor, « European Journal of Korean Studies - Vol 20.1 », sur European Journal of Korean Studies, (consulté le ), traduction en français : https://citynkor.hypotheses.org/539, l'ouvrage est qualifié d'« excellent ouvrage ».
  16. Danièle Léger, « Pons (Philippe) D'Edo à Tokyo. Mémoires et Modernités », Archives de Sciences Sociales des Religions, vol. 67, no 2,‎ , p. 314–315 (lire en ligne, consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]