« Patate douce en Chine » : différence entre les versions

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Le secteur de la patate douce en Chine est le plus important au monde. Il représente près des deux-tiers de la production mondiale de patates douces. Il se caractérise par une grande diversification, environ la moitié de la production étant consacrée à l'extraction de l'amidon, l'autre moitié se partageant entre la consommation de tubercules de table (consommation en frais), l'alimentation animale et la transformation industrielle en d'autres produits.

La patate douce a été introduite en Chine à la fin de la dynastie Ming en 1594. On estime généralement que la patate douce est arrivée dans le territoire de Fujian (福建) par le commerce maritime, en provenance soit de Luçon (Philippines), soit de Malaisie ou des mers du sud[1].

En 2016, la Chine a produit 70,79 millions de tonnes de patates douce soit 67,3 % de la production mondiale, loin devant les deux pays suivant, Nigeria et Tanzanie, qui produisent, respectivement 3,92 Mt (3,72 %) et 3,82 Mt (3,63 %), et 90,07 % de la production asiatique, loin devant l'Indonésie, 2,27 Mt (2,16 %)[2].

Nouilles chinoises à base d'amidon de patate douce.
Plat de porc sauté aux nouilles de patate douce.

Cette situation pourrait s'expliquer par plusieurs facteurs :

  • dans l'histoire de la Chine, le gouvernement central a joué un rôle important pour propager et encourager la culture de la patate douce dans l'ensemble d'un territoire très vaste, ce qui a conduit très rapidement ce pays à devenir le premier producteur mondial ;
  • c'est dans les régions tropicales où la patate douce est consommée comme aliment de base que la demande pour cette production est la plus élevée, ce qui se vérifie actuellement dans certains pays africains, même si en Chine la patate douce n'est plus véritablement un aliment de base ;
  • la culture de la patate douce est étroitement liée à ses utilisations finales, or c'est en Chine que ces utilisations sont le plus diversifiées. En particulier, la Chine a inventé les nouilles ou vermicelles à base d'amidon de patate douce (fentiao), largement utilisés dans plusieurs types de spécialités chinoises. Les caractéristiques uniques de la patate douce (goût, flaveur, propriétés physicochimiques) font qu'elle ne peut être remplacée par d'autres sources d'amidon (maïs, pomme de terre, manioc)[2].

La patate douce est cultivée dans presque toutes les régions de Chine sur une surface totale évaluée à 33,47 millions d'hectares en 2013. Cette surface est en nette décroissance puis qu'elle s'élevait à 69,15 millions d'hectares en 1982. Les principales provinces sont le Sichuan (+ Chongqing), 25,2 % de la surface totale, Guangdong + Hainan, 10,8 % et Henan, 9 %[2].

Compte tenu des variations climatiques existant en Chine, on distingue cinq grandes zones agroécologiques de culture de la patate douce, qui se caractérisent par des systèmes de cultures différents. Ce sont les suivantes[3] :

  • zone I Nord, patate douce de printemps,
  • zone II bassin du Huang-Huai, patate douce de printemps et d'été,
  • zone III bassin du Yangzi Jiang, patate douce d'été,
  • zone IV Sud, patate douce d'été et d'automne,
  • zone V Sud, patate douce d'automne et d'hiver.


Notes et références

  1. (en) Manuel Perez Garcia, « Challenging National Narratives: On the Origins of Sweet Potato in China as Global Commodity During the Early Modern Period », sur SpringerLink (ISSN 10.1007/978-981-10-4053-5_4[à vérifier : ISSN invalide], consulté le ).
  2. a b et c (en) Taihua Mu, Jaspreet Singh, Sweet Potato: Chemistry, Processing and Nutrition, Academic Press, , 414 p. (ISBN 9780128136386), p. 8-25.
  3. (en) Charles S. Gitomer, Potato and Sweetpotato in China: Systems, Constraints, and Potential, Centre international de la pomme de terre / Académie chinoise des sciences agronomiques, (ISBN 9789290601838), p. 35-36.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) L. Zhang, Q. Wang, Q. Liu & Q. Wang, « Sweetpotato in China », dans Gad Loebenstein, George Thottappilly, The Sweetpotato, Springer Science & Business Media, coll. « Biomedical and Life Sciences », , 522 p. (ISBN 9781402094750), p. 325-358.
  • (en) Charles S. Gitomer, Potato and Sweetpotato in China: Systems, Constraints, and Potential, Centre international de la pomme de terre / Académie chinoise des sciences agronomiques, (ISBN 9789290601838).

Liens externes