Église Notre-Dame de Montfarville

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Église Notre-Dame de Montfarville
Présentation
Type
Fondation
XIIIe siècle-XVIIIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Diocèse
Paroisse
Paroisse de Julie-Postel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Style
Matériau
Religion
Propriétaire
Usage
Patrimonialité
Inscrit MH (partie en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Localisation
Coordonnées
Carte

L'église Notre-Dame de Montfarville est un édifice catholique qui se dresse sur le territoire de la commune française de Montfarville, dans le département de la Manche, en région Normandie.

L'église est partiellement inscrite aux monuments historiques.

Localisation[modifier | modifier le code]

L'église Notre-Dame est située au milieu de la commune de Montfarville, dans le département français de la Manche.

Historique[modifier | modifier le code]

L'église a été construite au XIIIe siècle. De cette époque il subsiste le clocher coiffé en bâtière[1]. Elle est presque entièrement refaite en 1763 en granit blanc du pays[2], grâce aux libéralités de son curé, maître Caillet[3], et bénie le . Au dessus du portail classique est porté l'inscription : « 1763 : Messire C. Caillet, curé de ce lieu a fait bâtir cette église à ses frais ».

Description[modifier | modifier le code]

Protection aux monuments historiques[modifier | modifier le code]

L'église, à l'exception des peintures sur toiles marouflées de la voûte déjà classées, est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [1].

Mobilier et décor[modifier | modifier le code]

L'édifice est reconnu grâce à l'iconographie sulpicienne du peintre du Val de Saire, Guillaume Fouace, qui réalisa entre 1879 et 1881, à la demande du curé de l'époque, l'abbé Goutière (1815-1881)[4], les 19 tableaux, illustrant les principales scènes du Nouveau Testament, qui ornent la voûte en berceau[2]. Les toiles, semblables à des fresques, réalisées en atelier, grâce aux dons — notamment de François Debrix et Bernard Lebaron pour un montant de 90 000 francs or —, sont classés au monuments historique au titre objet, en 1983 et 1984[5]. Il fallut deux ans au peintre pour réaliser les dix-huit scènes de la vie du Christ dont la Cène, pour lesquelles certains habitants servirent de modèles ; l'ange Gabriel sous les traits de sa propre fille[6].

Parmi les autres œuvres classés au titre objet[7] on trouve : à la croisée du transept, à gauche du chœur, une statue représentant Notre-Dame de Consolation (Vierge à l'Enfant), en pierre polychromée, de la fin du XIVe siècle[8] classée le [9], ainsi que le maître autel en bois peint et en partie doré, de style Louis XV et son retable surmonté de la Cène[10] classé le .

L'église abrite également une sainte Anne polychromée du XVIe siècle, une sainte Barbe du XVIe siècle, des statues de bois, ainsi qu'une perque de dix mètres de portée, installée en 1765, avec un Christ du XVIIe siècle, ainsi que l'autel de la chapelle nord également en bois peint de style Louis XV, comme la chaire.

Des vitraux ont été réalisés entre 1922 et 1924, dont l'un représente la condamnation de l'abbé Nicolas Cléret (1726-1792) pendant la Terreur[11] (verrières du XXe siècle de Charles Lorin)[12].

Les stalles — quelques-unes subsistent vers l'entrée et de chaque côté du chœur. — ainsi que le couvercle des fonts baptismaux, datés de 1784, sont l’œuvre d'un huchier de Morsalines, Guillaume Godefroy.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Église », notice no PA00132898, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. a et b Document sur l'église.
  3. Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 158.
  4. Edmond Thin, Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer, Éditions OREP, , 165 p. (ISBN 978-2-915762-82-2), p. 32 et 129.
  5. « Ensemble de 19 tableaux », notice no PM50000690.
  6. Maurice Lecœur (photogr. Christine Duteurtre), Val de Saire, Isoète, , 173 p. (ISBN 978-2-9139-2076-7), p. 104.
  7. Œuvres mobilières à Montfarville.
  8. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 83.
  9. « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM50000685.
  10. « Maître-autel, retable », notice no PM50000686.
  11. Georges Bernage, « Montfarville », Vikland, la revue du Cotentin, no 7,‎ octobre-novembre-décembre 2013, p. 42 (ISSN 0224-7992).
  12. René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 409.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]