Fosse Davy

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Fosse Humphry Davy
La fosse Davy après la guerre.
La fosse Davy après la guerre.
Puits Davy
Coordonnées 50,351282, 3,467453[BRGM 1]
Début du fonçage 1843
Profondeur 387 mètres
Arrêt 1883 (extraction)
1942 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1942
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Commune La Sentinelle
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Anzin
Ressources Houille

Géolocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse Humphry Davy
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse Humphry Davy

La fosse Davy ou Humphry Davy de la Compagnie des mines d'Anzin est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à La Sentinelle. Les travaux commencent en 1843 dans une partie encore inexploitée de la concession d'Anzin. Deux terrils, nos 187 et 187A, sont édifiés à côté du carreau de fosse. Alors que la fosse n'exploitait qu'à la profondeur de 278 mètres, elle est arrêtée à l'extraction en 1883 et assure l'aérage. L'exploitation du gisement est reprise par les fosses Dutemple et d'Hérin. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale. Le puits Davy est comblé en 1942. Les installations de surface sont ensuite détruites. Les terrils sont exploités, et considérés comme disparu.

Une entreprise s'installe sur le carreau de fosse. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits Davy. Il ne subsiste qu'un bâtiment de la fosse.

La fosse[modifier | modifier le code]

Fonçage[modifier | modifier le code]

La Compagnie des mines d'Anzin commence en 1843 la fosse Davy, à Trith-Saint-Léger, dont une partie du territoire est devenu La Sentinelle en 1875[A 1],[1],[2].

L'orifice du puits est situé à l'altitude de 63 mètres[JD 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 86 mètres[JD 1],[F 1].

La fosse est nommée en l'hommage de Humphry Davy, l'inventeur de la lampe de sécurité[A 1].

Exploitation[modifier | modifier le code]

Plan montrant une machine avec poulie au-dessus du puits.
La machine à tacquet.

Une machine à taquets est installée au fond de la fosse Davy pour l'extraction. Un même système existe sur le puits Saint-Charles des Houillères de Ronchamp en Haute-Saône[3].

La fosse Davy est située à 1 070 mètres au sud-ouest[note 1] de la fosse Réussite, dans une partie encore inexploitée de la concession d'Anzin[4],[A 1]. Elle est raccordée par un embranchement ferroviaire à la ligne de Somain à Péruwelz[5]. Bien qu'elle n'ait atteint que la profondeur de 278 mètres pour l'exploitation[F 1], elle cesse d'extraire en 1883, après avoir produit 1 383 000 tonnes. L'exploitation du gisement est reprise par les fosses Dutemple et d'Hérin[A 1], respectivement sise à Valenciennes[A 2] et Hérin[A 3], à 1 456 mètres au nord-est et 1 222 mètres à l'ouest[note 1]. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale[6].

Le puits Davy, profond de 387 mètres, est remblayé en 1942[A 1], quatre ans avant la Nationalisation[B 1].

Reconversion[modifier | modifier le code]

Une entreprise s'installe sur le carreau de fosse. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits Davy. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[7]. Il ne subsiste qu'un bâtiment, un poste électrique apparemment[8].

Les terrils[modifier | modifier le code]

Deux terrils résultent de l'exploitation de la fosse[9].

Terril no 187, Davy Sud[modifier | modifier le code]

Le terril Davy Nord.
Le site du terril Davy Sud.
50° 21′ 04″ N, 3° 28′ 06″ E

Le terril no 187, Davy Sud, disparu, situé à La Sentinelle, était le terril plat de la fosse Davy des mines d'Anzin. Initialement haut de onze mètres, il a été intégralement exploité[10].

Terril no 187A, Davy Nord[modifier | modifier le code]

50° 21′ 09″ N, 3° 28′ 04″ E

Le terril no 187A, Davy Nord, disparu, situé à La Sentinelle, était le terril plat de la fosse Davy des mines d'Anzin. Il a été intégralement exploité[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. a et b Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
  1. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Trith-Saint-Léger », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  2. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : La Sentinelle », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  3. Parietti 1999, p. 8-9.
  4. Jérémy Jännick, « Carte des puits du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais », sur Wikimedia Commons
  5. « Carte des concessions et chemins de fer de la Compagnie propriétaire des mines d'Anzin, Raismes, Fresnes, Vieux-Condé, Denain, Saint-Saulve, Odomez et Hasnon », sur Wikimedia Commons
  6. « Photographie de la fosse Davy des mines d'Anzin peu après la Première Guerre mondiale », sur Wikimedia Commons
  7. [PDF] Bureau de recherches géologiques et minières, « Article 93 du Code minier - Arrêté du 30 décembre 2008 modifiant l’arrêté du 2 avril 2008 fixant la liste des installations et équipements de surveillance et de prévention des risques miniers gérés par le BRGM - Têtes de puits matérialisées et non matérialisées dans le Nord-Pas-de-Calais »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur dpsm.brgm.fr,
  8. (fr) Jean-Louis Huot, « Mines du Nord-Pas-de-Calais - La fosse Davy des mines d'Anzin », http://minesdunord.fr/
  9. Liste des terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, fournie par la Mission Bassin Minier, voir Terrils du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
  10. « Fiche du terril no 187 », sur http://www.chainedesterrils.eu/, La Chaîne des Terrils
  11. « Fiche du terril no 187a », sur http://www.chainedesterrils.eu/, La Chaîne des Terrils
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord, Imprimerie Quantin. Paris,
  1. a et b Olry 1886, p. 240
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a et b Gosselet 1913, p. 164

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 16, 23-24. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord : Études des gîtes minéraux de la France, Imprimerie Quantin. Paris, , 414 p. (lire en ligne), p. 240. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris, , p. 164. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jean-Jacques Parietti, Le puits Saint-Charles, Ronchamp, Association des amis du musée de la mine, coll. « Les dossiers de la Houillère » (no 3), , 55 p. (BNF 37621655). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article