Lamia Ziadé

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Lamia Ziadé
Lamia Ziadé en 2016.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (55 ans)
BeyrouthVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Activité
illustratrice

Lamia Ziadé est une illustratrice et artiste franco-libanaise née le à Beyrouth.

Biographie[modifier | modifier le code]

Lamia Ziadé a sept ans lorsque la guerre civile libanaise éclate en 1975. Elle reste à Beyrouth jusqu’à ses dix-huit ans, et l'obtention de son bac, malgré le conflit. Elle part ensuite poursuivre des études d’arts graphiques à Paris, à l’École supérieure d'arts graphiques Penninghen, tout en revenant régulièrement au Liban, bien que son pays soit enlisé dans la guerre et que la vie y soit difficile[1],[2].

Le premier travail qu'elle obtient est chez Jean-Paul Gaultier. « Je dessinais tous les imprimés textiles, les foulards, les cravates, les t-shirts et les tissus pour faire les vêtements. J’étais peut être un peu trop jeune pour en profiter pleinement mais c’était fou, spécialement avec Jean-Paul Gaultier. »[1].

Elle devient ensuite freelance, travaillant pour la pub, le cinéma, la mode et la presse, et dans l’illustration de livres pour enfants. Elle rencontre l’écrivain Vincent Ravalec avec qui elle publie en 2001 un livre érotique, L'Utilisation maximum de la douceur. « Cette expérience a débouché sur d’autres choses, complètement différentes. J’ai arrêté l’illustration pour me diriger vers l’art contemporain. Le galeriste Kamel Mennour m’a contactée et exposée plusieurs fois. J’ai fait des tableaux érotiques, grand format, avec de la matière, du tissu. »[1]. Le conflit israélo-libanais de 2006 et l'invasion du Liban la choquent profondément et la décident à écrire Bye bye Babylone : Beyrouth 1975-1979, un roman en textes et en images, sur son enfance et sur la guerre civile entre libanais, conservateurs chrétiens et palestino-progressistes musulmans[3],[4]. En 2015, un autre ouvrage est publié, Ô nuit, ô mes yeux, mêlant de la même façon textes et images, et consacré cette fois au Caire, de l'entre-deux-guerres aux années 1970[5]. Elle réalise en 2016 la pochette de Musique de France, le premier album d'Acid Arab.

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

  • Lola Cartable, Galerie de l’Entretemps, Paris, 1996
  • Je veux que personne ne le sache, Galerie Kamel Mennour, Paris, 2003
  • I’m so glad you found me, Galerie Kamel Mennour, Paris, 2006[10]
  • Hotels' War, Galerie Tanit, Munich, 2008
  • Time for a Kent, Galerie Benjamin Trigano, Los Angeles, 2008
  • Chamade Paris, Galerie Alfa, Paris, 2009
  • Smoke, Espace Kettaneh Kunigk, Beyrouth, 2009
  • Samia et le roi de carreau, Art Paris, Grand Palais, 2013

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Sarah Constantin, « L'univers pop de Lamia Ziadé », Glamour,‎ (lire en ligne)
  2. Nadia Rabbaa, « Lamia Ziadé, identités nues d’une Franco-Libanaise », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  3. a et b Jabbour Douaihy, « Beyrouth, années de guerre et souvenirs d'enfance », L'Orient littéraire,‎ (lire en ligne)
  4. a et b Natalie Levisalles, « Sous les obus, l'enfance », Libération,‎ (lire en ligne)
  5. a et b Natalie Levisalles, « Le Caire enchanteur Un récit dessiné de Lamia Ziadé », Libération,‎ (lire en ligne)
  6. « Avalanche de Noël - Strip tease », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  7. Joseph Arrouet, « Bye bye Babylone chez Denoël », planetebd.com,‎ (lire en ligne)
  8. Élisabeth Philippe, « Les Inrocks - “O nuit, ô mes yeux” de Lamia Ziadé : mille et une étoiles », Les Inrocks,‎ (lire en ligne)
  9. Christophe Ayad, « Les stars adulées du monde arabe ressuscitées », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  10. Natalia Grigorieva, « Lamia Ziadé - I’m So Glad You Found Me », Paris Art,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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