Vigi Ministère de l'Intérieur
Forme juridique | Fédération syndicale |
---|---|
Zone d’influence | France |
Fondation | 1883 |
---|
Siège |
7, rue Descartes 95330 Domont |
---|---|
Affiliation | Confédération générale du travail (1946-2018) |
Site web | www.vigimi.fr |
Vigi. Ministère de l'Intérieur, souvent appelé simplement Vigi, est un syndicat de policiers et de personnel administratif du Ministère français de l'intérieur.
Le syndicat est connu de 1946 à 2017 comme la Fédération CGT-Police, il cesse d'être affilié à la CGT en .
Historique
[modifier | modifier le code]La Fédération CGT-Police naît de la transformation de la Fédération des Sociétés amicales de la police de France et des colonies (1906) d'avant la Seconde Guerre mondiale en Fédération nationale des syndicats de police de France et des colonies qui s'affilie à la Confédération générale du travail en 1946[1]. Elle subit dès 1947 les effets de la scission, et aussi de la répression menée par Jules Moch, ministre de l'Intérieur. Elle éclate alors en plusieurs fédérations : Force ouvrière, indépendante, autonomes (à l'origine de l'UNSA Police), et des syndicats CFTC se créent. Les syndicats restant affiliés à la Fédération CGT-Police sont minoritaires.
Au congrès de la fédération qui a eu lieu du 19 au , le syndicat est rebaptisé Vigi Ministère de l'Intérieur[1]. Il reste alors affilié à la CGT.
Le , le syndicat Vigi Ministère de l'Intérieur a décidé de ne plus être affilié à la CGT pour les élections professionnelles de 2018[2].
Aux élections professionnelles du au le syndicat Vigi est représenté sur les listes du ministère et de la Police Nationale sans l’étiquette CGT et récolte 0,4 % des voix[3]. Le syndicat Vigi Ministère de l’Intérieur est alors dirigé par Alexandre Langlois[1].
Le syndicat a annoncé en vouloir porter plainte contre le ministre de l'intérieur de l'époque Gérard Collomb[4] et à nouveau en contre Éric Morvan le directeur général de la Police nationale[5].
Le Alexandre Langlois a été suspendu de ses fonctions pendant une période de 12 mois dont 6 avec sursis pour avoir « gravement manqué aux obligations statutaires et déontologiques ». Ces manquements concernent les tracts et interventions de Langlois lors de ses prises de positions syndicales[6]. Langlois a annoncé qu'il va contester devant le tribunal administratif en référé cette décision et porter plainte contre le ministre de l'intérieur Christophe Castaner[7]. Le policier Noam Anouar, délégué du syndicat Vigi, est suspendu par sa hiérarchie en pour avoir dénoncé les violences policières exercées contre les manifestants lors d'une interview télévisée[8]. Sa hiérarchie l'a convoqué le en évoquant des manquements « devoirs d’exemplarité, d’obéissance, de réserve, aux obligations de rendre compte, de loyauté » et de la « négligence professionnelle »[9].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Histoire-Vigi Ministère de l'Intérieur », sur vigimi.fr (consulté le ).
- « Elections professionnelles 2018 : VIGI. se désaffilie de la CGT », sur vigimi.fr (consulté le ).
- Olivier Monod, « Quel est le poids du syndicat de police Vigi qui appelle à la grève ce samedi 8 décembre ? », Libération, (lire en ligne).
- « VIGI, le syndicat policier qui veut se payer Collomb », sur LExpress.fr, (consulté le )
- « Un syndicat porte plainte contre sa direction après le 50eme suicide de policier », sur RTL.fr (consulté le )
- Benoist Fechner, « Un syndicaliste policier suspendu pour avoir offensé sa hiérarchie », L'Express, (lire en ligne).
- Caroline Piquet, « Suspendu, le patron du syndicat policier Vigi va porter plainte contre Castaner », Le Parisien, (lire en ligne).
- « Le médiatique policier Noam Anouar suspendu par sa hiérarchie pour avoir critiqué la police », sur ladepeche.fr,
- Cyprien Boganda, « Notre première mission, c'est de maintenir l'ordre, pas de tabasser les manifestants », sur L'Humanité, (consulté le )