Victor Urbain Rémond

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Victor Urbain Rémond
Victor Urbain Rémond

Naissance
Domfront (Orne)
Décès (à 86 ans)
au château d’Alincourt à Parnes (Oise)
Origine Drapeau de la France France
Arme Génie
Grade Général de brigade
Années de service 17921815
Distinctions Baron de l'Empire
Grand officier de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Hommages nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 22e colonne.
Autres fonctions député de l'Orne

Victor Urbain Rémond, né le à Domfront (Orne), mort le au château d'Alincourt à Parnes (Oise), est un général et homme politique français de la Révolution et de l’Empire.

États de service[modifier | modifier le code]

En 1808.
Général Rémond jeune.
À la fin de sa vie, en 1852.
Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile : pilier Sud, 21e et 22e colonnes.

Il entre en service le , comme volontaire, et il participe à la campagne de 1792, dans l’armée de la Moselle, avec le 5e bataillon de volontaires de l’Orne. Il est admis en 1793, à l'École du génie militaire et il en sort avec le grade de sous-lieutenant le . Il est à la bataille de Fleurus le , et il passe lieutenant le .

Le , il est nommé capitaine, il prend part aux travaux du siège de Mayence, et il est fait prisonnier à Kehl le . Libéré le , il passe en 1798, à l'état-major général de l'armée du Danube, et il est fait chevalier de la Légion d’honneur le .

De 1805 à 1807, il participe aux campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne, et il assiste aux batailles d'Ulm du 15 au , d'Austerlitz le , d'Iéna le et de Lübeck les 6 et . Il est promu chef de bataillon le , il combat encore à Eylau le , et à Heilsberg le , où il enveloppe et prend tout un bataillon prussien qui fuyait vers Kœnigsberg. Il est élevé au grade d'officier de la Légion d’honneur le .

Il est nommé adjudant-commandant le , à l’armée du Rhin, puis, il rejoint le maréchal Soult en Espagne. Il est aux combats de Burgos le , à Ponferrada, à Cacabelos le , et à Lugo. Il combat ensuite au Portugal, il se trouve à la bataille d’Oporto du 27 au , puis il traverse le Douero, et il combat à Talavera le , ou il est blessé sur le pont d'Arzobispo. Le , il passe colonel au service du royaume d'Espagne, et il est détaché avec un corps d'infanterie sur le Rio Tinto, pour couvrir le blocus de Cadix.

Il se distingue encore dans plusieurs engagements, et il est promu général de brigade le . Lors du combat d'Arroyo de Los Molinos le , à la tête d'une petite colonne de 1 500 hommes, et de quelques cavaliers, il réussit par sa présence d'esprit et sa tactique, à arrêter un détachement de l'armée anglaise. Peu de temps après, il couvre Séville, en fortifiant et en occupant Niebla, puis il participe au retrait du blocus de Ronda. Le , à la tête de deux brigades, il commande l'arrière-garde à la bataille de Vitoria, et il est blessé le , d'un coup de feu au côté gauche, lors du siège de Saint-Sébastien. Il est fait commandeur de la Légion d'honneur le , et il est créé baron de l'Empire le .

Durant la première restauration, il est fait chevalier de Saint-Louis par le roi Louis XVIII, et il est mis en non activité le .

Pendant les Cent-Jours, il est élu membre de la Chambre des représentants par le grand collège de l'Orne le , avec 72 voix sur 89 votants. Le , il rejoint l'armée du Nord, et le suivant, il commande temporairement la division d'infanterie du général Girard, blessé gravement à la bataille de Ligny le , deux jours avant Waterloo. Il commande cette division jusqu'au , date à laquelle il est rappelé à Paris pour une réunion de la chambre des députés.

Il est admis à la retraite lors de la Seconde Restauration. Le , il échoue dans la conquête d'un siège de député dans le 3e arrondissement de l'Orne, avec 9 voix contre 114 à monsieur Le Gonidec.

Après la révolution de juillet, dont il se déclare partisan, il entre à la chambre des députés le , comme l'élu du département de l'Orne (grand collège) par 116 voix sur 211 votants, en remplacement de monsieur d'Andlau. Il est fait grand officier de la Légion d'honneur le . Il se représente à la députation, mais il est battu le , et dès lors il se consacre à des travaux d'art militaire et d'agriculture.

Il a épousé en 1819, Marie Élisabeth Élisa Bobierre de Vallière, petite-fille du Directeur général de l'artillerie du Roi Louis XV, le Marquis Joseph-Florent de Vallière.

En 1854, à Dijon, il est élu vice-président général du Congrès scientifique de France. Il meurt le , au château d'Alincourt, commune de Parnes dans l'Oise[1].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • De la défense de Paris, tant sous les rapports de la fortification que sous ceux de la stratégie, de la tactique et de la politique, Paris, Imprimerie et Librairie militaire de Laguionie, , 32 p..
  • Tactique appropriée aux carabines se chargeant par la culasse, Paris, Dumaine, , 26 p..
  • Des chemins de fer au point de vue de la défense du pays, Paris, Dumaine, , 28 p..
  • Tactique appropriée au fonctionnement des armes à feu portatives, Paris, Dumaine, , 28 p..

Sources et références[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Parnes, canton de Chaumont-en-Vexin », sur Amis du Vexin français (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]