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Utilisateur:Zeplope/Brouillon

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Alain Peyrache
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Alain Peyrache, Dardilly, 2013.
Biographie
Naissance
(73 ans)
Lyon
Nationalité
française
Autres informations
Site web

Alain Peyrache est né le 28 octobre 1950[1]. C’est un professeur d'aïkido français, fondateur de l’école internationale EPA-ISTA.


Il commence la pratique de l’aïkido à l’âge de 14 ans dans la région lyonnaise avec un élève de André Noquet, par erreur[2]. Poussé par son désir de pratiquer un aïkido plus crédible[3], il se met en contact avec les maîtres japonais de passage tels que Nakazono, Ichimura, Asaï, Tada puis Nobuyoshi Tamura[4] dont il devient l’élève. En effet, celui-ci s’installe durablement en France et sa transmission de l’aïkido séduit Alain Peyrache[5]. En 1967, à l’âge de 17 ans, il remplace le professeur de son dojo, victime d’une grave blessure[6]. Mais la pratique de l'aïkido y étant soumise à la coupe du judo, il préfère fonder son propre dojo à Villefranche-sur-Saône en 1970[7]. Les difficultés rencontrées durant cette période lui permettent de former son discernement et sa persévérance, atouts essentiels pour une discipline martiale[8].

À partir des années soixante-dix, Alain Peyrache occupe des postes de responsabilités à l’ACFA (Association Culturelle Française d’aïkido) et à l’UNA (Union Nationale d’aïkido) sous la direction de son professeur Tamura[9]. Mais le fonctionnement sportif de l’UNA, première fédération française d’aïkido, déplaît à Alain Peyrache qui se dépense alors sans compter pour revenir à une pratique indépendante du sport, telle qu'il l'avait connue au sein de l’ACFA[10] [11].

En 1981, Nobuyoshi Tamura décide de rompre avec la tutelle de la FFJDA (Fédération Française de Judo et Disciplines Associées)[12]. Alain Peyrache organise alors la première réunion de constitution de la FFLAB (Fédération Française Libre d’aïkido et de Budo) en 1981 au siège de son dojo, à Tassin la Demi-Lune[13]. Sa motivation est toujours la même : l’aïkido est un art martial et on ne doit plus en faire un sport[14].

Quelques années plus tard, pourtant, en octobre 1985, la FFLAB perd son « L » de « Libre » pour devenir la FFAB agrémentée par le ministère de la jeunesse et des sports[15]. Cet événement constitue un retour au fonctionnement sportif que la FFLAB avait justement voulu éviter[16]. Suivant les mots du fondateur de l’aïkido selon lesquels « la bataille et l’affrontement ne sont pas les objectifs »[17], Alain Peyrache renonce à se battre contre un système qui conduit, selon lui, à fabriquer un aïkido contre-nature[18]. Il n’a d’autre choix que de démissionner de son poste de responsable technique national de la FFAB[19]. Plus que jamais soucieux de pratiquer l’aïkido traditionnel transmis par Maître Tamura et respectueux de son fondateur Morihei Ueshiba, Alain Peyrache fonde entre 1994 et 2001 une école internationale, l’EPA-ISTA, indépendante du système fédéral français[20]. Le mot d’ordre de cette organisation est « un maître, un dojo »[21]. C’est un environnement destiné à favoriser l’apprentissage de l’autonomie[22] et le développement de soi-même, finalités essentielles de la pratique de l'aïkido[23]. Depuis lors, Alain Peyrache, en plus de dispenser ses cours dans ses trois dojos (Tassin la Demie-Lune, Villefranche-sur-Saône et Bourg-en-Bresse), sillonne le monde pour transmettre l’enseignement traditionnel de l’aïkido à des pratiquants de plus en plus nombreux[24].

Publications

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Liens externes

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Notices d’autorité

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Notes et références

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  1. A. Peyrache, Traité didactique d’aïkido traditionnel, p. 15.
  2. « Je n’ai pas commencé tout de suite avec les Japonais, mais, par erreur, avec Nocquet, parce que j’avais 14 ans… », aikidojournal, p. 34.
  3. « il prend conscience que le discours de son professeur, qui ne cessait de se dire : “élève du seul représentant légitime, de la seule fédération reconnue, était fort loin de témoigner d’une attitude juste et honnête…” », http://www.alainpeyrache.eu/1b_Biographie.
  4. A. Peyrache, Traité didactique d’aïkido traditionnel, p. 15.
  5. « C’est la rencontre avec Maître Tamura qui détermina sa recherche dans la voie de l’aïkido », A. Peyrache, Traité didactique d’aïkido traditionnel, p. 15.
  6. A. Peyrache, L’enseignement, p. 5.
  7. « À l’intérieur du dojo les relations sont difficiles. L’aïkido étant une section d’un club de judo, qui regarde d’un mauvais œil le développement d’une discipline concurrente, il comprend qu’il ne sert à rien de lutter contre des moulins à vents et créé son propre dojo en 1970, en achetant un tatami à crédit », http://www.alainpeyrache.eu/1b_Biographie.
  8. « Pendant cette période, il se forme à l’esprit véritable des arts martiaux : apprendre à identifier ses erreurs, pour ne plus jamais les reproduire. Découvrant le sens profond de l’aphorisme oriental “huit fois par terre, neuf fois debout” », http://www.alainpeyrache.eu/1b_Biographie.
  9. A. Peyrache, L’enseignement, p. 5.
  10. « Pendant une vingtaine d’années, mon unique préoccupation fut de permettre et d’obtenir le développement de l’aïkido tel qu’il a été conçu par le fondateur. Je n’ai pas ménagé mes efforts, et cet objectif est passé au premier plan : comme ce fut le cas pour nombre de mes collègues, chacun le sait, ce ne fut pas sans affecter d’autres pans de ma vie, les aspects familial, financier, professionnel », aïkidoka magazine, http://www.alainpeyrache.eu/Documents/Interview-Alain-Peyrache-Yvan-Bel.pdf.
  11. « Nous avions la volonté de ne pas être un sport. C’est ce qu’indiquait l’intitulé de nos associations (Association Culturelle Française d’aïkido = ACFA et Association Culturelle Européenne d’aïkido = ACEA. », aikidojournal, p. 35, http://www.alainpeyrache.eu/Documents/Aikido-journal.pdf.
  12. « En 1981… Maître Tamura, qui est devenu entre-temps le chef de file de l’UNA, invoque la tutelle trop pesante du Judo et demande aux Présidents de Régions : “Si je quitte la FFJDA, me suivrez-vous ?” L’enthousiasme est unanime et la décision prise. La Fédération Française Libre d’aïkido et de Budo (FFLAB) est fondée. L’aïkido devient indépendant. », http://www.aikidotakemusu.org/fr/articles/cest-notre-pays?language=en.
  13. « Signalons au passage que la première réunion pour la création de la FFLAB eut lieu au siège social de mon dojo de Tassin la demi-lune », aikidojournal, p. 36, http://www.alainpeyrache.eu/Documents/Aikido-journal.pdf.
  14. « Faire fonctionner un art comme l’aïkido dans un système sportif, avec sa logique sportive, c’est certainement la pire des choses qui puisse arriver. Cela conduit immanquablement à pratiquer autre chose que de l’aïkido, et en peu de temps », aikidojournal, p. 35, http://www.alainpeyrache.eu/Documents/Aikido-journal.pdf.
  15. « En octobre, le Ministère de la Jeunesse et des Sports accorde l’agrément aux deux fédérations : FFAAA et FFLAB qui va devenir FFAB (Fédération Française d’aïkido et de Budo – Aïkikaï de France) », brochure FFAB.
  16. « La FFLAB était une école d’aïkido traditionnelle ayant pour origine au départ la volonté de Me Tamura de revenir à une pratique réellement traditionnelle c’est-à-dire qui ne soit pas polluée par jeunesse et sports », http://www.alainpeyrache.eu/Accueil-Sites-Orientation.
  17. Morihei Ueshiba, Takemusu Aïki, Cénacle, 2011, vol. 3, p. 86 (ISBN 2-9165-3705-8 et 978-29-16537-05-4)).
  18. « Un sport, c’est la dualité; l’aïkido, c’est la voie de l’harmonie, de l’union. Comment pouvez-vous faire de l’aïkido en fonctionnant dans un système qui fait exactement l’inverse ? Vous ne pouvez pas, vous n’en faites jamais », aikidojournal, p. 42, http://www.alainpeyrache.eu/Documents/Aikido-journal.pdf.
  19. « …he quit his function at the FFAB », http://alainpeyrache.nl/en/DeMeesterAlainPeyrache.php.
  20. « Le seul moyen d’en sortir est de fonctionner autrement que dans le cadre sportif. Mais il m’a fallu longtemps pour le comprendre. C’est pourquoi j’ai créé l’EPA dans les années 90 », aikidojournal, p. 35, http://www.alainpeyrache.eu/Documents/Aikido-journal.pdf.
  21. « Pour que cela fonctionne il ne faut pas de cadre qui soit au-dessus des professeurs et qui leur impose quelque chose. Il faut que, comme au Japon il y ait “un maître, un dojo”. Le maître dans son dojo décide de sa pédagogie, il n’a pas d’ordre à recevoir de l’extérieur », aikidojournal, p. 43.
  22. « Le niveau de compétence du pratiquant se mesure à son aptitude à l’autonomie. O’Sensei a voulu que l’aïkido soit un outil pour former des hommes libres ». Fédérations et Tradition, A. Peyrache, p. 43.
  23. « Vous n’ignorez pas que dans le mot “aïkido”, le “do” final renvoie à la réalisation, à l’accomplissement de soi-même. » interview aikidoka magazine, http://www.alainpeyrache.eu/Documents/Interview-Alain-Peyrache-Yvan-Bel.pdf.
  24. « Reconnu mondialement, il est sollicité pour sa compétence dans toute la France et dans de nombreux pays : Belgique, Canada, Espagne, Pays-Bas, Italie, Israël, La Réunion, etc. », http://istaquebec.com/pages/Alain%20Peyrache.htm.