Aller au contenu

Utilisateur:Polaert/Master Etudes du développement

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Master Études du développement, mention unique en France[1], est délivré par l'Institut d'étude du développement économique et social de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (IEDES-Paris1) aux niveaux M1 et M2.

À travers six parcours professionnalisant faisant dialoguer sciences humaines et sciences économiques, ce diplôme de II° cycle universitaire forme des professionnels du développement. Les cours sont assurés par des universitaires, des professionnels, des experts internationaux spécialisés sur les problématiques du développement. Les enseignements alternent théorie et pratique (simulations de montage de projets, réponse à appels d’offre, diagnostics...).[1]

Le diplôme de M2 est validé avec la réalisation lors du dernier semestre d'un stage professionnel de 3 à 6 mois ou d'un terrain d'enquête de 3 mois parfaisant la formation.

Le master ne peut pas être suivi à distance ou en alternance[2].

Six parcours pro enseignés

[modifier | modifier le code]

Master pro « économie et gestion »

[modifier | modifier le code]

Le parcours Expertise économique en politiques et projets de développement (EPOLPRO) forme des professionnels du développement aux diagnostics, à l'évaluation, à l'élaboration d'actions de développement pour des organisations du Nord et du Sud[3], avec un souci éthique de rationalisation des dépenses et de transparence[4].

Au premier semestre du M2, EPOLPRO se subdivise en deux parcours :

  • le parcours « politiques publiques » : les étudiants appliquent des exercices de modélisation en équilibre général, de micro-simulation, d’évaluations micro-économétriques ;
  • le parcours « projets de développement » : les étudiants sont familiarisés aux différents types de cycle de projets, à l'évaluation de projets dans des domaines aussi bien financiers, sociaux qu’environnementaux[5].

En dépit de cette subdivision, tous les diplômés EPOLPRO sont formés aux bases de ces deux champs.

Quelques employeurs de diplômés EPOLPRO[3]
Consulting : Accenture, Asdo, Expectra, Team Trade
Coopération internationale : Commission européenne, AFD, ONUDI, PNUD, Société financière internationale (IFC)
ONG : Agence d'aide à la coopération technique et au développement (ACTED), Première Urgence - Aide Médicale Internationale (PU-AMI)
Banques et finance : AXA, BNP
Administration publique : Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie

Le parcours Développement agricole et politiques économiques (AGRI) vise à former des agro-économistes sensibles aux enjeux de souveraineté et de sécurité alimentaires, enjeux primordiaux pour la stabilité du monde.

Le parcours AGRI aide les étudiants à comprendre le fonctionnement des politiques agricoles menées dans les pays développés ou en développement.

Le parcours permet d’acquérir une connaissance sur la dynamique des systèmes agraires, le fonctionnement des marchés agricoles à l’échelle locale ou internationale, l’évaluation de projets agricoles notamment les impacts socio-économiques et environnementaux[6].

Quelques employeurs de diplômés AGRI[6]
Consulting : GRET, Institut de recherche et d'applications des méthodes de développement (IRAM)
Coopération internationale : EuropeAid, AFD, FAO, PAM, Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR)
ONG : Oxfam France, Agronomes et Vétérinaires sans frontières, Association pour l'Amélioration de la Gouvernance de la Terre, de l'Eau et des Ressources naturelles (AGTER), Fondation pour l'agriculture et la ruralité dans le monde (FARM)
Chambres professionnelles d’agriculture nationales ou locales
Administration publique : Ministère des Affaires étrangères

Master pro « sciences humaines et sociales »

[modifier | modifier le code]

Le développement local est devenu une échelle d’intervention incontournable dans les pays en voie de développement. Cette échelle d’action est un moyen de renforcer l'efficacité des projets de développement afin de répondre au mieux aux attentes des groupes ciblés.

Le parcours Développement local : acteurs, mobilisations et territoires (LOCAL) entend former les étudiants à :

  • différentes problématiques du local : décentralisation, urbanisation, gestion des terres dans les zones rurales... ;
  • différentes logiques des acteurs locaux : opérateurs publics ou privés, médias, mobilisation citoyenne… ;
  • des outils méthodologiques professionnalisant : diagnostic, gestion de projets...[7].

Le parcours Crises, interventions d’urgence et actions de développement (CRISES) aspire former des professionnels capables de conduire des programmes d’action d’urgence et de développement dans des situations de crise ou post-crise.
Ces crises peuvent résulter de conflits internationaux, de guerres civiles, de catastrophes naturelles, de chocs économiques et sociaux, de la déliquescence de l’État.

A travers l’étude de cas actuels ou passés, les enseignements poussent à la réflexion sur des situations où l’intervention non coordonnée a conduit à des stratégies diversifiées parfois contradictoires et non efficientes. Les étudiants de CRISES sont ainsi former à diagnostiquer, identifier les moyens pertinents et mobilisables pour répondre à une crise, « panser », prévenir la résurgence de crises[8].

Quelques employeurs de diplômés CRISES[9]
Consulting : Institut de recherche et d'applications des méthodes de développement (IRAM), Société française de réalisation et de construction (SOFRECO)
Coopération internationale : Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), AFD, Direction générale de l'aide humanitaire de l’UE (ECHO), Comité international de la Croix-Rouge (CICR)
ONG d’urgence : Médecins du monde (MDM), Handicap International, Médecins sans frontières (MSF), Aide médicale internationale (AMI), Solidarités International
ONG de développement : Amnesty International, Oxfam France, Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD), Secours populaire français, Enfants Refugiés du Monde, AFRANE
Fondations et réseaux : Fondation pour le progrès de l'Homme (FHP), Coordination SUD, Confédération européenne des ONG de développement et d'urgence (CONCORD), COMPAS Qualité, Comité de liaison des ONG de volontariat (CLONG - Volontariat), Alternatives
Administration publique : Ministère des Affaires étrangères, Office des migrations internationales

Le parcours Développement social et économique : travail, formation, santé (SOCIAL) forme des professionnels aux problématiques liées à la pauvreté, vulnérabilité, inégalités de genre, chômage, exclusion sociale… Le parcours SOCIAL s'intéresse aux relations de travail dans un contexte de mondialisation, aux programmes et projets menés au niveau local, national ou international dans les domaines de l’éducation et de la santé[10].

Les étudiants apprennent à :

  • évaluer des opérations de développement avec un souci éthique de développement social équitable, de renforcement de la capacité des populations ciblées.
  • rechercher des solutions, des synergies positives entre développement humain et mutations socio-économiques[11].
Quelques employeurs de diplômés SOCIAL[12]
Consulting : Institut de recherche et d'applications des méthodes de développement (IRAM)
Coopération internationale : Commission européenne, AFD, UNESCO, PNUD, OMS, BIT, Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP),
ONG menant des projets éducatifs et sociaux dans les pays en voie de développement
Administration publique : Centre international d'études pédagogiques (CIEP), Direction générale de la mondialisation du développement et des partenariats du Ministère des Affaires étrangères, parlements français et européen, Office des migrations internationales.

Master pro « recherche »

[modifier | modifier le code]

Le parcours Recherche : sociétés en développement proposé en M2 dit aussi « M2R » prépare aux métiers de la recherche mais également à des postes de responsabilité dans les organismes de coopération internationale.

Les étudiants M2R sont invités à comparer les politiques de développement élaborées dans les bureaux avec les pratiques de terrain (mobilisation des groupes ciblés, compromis…)[13]. À cette fin, à l’instar des M2 parcours professionnels, à partir de février, les étudiants du M2R sont libérés des enseignements et doivent réaliser un terrain de 3 à 4 mois[14]. Des bourses d'aide au terrain ont été mises en place[15].

Le parcours M2R partage avec le master Etude comparative du développement de l’EHESS un séminaire commun[15].

Quelques employeurs de diplômés M2R[16]
Instituts de recherche : IRD, CNRS
Coopération internationale : Union européenne, AFD, Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), Direction du développement et de la coopération suisse (DDE), UNESCO, BIT
Administration publique : Ministère des Affaires étrangères

Admissions au master

[modifier | modifier le code]

Ce master s’adresse aux :

  • formations initiales, autrement dit aux étudiants diplômés d’une licence ou équivalent recherchant une formation de techniciens du développement ;
  • formations continues, c'est-à-dire aux professionnels du développement, souhaitant parfaire ou actualiser leurs connaissances générales, cherchant à innover dans leurs pratiques professionnelles[17].

La tendance dans le recrutement est la suivante[2] :

  • 25% sont diplômés d’une licence de science humaine ;
  • 20% sont titulaires d’un diplôme d’études politiques ;
  • 20% sont diplômés en économie (licence ou école de commerce) ;
  • 35% sont des ingénieurs, techniciens agronomes ou diplômés d'autres parcours (droit...).

Une condition essentielle à l'admission est que le candidat manifeste dans sa lettre de motivation et son CV, une connaissance préalable et un intérêt particulier pour les questions de développement[18]. Le master est sélectif, seules 10% environ des candidatures sont retenues[19].

Des entrées en M2 sont possibles pour des candidats ayant un bagage de connaissances et des diplômes équivalents au M1 de l’IEDES[1].

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]

Sources et bibliographie

[modifier | modifier le code]

Sources primaires

[modifier | modifier le code]
  • IEDES, Institut d’étude du développement économique et social, Paris, Université Panthéon-Sorbonne Paris1, coll. « brochure de présentation », , 50 p.
  • Mohamed-Ali Marouani et Mario Lanzarotti, Expertise économique en politiques et projets de développement, Paris, IEDES, coll. « brochure de présentation », , 9 p.
  • Mohammed-Ali Marouani et Alexandre Kolev, Expertise en économie du travail et développement, Paris, IEDES, coll. « brochure de présentation », , 4 p.
  • Charlotte Guénard, Développement agricole et politiques économiques, Paris, IEDES, coll. « brochure de présentation », , 15 p.
  • Sylvie Capitant, Développement local : acteurs, mobilisations et territoires, Paris, IEDES, coll. « brochure de présentation », , 5 p.
  • Anne Le Naëlou, Crises, interventions d’urgence et actions de développement, Paris, IEDES, coll. « brochure de présentation », , 16 p.
  • Tania Angeloff et Karine Marazyan, Développement social et économique : travail, formation, santé, Paris, IEDES, coll. « brochure de présentation », , 15 p.
  • Roser Cusso et Sylvie Capitant, Master 2 Recherche : sociétés en développement, Paris, IEDES, coll. « brochure de présentation », , 5 p.

Sources secondaires

[modifier | modifier le code]
  • AERES, Rapport d’évaluation du master Etudes du développement, Paris, AERES, coll. « Vague D – 2014-2018 Campagne d’évaluation 2012-2013 », , 15 p.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]