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Robert Proton de la Chapelle, né à Lyon le 27 septembre 1894 et décédé à Lyon le 30 septembre 1982 à Lyon, est un journaliste, écrivain, musicien, compositeur et homme politique français, très investi dans la vie culturelle lyonnaise dès les années 1930.[1] Industriel de formation, il est tour à tour vice-président puis président de la société philharmonique, président de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon et élu adjoint au maire aux Beaux-Arts sous Georges Villiers puis sous Louis Pradel. Il est à l'origine de nombreuses mutations culturelles à Lyon.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Lyon le 27 septembre 1894 d'une famille originaire de Saint Just d'Avray, Robert Proton de la Chapelle passe son enfance à l'Institution salésienne Notre-Dame des Minimes où il développe très vite une passion pour la musique. Organiste auprès d'Edouard Commette, il le remplace dès l'âge de 16 ans sur l'orgue de la Cathédrale Saint Jean avant de s'engager volontairement en 1917 dans la première guerre mondiale. Il en revient gazé en 1919 et obtient deux citations militaires, dont la croix de guerre. En 1921, il épouse Marie-Louise Deloule et s'associe avec son beau-père dans une entreprise de pompes hydrauliques, les Pompes Deloule. C'est le début de sa carrière industrielle. Parallèlement, il participe activement à la vie culturelle lyonnaise, notamment la vie littéraire et musicale. Il publie de nombreuses critiques sous son nom de plume Robert de Fragny, notamment dans [[Le Nouvelliste], s'investit dans la société philharmonique de Lyon et s'engage politiquement comme adjoint au maire aux Beaux-Arts auprès de Georges Villiers et Louis Pradel. Il décède le 30 septembre 1982 d'un cancer et est inhumé le 4 octobre 1982 au cimetière de Saint Just d'Avray.

Vie Industrielle[modifier | modifier le code]

Marié à la fille Deloule Robert Proton de la Chapelle est naturellement porté vers la gestion d'une entreprise de pompes hydrauliques. Mais il pousse plus loin ses ambitions professionnelles dans l'industrie lyonnaise.En 1932, il devient membre du conseil de direction de la Chambre Syndicale des Industriels Métallurgiques du Rhône puis Vice-Président. Dans les années 1950, il devient Trésorier de la Chambre de Commerce de Lyon pour Président du Syndicat des Pompes de Paris (1956-1960). Il est enfin fondateur et Président en 1960 du Syndicat Européen des Pompes : Europump.[2]

Vie Musicale[modifier | modifier le code]

Mélomane dès son plus jeune âge, Robert Proton de la Chapelle est un pianiste, organiste et clarinettiste amateur. Il compose une opérette et un opéra, Pourpre Impériale[3]. Au-delà de ses créations personnelles, Robert Proton de la Chapelle s'engage surtout auprès de la société philharmonique de Lyon, dont il devient président en 1953, à la mort de Jean Witkowski[4] Il rompt avec la tradition et fait de la société un endroit où l'on invite des chefs invités.[5] C'est en 1969 et sous son impulsion que Lyon se donne d'un orchestre, l'OPRA: l'Orchestre Philharmonique Rhône-Alpes, avec Louis Frémaux comme chef permanent. La société philharmonique cesse alors d'organiser des concerts et n'assure que des missions de soutien pour l'orchestre. En 1949, accompagné par Charles Gantillon, Paul Camerlo et Ennemond Trillat, il crée un festival de musique classique dans les arènes gallo-romaines de Fourvière, le Festival de Charbonnières devenu ensuite le Festival de Lyon, ancêtre des Nuits de Fourvière.

Vie Littéraire[modifier | modifier le code]

Sous le pseudonyme Robert de Fragny, Robert Proton de la Chapelle est auteur de très nombreuses critiques culturelles (radio, théâtre, concert) publiées entre 1930 et 1980 dans différents journaux comme Le Nouvelliste ou L'Echo-Liberté. Il écrit également trois romans (Sur le chemin de Salzbourg[6], Ruisseau de Feu[7]et Appassionata[8] ainsi que deux biographies : une de Ninon Vallin et une de son ami Maurice Ravel. En 1953, Robert Proton de la Chapelle lance la revue littéraire Résonances, dont Régis Neyret assure la direction et participe à l'organisation d'un concours de nouvelles qui voit récompenser des auteurs comme Françoise Sagan ou Bernard Pivot.[9]

Vie Politique[modifier | modifier le code]

Robert Proton de la Chapelle commence en politique lorsque Georges Villiers lui propose en mai 1941 le poste d'adjoint aux Beaux-Arts pour la mairie de Lyon. Il travaille pendant quelques mois à la restructuration du théâtre des Célestins et de l'Opéra de Lyon, avant d'être limogé en décembre 1942 par les Allemands avec une grande partie du conseil municipal de l'époque. Il retrouve son poste au service des Beaux-Arts de la mairie en 1957, au moment de la mort d'Édouard Herriot. C'est le nouveau maire Louis Pradel qui lui propose de revenir au conseil municipal pour s'occuper de la vie culturelle de Lyon. Il y reste jusqu'à sa démission en 1977, à l'âge de 83 ans.[10] Pendant cette période, il gère le déménagement et le développement du Conservatoire National de Musique et de Danse de Lyon, la construction de la bibliothèque de la Part Dieu, le Théâtre de 8e arrondissement (devenu ensuite la Maison de la Danse) et le musée Gallo-Romain de Fourvière. Il est à l'origine de la nomination d'abord controversée puis plébiscitée de Louis Erlo à la tête de l'Opéra de Lyon. Sa plus grande entreprise reste néanmoins la construction et la mise en place de l'Auditorium Maurice Ravel créé spécialement pour accueillir les grands concerts de l'Orchestre National de Lyon et achevé en 1975. Organiste passionné, c'est d'ailleurs lui qui s'occupe de faire installer dans l'Auditorium un grand orgue, l'Orgue de l'Auditorium Maurice Ravel.[11]

Vie Associative[modifier | modifier le code]

Au-delà de ses nombreuses activités musicales, politiques et industrielles, Robert Proton de la Chapelle appartient également à deux grandes associations lyonnaises. En octobre 1942, il devient membre du Rotary Club de Lyon dans lequel il s'investit pleinement. Entre 1950 et 1951, il devient président de son Club et est élu président du comité de rédaction, notamment pour la revue "Servir".[12] Il crée cette année le Centre Rotarien pour la Jeunesse.[13] L'année suivante, il est Gouverneur du Rotary Club de Lyon, 171° district et change officiellement le nom de la revue en "Rotarien Français", revue officielle de nos jours.

En 1955, il obtient un siège à l'Académie des Sciences, Belles Lettres et des Arts de Lyon, où il participe à de nombreuses conférences. 18 ans plus tard, il en prend la présidence.

Publications[modifier | modifier le code]

Robert Proton de la Chapelle, sous le pseudonyme Robert de Fragny, est l'auteur d'un grand nombre d'oeuvres

Musicales

  • Jacky et Mado, conte musical pour enfants, 1933
  • Rapsodie, Psaume pour soprano, chœur et orchestre, 1958
  • Six Cylindres et un cœur, opérette, 1929
  • Cavalcade, opérette Opéra de Lyon en 1975.
  • Pourpre impériale, opéra sur un livret d'Amable Audin, création mondiale a lieu au Théâtre antique dans le cadre du Festival de Lyon, juillet 1965

Ballets

  • Clio, 1927
  • Atterrissages, 1961

Romans

  • Sur le chemin de Salzbourg, Édition Maison des Écrivains, 1939
  • Ruisseau de Feu, Éditions CBC, Lyon, 1948
  • Appassionata, Les presses du Palais Royal, 1976

Biographies

Ravel. Éditions et impressions du Sud-Est, 1963 Ninon Vallin princesse du chant, Imprimeries du Sud-Est, 1963

Mémoires

50 ans de vie culturelle à Lyon, SME, 1982


  1. Robert Proton de la Chapelle, un lyonnais exemplaire. Bulletin municipal de Lyon, avril-juin 2005
  2. Pauline Alessandra, Robert Proton de la Chapelle (1894 – 1982) : biographie d'un lyonnais entre traditions et modernités, Lyon, Ecole Normale Supérieure de Lyon, mémoire de Master 2 en Histoire contemporaine, 2014
  3. http://www.fourviereunehistoire.fr/spip.php?article318
  4. http://www.philharmoniquedelyon.org/historique/
  5. Yves Ferraton, Centenaire de l'orchestre de Lyon, 1905-2005, Langres:éditions Dominique Guéniot, 2005, 344p
  6. Sur le chemin de Salzbourg, Édition Maison des Écrivains, 1939,
  7. Ruisseau de Feu, Éditions CBC, Lyon, 1948
  8. Appassionata, Les presses du Palais Royal, 1976
  9. Robert de Fragny, 50 ans de vie culturelle à Lyon, Lyon : SME, 1982, 180p.
  10. Pauline Alessandra, Les politiques culturelles à Lyon sous l'Occupation, mémoire de Master 1 en Histoire contemporaine, École Normale Supérieure de Lyon, 2013
  11. Pauline Alessandra, Robert Proton de la Chapelle (1894 – 1982) : biographie d'un lyonnais entre traditions et modernités, Lyon, Ecole Normale Supérieure de Lyon, mémoire de Master en Histoire contemporaine, 2014
  12. http://www.rotary-clubs-lyon.asso.fr/club/Histoire.phc?idClub=11096
  13. http://www.rotary.mc/le-rotary/centre-rotarien-de-la-jeunesse/