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Le Fonds Fiduciaire du Banc d’Arguin et de la Biodiversité Côtière et Marine, BACoMaB, est un mécanisme de financement durable mis en place pour la sauvegarde de la biodiversité côtière et marine en Mauritanie[1]. Il génère des revenus réguliers, à partir de mécanismes financiers mobilisant les capitaux du fonds, qui sont utilisés pour financer les coûts de fonctionnement et d’aménagement des aires marines protégées de Mauritanie[1][2]. Le fonctionnement du BACoMaB est régi par le principe de transparence et de bonne gouvernance de ses activités, et par l’investissement éthique de ses fonds. Il en va de même pour les Aires Marines Protégées, AMPs, subventionnés, dont l'éligibilité aux financements requiert des structures de gouvernance opérationnelles, des procédures de gestion transparentes, et des systèmes de suivi-évaluation efficaces. De cette manière le BACoMaB a un impact positif sur le renforcement de la gouvernance environnementale et de l’amélioration de la gestion des AMPs[1].

Les activités subventionnées par le Fonds Fiduciaire visent à promouvoir, dans l’intérêt général :

Histoire[modifier | modifier le code]

La Fondation Internationale du Banc d’Arguin (FIBA) fut créée en 1986, à l’initiative du Dr Luc Hoffmann, pour soutenir techniquement le Parc National du Banc d’Arguin (PNBA) dans la gestion administrative, l’élaboration des plans de gestion, la gouvernance, le réseautage, la formation, et l’approvisionnement en outils et ressources nécessaires à la conservation et à la prise de décision[4]. Prévoyant une diminution des apports financiers externes, et craignant un déficit de financement du parc d’environ 1,4 million d’euros à moyen et long terme[4], la FIBA a entrepris depuis 2002, avec l’appui de la coopération allemande technique de l’époque, la Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ), de créer un mécanisme de financement durable, qui sera un Fonds Fiduciaire pour la Conservation (Conservation Trust Fund, CTF), mécanisme le plus approprier pour sécuriser le financement à long-terme du PNBA[4][5][6], afin de combler ce déficit à venir. La FIBA a travaillé à l’élaboration du BACoMaB, en parallèle d’une modernisation et d’une restructuration des autorités du PNBA, qui étaient perçus comme une condition préalable nécessaire à la création d’un CTF[4].

Fondation de droit anglais, enregistrée à la « Chambre des sociétés » londonienne, le « Fonds Fiduciaire du Banc d’Arguin et de la Biodiversité Côtière et Marine » a été officiellement créé le 23 janvier 2009[1][2][3]. La Fondation a été reconnue « Œuvre de bienfaisance » au Royaume-Uni. Elle a obtenu un accord de siège lui permettant d’exercer ses activités en Mauritanie, où elle est reconnue d’utilité publique, depuis 2010. Le BACoMaB est soutenu au plus haut niveau par les autorités techniques et politiques de la Mauritanie, qui ont montré leur attachement, valorisé et légitimé ses activités, depuis le début du processus à travers un accord de siège et une reconnaissance d’utilité publique lui conférant des privilèges et avantages notamment fiscaux[1][2][3].

Les accords de pêche signés entre l’Union Européenne et la République Islamique de Mauritanie ont également joués un rôle dans la création du BACoMaB, en particulier l’accord de 2006, suite à la volonté du gouvernement Mauritanien d’axer une part des négociations de l’accord sur la conservation des écosystèmes[5]. Cet accord prévoyait que sur les 86 millions d’euros annuels de contribution versés par l’Union Européenne, 11 millions d’euros par an soient alloués par le gouvernement Mauritanien à l’appui financier pour l’implémentation d’une politique nationale des pêcheries, dont 1 million d’euros par an pour le soutien financier du Parc National du Banc d’Arguin[5][6][7][8]. En 2008, le gouvernement Mauritanien considéra que le financement Européen était une opportunité pour le développement durable du parc, du fait que son montant total était supérieur au coût de fonctionnement du PNBA. Une fois le fonds fiduciaire créé, la part du paiement Européen annuel pour le parc fut alloué au BACoMaB, qui prend la forme d’un fonds de dotation[5][6].

Organigramme[modifier | modifier le code]

La gouvernance et la représentation du BACoMaB est assurée par l’Assemblée Générale des membres, composée de 3 personnes dont le fondateur André Hoffmann, et le Conseil d’Administration, celui-ci contrôle en plus la gestion du fonds et fixe ses orientations stratégiques. Il comporte 8 représentants dont 2 de l’Etat mauritanien (tutelles financière et technique), 1 d’une ONG internationale de conservation, 2 de bailleurs de fonds cooptés parmi les donateurs ayant contribué au capital, 1 personnalité reconnue comme compétente dans le domaine de la conservation, 1 expert en finance, droit, gestion des affaires et/ou mobilisation de fonds[1].

Le Comité d’Investissement supervise toutes les activités de placement des actifs, et le Comité d’Octroi des Subventions est chargé de l’évaluation des requêtes de financement[9]. La Direction Exécutive du fonds, basée à Nouakchott, est chargée de la gestion quotidienne du fonds. Elle est composée du Directeur Exécutif, du conseiller en développement, du responsable administratif et financier, de l’assistant technique junior, et d’une assistance administrative et comptable. Un Groupe Contact de Donateurs, constitué des membres du Conseil d’administrations et les donateurs publics et privés, a pour objet d’établir un dialogue structuré avec les partenaires techniques et financiers de la Fondation[1].

Objectifs[modifier | modifier le code]

Les principaux objectifs du BACoMaB sont de :

  • Promouvoir, pour le compte de la population, la conservation, la protection et l’amélioration de l’environnement physique et naturel, en premier lieu du Parc National du Banc d’Arguin, et en second lieu d’autres zones côtières et maritimes en Mauritanie.
  • Promouvoir, au bénéfice des populations, le développement durable de ces zones par :
    • La préservation, la conservation et la protection de l’environnement et l’utilisation raisonnable des ressources naturelles des zones bénéficiaires.
    • La diminution de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des populations résidant dans les zones bénéficiaires.
    • La promotion des moyens de développement économiques durables et la régénération des zones bénéficiaires.
  • Promouvoir l’éducation des populations dans le domaine de la biodiversité, de la conservation et de la gestion durable[1][2].

Fonctionnement[modifier | modifier le code]

La politique d’investissement du BACoMaB a pour objectif d’assurer le respect de la mission environnementale du fonds, la sécurité de ses actifs, la préservation de son capital, et la maximisation de ses revenus[1]. Le BACoMaB est principalement un « fonds de dotation » qui est investi à perpétuité sur les marchés financiers « éthiques ou socialement responsables ». Seuls les revenus seront utilisés pour financer des activités de conservation et une gestion efficace de la biodiversité, sur le long terme[3]. Un dépositaire de fonds garde les titres détenus par le BACoMaB et réalise les opérations de vente et d’achat sur ordre du gestionnaire de portefeuille. Sur la base de rapports réguliers émis par le gestionnaire de portefeuille, le Conseil d’Administration décide des montants disponibles pour les subventions en fonction des revenus générés et des réserves à constituer[1][10].

PICTET, un groupe bancaire suisse spécialisé dans la gestion de fortune et d’actifs, assure le rôle de gestionnaire de portefeuille et de banque de dépôt pour le BACoMaB depuis Mars 2017[10][11].

Le BACoMaB accorde des subventions aux aires marines protégées et aux acteurs de la société civile intervenant dans les zones bénéficiaires suivant un cycle annuel. A cet effet il lance des appels à proposition aux AMPs éligibles et aux organisations de la société civile suivant un calendrier précis. Chaque activité proposée au financement du BACoMaB doit être inscrite dans le Plan d’Aménagement et de Gestion (PAG) de la zone bénéficiaire et dans le Plan de Travail et Budgets Annuels (PTBA) de l’Institution gestionnaire[12]. Les conditions d’éligibilité visent à s’assurer que les AMPs disposent des capacités humaines et techniques et des outils nécessaires permettant une gestion efficace et transparente des subventions, en conformité avec les objectifs de conservation et d’amélioration des conditions de vie des populations[1]. Des activités complémentaires menées par des acteurs autres que les institutions gestionnaires des AMP peuvent également bénéficier d’un financement si,

  1. les objectifs de ces activités cadrent avec la gestion durable et la conservation des ressources naturelles des « Zones bénéficiaires »,
  2. les activités sont incluses dans le PAG de la zone concernée et sont cohérentes avec son PTBA[12].

Partenaires[modifier | modifier le code]

Les partenaires qui ont participé à la capitalisation et à l’appui au fonctionnement du BACoMaB sont :

  • L’Etat Mauritanien et l’Union Européenne (RIM-UE) : premier contributeur au capital du Fonds Fiduciaire en 2010, le Gouvernement mauritanien effectue un versement à partir du financement de ses accords de pêche avec l’Union européenne. L’engagement RIM-UE au capital du BACoMaB s’élève à 3,1 millions €, dont 1,9 décaissés[3][13].
  • La Coopération Allemande financière (KfW) et technique (GIZ) : L’Allemagne a participé à la conception du modèle du fonds fiduciaire et à sa capitalisation. La GIZ s’est investie à travers la mise à disposition d’une assistance technique et de moyens pour appuyer la création du fonds, l’opérationnalisation de la Direction Exécutive du Fonds, le renforcement des organes de gouvernance, la capitalisation et levée de fonds additionnels, ainsi que le soutien au Parc National du Banc d’Arguin et du Diawling pour l’atteinte des conditions d’éligibilité. La KfW a fourni une assistance au fonctionnement de la Direction Exécutive du BACoMaB pour un montant total de 0,6 millions €[13]. L’Allemagne, à travers la KfW, a accordé un montant total de 15,2 millions € pour la capitalisation et le fonctionnement du BACoMaB[1][10][13][14].
  • La fondation MAVA : fondée par le Dr Luc Hoffmann en vue d’appuyer les efforts de conservation au niveau mondial, elle a contribué aux efforts de conservation en Mauritanie au profit du Banc d’Arguin à travers la FIBA, dont elle continue le travail pour la promotion de la nature et de la valeur économique du Banc d’Arguin, depuis la fusion de 2015 entre la FIBA et MAVA[13][15]. Elle a participé à la réflexion sur la création d’un fonds fiduciaire et à sa capitalisation. L’engagement de la MAVA, à partir de Décembre 2014, est de 6,62 millions € pour la capitalisation du Fonds et le budget de fonctionnement transitoire de la Direction Exécutive du BACoMaB[13].
  • La Coopération Française : L’Agence Française de Développement (AFD) et le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) ont attribué un montant de 3,7 millions € au BACoMaB[16][17]. Ces contributions sont destinées au renforcement du fonds de dotation du BACoMaB, pour un montant de 3,5 millions €, et au financement, à hauteur de 0,2 millions €, d’études scientifiques dont l’objectif est d’évaluer les services rendus par les écosystèmes du Banc d’Arguin [13][18].
Contributions versées au capital du BACoMaB par année (en millions d’euros)[1][9][10][11][13][14][16][17]
2014 2015 2016 2017 2018
RIM-UE 1,8 1,8 1,8 1,9 1,9
KFW 5 10 10 11,7 15,2
MAVA 3 6 6 6 6
AFD 2,5 2,5 2,5 2,5 2,5
FFEM 1 1 1 1 1
Capital 13,3 21,3 21,3 23,1 26,6

Le plan stratégique a évalué le niveau de capitalisation ciblé à 40 millions d’euros, afin de générer des revenus garantissant le financement des charges récurrentes de la conservation du Parc National du Banc d’Arguin, du Parc National du Diawling et des sites marins et côtiers d’importance en Mauritanie[19]. Certains auteurs estiment que la capitalisation du fonds devrait atteindre 100 millions d'euros afin de générer des revenus substantiels répondant aux objectifs de conservation du fonds[8].

Activités subventionnées[modifier | modifier le code]

Les subventions du BACoMaB sont dirigées en priorité au Parc National du Banc d’Arguin (PNBA) et au Parc National du Diawling (PND)[3], dans des domaines tels que la surveillance maritime, la restauration écologique, la gouvernance partagée, ou le monitoring. Des subventions pourraient être allouées à des actions de conservation sur d’autres sites marins et côtiers sensibles de la zone économique exclusive mauritanienne, tels que la Baie de l’étoile, la réserve satellite du Cap Blanc, les gisements de Prairies de la Baie du Lévrier et à l’Ouest du Banc d’Arguin, le banc de Maërl, et les récifs coralliens d’eau froide si les conditions de leur éligibilité sont établies[3][14][19]. Le fonds a aussi vocation à soutenir des actions en faveur des populations locales des Aires Marines et Côtières Protégées à travers des petites subventions.

2014-2015[modifier | modifier le code]

Depuis le second semestre 2014, le BACoMaB finance la totalité des frais récurrents à la surveillance maritime et côtière au PNBA. Cette subvention était de 69 000 € en 2014, et est de 142 810 € en 2015[1]. La surveillance en 2015 a permis de réaliser 530 sorties en mer des vedettes, pour 95 pirogues et 8 lanches Imraguen arraisonnées.

Un montant de 175 000 € a été accordé au PNBA, correspondant à la rétrocession de fonds attribués par le Fonds Français pour l’Environnement Mondial au BACoMaB, pour la réalisation de deux études sur les services rendus par les écosystèmes du Banc d’Arguin, qui sont : i) l’évaluation économique de l’écosystème du Banc d’Arguin, notamment l’évaluation de sa contribution au renouvellement des ressources halieutiques ; ii) l’évaluation de la captation et du stockage du carbone marin (Blue Carbon)[1][18].

Les activités du Parc National du Diawling financées par le BACoMaB sont la gestion durable des équilibres hydrologiques du Parc ; la restauration et la conservation des habitats, espèces, et de la biodiversité via des suivis et une surveillance régulière ; et la promotion de la cogestion et des pratiques d’exploitation durable[1][9].

En 2015, 62 190 € de subventions sont octroyés par le BACoMaB au PND[1], ce qui a redynamisé les activités récurrentes de surveillance et de suivi qui ont permis de sécuriser la nidification de 6000 poussins de flamants roses. L’aide a également permis au parc de recruter un hydrologue, d’établir des protocoles et fiches de suivi écologique, hydrologique et socioéconomique et de surveillance, et de compiler les données recueillies dans la base de données de l’observatoire du PND[1].

2016[modifier | modifier le code]

A partir de 2016, le BACoMaB ne finance plus uniquement la surveillance maritime au Banc d’Arguin, mais également l’établissement d’une gouvernance partagée et d’un tableau de bord de suivi de l’efficacité de gestion du parc. L’appui financier au PNBA s’élève à 250 000 € cette année-là[9]. 150 000 € sont destinés à couvrir les frais de la surveillance maritime au Banc d’Arguin, qui a permis d’effectuer 451 patrouilles pour 151 pirogues et 16 lanches Imraguen arraisonnées, mais également le ramassage et l’incinération de 50km de filets de pêches monofilament. Un montant de 52 000 € est consacré à l’élaboration du tableau de bord de l’efficacité de gestion du PNBA, permettant la création du comité de pilotage de cet instrument, la réalisation d’une synthèse des connaissances thématiques sur le patrimoine naturel, la socio-économie des pêches, la gouvernance et le bien-être des populations, la mise à jour de la bibliographie du PNBA, et une formation des agents de terrain sur l’identification et le dénombrement d’oiseaux, le renseignement de fiches standard et l’utilisation du GPS[9].

En 2016, l’appui financier du BACoMaB au PND est de 119 940 €[9], et a rendu possible la mise en place concertée avec la population du système de suivi hydraulique et hydrogéologique, le renforcement des compétences de l’observatoire sur le recueil et l’exploitation des données, la réalisation d’inventaires de la flore avec l’aide d’un botaniste, le reboisement de 2 ha de mangrove, la réalisation de 3 couloirs de lutte contre les feux de typha. A travers ce financement, le BACoMaB a pris en charge le fonctionnement et l’équipement des postes de surveillance fixes et saisonniers, les missions de planification et de suivi-évaluation, et le renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles du PND[9].

L’année 2016 a connu l’octroi des premiers financements du guichet « Petites Subventions » du BACoMaB aux Organisations de la Société Civile (OSC), 5 projets au sein des deux parcs nationaux mauritaniens ont été financés pour un montant total de 30 000 €[9]. Au Banc d’Arguin, parmi les fonds alloués, 2 579 € l’ont été à l’ONG ASSPCI pour un projet d’éducation environnementale en milieu scolaire au village de Mamghar ; 9 072 € l’ont été versé à la coopérative El Ittihad pour la construction de 2 logements en bois au profit des familles à faibles revenus au village de R’Gueiba ; 7 810 € l’ont été à l’ONG Takadoum pour l’assainissement de Mamghar ; et 4 975 € l’ont été à l’ONG APEPI pour la gestion communautaire des ordures ménagères au village de Teichott. Au PND, 5 744 € ont été versés à l’ONG Naforé pour la cartographie des espèces envahissantes dans les bassins de Bell, Diawling et Tichilitt[9].

2017[modifier | modifier le code]

En 2017, le financement du PNBA par le BACoMaB reste de 250 000 €[11]. 176 000 € sont destinés à couvrir les frais de la surveillance maritime, celle-ci a pour résultat 536 patrouilles pour 206 pirogues et 14 lanches arraisonnées. 15 km de filets de pêches monofilament ont été ramassés et incinérés, et 7 filets à raies ont été confisqués. 39 000 € ont été versés pour finaliser le tableau de bord de suivi de l’efficacité de gestion du PNBA. Ce tableau regroupe 22 indicateurs de l’état du parc organisés en 3 volets (patrimoine naturel, dynamiques socio-économiques, gouvernance et gestion de l’institution), ainsi qu’un guide technique des indicateurs et de leur construction (finalité, composition, méthode de calcul), et des protocoles et fiches de suivi qui détaillent le dispositif de collecte de l’information. 18 500 € servent à financer la réunion annuelle du Conseil Scientifique du PNBA, et 16 000 € sont alloués à la gouvernance partagée avec les populations[11].

En 2017, le montant total du financement accordé au PND est de 120 000€[11], dont 22 940 € pour la surveillance des activités et le suivi écologique au sein parc, qui assure le financement des équipements nécessaires aux équipes du Parc pour surveiller tout le territoire, en fonction du zonage, des saisons et des différentes menaces. 31 500 € sont attribués au suivi faunistique et floristique du parc, ce qui a permis d’améliorer le comptage annuel des oiseaux d’eau qui a donné 248 847 oiseaux pour 107 espèces, et la publication d’un Guide illustré de la flore du PND, réalisé avec l’appui d’un botaniste de l’Université de Nouakchott[11].

23 000 € sont attribués à la lutte contre les plantes aquatiques envahissantes et la restauration de peuplements herbacés et ligneux, qui a permis le fauchage de 10 ha de Tamarix et 10 ha de cypéracées dans le bassin de Bell, et de 30 ha de typha dans le bassin du Diawling, ainsi que le repiquage de 3000 propagules de Rhizophora racemosa dans la mare de Birette. 9 500 € sont versés pour la gestion durable des équilibres hydrologiques de l’écosystème du bas delta du fleuve Sénégal[11].

9 000 € sont destinés au renforcement des capacités techniques, opérationnelles et financières du parc ; depuis 2015, le BACoMaB prend en charge les frais de missions entre le terrain et le siège du PND à Nouakchott, notamment les missions trimestrielles de planification et de suivi. 4 000 € d’aides servent à la promotion de la cogestion et des pratiques d’exploitation durable ; le BACoMaB finance depuis 2 ans l’organisation des populations en unions de métiers et contribue au renforcement de leurs capacités à la gestion administrative et financière. Enfin 20 000 € sont destinés à la promotion du Parc National du Diawling et au développement de la communication et de l’éducation à l’environnement, donnant lieu à une visite de terrain et une exposition organisée par le parc du Diawling, sur le rôle des zones humides dans la prévention et l’atténuation des catastrophes naturelles, à l’occasion de la journée Mondiale des zones humides. Le BACoMaB a financé la réalisation d’un guide d’éducation à l’environnement imprimé en 200 exemplaires dans le cadre de ce programme[11].

En 2017, trois nouveaux projets sont financés pour un total de 16 100 €[11]. Au PNBA, 2 289 € ont été utilisés pour les activités d’éducation à l’environnement au bénéfice des enfants de l’école d’Iwik. Au PND, 6 579 € sont versé à l’ONG AMISO pour la sensibilisation à la protection de l’environnement pour les villages proches des sites de nidification des oiseaux et des tortues marines, et 7 237 € sont destinés à l’Union des métiers de Pêche du PND pour l’amélioration des rendements des produits de la pêche artisanale[11].

2018[modifier | modifier le code]

En 2018, le financement du PNBA par le BACoMaB atteint 280 000 €[14], octroyés aux mêmes domaines que ceux de l’année 2017. La surveillance maritime de cette année compte 536 patrouilles pour 170 pirogues et 10 lanches arraisonnées. L’appui du BACoMaB a permis à l’observatoire du parc de se doter d’une nouvelle base de données calibrée en fonction des éléments du tableau de bord.

En 2018, le montant accordé par le BACoMaB au Parc du Diawling est de 140 000 €[14], et est attribué aux mêmes activités qu’en 2017. Les 30 ha de typha fauchés l’année précédente ont été entretenus pour éviter la repousse de la plante envahissante, et 10 ha supplémentaires ont été fauchés notamment pour favoriser les pousses et la germination des graines de nénuphars. Le BACoMaB a financé l’achat de matériel et d’appareils de mesure destinés au suivi de la qualité de l’eau du parc. Le dénombrement annuel des oiseaux d’eau a donné 291 641 individus appartenant à 114 espèces différentes d’oiseaux, soit une augmentation de 17% des effectifs par rapport à l’année 2017[14].

L’année 2018 marque le démarrage de l’appui financier du BACoMaB au programme de conservation du phoque moine de Méditerranée, Monachus monachus, à hauteur de 20 000 €[14]. C’est une des espèces de mammifères marins les plus menacés d’extinction, ne comptant plus que 600 individus sur la planète, répartis en plusieurs populations entre la Méditerranée orientale et l’Atlantique, dont une au Cap Blanc en Mauritanie. Le programme a permis à la population de l’atlantique de passer de 100 à 300 individus entre 2001 et 2018.

Subventions accordés par le BACoMaB (en euros)[1][9][11][14]
Financements accordés par le BACoMaB 2014 2015 2016 2017 2018 2014-2018
Parc National du Banc d’Arguin 69 000 142 810 250 000 250 000 280 000 991 810
Surveillance côtière et maritime 69 000 142 810 150 000 176 500 173 300 711 610
Gouvernance partagée 48 000 16 000 27 700 91 700
Observatoire : Tableau de bord de suivi de l’efficacité de gestion 52 000 39 000 60 500 151 500
Réunion annuelle du Conseil Scientifique du Banc d’Arguin 18 500 18 500 37 000
Parc National du Diawling 62 190 119 940 120 000 140 000 442 130
Gestion hydrologique 3 000 4 000 7 500 22 000 36 500
Gestion Conservatoire du PND : restauration, suivi, surveillance 34 230 67 840 82 500 68 500 253 070
Cogestion avec les populations locales 14 799 6 000 4 000 6 000 30 799
Communication et éducation environnementale 0 25 100 14 500 26 500 76 000
Gouvernance et gestion de l’institution 10 161 17 000 11 500 17 000 55 661
Petites subventions 30 000 13 816 43 816
Etude sur la valeur des écosystèmes du PNBA 175 000 175 000
Programme de conservation du Phoque Moine 20 000 20 000
Total 69 000 380 000 399 940 383 816 440 000 1 672 756

Représentation[modifier | modifier le code]

Le BACoMaB est membre du Consortium Africain de Fonds pour l'Environnement, CAFÉ, dont il est membre de l’Assemblée Générale et y participe chaque année depuis 2015[1][9][11][14].

Il est également membre de la Conservation Finance Alliance, CFA, un réseau de collaboration qui contribue aux échanges de connaissances et de bonnes pratiques dans le domaine du financement de la conservation annuelle[1][9][11][14].

Le BACoMaB participe chaque année depuis 2015 à l’assemblée du Réseau des Fonds Environnementaux d'Amérique Latine et des Caraïbes, RedLAC[1][9][11][14].

En 2018, le BACoMaB a participé à la Monaco Ocean Week, un évènement qui réunit scientifiques, experts, ONGs, et représentants de la société civile autour de l’enjeu majeur qu’est la protection des océans[11][14].

Le BACoMaB a participé à la COP 21 par la présence de son administratrice dans la délégation représentant la Mauritanie[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v et w BACoMaB, Rapport Annuel d'Activités 2015, Nouakchott, , 33 p. (lire en ligne)
  2. a b c d et e BACoMaB, « BACoMaB », sur bacomab.org, (consulté le )
  3. a b c d e f et g BACoMaB, Un mécanisme de financement durable pour la sauvegarde de la biodiversité côtière et marine en Mauritanie, Nouakchott, , 6 p. (lire en ligne)
  4. a b c et d (en) Juerg Klarer et José Galindo, comparative advantages of conservation trust funds and project approach to support protected areas systems, Mentefactura, , 127 p. (lire en ligne)
  5. a b c et d (en) Thomas Binet, Pierre Faillera, Pablo N. Chavanceb et Mohamed Abidine Mayif, « First international payment for marine ecosystem services:The case of the Banc d’Arguin National Park, Mauritania », Global Environmental Change, 6e série, vol. 23,‎ , p. 1434–1443 (DOI 10.1016/j.gloenvcha.2013.09.01, lire en ligne)
  6. a b et c (en) Mohamed Lemine Dhehby, NATIONAL CAPITALIZATION THROUGH NATURAL RESSOURCES AGREEMENTS Case of BACoMaB, San José, Costa Rica, Workshop #9 – Resources Mobilization Strategies for Environmental Funds, 1-3 novembre 2013, 16 p. (lire en ligne)
  7. (en) Union Européenne, « FISHERIES PARTNERSHIP AGREEMENT between the European Community and the Islamic Republic of Mauritania », Official Journal of the European Union, vol. 343,‎ , p. 4-60 (lire en ligne)
  8. a et b (en) Annabelle Bladon, Essam Yassin Mohammed et E. J. Milner-Gulland, A Review of Conservation Trust Funds for Sustainable Marine Resources Management, Londres, International Institute for Environment and Development, , 41 p. (ISBN 978-1-78431-025-7, lire en ligne)
  9. a b c d e f g h i j k l et m BACoMaB, Rapport Annuel d'Activités 2016, Nouakchott, , 42 p. (lire en ligne)
  10. a b c et d BACoMaB, « Portefeuille », sur bacomab.org, (consulté le )
  11. a b c d e f g h i j k l m n et o BACoMaB, Rapport Annuel d'Activités 2017, Nouakchott, , 36 p. (lire en ligne)
  12. a et b BACoMaB, « Notre Action », sur bacomab.org, (consulté le )
  13. a b c d e f et g BACoMaB, « Partenaires », sur bacomab.org, (consulté le )
  14. a b c d e f g h i j k et l BACoMaB, Rapport Annuel d'Activités 2018, Nouakchott, , 34 p. (lire en ligne)
  15. (en) MAVA Fondation pour la Nature, « Banc d'Arguin in Mauritania », sur mava-foundation.org, (consulté le )
  16. a et b Agence Française de Développement, « Soutien à la biodiversité côtière et marine du banc d’Arguin en Mauritanie », sur afd.fr (consulté le )
  17. a et b Fonds Français pour l'Environnement Mondial, « Rencontre des partenaires du fonds fiduciaire mauritanien BACoMaB à Marseille », sur ffem.fr, (consulté le )
  18. a et b Ewan Trégarot, Thibault Catry, Auréa Pottier et al., Évaluation des services écosystémiques du Banc d’Arguin, Mauritanie : Rapport final pour le Parc National du Banc d’Arguin, Nouakchott, , 366 p. (lire en ligne)
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