Utilisateur:Leonard Fibonacci/Manu Saphul
Ma'nu Saphul
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Ma'nu Saphul (ou Saphelul) appelé aussi Manova (Ma'nu) est le père du roi Abgar V[1]. Il règne à Édesse jusqu'à environ 10 - 6 av. J.-C.. Auparavant, il pourrait avoir été roi à Nisibe (Adiabène) depuis 40 - 38 av. J.-C. avec l'assentiment des Parthes. Le principal auteur qui parle de lui est Moïse de Khorène, mais quelques renseignements peuvent être récoltés aussi chez Laroubna d'Édesse[1] et chez Denys de Telmar où il est nommé Ma'nu Saphul[1]. Moïse de Khorène précise que « les syriens l'appellent Manova », ce qui correspond au nom Ma'nu si souvent donné aux rois de la dynastie des Abgar d'Édesse. Ses dates de début et de fin de règne sont incertaines.
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Ma'nu Saphul (ou Saphelul) appelé aussi Manova (Ma'nu) est le père du roi Abgar V[1]. Il règne à Édesse pendant environ 27 ans, jusqu'aux alentours de l'an 6 av. J.-C.. Auparavant, il était roi à Nisibe depuis une date inconnue. Il avait peut-être été nommé roi d'Adiabène pour récompenser les services rendus au roi Parthe Orodès II, lors de l'invasion de la Syrie-Palestine en 40 - 38 av. J.-C.. Le principal auteur qui parle de lui est Moïse de Khorène, mais quelques renseignements peuvent être récoltés aussi chez Laroubna d'Édesse[1] et chez Denys de Telmar où il est nommé Ma'nu Saphul[1]. Moïse de Khorène précise que « les syriens l'appellent Manova », ce qui correspond au nom Ma'nu si souvent donné aux rois de la dynastie des Abgar d'Édesse.Comme chez Moïse de Khorène, Ma'Nu III Saphul (ou Saphelul) règne d'abord à Nisibe puis lorsqu'il parvient à contrôler l'Osrohène vient installer sa capitale à Édesse. Ses dates de début et de fin de règne sont incertaines. Elles vont de 38 à 25 av. J.-C. pour le début de règne à 10 - 4 av. J.-C. pour la fin. Il pourrait avoir été roi d'Adiabène dès 40 - 38 av. J.-C., puis être devenu aussi roi à Edesse par la suite (23 av. J.-C.).
Selon Victor Langlois, Ma'nu Saphul (qu'il appelle Arscham à cause d'une erreur du traducteur arménien de Léroubna d'Edesse) régna à Nisibe de l'an 38 à 10 av. J.-C., avec l'assentiment des Parthes[2].
Selon Victor Langlois, le nom de « Manova est une forme de l'appellation syrienne Maanou ». Ce nom est « en effet celui que les syriens donnait au père d'Abgar, puisque nous le trouvons aussi mentionné par Denys de Thelmar (Chron. Syr. p. 71, éd Tullberg), qui lui attribue aussi le nom de Sapheloul. L'appellation Maanu dont les Arméniens avait fait Manova se retrouve probablement sous la forme Monobaze[3] (Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XX, § 2.) »
Liens externes
[modifier | modifier le code]- L'histoire d'Arménie de Moïse de Khorène en traduction française (table des matières).
- Moïse de Khorène, « Histoire de l'Arménie », Livre II chapitres 35-36, sur remacle.org
- Léroubna d'Édesse, « Histoire d'Abgar », sur remacle.org;
- Sources supplémentaires
- Christelle Jullien, Florence Jullien, Aux origines de l'Église de Perse: les Actes de Mār Māri
- Sur les Mandéens au Ve siècle
- Christelle Jullien, Florence Jullien, Aux origines de l'Église de Perse: les Actes de Mār Māri, p. 30.
- Caverne aux trésors, Ephrem le Syrien ?
- Su-Min Ri, Commentaire de la "Caverne des trésors"
- Parthes et route de la soie
- Emmanuel Choisnel, Les Parthes et la Route de la Soie
- Recherche sur Artaban III (après 1900)
Recherche sur Artaban III (après 1900)
- Juda Thaddée et église arménienne
- Albert Khazinedjian, L'Eglise arménienne dans l'Église universelle: de l'Evangélisation au ... (voir aussi F. Tournebize)
- Enfants d'Ibérie
- Nodar Asatʻiani,A. Bendianišvili, Histoire de la Géorgie « L'empereur Tibère écrivit au roi de Karthlie (Ibérie) Mithridate de chasser les Parthes d'Arménie et d'y faire gouverner un de ses fils. »
Au VIIIe siècle
[modifier | modifier le code]Au VIIIe siècle, Abd al-Rahman Ibn Zayd (m. 798) écrit que les sābi'ūn « vivaient à proximité de Mossoul (Jazirat al-Mawsil) et croyaient en un Dieu unique. » Il a également fait remarquer que: «les sābi'ūn ne croient pas au prophète Mahomet, mais que les polythéistes étaient connus pour dire du Prophète et de ses compagnons « ce sont des sabéens (Sabi) », ce qui montre qu'à leurs yeux, il n'y avait pas beaucoup de différence[N 1],[N 2]. À la même époque, Abou Hanîfa, le fondateur de l'école de jurisprudence hanafi (m. 767), parlant des sabéens de Koufa dit qu'ils « lisaient le Zabur et se situaient entre le judaïsme et le christianisme »[N 3]. La majorité des auteurs de cette époque utilisent la même formule pour les situer[N 4],[N 5],[N 6], toutefois, d'autres auteurs les situent entre le judaïsme et le magisme, mais sans que l'on puisse localiser les sabéens dont ils parlent[N 7],[N 8],[N 9], voire même savoir s'ils connaissent directement des Sabéens, ou s'ils sont seulement en train de discuter de jurisprudence à partir de leurs connaissances livresques.
Originaire de Kaskar en Mésène, l'évêque nestorien Théodore bar Konaï consacre une notice à « l'hérésie des Dosthéens qu'enseigna Ado mendiant », encore dynamique à son époque. Il indique qu'en Mésopotamie, le mouvement de Ado est appelé Mandéens et Maskinéens[4].
Moïse de Khorène T. II
[modifier | modifier le code]- Ch. XXI Comment Marc Antoine fond lui-même sur l’armée arménienne, et s’empare de Samosate (v. -38)
- Marc Antoine fait Ardavazt prisonnier (ch. XXIII)
Immolant un grand nombre de rois, il donne leurs domaines à Cléopâtre, à l’exception de Tyr et de Sidon et des pays situés près du fleuve Eleuthère (Azad). Antoine, avec ses troupes, marche contre Ardavazt (Artavazde II), et, étant entré en Mésopotamie, taille en pièces l’armée arménienne, fait le roi prisonnier et revient en Égypte pour offrir à Cléopâtre Ardavazt, fils de Tigrane, avec beaucoup de butin fait pendant la guerre. (en -34 selon René Grousset)
- Ch. XXIV. Règne d’Arscham. — L’Arménie est en partie soumise au tribut des Romains, pour la première fois. — Délivrance d’Hyrcan. — Périls que la race des Bagratides court à cause de lui.
La vingtième année et vers la fin du règne d’Ar[da]schès (Artaxias II -30; -20), les troupes arméniennes, rassemblées par ses ordres, élurent pour roi Arscham on Arsame, fils d’Ardaschès frère de Tigrane ((Ardaschès II est le frère de Tigrane III), père d’Abgar. Quelques Syriens le nomment Manova [...] comme cette même année mourut Ar[da]schès laissant la couronne de Perse à son fils Arschavir encore en bas âge, il n’y eut personne qui vint en aide à Arscham contre les Romains. C’est pourquoi Arscham signe la paix avec ses ennemis, leur paye tribut pour les contrées de la Mésopotamie et de Césarée, entre les mains d’Hérode. C’est alors que l’Arménie commença à être en partie tributaire des Romains.
« Vers le même temps » [épisode de la fureur contre Enanus qui a libéré Hyrcan]. « autrefois prisonnier par Parzaphrane Reschdoum (Barzapharnès), au temps de Tigrane. » « [...] à l’arrivée du messager d’Enanus, Hérode avait fait mourir Hyrcan pour se délivrer de toute espèce d’inquiétude durant son règne » (mort en -30) (Thomas Ardzrouni rapporte aussi ces événements, mais avec des détails différents)
- Ch. XXV. Différend survenu entre Arscham et Hérode. — Soumission forcée d’Arscham.
Hérode « demande à Arscham beaucoup d’ouvriers pour faire paver les places d’Antioche en Syrie, impraticables jusqu’alors à cause des boues. Arscham, au lieu de satisfaire à la demande d’Hérode, rassemble ses troupes pour lui résister et il envoie en même temps des députés à Rome, auprès de César, en le priant de ne pas le mettre sous la dépendance d’Hérode. » Mais Auguste confirme que l'autorité du roi de Judée sur « toutes les terres méditerranéennes » ainsi que la domination sur Ma'nu Saphul. Hérode a son beau-père (Archélaos de Cappadoce (-36; -17)) sous son autorité, celui-ci règne sur « les terres méditerranéennes ». « Hérode prit à sa solde dix légions de Galates et d’habitants du Pont. Ayant vu cela, Arscham se prosterne devant Hérode comme devant son maître en toutes choses, et lui envoie les ouvriers qu’il demandait. Hérode leur fait réparer les rues d’Antioche [...] Arscham meurt après un règne de vingt ans. »
Abgar
[modifier | modifier le code]- Ch. XXVI. Règne d’Abgar. — L’Arménie est soumise tout entière au tribut des Romains. — Guerre avec les troupes d’Hérode. — Son neveu (fils de son frère) Joseph est tué
Abgar, fils d’Arscham, monte sur le trône la vingt-quatrième année d’Arschavir, roi des Perses. « La seconde année de son règne, toutes les provinces de l’Arménie devinrent tributaires des Romains. » Moïse mentionne alors le décret d'Auguste pour recenser la terre entière, ce qui nous place vers -6 s'il suit la tradition chrétienne issue de l'évangile selon Matthieu.
« Hérode voulait que son image fût placée à côté de celle de César, dans les temples de l’Arménie; Abgar s’y opposa. D’ailleurs Hérode, qui ne cherchait qu’une occasion pour attaquer Abgar, envoya une armée composée de Thraces et de Germains, pour faire une incursion dans le pays des Perses, avec ordre de traverser les États d’Abgar. Abgar, loin de consentir, s’oppose [au passage de cette armée], en se fondant sur l’ordre de l’empereur qui disait de la faire passer en Perse par le désert. Hérode indigné et ne pouvant agir par lui-même, [tant il était] accablé de souffrances, envoie son neveu Joseph, à qui il avait donné sa fille, unie en premières noces à Phérour (Phéroras) son frère. A la tête d’une armée considérable, précipitant sa marche sur la Mésopotamie, se présenta devant le camp d’Abgar, établi dans la province de Pouknan, fut tué dans le combat, et son armée fut mise en déroute. Aussitôt après, Hérode mourut, et Archélaos, son fils, fut nommé dynaste des Juifs par Auguste. » (-4, la mort de Joseph fils de Joseph serait intervenue peu auparavant)
- Ch. XXVII, Fondation de la ville d’Édesse. — Court aperçu sur la race de notre Illuminateur.
Peu de temps après, Auguste mourut, et Tibère lui succéda comme empereur des Romains (14 ap. J.-C.). Germanicus devint César (envoyé en Orient en 17, mort en 19) et conduisit à Rome les princes du royaume d’Arschavir et d’Abgar qui ornèrent son triomphe, à la suite de la guerre où ils avaient fait périr le neveu d’Hérode (Joseph fils de Joseph). Abgar transporte à Edesse sa cour qui était à Medzpin (Nisibe), tous ses dieux savoir : Nabok, Bel, Patnikal et Tarata, les bibliothèques des écoles attachées aux temples, et aussi les archives royales.
« Arschavir étant mort, son fils Ardaschès (Artaban III ? de 12 à 38/40) régna sur les Perses. Bien que ce ne soit pas l’ordre chronologique,... » « puisqu’il est question des descendants du roi Arschavir et d’Ardaschès son fils, [auxquels la nation arménienne est redevable de la vraie croyance] »
Des dissensions s’étant élevées entre ses parents du royaume de Perse, Abgar se mit en marche avec une armée pour apaiser et faire cesser la discorde. (Pour Ilaria Ramelli, il s'agit de la même intervention que celle d'Izatès II, on dirait toutefois qu'il s'agit d'une intervention qui précéde celle d'Izatès II et situé en 33/34 (peut-être avant la mort de Philippe), voir Tacite et FJ à ce sujet.)
Tout étant réglé de la sorte, Abgar, muni du texte du traité, retourne [dans son royaume], malade et en proie à d’intolérables douleurs.
- Ch. XXIX Abgar revient en Orient. Il secourt Arétas contre Hérode le tétrarque.
Abgar apprend que les Romains le soupçonnaient d’y être allé pour lever une armée. [Il essaient donc de convaincre les Procurateurs romains en leur montrant le traité signé entre les frères et la soeur du roi Perse]. Mais il est calomnié par ses ennemis « Pilate, Hérode le tétrarque, Lysanias (Lousina) et Philippe. » Il fournit des auxiliaires à Arétas IV contre l'armée d'Antipas. La victoire est interprété comme un signe divin pour vanger la mort d jean le Baptiste. (automne 36)
- Ch. XXX. Abgar envoie à Marinus des princes qui, à cette occasion, voient Jésus notre Sauveur, ce qui est le début de la conversion d’Abgar.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Karl Müller, Fragmenta historicorum graecorum, Paris, p. 317, note n° 1.
- Victor Langlois, Collection des historiens anciens et modernes de l' Arménie, p. 92, note n° 1.
- Victor Langlois, Collection des historiens anciens et modernes de l' Arménie, p. 92, note n° 2.
- Christelle Jullien, Florence Jullien, Aux origines de l'Église de Perse: les Actes de Mār Māri, éd. Peeters, 2003, Louvain, p. 30.
Notes
[modifier | modifier le code]- ‘Abd al-Rahman ‘ibn Zayd (d. 798 AD) wrote: "The Sābi'ūn say that their religion is a religion to itself and they live near Mosul (jazirat al-mawsil) and believe in only one God." He also wrote that they have: "… no cult though their main belief is “La ilaha il Allah”." He also remarked that: "the Sābi'ūn did not believe in the Prophet Mohammed (in the same way as his followers did), yet the polytheists were known to say of the Prophets and his companions “these are the Sabians” comparing them to them."
- Wahb Ibn Munabbih (d 728-732 AD), who was originally from Iran, wrote: "The Sabians believe 'La ilaha il Allāh' but they do not have canonical law."
- Abu Hanifah (d.767 AD) who is the founder of the Hanafite school of Islamic Law wrote: "The Sabians read Zaboor and are between Judaism and Christianity."
- ‘Awza’ (d.773 AD) a representative of the ancient Syrian school of religious studies wrote: "The Sabians are between Judaism and Christianity."
- Malik ‘ibn ‘Anas (d795) wrote: "The Sabians are between Judaism and Christianity..."
- Ahmad Ibn Hanbal (d. 855 AD) the Imam of Baghdad wrote: "The Sabians are a sect of Christianity or Judaism."
- ‘Ibn Abi Nujayh (d. 749) wrote: "The Sabians were between Judaism and Magianism."
- Suddi (d. 745) also wrote: "The Sabian religion is between Judaism and Magianism."
- Mujahid ‘ibn Jarir (d 722) wrote: "The Sabians have no distinctive religion but is somewhere between Judaism and Magianism."