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Utilisateur:Leonard Fibonacci/Arius Didyme

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Arius Didyme
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Naissance
Vers 85 av. J.-C. ?
Décès
Après 9 av. J.-C.
École/tradition
Stoïcisme
Principaux intérêts
Influencé par
Stoïciens
A influencé

Arius d'Alexandrie (ou Aréius) est un philosophe et rhéteur grec du Ier siècle av. J.-C. qui fut professeur, conseiller et ami d'Auguste, mentionné notamment par Sénèque, Suétone, Plutarque et Dion Cassius. Il est généralement identifié à Arius Didyme, philosophe doxographe cité par Eusèbe de Césarée (Préparation évangélique, livre XV), qui lui donne ce nom double, et surtout par Jean Stobée, qui l'a largement exploité pour les deux premiers livres de son Anthologie. Le philosophe eut la réputation d'avoir eu une grande influence sur son élève, Octave-Auguste, notamment au moment de la prise d'Alexandrie (30 avant notre ère). Selon Plutarque, c'est lui qui aurait conseillé à Auguste de faire exécuter Ptolémée XV « Césarion », le fils que Jules César aurait eu avec Cléopâtre.

Arius a eu deux fils, Dionysios et Nicanor, qui furent aussi lecteurs de philosophie et conseillers d'Auguste.

Identité[modifier | modifier le code]

Arius est originaire d'Alexandrie . Il était florissant pendant le dernier tiers du Ier siècle av. J.-C. Plusieurs historiographes antiques le mentionnent dans leur œuvre: Sénèque, Suétone, Plutarque et Dion Cassius. Il est aussi évoqué parmi d'autres philosophes dans un échange de lettres entre Thémistios et l'empereur Julien l'apostat, dont seule la lettre de l'empereur a été conservée. En le citant dans sa Préparation évangélique, Eusèbe de Césarée l'appelle Arius Didyme. On ignore toutefois quel était son tria nomina. Bien que très largement admise par les critiques, l'identification du doxographe Arius Didyme avec l'ami d'Auguste ne peut toutefois être tenue pour absolument certaine[1].

Arius, qui avait probablement environ 20 ans de plus que l'empereur Auguste, avait deux fils, Dionysios et Nicanor, qui furent aussi lecteurs de philosophie et conseillers d'Auguste ; c'est à eux trois, selon Suétone, que l'empereur dut son ample culture[2]. Dans sa biographie d'Octave-Auguste, Suétone rapporte que le jeune Octave s'était enrichi « d'une foule de connaissances dans la société du philosophe Arius et de ses fils Dionysios et Nicanor. Cependant il n'alla pas jusqu'à parler couramment grec, et il ne hasarda aucune composition en cette langue[3]. » D'après Thémistios, Auguste chérissait Arius autant que son général Marcus Vipsanius Agrippa[4].

Selon Sénèque (Consolation à Marcia), Arius adressa une Consolation à l'impératrice Livie, l'épouse d'Auguste, après la mort de son fils Drusus en 9 av. J.-C. pour lui permettre de surmonter son chagrin[5].

D'après Quintilien (II, 15, 36 et III, 1, 16), Arius avait écrit sur la rhétorique[6],[7]. Eusèbe de Césaréele mentionne comme philosophe et doxographe dans le chapitre XV de son livre appelé Préparation évangélique et cite des passages d'« Arius Didyme » exprimant les enseignements stoïciens sur Dieu, l'âme et l'ekpurosis, ou conflagration de l'univers[8]. Jean Stobée l'exploite abondamment dans ses deux premiers livres pour présenter les doctrines des platoniciens, aristotéliciens et stoïciens. Il est probable qu'il soit l'"Arius" dont la biographie figurait parmi celles de la dernière section du livre VII de la Vie des philosophes — aujourd'hui manquante — de Diogenes Laërtios[9].

Certains critiques identifient son fils appelé Nicanor à Julius Nicanor, un archonte d'Athènes qui fut autorisé par Auguste à rendre aux Athéniens l'île de Salamine, qu'ils avaient perdue sous Sylla[10].

Nicanor fut chargé par Auguste de rendre aux Athéniens l'île de Salamine, que Sylla leur avait enlevée.

Lors de la prise d'Alexandrie par Octave-Auguste[modifier | modifier le code]

Arius a probablement exercé une grande influence sur son élève Octave et sur certaines de ses décisions politiques. L'empereur lui portait une telle estime qu'après la conquête d'Alexandrie sur Antoine et Cléopâtre (30 av. J.-C.), il déclara au peuple alexandrin qu'une des trois raisons pour lesquelles il leur accordait le pardon était le respect qu'il devait à Arius, leur compatriote[11],[12]. Malgré ses limites dans la maîtrise du grec soulignée par Suétone, c'est pourtant dans cette langue que selon Dion Cassius, l'empereur s'adressa aux alexandrins[13]. Préalablement, il était entré en triomphateur dans la ville en s'entretenant avec Arius « qu'il tenait par la main, afin que cette distinction singulière lui attirât plus d'honneur et de respect de la part de ses concitoyens[14]. » Selon Plutarque, c'est lui qui a conseillé à Auguste (alors encore César Octavien) de tuer le fils de Cléopâtre et de Jules César, surnommé Césarion, en imitant un jeu de mots de l'écrivain grec Homère[15],[16]. « Il n'est pas bon qu'il y ait plusieurs Césars » (« Οὐκ ἀγαθὸν πολυκαισαρίη »), lui aurait-il dit, parodiant le « Οὐκ ἀγαθὸν πολυκοιρανίη », « Il n'est pas bon qu'il y ait plusieurs chefs », de l'Iliade, (II, 204)[17].

En faisant un « parallèle entre la vie contemplative et la vie active[18] », l'empereur Julien indique dans une lettre adressée à Thémistios, qu'Auguste avait offert le poste de gouverneur d'Égypte à Arius, mais que celui-ci a refusé cette nomination[19].

Rôle philosophique et politique[modifier | modifier le code]

Dion Cassius continue de raconter comment, après la victoire dans la guerre civile, Maecenas, l'un des conseillers les plus proches d'Octave, lui avait conseillé de construire le nouvel État sur des principes monarchiques, mettant en garde le dirigeant unique de l'influence néfaste des philosophes dont les actions pourraient encourager des tentatives subversives cependant, il exempta Areios d'Alexandrie et Athénodoros de Tarse (le fils de Sandon[20]) car il savait qu'Octave les appréciait en tant qu '"hommes courageux et honorables".

Selon Sénèque (Consolation à Marcia), Arius adressa une Consolation à l'impératrice Livie, l'épouse d'Auguste, après la mort de son fils Drusus en 9 av. J.-C. pour lui permettre de surmonter son chagrin[21].

On pense que sa vie serait probablement écrite dans la dernière section du livre VII de l’œuvre de Diogène Laertius, Vies et opinions d’éminents philosophes[22].

C'est vraisemblablement à Alexandrie qu'il se lie d'amitié avec le philosophe Xénarque de Séleucie. Le géographe Strabon semble indiquer que Xenarque a poursuivi sa carrière philosophique, en raison du soutien d'Arius. Il finit sa vie à Rome, nouveau centre intellectuel sous l'époque de l'empereur Auguste[23].


Areios a ptobablement exercé une grande influence considérable sur le comportement d'Octavian et sur certaines de ses décisions politiques par le biais de son amitié avec lui. Ainsi Dion Cassius rapporte qu'après la conquête de l'Égypte en {{-30|30 av. J.-C.]] l’amitié avec Areios était l’une des raisons pour lesquelles Octave traitait l’Égypte en général et la ville d’Alexandrie en particulier avec clémence. Plutarque explique aussi comment Areios a conseillé Octave à son apparition politique dans la défaite d'Alexandrie[24] L'exécution de Césarion par Octavian est également attribuée au conseil d'Areios[25].

L'empereur Julien l'Apostat indique dans une lettre qu'Octave avait offert le poste de gouverneur d'Égypte à Areios, mais celui-ci a refusé cette nomination. Apparemment, Areios, en évaluant ses propres capacités, a préféré rester fidèle à son domaine d'activité précédent[26]

Dion Cassius continue de raconter comment, après la victoire dans la guerre civile, Maecenas, l'un des conseillers les plus proches d'Octave, lui avait conseillé de construire le nouvel État sur des principes monarchiques, mettant en garde le dirigeant unique de l'influence néfaste des philosophes dont les actions pourraient encourager des tentatives subversives cependant, il exempta Areios d'Alexandrie et Athénodoros de Tarse (le fils de Sandon[27]) car il savait qu'Octave les appréciait en tant qu '"hommes courageux et honorables".

Selon Sénèque (Consolation à Marcia), Arius adressa une Consolation à l'impératrice Livie, l'épouse d'Auguste, après la mort de son fils Drusus en 9 av. J.-C. pour lui permettre de surmonter son chagrin[28].

Philosophie[modifier | modifier le code]

Jean Stobée en parle longuement dans les deux premiers livres de son anthologie se référant à lui comme un auteur qui synthétise le stoïcisme, l'école péripatéticienne et le platonisme[29]. Eusèbe de Césarée le nomme Arius Didyme et le mentionne comme philosophe et doxographe dans le chapitre XV de son livre appelé Préparation évangélique. Eusèbe reprend les idées de la racine stoïque qu'Arius avait sur le concept de Dieu, l'ἐκπύρωσις ou conflagration de l'univers ; et le concept d'esprit[30].

Sources primaires[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) T. Göransson: Albinus, Alcinous, Arius Didymus. Göteborg 1995 (Studia Graeca et Latina Gothoburgensia 61).
  • (de) Ulrich Huttner: Recusatio imperii. Ein politisches Ritual zwischen Ethik und Taktik, Georg Olms, Hildesheim, 2004, (ISBN 978-3-487-12563-3) (Spudasmata, Volume 93).
  • (en) Arthur J. Pomeroy (ed.), Arius Didymus, Epitome of Stoic Ethics: Texts and Translations Graeco-Roman, Atlanta, Society of Biblical Literature, 1999, (ISBN 0-88414-001-6).
  • (en) B. Inwood, e L.P. Gerson, Hellenistic Philosophy. Introductory Readings, Hackett Publishing Company, Indianapolis/Cambridge 1997, p. 203–232.
  • (en) W. Fortenbaugh (Editor), On Stoic and Peripatetic Ethics: The Work of Arius Didymus, Transaction Publishers, 2002, (ISBN 0-7658-0972-9).

Fin d'Antoine et de Cléopâtre[modifier | modifier le code]

Dion Cassius[modifier | modifier le code]

livre LI, 15-16

Quant à leurs enfants, Antyllus (Marcus Antonius Minor), quoique fiancé à la fille de César et réfugié dans la chapelle élevée à son père par Cléopâtre, fut immédiatement égorgé; Césarion, qui s'enfuyait en Éthiopie, fut saisi en route et mis à mort. Cléopâtre (Séléné) épousa Juba, fils de Juba (en 19 av. J.-C.); César (Octave-Auguste) la donna à ce prince avec le royaume de ses pères, parce qu'élevé en Italie, il lui avait prêté aide dans ses expéditions; il accorda aussi aux deux époux la grâce d'Alexandre (Hélios) et de Ptolémée (le troisième enfant de Marc-Antoine avec Cléopâtre'). Ses nièces, qu'Octavie avait eues d'Antoine et qu'elle avait élevée, reçurent de l'argent pris sur les biens de leur père ; quant à Iulus, fils d'Antoine et de Fulvie, il enjoignit à ses affranchis de lui donner sur-le-champ tout ce que, d'après les lois, ils étaient tenus de laisser à leur patron.

[16] Parmi ceux qui avaient jusqu'alors suivi le parti d'Antoine, il punit les uns et fit grâce aux autres, soit de son propre mouvement, soit en considération de ses amis. Comme il trouva un grand nombre d'enfants de princes et de rois élevés auprès de lui, les uns comme otages, les autres par dérision, il renvoya ceux-ci dans leurs foyers, maria ceux-là entre eux et en retint quelques autres. Je passerai les autres sous silence et n'en citerai que deux par leur nom. Il livra volontairement Jotapa (Ἰωτάπην) au roi de Médie, qui, après sa défaite, s'était réfugié près de lui; mais il refusa de remettre à Artaxès ses frères, bien qu'il les eût réclamés, parce qu'il avait tué les Romains restés en Arménie. Voilà ce qu'il fit à l'égard des autres peuples. Aux Égyptiens et aux Alexandrins il accorda un pardon si complet que personne ne fut mis à mort. Il est vrai qu'il ne crut pas convenable, attendu leur nombre et les services rendus par eux aux Romains en maintes circonstances, de prendre à leur égard aucune mesure de rigueur; mais il prétexta, pour les épargner, le dieu Sérapis et Alexandre, leur fondateur; enfin Arius, leur concitoyen, qu'il avait eu pour maître de philosophie et dans la société duquel il avait vécu. Il prononça en grec, afin d'être compris d'eux, le discours par lequel il leur accordait le pardon.

Plutarque[modifier | modifier le code]

Vie d'Antoine

LXXXVIII. César entra dans Alexandrie, en s'entretenant avec le philosophe Aréus qu'il tenait par la main, afin que cette distinction singulière lui attirât plus d'honneur et de respect de la part de ses concitoyens. Il se rendit au gymnase, et monta sur un tribunal qu'on avait dressé pour lui : tous les Alexandrins, saisis de frayeur, s'étant jetés à ses pieds, César leur ordonna de se relever. « Je pardonne, dit- il, au peuple d'Alexandrie toutes les fautes dont il s'est rendu coupable, premièrement par respect pour Alexandre son fondateur; en second lieu par admiration pour la grandeur et la beauté de la ville; troisièmement enfin, pour faire plaisir au philosophe Aréus, mon ami. » Tel fut le témoignage honorable qu'Aréus reçut de César. Ce philosophe lui demanda grâce pour plusieurs habitants, en particulier pour Philostrate, le plus habile des Philosophes de son temps à parler sans préparation, mais qui se donnait faussement pour un disciple de l'Académie. César, qui détestait ses mœurs, rejetait les prières d'Aréus; mais Philostrate, couvert d'un manteau noir, et avec sa barbe blanche qu'il avait laissée croître à dessein, suivait toujours Aréus, en lui répétant ce vers: Les vrais sages toujours s'intéressent aux sages. César qui l'entendit, et qui voulut plutôt mettre Aréus à l'abri de la haine, que délivrer Philostrate de ses craintes, lui accorda sa grâce.

LXXXIX. Des enfants d'Antoine, Antyllus son fils aîné, qu'il avait eu de Fulvie, fut livré par Théodore son précepteur, et mis à mort : les soldats lui ayant coupé la tête, Théodore prit une pierre de très grand prix que ce jeune homme portait au cou, et la cousu à sa ceinture. Il niait ce vol ; mais on trouva la pierre sur lui, et il fut attaché à une croix. César ayant fait mettre sous une sûre garde les enfants de Cléopâtre avec leurs gouverneurs, fournit honorablement à leur entretien. Césarion, qu'on disait fils de César, avait été envoyé par sa mère en Éthiopie avec de grandes richesses, et de là dans l'Inde. Son précepteur nommé Rhodon, digne émule de Théodore, lui persuada de s'en retourner à Alexandrie, où César, lui disait-il, le rappelait pour lui donner le royaume d'Égypte. Comme César délibérait sur ce qu'il devait faire de ce jeune homme, on prétend qu'Aréus lui dit : Cette pluralité de Césars n'est point bonne. César le fit mourir peu de temps après la mort de Cléopâtre. Plusieurs rois et plusieurs capitaines demandèrent le corps d'Antoine, pour lui rendre les honneurs funèbres : mais César ne voulut pas en priver Cléopâtre ; il lui permit même de prendre pour ses funérailles tout ce qu'elle voudrait; elle l'enterra de ses propres mains, avec une magnificence royale.

[...]

XCV. Antoine laissa sept enfants de ses trois femmes : Antyllus, l'aîné de ceux qu'il avait eus de Fulvie, fut le seul que César fit mourir; Octavie prit les autres, et les fit élever avec les siens. Elle maria la jeune Cléopâtre, fille de la reine de ce nom, à Juba, le plus aimable de tous les princes. Elle procura au jeune Antoine, second fils de Fulvie, une si grande fortune, qu'après Agrippa, qui tenait le premier rang auprès de César, et après les fils de Livie qui occupaient le second, il était le troisième en puissance et en crédit. Octavie avait eu de Marcellus, son premier mari, deux filles et un fils, nommé aussi Marcellus, que César adopta et choisit pour son gendre. Il fit épouser à Agrippa une des filles d'Octavie. Le jeune Marcellus étant mort peu de temps après son mariage, et César ne pouvant pas choisir facilement parmi ses amis un autre gendre qui méritât sa confiance, Octavie lui proposa de donner pour femme à Agrippa, qui répudierait sa fille, la veuve de Marcellus. César d'abord, et ensuite Agrippa, ayant agréé cette proposition, Octavie reprit sa fille, qu'elle maria au jeune Antoine; et Agrippa épousa la fille de César. Il restait deux filles d'Antoine et d'Octavie, dont l'une fut mariée à Domitius Énobarbus, et l'autre, nommée Antonia, aussi célèbre par sa beauté que par sa vertu, épousa Drusus, fils de Livie et beau-fils de César. De ce mariage naquirent Germanicus, et Claude, qui fut depuis empereur. Des fils de Germanicus, Caïus, après un règne fort court, qu'il signala par sa démence, fut tué avec sa femme et sa fille. Agrippine, qui de son mari Domitius Énobarbus avait un fils nommé Lucius Domitius, épousa en secondes noces l'empereur Claude, qui adopta le fils de sa femme, et le nomma Néron Germanicus. C'est celui qui a régné de nos jours, qui a fait périr sa mère, et qui, par ses débauches et ses extravagances, a été sur le point de renverser l'empire romain. Il était le cinquième descendant d'Antoine.

Suétone[modifier | modifier le code]

LXXXIX. Ses connaissances en grec. Sa bienveillance pour les écrivains

(1) Il fut aussi passionné pour les lettres grecques, (2) dans lesquelles il excella. Il avait pour maître d'éloquence Apollodore de Pergame. Dans sa jeunesse, il l'avait amené avec lui, malgré son grand âge, de Rome à Apollonie. Il s'enrichit ensuite d'une foule de connaissances dans la société du philosophe Aréus et de ses fils Denys et Nicanor. Cependant il n'alla pas jusqu'à parler couramment grec, et il ne hasarda aucune composition en cette langue.

Julien l'Apostat[modifier | modifier le code]

8. Mais nous voilà revenus, ce me semble, au parallèle entre la vie contemplative et la vie active, et tu m'as dit au commencement de ta lettre que tu ne voulais point de cette comparaison. Je te parlerai donc seulement des philosophes que tu m'as cités, Aréius[31], Nicolas, Thrasylle et Musonius. Nul d'entre eux ne régna sur sa ville natale. Aréius, dit-on, refusa de gouverner l'Égypte. Thrasylle, ami de Tibère, tyran cruel et inexorable, aurait fini par laisser un nom couvert d'opprobre, s'il n'eût montré ce qu'il était dans les ouvrages qui nous restent de lui. Tant la politique ne lui fut d'aucun avantage. Nicolas ne fit point de grandes choses, mais il s'est illustré par ses ouvrages. Quant à Musonius, il s'est rendu célèbre par la patience héroïque avec laquelle il endura les cruautés des tyrans, et il vécut sans doute aussi heureux que ceux qui ont gouverné de grands États. Aréius donc, en refusant la province d'Égypte, aurait renoncé de gaieté de cœur au but le plus élevé de la vie, s'il eût par-dessus tout estimé le pouvoir.

Sénéque[modifier | modifier le code]

IV. Je ne vous mènerai pas à cette rigide école qui veut qu'on s'arme, dans des malheurs humains, d'une dureté inhumaine, et qu'une mère ait les yeux secs le jour même des funérailles d'un fils.[10] Prenons tous deux le bon sens pour arbitre et posons-nous cette question : « Que faut-il que soit la douleur? ou grande ou éternelle? » Ici, je n'en doute pas, L'exemple de Livie que vous avez vue de près et vénérée, sera-référé par vous. Elle vous appelle à ses conseils : dans la première ferveur de son deuil, quand l'affliction est le plus impatiente et rebelle, Livie s'abandonna aux consolations d'Aréus, le philosophe de son mari,[11] et confessa que cet homme avait beaucoup fait pour elle, glus que le peuple romain qu'elle ne voulait pas attrister de sa tristesse, plus qu'Auguste, qui chancelait privé de son second appui,[12] et n'avait pas besoin que le deuil des siens vint l'accabler ; plus enfin que Tibère son fils, dont la tendresse lui fit éprouver, après cette perte prématurée et tant regrettée des peuples, que c'était le nombre plutôt que l'amour de ses enfants qui lui manquait. J'imagine que, près d'une femme si jalouse de maintenir sa renommée, Aréus dut entrer en matière et débuter de la sorte:

Strabon[modifier | modifier le code]

Strabon (14.5.4) le mentionne à propose de Xénarque de Séleucie.

« Quant à Xénarque, dont il nous a été donné d'entendre encore les leçons, il ne séjourna guère à Séleucie, il habita toujours de préférence Alexandrie, Athènes, voire en dernier lieu Rome, où il embrassa même la carrière de l'enseignement. Grâce à l'intimité d'Aréus, grâce à l'amitié dont l'honora plus tard César Auguste, Xénarque jouit jusqu'à un âge très avancé d'une grande considération. Il devint aveugle peu de temps avant sa fin et mourut de maladie. »

C'est vraisemblablement à Alexandrie qu'il se lie d'amitié avec le philosophe du stoïcien Arius Didyme, homme influent auprès des autorités romaines. Le géographe Strabon semble indiquer que Xenarque a poursuivi sa carrière philosophique, en raison du soutien d'Arius. Il finit sa vie à Rome, nouveau centre intellectuel sous l'époque de l'empereur Auguste. Selon le géographe Strabon, « il habita toujours de préférence Alexandrie, Athènes, voire en dernier lieu Rome, où il embrassa même la carrière de l'enseignement. Grâce à l'intimité d'Aréus, grâce à l'amitié dont l'honora plus tard César Auguste, Xénarque jouit jusqu'à un âge très avancé d'une grande considération. Il devint aveugle peu de temps avant sa fin et mourut de maladie. »

Éléments[modifier | modifier le code]

Cléopâtre a décidé dans ses derniers instants d'envoyer Césarion loin dans la Haute-Égypte, peut-être avec l'intention de prendre la fuite à Kushite Nubie, l' Ethiopie ou l' Inde[32],[33],[34].

Césarion, aujourd'hui Ptolémée XV, régnera pendant 18 jours à peine avant d'être exécuté sur ordre d'Octavian le 29 août 30 av. J.-C., après son retour à Alexandrie sous le faux prétexte qu'Octave le laisserait Roi[35][36],[37],[note 1].

Octave fut convaincu par les conseils du philosophe Arius Didyme qu'il n'y avait de la place que pour un seul César dans le monde[38][note 2]. Avec la chute du royaume ptolémaïque, la province romaine d' Égypte est établie[39][40][41][note 3] marquant la fin de la période hellénistique .[42],[43],[note 4]. Le 27 janvier BC Octavian est rebaptisé Augustus ("le révéré") et acquiert les pouvoirs constitutionnels qui l’établissent comme le premier empereur romain , inaugurant l’ ère des Principats de l’ Empire romain[44].

Hypothèse[modifier | modifier le code]

en|wiki fait de son fils Nicanor, Caîus Julius Nicanor qu'Auguste aurait autorisé à rendre aux Athéniens l'île de Salamine, qu'ils avaient perdue sous Sylla. Cela est uniquement sourcé par Dietmar Kienast: Augustus, Prinzeps und Monarch, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, Darmstadt, 1982. (ISBN 3534070585) , p. 374, sans faire état du point de vue des autres historiens dont aucun ne semble émettre cette hypothèse.

Autres Didyme[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Modèle:Harvtxt and Modèle:Harvtxt explain the nominal short-lived reign of Caesarion as lasting 18 days in August 30 BC. However, Duane W. Roller, relaying Theodore Cressy Skeat, affirms that Caesarion's reign "was essentially a fiction created by Egyptian chronographers to close the gap between [Cleopatra's] death and official Roman control of Egypt (under the new pharaoh, Octavian)," citing, for instance, the Stromata by Clement of Alexandria (Roller 2010, p. 149, 214, footnote 103).pbPlutarch, translated by Modèle:Harvtxt, wrote in vague terms that "Octavian had Caesarion killed later, after Cleopatra's death."
  2. Modèle:Harvtxt, translating Plutarch, quotes Arius Didymus as saying to Octavian that "it is not good to have too many Caesars", which was apparently enough to convince Octavian to have Caesarion killed.
  3. Contrary to regular Roman provinces, Egypt was established by Octavian as territory under his personal control, barring the Roman Senate from intervening in any of its affairs and appointing his own equestrian governors of Egypt, the first of whom was Gallus. For further information, see Modèle:Harvtxt and Modèle:Harvtxt.
  4. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Grant Hellenistic period explanation

Références[modifier | modifier le code]

  1. Critique de l'identification dans T. Görannsson, Albinus, Alcinous, Arius Didymus, Acta Universalis Gothoburgensis, Göteborg, 1995, p. 203-218.
  2. Suétone, Vie d'Auguste, 89, 1.
  3. Suétone, Vie des douze Césars, Vie d'Auguste, 89, 1.
  4. Thémistios, Orat. V, VIII, X, XIII.
  5. Sénèque, Consolation à Marcia, IV, 2 – V, 6.
  6. Quintilien, II. 15. § 36, III. 1. § 16
  7. Comp. Sénèque, Consolation à Marcia 4 ; Aelian, Varia Historia, XII. 25 et la Souda.
  8. Eusèbe de Césarée, Préparation évangélique, XV, 15, 18, 19, 20.
  9. Richard Hope, 1930, The book of Diogenes Laertius: its spirit and its method, p. 17.
  10. Dietmar Kienast, Augustus, Prinzeps und Monarch, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, Darmstadt, 1982 (ISBN 3534070585), p. 374.
  11. Plutarque, Vie d'Antoine LXXXVIII ; Dion Cassius, Histoire romaine 16.
  12. Julien, Épître à Thémistios, 51, XIV.
  13. « Arius, leur concitoyen, qu'il avait eu pour maître de philosophie et dans la société duquel il avait vécu. Il prononça en grec, afin d'être compris d'eux, le discours par lequel il leur accordait le pardon. » (cf. Dion Cassius, Histoire romaine, livre LI).
  14. Plutarque, Vie d'Antoine LXXXVIII.
  15. Plutarque, Vie d'Antoine LXXXIX.
  16. Christoph Schäfer: Kleopatra. Darmstadt 2006, p. 249.
  17. David Braund, Myth, History and Culture in Republican Rome: Studies in Honour of T.P. Wiseman, University of Exeter Press, 2003, p. 305.
  18. Julien, Épître à Thémistius, 265c - 266a.
  19. Julien, Épître à Thémistius, 265c - 266a. Commenté dans: Ulrich Huttner: Recusatio imperii. Ein politisches Ritual zwischen Ethik und Taktik. Verlag Georg Olms, 2004, p. 255.
  20. Strabon, Description de la Terre, XIV, 674.
  21. Sénèque, Consolation à Marcia, IV, 2 – V, 6.
  22. Richard Hope, The book of Diogenes Laertius: its spirit and its method,1930, p. 17.
  23. « Quant à Xénarque, dont il nous a été donné d'entendre encore les leçons, il ne séjourna guère à Séleucie, il habita toujours de préférence Alexandrie, Athènes, voire en dernier lieu Rome, où il embrassa même la carrière de l'enseignement. Grâce à l'intimité d'Aréus, grâce à l'amitié dont l'honora plus tard César Auguste, Xénarque jouit jusqu'à un âge très avancé d'une grande considération. Il devint aveugle peu de temps avant sa fin et mourut de maladie. » ((cf. Strabon, Géographie - livre XIV - La Cilicie, 5, 4.)
  24. Plutarque, Vie d'Antoine, § 80.
  25. Christoph Schäfer: Kleopatra. Darmstadt 2006, p. 249.
  26. Julien, Épître à Thémistius, 265c - 266a. Commenté dans: Ulrich Huttner: Recusatio imperii. Ein politisches Ritual zwischen Ethik und Taktik. Verlag Georg Olms, 2004, p. 255.
  27. Strabon, Description de la Terre, XIV, 674.
  28. Sénéque, Consolation à Marcia, IV, 2 – V, 6.
  29. D. Sedley, "The School, from Zeno to Arius Didymus" in B. Inwood (ed.), The Cambridge Companion to the Stoics, Cambridge University Press, 2003, p. 32.
  30. Eusèbe de Césarée, Préparation évangélique, XV, 15, 18, 19, 20.
  31. Aréius ou Aréus, dont il est question dans Plutarque, Antoine, 80, dans Suétone, Aug., 89, et dans Sénèque, Consolation à Marcia, chap. IV, état un philosophe ami d'Auguste.
  32. Roller (2010), p. 149.
  33. Burstein (2004), p. 32.
  34. Southern (2009), p. 153.
  35. Roller (2010), p. 149–150.
  36. Burstein (2004), p. xxiii, 32.
  37. Skeat (1953), p. 99–100.
  38. Roller (2010), p. 150.
  39. Roller (2010), p. 150–151.
  40. Bringmann (2007), p. 304.
  41. Jones (2006), p. 197–198.
  42. Burstein (2004), p. xxiii, 1.
  43. Grant (1972), p. 5–6.
  44. Bringmann (2007), p. 304–307.