Utilisateur:Leonard Fibonacci/Arimnia, Iméréthie, Arménie

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Selon Louis Vivien de Saint-Martin, « À une époque reculée le nom d'Aram s'étendit sur la partie orientale de l'Asie mineure en même temps que sur l'ensemble des pays qui bordent le fond de la Méditerranée, jusqu'à l'Euphrate et au Tigre. Ce nom, évidemment tiré de la nature montagneuse de ces pays profondément accidentés était connus des deux pères de la poésie grecque : Hésiode et Homère[1]. » « En hébreu, har [veut dire] "montagne", d'où le pluriel harim, montagnes, lieux montagneux et l'adjectif arîm, élevé. Ce nom d'Aram ou Arîm convenait parfaitement à la nature des pays situés à l'Ouest de l'Euphrate jusqu'au fond de la Méditerranée et à l'escarpement oriental du plateau de l'Asie Mineure[2]. » C'est là aussi « l'origine du nom de l'Arménie qui n'est pas, au fond, différent d'Aram et que les Arméniens eux-mêmes, conviennent avoir reçu de leurs voisins[3]. »

Selon le "Dictionnaire étymologique des noms géographiques"[4], à part les évangiles, la ville d'Arimathie est "inconnue de tous les autres textes (Ancien Testament, Flavius Josèphe, Talmud, etc)[5]".

Le nom "Arménie"[modifier | modifier le code]

L'arménien constitue un rameau isolé du groupe indo-européen[6]. Si, dans la plupart des langues, le mot « Arméniens » est utilisé pour désigner ce peuple, les Arméniens eux-mêmes se nomment « Hay » (en alphabet arménien : « Հայ », au pluriel : « Hayer », « Հայեր »), nom qui semble provenir du héros national éponyme Haïk. Par ailleurs, « Arménie » s'écrit « Հայաստան » en arménien, et se prononce « Hayastan ». Selon la tradition arménienne, Haïk serait le fils de Torgom, fils de Gomer, fils de Japhet, lui-même fils de Noé, et les Arméniens auraient peuplé la région au pied du mont Ararat après le Déluge[n 1].

Le mot « Arménie » proviendrait de l'araméen. Selon Élisée Reclus, « l'appellation d'Arménie, d'origine araméenne et signifiant probablement « Haut pays », est un terme des plus vagues, appliqué d'une manière générale à toute la région des plateaux que couvre le double-cône de l'Ararat »[7]. Selon Louis Vivien de Saint-Martin, « À une époque reculée le nom d'Aram s'étendit sur la partie orientale de l'Asie mineure en même temps que sur l'ensemble des pays qui bordent le fond de la Méditerranée, jusqu'à l'Euphrate et au Tigre. Ce nom, évidemment tiré de la nature montagneuse de ces pays profondément accidentés était connus des deux pères de la poésie grecque : Hésiode et Homère[8]. » « En hébreu, har [veut dire] "montagne", d'où le pluriel harim, montagnes, lieux montagneux et l'adjectif arîm, élevé. Ce nom d'Aram ou Arîm convenait parfaitement à la nature des pays situés à l'Ouest de l'Euphrate jusqu'au fond de la Méditerranée et à l'escarpement oriental du plateau de l'Asie Mineure[9]. » C'est là aussi « l'origine du nom de l'Arménie qui n'est pas, au fond, différent d'Aram et que les Arméniens eux-mêmes, conviennent avoir reçu de leurs voisins[10]. »

Armatias et Ephèse[modifier | modifier le code]

« Dans Luc XXII, 51, le nom de la ville d'Arimathie est transcrit Armatïas par le traducteur Ethiopien (à moins que ce soit ce qui est écrit dans le texte en arabe). »

Passage complet p. 503-505[modifier | modifier le code]

Miracle n° 3

Les manuscrits français 1805 et 1806 (Biblioth. nation.), renferment une collection de miracles de la Vierge en prose due à Jean le Conte au nombre desquels se trouve le suivant que je n'ai rencontré nulle part miracles ailleurs.

« D'ung prevost qui fut pendu au gibet que la Vierge Marie sauva. En France avoit ung grant seigneur qui avoit ung prevost lequel il avoit suspect de lar-recin et de sa femme, pour quoy le juga a estre pendu, lequel quant on le menoit pendre recouroit devotement a la Vierge Marie en luy recommendant sa vie, son ame, son honneur ; et celuy qui le devoit prendre luy dist : «Passés, villain ! ja la Vierge Marie ne vous gardera que vous ne soyez pendu en ceste journee au gibet. » Et le pendit; mais la Vierge [v°] luy mist la main desoubz les plantes de ses piez. et ainsy le soubstint par l'espasse de trois jours ; et chascun jour luy donnoit a boire et a mengier ; et quant vint au quart jour la Vierge Marie le mist a terre sain et sauf, lequel vint a Nostre Dame de Roche Amadour et racompta tout le fait, louant et merciant la glorieuse Vierge Marie. (B. N. 1805, f°45.) »

Ce miracle est donné ici comme ayant eu lieu en France. Je crois néanmoins qu'il est d'origine byzantine; on le rencontre, en effet, dans un recueil arabe qui contient quarante-trois miracles (Bibl.nat., Arabe 155, f° 241, n° 23); les miracles de ce recueil sont de source occidentale, mais aussi orientale : il est vrai qu'on ne saurait rien conclure du miracle en question, car la rédaction en a été abrégée. Il commence ainsi : «Il y avait un gouverneur de province, qui craignait Dieu et aimait la Sainte Vierge de tout son cœur et l'honorait tant qu'il pou¬ vait, et les gens furent jaloux de lui et le calomnièrent auprès du roi. » Le roi irrité ordonne de le pendre : le gouverneur implore le secours de la Vierge, et grâce à elle demeure pendu trois jours et trois nuits sans mourir. Le quatrième jour la Vierge le détache du gibet et lui ordonne de se rendre à l'église afin de remercier Dieu. Il raconte aux assistants que la. Vierge l'a sauvé. Le roi, ayant appris ce miracle fait pendre les calomniateurs. Cette version, comme on le voit, passe sous silence les calomnies dont le gouverneur est victime, et en outre ne rappelle que de loin le texte français. Il est d'ailleurs très probable qu'elle dérive d'une autre version orientale et ne vient pas de l'Occident. Qu'il y ait eu, en effet, d'autres versions orientales, c'est ce que démontre l'un des recueils de miracles en éthiopien que possède la Bibliothèque nationale. Le manuscrit éthiopien n° 62 renferme la même histoire. L'éthiopien ressemble de près au texte français, mais on ne peut pas le considérer comme en dérivant, car il nous donne des noms propres qui manquent au texte français et place la scène à Éphèse. J'en donne une traduction abrégée qui permettra de comparer les deux textes :

« «Miracle trente-troisième de N. Dame, la Ste Vierge, mère du Seigneur : que ses prières et sa bénédiction soient avec Gabra Makfalta Mariam (c'est le nom du copiste) ! Il y avait un officier dans la ville d'Efësô (Ephèse), nommé Armatiâs[11] : c'était un homme juste et craignant le Seigneur; il aimait la Vierge de tout son cœur et la servait de' toutes ses forces, et la bénédiction du Seigneur était avec lui... Des gens méchants furent jaloux de lui et allèrent dire au roi : «Cet homme dévore toutes tes richesses, et non content «de cela, il a commis un adultère avec ta femme. » Le roi en entendant ces paroles fut fort irrité, et après avoir mandé l'officier, il ordonna de l'enchaîner, de lui couper les oreilles, de lui crever les yeux et de le pendre. Cet officier eut recours à la Vierge en disant : «Notre Dame, tu sais que je suis innocent «de ce dont on m'accuse, jete prie donc d'avoir pitié de moi. » Le roi entendant cette prière lui dit : «La Vierge ne peut te «sauver de mes mains. » Et il ordonna de le pendre. Et à ce moment même la mère de miséricorde vint auprès de lui et le garda trois jours et trois nuits, de sorte qu'il n'éprouva aucun mal. Et elle lui donna à boire et à manger. Et le quatrième jour elle le descendit du gibet et lui dit : «Va remercier Dieu «et raconter ce miracle aux gens. » Et tous ceux qui le surent louèrent la Vierge Marie. Que ses prières, etc... » »

La ressemblance des deux textes est évidente, et comme l'éthiopien ne peut dériver du texte français, il faut admettre qu'ils reproduisent tous deux un texte byzantin. Dans le conte français, l'endroit où le miracle a lieu a été changé, suivant une habitude dont on trouve d'autres exemples au moyen âge. Le texte éthiopien est resté plus fidèle au texte grec. Toutefois, il n'en dérive pas directement, car tous les recueils éthiopiens ne sont que des traductions faites sur des versions arabes , ce que démontre l'altération qu'ont subie les noms propres. Quant à cette singularité que ce miracle n'existe qu'en arabe, en éthiopien et dans une rédaction française, sans qu'on en trouve de traces dans les recueils latins, j'en puis donner un autre exemple : c'est le miracle de l'en¬ fant juif baptisé et jeté par son père dans un four brûlant[12]; ce miracle, dont nous avons le texte grec, n'existe également qu'en arabe, en éthiopien et dans une rédaction française.

Si j'ai insisté si longuement sur ce miracle, c'est parce qu'il ressemble fort à un autre bien connu, celui du voleur pendu et soutenu pendant trois jours par la Vierge, et peut appuyer l'hypothèse que ce dernier miracle est également d'origine byzantine.

Le fait que « dans le conte français, l'endroit où le miracle a lieu a été changé » et que c'est « une habitude » montre que la localisation de la Vierge à Ephèse a posé problème à la grande Eglise.

L'officier ou le "gouverneur de province" appelé "Armatia" pourrait être une référence à Joseph d'Arimathie.

Iméréthie[modifier | modifier le code]

Étymologie[modifier | modifier le code]

La racine est * იმერ (Imer) suffixée par -ეთი (-eti). La racine du terme remonte à ერი (eri), qui est préfixée par იმ- (im-). Démonté, le sens littéral du mot peut être reconstruit comme "la patrie de la nation de l'autre côté", ce qui implique que l'exonyme provient du côté est de la Chaîne de Likhi, qui sépare l'Imeretia de l'est de la Géorgie.

Arimanie, puis Colchide, puis Arménie mineure[modifier | modifier le code]

« il est temps de venir au païs Colchique. Cette province n'est guère grande, laquelle se nommait jadis Arimane, mais un certain étranger appelé Colché y arrivant, la peupla et lui donna son nom, d'autres sont d'avis que cette nation a pris sa source des Égyptiens et que Sésostris, roi duquel nous avons d'ailleurs parlé, y conduisit là une colonie des siens : de quoi on prétend tirer la certitude à cause que les colchiens étaient jadis circoncis, tout comme les Égyptiens, ceux-ci l'ayant appris des Hébreux captifs en leur terre, et depuis l'ayant enseigné à ce peuple de la région de Colchique, laquelle à présent est divisée en deux parties, la première portant le nom de Lazie ou Laxie, qui s'étend jusqu'à Trapezonde, ainsi que nous l'avons dit ci-dessus, et laquelle est plus méditerranée (?), l'autre se nomme Mengrelie qui est presque toute maritime. »

Toponymes en Géorgie[modifier | modifier le code]

De nombreux toponymes se terminant en "éthie" ou "éti" existent en Géorgie :

  • Iméréthie
  • Tianatie
  • Trialéti
  • Javahlétie
  • Svanétie
  • Tiaruti
  • Tianaté
  • Dauchéti
  • Karaletti
  • Karetti

On peut donc supposer que la terminaison "éthie" ou "athie" signifie région, pays, ville ou lieu en général et que Arimathie signifie effectivement "haut pays", comme le nom Arménie, et qu'il désigne la région de l'Arménie mineure. Il faudrait vérifier auprès d'un spécialiste.

Mingrélie[modifier | modifier le code]

Carte de la Colchide appelée maintenant Mengrelie, et appelée Odisci ou Odishi par ceux du pays.

La Mingrélie (géorgien : სამეგრელო, Samegrelo) est une province puis principauté historique du royaume de Géorgie également nommée Odishi. La Mingrélie est une ancienne province du grand royaume d'Iméréthie bordée par la mer Noire à l'ouest et riveraine au nord-ouest de l'Abkhazie, de la Svanétie au nord, de l'Iméréthie proprement dite à l'est et de la Gourie au sud.

La Mingrélie recouvre l'antique royaume de Colchide et l'État successeur du haut Moyen Âge d'Egrissi. Entre le XIe et le XVe siècles, la Mingrélie est incluse dans le royaume unitaire de Géorgie. Lors de la dissolution de ce dernier, elle suit provisoirement le sort du royaume de Géorgie occidentale d'Alexandre II d'Iméréthie avant d'acquérir son indépendance de fait puis de droit.

  • À noter la région de Géorgie appelée Iméréthie (capitale Koutaïssi) dont les contours actuels empiètent fortement sur la Colchide antique, la Colchide médiévale et la Mengrelie. Le Royaume d'Iméréthie qui a existé à partir du XVe siècle couvrait la Géorgie occidentale et en particulier la Colchide. le nom Iméréthie est très proche d'Arimathie[13] et montre que des toponymes de la région peuvent être terminés par "éthie". Le nom Arimathie pourrait donc très bien s'expliquer par l'association de "Arim" (haut-pays) avec la terminaison "éthie", comme dans Iméréthie.

Royaume de Lazique[modifier | modifier le code]

Strabon sur la Cappadoce et la "Cappadoce pontique"[modifier | modifier le code]

4. On sait que les Perses avaient divisé la Cappadoce en deux satrapies ; devenus maîtres à leur tour de cette contrée, les Macédoniens permirent bon gré mal gré qu'elle érigeât chacune de ses satrapies en royaume. La première forma le royaume proprement appelé de Cappadoce ou de Cappadoce taurique, voire même quelquefois de Grande Cappadoce, et l'autre le royaume de Pont, ou, comme on l'appelle quelquefois aussi, le royaume de Cappadoce pontique. Quelle sera désormais la division administrative de la Grande Cappadoce, nous ne saurions encore le dire, un récent décret de César et du Sénat intervenu après la mort du roi Archélaüs ayant rangé ce royaume au nombre des provinces romaines. (donc écrit après 17, peu avant la mort de Strabon) Mais sous Archélaüs et sous les rois ses prédécesseurs, il avait été partagé en dix stratégies ou préfectures, dont cinq dans le voisinage immédiat du Taurus appelées la Mélitène, la Cataonie, la Cilicie, la Tyanitis et la Garsauritis, et cinq autres appelées la Laviansène, la Sargarausène, la Saravène, la Chamanène (Χαμανηνὴ) et la Morimène.

Strabon ajoute que ce territoire s'est notamment accru « ultérieurement de différents territoires que les Romains avaient démembrés de la Cilicie exprès pour les lui annexer, notamment [...] sous le règne d'Archélaüs lui-même, du canton d'Elaeüssa dépendant de la Cilicie Trachée et en général de tout le pays connu pour avoir adhéré à la ligue des pirates. » Le « canton d'Elaeüssa dépendant de la Cilicie Trachée » est probablement le futur royaume de Cetis avec comme ville principale Elaiussa Sebaste (en) que l'empereur romain Néron a donné en 58 à Caius Julius Alexander et Julia Iotapa (en), après les avoir mariés.

Strabon : Considérations générales sur la Cappadoce[modifier | modifier le code]

XII, 1 - Considérations générales sur la Cappadoce

1. [Comme la Médie et l'Ar] la Cappadoce s'est divisée en plusieurs parties et a subi de fréquents changements. On peut dire pourtant que le nom de Cappadociens appartient surtout aux peuples parlant un seul et même idiome qui sont compris entre les limites suivantes · au midi le Taurus cilicien ; au levant l'Arménie, la Colchide, et, outre ces deux contrées, le groupe intermédiaire de peuples qui, [bien que dépendants de la Cappadoce actuelle,] parlent une langue différente de la langue cappadocienne ; au nord l'Euxin jusqu'à l'embouchure de l'Halys ; au couchant enfin la Paphlagonie et la partie de la Phrygie occupée par les Galates, laquelle s'étend jusqu'à la Lycaonie et la Cilicie Trachée.

Juba de Maurétanie, revers de monnaie en Phénicien[modifier | modifier le code]

Selon la remarque de De Saulcy signale que sur une monnaie bilingue de Juba de Maurétanie nous lisons sur l'avers Rex Juba et sur le revers Jubaï ram melkad. En Phénicien, Ram signifie « élevé », « très haut »[14].

Les arméniens, Haïg et Aram[modifier | modifier le code]

Selon Moïse de Khorène le nom "Arménie" viendrait d'Aram, sixième successeur de Haïg, qui pour les arméniens est le réel fondateur de l'Arménie, raison pour laquelle les Arméniens, ne se donne pas le nom que nous leur donnons.

Selon Paul-Emile Le Vaillant de Florival, « l'Arménie reconnaît comme fondateur Haïg, fils de Thorgom, fils de Thiras, fils de Gomer, fils de Japhet, fils de Noé. Haïg, si célèbre par sa victoire sur Bel-le-Titanien, le tyran de la Terre, le Nemrod de l'Écriture. Haïg [...] mérita que sa nation pris son nom, le nom de Haïk. Car elle ne se donne pas elle le nom d'Arménien que nous lui donnons, à l'exemple des Grecs, des Syriens, qui selon Moïse de Khorène, le lui ont imposé en mémoire d'Aram, sixième successeur de Haïg[15]. »

En fait, selon Flavius Josèphe[16], la Genèse[17], et les Chroniques[18], de son mariage avec Adâtanêsès, fille d'Eliakim, Haïg/Kaïk est directement un fils de Japhet, tout comme Gomer (affirmation de l'article fr_wp sur Japhet).

Moïse de Khorène[modifier | modifier le code]

« Aram enjoint aux habitants du pays d’apprendre à parler la langue arménienne, c’est pourquoi jusqu’à ce jour, ils appellent cette contrée Proton Armenia[19] qu’on traduit par Première Arménie[20] Le village que le gouverneur établi par Aram, et qui s’appelait Mschag, fonda et entoura de petites murailles, et auquel il donna son nom, les anciens habitants du pays le nommaient Majak, ne pouvant bien prononcer; jusqu’à ce qu’ensuite agrandi par d’autres, ce village fut nommé Césarée. C’est ainsi qu’Aram, depuis ces lieux jusqu’a son propre empire, remplit d’habitants beaucoup de contrées désertes, et le pays fut nommé la Deuxième, la Troisième et même la Quatrième Arménie[21] Voilà la première et la véritable raison d’appeler les parties occidentales de notre pays, Première, Seconde, Troisième et Quatrième Arménie. Et ce que disent certaines personnes de l’Arménie grecque, ne nous plaît aucunement que les autres fassent à leur guise!

Le nom d’Aram est tellement puissant et renommé jusqu’à ce jour, comme tout le monde le sait, que les nations qui nous entourent, le donnent à notre pays. On raconte d’Aram bien d’autres actions d’éclat; mais nous en avons dit assez sur ce sujet. »

Par le jeu étymologique basé sur le nom de ce gouverneur, Mschag, déformé en Majak par les anciens habitants du pays, « Moïse rapproche ici le nom de Mechak (agriculteur) de Mazaca (Majak), ancien nom de la métropole de Cappadoce, appelée par la suite Césarée, lorsque la région fut érigée pat Tibère en province romaine. » (J.-P. Mahé p. 333 note no 4)

Victor Langlois[modifier | modifier le code]

« le nom de l’Arménie [...] doit avoir sa racine dans les langues sémitiques. On sait que l’Arménie avant d’être occupée par la race d’Haïg, fut habitée par des Sémites ou Araméens. Or, le nom d’Aram est purement biblique et indique un ethnique comme Arphaxad et Canaan (Renan, Lang. sémit., liv. I, ch. 2, p. 28). Un des membres de la famille d’Aram, Masch (Genèse, X, 23), rappelle le mont Masius qui sépare l’Arménie de la Mésopotamie (Bochart, Phaleg. liv. II, ch. 1), et on sait que les Araméens sortaient du pays de Kir [Gour ou Cyrus]. (Cf. Amos, IX, 7.) Le nom d’Aram qui semble indiquer une terre primitivement occupée par les Sémites, a persisté à rester l’appellation prédominante de l’Arménie, même après l’arrivée de la race d’Haïg, et cette appellation qui a toujours été celle que lui ont donnée les peuples étrangers, a été aussi acceptée par les Arméniens, bien que, dans leur langage national, le nom d’Haïasdan ait constamment prévalu. Le rapprochement que Bochart (Phaleg, liv. I, ch. 3) a fait entre les mots Har-mini de la paraphrase chaldaïque de Jérémie et le nom de l’Arménie, est, je crois, purement accidentel. Le nom d’Aram appliqué aux Syriens par Strabon, d’après Posidonius (I, 2, 34; XIII, 4, 6; XVI, 4, 27), provient, à n’en pas douter, de la même source que celui qui a servi à désigner l’Arménie, et il est présumable qu’il a été transporté de ce dernier pays en Syrie par les Sémites descendus de l’Arménie dans la Mésopotamie lors de l’émigration de Tharé. Ce nom d’Aram ou d’Aramée qui servait à désigner les contrées connues sous la désignation de Suria, forme abrégée d’Assuria, fut remplacé à l’époque des Séleucides par celui de Syrie. Toutefois le nom d’Aram ne se perdit pas entièrement, et il continua à désigner, en Orient, ceux des Araméens qui n’adoptèrent pas le christianisme, tels que les Nabatéens et les habitants de Carrhes Harran). — Cf. Quatremère, Mémoire sur les Nabatéens; dans le Journal asiatique, 1835 et tirage à part p. 70. — Renan, Hist. des lang. sémit., liv. III, ch. I, p. 2, 3 et suiv., note I. »

Citation complète: « le nom de l’Arménie, et nous croyons plutôt que cette appellation doit avoir sa racine dans les langues sémitiques. On sait que l’Arménie avant d’être occupée par la race d’Haïg, fut habitée par des Sémites ou Araméens. Or, le nom d’Aram est purement biblique et indique un ethnique comme Arphaxad et Canaan (Renan, Lang. sémit., liv. I, ch. 2, p. 28). Un des membres de la famille d’Aram, Masch (Genèse, X, 23), rappelle le mont Masius qui sépare l’Arménie de la Mésopotamie (Bochart, Phaleg. liv. II, ch. 1), et on sait que les Araméens sortaient du pays de Kir [Gour ou Cyrus]. (Cf. Amos, IX, 7.) Le nom d’Aram qui semble indiquer une terre primitivement occupée par les Sémites, a persisté à rester l’appellation prédominante de l’Arménie, même après l’arrivée de la race d’Haïg, et cette appellation qui a toujours été celle que lui ont donnée les peuples étrangers, a été aussi acceptée par les Arméniens, bien que, dans leur langage national, le nom d’Haïasdan ait constamment prévalu. Le rapprochement que Bochart (Phaleg, liv. I, ch. 3) a fait entre les mots Har-mini de la paraphrase chaldaïque de Jérémie et le nom de l’Arménie, est, je crois, purement accidentel. Le nom d’Aram appliqué aux Syriens par Strabon, d’après Posidonius (I, 2, 34; XIII, 4, 6; XVI, 4, 27), provient, à n’en pas douter, de la même source que celui qui a servi à désigner l’Arménie, et il est présumable qu’il a été transporté de ce dernier pays en Syrie par les Sémites descendus de l’Arménie dans la Mésopotamie lors de l’émigration de Tharé. Ce nom d’Aram ou d’Aramée qui servait à désigner les contrées connues sous la désignation de Suria, forme abrégée d’Assuria, fut remplacé à l’époque des Séleucides par celui de Syrie. Toutefois le nom d’Aram ne se perdit pas entièrement, et il continua à désigner, en Orient, ceux des Araméens qui n’adoptèrent pas le christianisme, tels que les Nabatéens et les habitants de Carrhes Harran). — Cf. Quatremère, Mémoire sur les Nabatéens; dans le Journal asiatique, 1835 et tirage à part p. 70. — Renan, Hist. des lang. sémit., liv. III, ch. I, p. 2, 3 et suiv., note I. »

Aram-Naharaim et Paddan Aram[modifier | modifier le code]

Selon le Dictionnaire Biblique Bôst, « les descendants d’Aram occupèrent non seulement la Syrie, mais encore les contrées qui sont à l’orient jusqu’au-delà de l’Euphrate, dans la Mésopotamie, que la Bible appelle Aram-Naharaïm (Genèse 24.10) (dans l’hébreu), ou Paddan Aram (25.20), ou encore Paddan tout simplement (48.7). »

L'article wiki en anglais indique « Tant Flavius Josèphe que la Septante traduisent le nom "Aram-Naharaim" en "Mésopotamie". Les anciens écrivains utilisèrent plus tard le nom de "Mésopotamie" pour désigner l'ensemble des terres situées entre le Tigre et l'Euphrate. Cependant, l'utilisation du nom hébreu "Aram-Naharaim" ne correspond pas à l'utilisation ultérieure de "Mésopotamie", le terme hébreu désignant une région du nord de la Mésopotamie.

La traduction du nom comme "Mésopotamie" n'était pas cohérente - la Septante utilise également une traduction plus précise "Mésopotamie de Syrie" ainsi que "Fleuves de Syrie". »

Définition[modifier | modifier le code]

Il doit y avoir mieux et plus référent:

Aram. [A'ram]

1. Fils de Shem. Gen. 10:22 , 23 ; 1 Chr. 1:17 .

2. Fils de Kemuel, neveu d'Abraham. Gen. 22:21 .

3. Fils de Shamer, de la tribu d'Asher. 1 Chr. 7h34 .

4. Fils d'Esrom et père d'Aminadab. Mat. 1: 3 , 4 ; Luc 3:33 : appelé RAM, Ruth 4:19 ; 1 Chr. 2: 9 , 10 .

5. Place dans le pays de Galaad, à l'est du Jourdain, que Jair a capturé. 1 Chr. 2:23 .

Aram. [A'ram]

C'est le nom d'un grand district situé au nord de l'Arabie, au nord-est de la Palestine, à l'est de la Phénicie, au sud de la chaîne du Taurus et à l'ouest du Tigre. Il est généralement admis que le nom du district s’appelle «Highlands», bien qu’il provienne d’Aram, fils de Shem, comme indiqué ci-dessus. Le mot apparaît une fois non traduit dans Num. 23: 7 , comme "Aram" simplement, d'où Balaam fut amené "des montagnes de l'est"; mais c'est surtout traduit syrien ou syrien. Ainsi nous avons -

1. ARAM-DAMMESEK, 2 Sam. 8: 5 , traduit par "Syriens of Damascus", englobant les hauts plateaux de Damas, y compris la ville.

2. ARAM-MAACHAH, 1 Chr. 19: 6 , traduit 'Syria-Maachah', un district situé à l'est d'Argob et de Bashan.

3. ARAM-BETH-REHOB, 2 Sam. 10: 6 , traduit 'Syriens of Beth-rehob: cf. Juges 18:28 , un district dans le nord, près de Dan.

4. ARAM-ZOBAH, 2 Sam. 10: 6 , 8 , traduit par «Syriens de Zoba», un quartier situé entre Damas et Damas, mais pas clairement reconnu.

5. 'ARAM-NAHARAIM signifiant "Aram des deux rivières", Gen. 24:10 ; Deut. 23: 4 ; Juges 3: 8 ; 1 Chr. 19: 6 , traduit par 'Mésopotamie.' Les deux fleuves sont l'Euphrate et le Tigre. Le district serait les hautes terres d'où les rivières se jettent dans la plaine, et le district situé entre les deux rivières sans s'étendre au sud extrême.

Ariaratheia[modifier | modifier le code]

L'Arménie Mineure en vert (le noyau en vert pâle).

A noter sur la carte ci-dessus, la ville de Ariaratheia, une ville dont le nom est formé de deux parties dont la seconde est "thaeia", tout comme l'Imerethie ou Arimathie.

Ariarathia a été fondée par le roi Ariarathe IV, durant son règne en Cappadoce, de 220 à 163 aCn[22]. Avant l’arrivée du roi Ariariathe, ce lieu portait le nom d’Azysie. Jusqu’à la fin de époque hellénistique que l’on situe aux environs de 200 aCn. Ariarathia fut une cité grecque[23]. C’est sous le règne de Constantin (entre 306 et 337 pCn) qu’elle sera incorporée à l’Asie Mineure[24].

Elle fait partie des villes de Sargarausène, région stratégique du royaume de Cappadoce. Au IVe siècle pCn, la partie orientale de la Cappadoce est amputée lors de la création des provinces d’Arménie Mineure et de l’Armenia Secunda. À partir de 386 pCn, Ariaratheia appartient donc à l’Arménie II. Plus tard ce royaume fut incorporé à l’Empire romain comme une province, sous Tibère, après la mort d’Archélaüs (17 pCn)[25].

Naharaim[modifier | modifier le code]

L'Arménie Mineure en vert (le noyau en vert pâle). A noter sur cette carte la ville de Ariarathia, une ville dont le nom est formé de deux parties dont la seconde est "thaeia", tout comme l'Imerethie ou Arimathie.

Naharaim semble vouloir dire "des deux rivières" et Aram veut dire "terres élevées", "hautes terres". Aram-Naharaim correspond donc au district des "hautes terres" d'où "les deux rivières" — l'Euphrate et le Tigre — se jettent dans la plaine", ainsi qu'il est dit dans la définition ci-dessus. Cela correspond bien, au moins pour partie, à l'Arménie Mineure et à la traduction "Fleuves de Syrie", que l'on trouve dans certaines versions en grec. La traduction ""Mésopotamie de Syrie" correspond encore plus précisément à l'Arménie Mineure. Pour la "Mésopotamie de Syrie", les deux fleuves sont-ils l'Euphrate et le Lycos ?

Selon Antikforever

« Dans la Bible Hébraïque est mentionné cinq fois, "Aram-Naharaim" (ou "Aram des deux rivières"). Cette région est généralement identifiée avec Naharina (ou Nahrima), mentionnée dans trois tablettes d'Amarna. C'était la terre, ou la ville, de Haran. Selon une tradition rabbinique Juive, ce serait le berceau d'Abraham. »

Géographes de l'Arménie[modifier | modifier le code]

Géographes de l'Arménie (ou historien ou chroniqueur aux indications précises) à lire ou à relire attentivement:

Il faudrait aussi voir s'il n'y a rien chez Isidore de Séville.

Toponymes[modifier | modifier le code]

Noter :

Toponymes antiques
Dans l'Arménie actuelle
Ar
  • Argina
  • Artebi
  • Arerut
  • Artanet
  • Arevik
  • Araks
  • Arsham
  • Artashat
  • Artashat (Verin)
  • Aratashen
  • Argatsavan
  • etc

Villes du Pont ayant émis des monnaies[modifier | modifier le code]

  • Pont et Paphagonie, [Waddington, Babelon et Reinach, Rec. gén. des Monn. gr. d'Asie Mineure , «Pont et Paphagonie»; Wroth, Brit. Mus. Cat., Pontus , etc. Imhoof-Blumer, Griechsche Münzen , etc.]
  • Nicopolis ad Lycum (près de Piourkh, Πυργος). Fondé par Pompey, circ. BC 65, en mémoire de sa victoire sur Mithridates Eupator (Imh., Kl. M. , i. 3; Rec. Gén. , P. 97; Cumont, Studia Pontica , 1906, p. 306). Impérial —Trajan; Hadrian. Inscr., ΝЄΙΚΟΠΟΛЄWC et ЄΤΟVC '34' et '42'; également ΝΙΚΟΠΟΛΙΤWΝ ΑΔΡΙΑΝ ...; cf. CIG, 4189. Types: Zeus assis tenant Nike; Nike; Couronne; Serpent sur l'autel; Jeune tête, laur. Era, oct., 64 ap.
  • Pharnaceia, sur la mer Noire, à l'ouest de Trapezus (peut-être la même ville que Cerasus; voir Rec. Gén. , P. 74, 99). Æ, IIe ou Ier siècle avant JC Inscr., ΑΡΝΑΚΕΩΑΡΝΑΚΕ, Buste de Mên, rév. Star (Imh., Kleinas. M. , ip 5); Buste de Zeus, rév. Zébu. Aussi Æ du règne de Mithradates Eupator, Buste de Zeus, rév. ΑΡΝΑΚΕΙΑΣ, Aigle sur fulmen. (D'après RN , 1900, p. Xx, Imperial of Caracalla; cf. Imhoof, op. Cit. , Ii. P. 500).
  • Amasia, berceau de Mithradate le Grand et de Strabon, était une ville fortement fortifiée sur la rivière Iris. Æ du règne de Mithradates Eupator ( qv ). Inscr., ΑΜΑΣΕΙΑΣ.
Imperial —Domitien à Severus Alexander. Inscr., ΑΜΑCΙΑC, généralement avec l'ajout de divers noms de famille, titres honorifiques, dates, etc., par exemple ΑΔΡ (Hadriana), CЄV (Severiana), ΑΝΤ (Antoniniana), ΑΛЄΞ (Alexandriana), ΜΗΤΡΟΠΟΛЄΩC ΠΟΝΤΟΥ, ΠΡΩΤΗC ΤΟΥ ΠΟΝΤΟΥ, ΝЄΩΚΟΡΩΝ, principalement abrégé. Sur une pièce de sept. Severus apparaît la légende ЄΡΜΗC ΚΤΙCΑC ΤΗΝ ΠΟΛΙΝ, montrant qu'Hermès était vénéré comme oekiste. L'ère commence BC 2 ( Z. f. N. , 1906, p. 342). Types, Un grand autel, souvent brûlant, avec un arbre à côté; sur ou au-dessus de l'autel, victime, aigle, char; probablement l'autel de Zeus Stratios ( Rec. gén. , p. 27; Cumont, Studia Pontica, 1906, p. 177); Vue d'Amasia (BMC, p. Xvii); Aphrodite et Ares (Imh., GM , p. 560, n ° 3); Tyche; Hadès assis; Hadès et Kerberos ( Rec. Gén. , N ° 69).
  • Amisus (Eski Samsun), après Sinope, le port grec le plus florissant de la côte sud de l'Euxine, a été recolonisé d'Athènes, probablement au milieu du cinquième siècle, et son nom a été changé en Peiraeeus.
Après l'époque d'Alexandre, la ville a émis de l'argent de types similaires mais sans le nom de la ville (drachmes et triobols de poids rhodien). Des traces de l'autorité des rois pontiques se trouvent sur ces monnaies, comme dans ΒΑ ( σιλισσης ) ΛΑ ( οδικης ), également sur le Æ de la même période ( Rec. Gén. ).
Æ du règne de Mithradates Eupator. Inscr., ΑΜΙΣΟΥ (rarement ΣΑΜΙ- ΣΟΥ et ΣΑΜΙΣΟΗΣ, Z. f. N. , ii. P. 29). En plus des monnaies civiques de Mithradates, décrites sous son nom, infra , ce qui suit a été frappé à Amisus: - obv. Chef d'Artemis, rév. Carquois avec sangle; obv. Chef de Dionysos, rév. Cista et thyrsos; obv. Cista et thyrsos, rév. Panthère tenant la tête de cerf; obv. Chef de Dionysos, rév. Trembler; obv. Tête de femme en peau de loup (Amazon Lykastia?), Rév . Herakles, Nike (voir Imhoof, GM , p. 570); obv. Chef d'Apollon, rév. Roma et Eirene (?), Circ. BC 84 (voir GM , p. 569).
Au premier siècle avant JC, les Proconsuls de Bithynie, C. Papirius Carbo, BC 61-59, et C. Caecilius Cornutus, BC 56 ( GM , p. 562), placent leurs noms sur Æ pièces: obv. ΑΜΙΣΟΥ Chef de la Roma, rév. Roma. (ΡΩΜΗ) assis sur des boucliers tenant Nike.
Imperial —Augustus to Saloninus (certains quasi-autonomes , GM , p. 570 et suiv.). Il y a AR d'Hadrien à Antonin, wt. 144, 96, 48 grs. (cf. GM , p. 572). Inscr., ΑΜΙCΟΥ, presque toujours avec ЄΛЄΥΘЄΡΑC ajouté. Types, Athéna, Asklepios, Déméter, Dionysos, Poséidon, Hermès, etc. Capricorne; Tyche d'Amisus plaçant le gouvernail sur la tête de Thalassa (Imh., Kleinas. M. , ip 1, n ° 4); River-god ΘЄΡ- ΜΩΔΩΝ ( RN , 1900, p. 126); Temple et autel avec des montagnes derrière (Imh., GM , p. 571). Dates Era de l' automne 32BC, au cours de laquelle Amisus a été libéré de son tyran Straton par Auguste ( Z. f N.. , Xx p 257;.. Pauly-Wissowa, sv 'Aera', p 644;. . Rec gén . , p. 44).

Arménie mineure et Orontides[modifier | modifier le code]

Les auteurs arméniens estiment que l'Arménie mineure, qu'ils appellent "Petite Hayk" en référence à l'autre Hayk (la grande Arménie), a été fondée par le premier des Orontides.

Coelé-Syrie et Kol Aram[modifier | modifier le code]

Selon Simon Claude Mimouni « le nom Koilé-Syria est l'hellenisation de l'expression araméenne Kol Aram qui signifie "Toute la Syrie" — autrement dit la Transeuphratène, soit toutes les régions qui sont "au delà du fleuve" (du point de vue des rois séleucides à l'époque d'Antiochos III qui prend le contrôle de la région en -198), ce qui correspond à la satrapie achéménide d'Eber Nahr (Mimouni p. 290). » La Palestine n'étant alors qu'un territoire faisant partie de la province de Koilé-Syria (Mimouni p. 290). Pour lui, la traduction par Syrie-Creuse par Strabon (Géographie, XVI, 2, 16) est maintenant considérée comme erronée (Mimouni p. 290). Toutefois, Strabon semble désigner par ce nom un territoire qui n'inclut pas toute la Palestine et qui est même situé à la limite nord-est de la Palestine (à vérifier).

La Coelé-Syrie de Strabon[modifier | modifier le code]

La description de la Syrie Creuse de Strabon n'a rien à voir avec la "Grande Syrie" décrite par Mimouni. Il s'agit bien d'une région localisée entre les chaînes du Liban et de l'Anti-liban. Près de Tyr et Sidon.

Strabon XVI, 2, 15-16

15. Passé Orthosie et l'embouchure de l'Eleuthérus, on arrive à Tripolis, ville qui doit son nom aux circonstances mêmes de sa fondation, ayant eu à la fois pour métropoles les trois villes de Tyr, de Sidon et d'Aradus. Théûprosopon qui fait suite à Tripolis est proprement l'extrémité du mont Liban ; mais, avant d'y arriver, on rencontre la petite localité intermédiaire connue sous le nom de Triérès.

16. C'est la chaîne du Liban qui, par son parallélisme avec l'autre chaîne appelée l'Anti-Liban, forme la Coelé-Syrie ou Syrie Creuse. Les deux chaînes commencent à une faible distance au-dessus de la mer, le Liban dans le canton de Tripolis, près de Théûprosopon précisément, et l'Anti-Liban dans le territoire même de Sidon, pour aller se relier en quelque sorte à la chaîne arabique (laquelle court au-dessus de la Damascène) et à une autre chaîne que les gens du pays appellent les monts Trachônes, mais en s'abaissant considérablement jusqu'à n'être plus qu'une double ligne de collines et de mamelons verdoyants. Entre elles deux s'étend une plaine très basse, dont la largeur mesurée dans le sens de la côte est de 200 stades (~40 km), tandis que sa longueur (à prendre celle-ci depuis la mer jusque dans l'intérieur des terres) en mesure à peu près le double (~80 km). Bon nombre de cours d'eau arrosent cette heureuse contrée et lui procurent une fertilité exceptionnelle. Le plus important de ces cours d'eau est le Jourdain. Elle possède aussi un grand lac le Gennésaritis, dans les eaux duquel croissent et le jonc aromatique et le roseau odorant, et, indépendamment de ce lac, différents marécages. Ajoutons qu'elle produit en abondance le balsamier. Un autre cours d'eau de la Coelé-Syrie, le Chrysorrhoas, se dépense, pour ainsi dire, tout en canaux d'irrigation, ayant à arroser un canton très étendu et très riche en terre végétale. Par le Lycus et le Jourdain, les marchandises (celles surtout qui viennent d'Aradus) peuvent remonter dans l'intérieur du pays.

Tous les toponymes de ces passages renvoient à la même petite région de l'est du Liban actuel et pas du tout à l'ensemble de la région située à l'Ouest de l'Euphrate et comprenant la Palestine. Il s'agit bien d'une petite région de la Syrie de l'époque de 40 x 80 km, située entre le Liban et l'anti-Liban. C'est-à-dire ce que l'on appelle aujourd'hui la Plaine de la Bekaa à laquelle Strabon ajoute le Lac de Tibériade à son extrémité sud.

Il est toutefois possible que Strabon ait utilisé par erreur un nom qui désignait autre chose que ce qu'il décrit et donc qui désignait "Toute la Syrie".

Acte judiciaire établi à Arimathie en Arménie[modifier | modifier le code]

Fait dans la ville d'Arimathie le 10 janvier 1767 (!!)

Ce document daté de 1767 où le signataire s'engage à garantir un emprunt effectué par son frère est établi dans la ville d'Arimathie en Arménie. Malheureusement la traduction en français n'est pas accompagnée du texte en arménien.

À noter: le document précédent établi par Zébédia, fils de Karapet, du village Yegvard.

Texte intégral en Français

La prévention de l'auteur qui pense que le toponyme est complètement inventé est contredite par ce qu'il écrit dans sa note no 249:

La géographie des régions arméniennes est déjà présentée de façon détaillée dans l’Exhortation (H. Chahamiryan, 1991, chap. VI, p. 122‑156) où sont dénombrées 20 régions se subdivisant en 258 provinces contenant 103 villes. Plusieurs sources ont été mises à contribution comme la Géographie d’Anania De Chirak (1979), dont un écho apparaît à la page [102] du Piège et la première carte d’Arménie imprimée en arménien par les mekhitaristes de Venise en 1751. On peut être sûr de certaines « filiations » puisque des toponymes susceptibles de nombreuses variations sont mentionnés à l’identique dans la carte précitée, dans l’Exhortation puis dans la carte d’Arménie imprimée à Venise en 1778 à la demande de Ch. Chahamirian. Guévorg Grigoryan, 1962, p. 353‑362 (p. 358) et illustration 10 du chapitre I. L’Arménie est définie par la combinaison de plusieurs périodes de l’histoire : provinces romaines, royaume de Cilicie, etc. Dans les articles suivants du Piège, une attention pointilleuse est apportée à l’ancrage dans le territoire arménien, précisément connu : les personnages sont signalés entre autres par leur origine géographique et tout acte porte mention du lieu où il est établi. Tous les toponymes (excepté, bien sûr, Arimathie à l’art. 89) correspondent à des localités dont l’existence et la population arménienne sont attestées par d’autres sources et dont on peut encore retrouver la mention même dans les dictionnaires plus tardifs de toponymes arméniens de Perse, du Caucase ou de l’Empire ottoman, par exemple : H. S. (Père Sukias) Eprikian, 1903‑1905, Պատկերազարդ բնաշխարհիկ բարարան (Dictionnaire illustré [des toponymes] autochtones), Venise : Imprimerie Saint-Lazare, 2e éd., 2 vol. Il ne s’agit pourtant parfois que de villages. Voir les annexes 9 et 10.

Pays riche en minerais métalliques[modifier | modifier le code]

Le nom de Koulp est encore donné à une exploration métallifère des plus renommée d'Arménie centrale[26]. Il est possible que ce nom de koulp dérive des Khaloubes renommés depuis la plus haute Antiquité pour leur habileté à travailler les métaux[27]. Le livre est publié en 1845, à cette époque ce qui est appelé l'Arménie, c'est l'Arménie occidentale intégrée à l'Empire Ottoman qui correspond à peu près à l'Arménie mineure du Ier siècle. La partie centrale riche en minerais métallifères est donc située par l'auteur de ce livre sur le territoire de ce qui correspond à l'Arménie mineure au Ier siècle. Koulp, des minerai de fer, semble situé légèrement au Sud de Yerevan (à vérifier, car il existe — au moins — 3 Koulp, dont un seul est celui de l'exploitation métallifère).

Arimaspes chez Pline l'Ancien[modifier | modifier le code]

Histoire naturelle, livre VI[modifier | modifier le code]

XVIII. Les nations placées autour de la mer d'Hyrcanie.
XIX. Les nations Scythiques et les positions à partir de l'océan Oriental.
Tailles comparées de la Scythie et du territoire des Parthes en 100 av. J.-C..

XIX. (XVIII.) [1] Au delà[28] sont les peuples scythes; les Perses les ont appelés en général Saces, du nom de la nation scythique la plus voisine; les anciens les ont appelés Araméens. Les Scythes eux-mêmes donnent aux Perses le nom de Chorsares, et au Caucase celui de Groucasus, c'est-à-dire, blanchi par la neige. La multitude de ces peuples est innombrable, et ils vivent comme les Parthes. Les plus célèbres sont (suit une énumération où figurent les Arimaspes)

Au sujet de ce passage, une note de la traduction de AJASSON DE GRANDSAGNE indique:
« Aramos. Le nom d'Aramens est visiblemment le même que celui d'Arimas donné par Homère aux peuples du nord, et d'Aram, anciennement consacré à désigner la Scythie. Il est probable que ce nom avait une signification générale telle que les peuples du midi s'en servissent naturellement pour indiquer leurs voisins du nord. Le mot Arimaspe n'est pas autre chose que ce même mot Arim ou Aram, joint la désinence "asp", si fréquente chez les anciens Persans (de là les noms de Gustasp, Lohrasp, Hystaspe : "asp" dans l'ancien zend ou le pelhvi signifiait cheval, et probablement les Persans, à l'exemple des Grecs, pour qui c'était une affaire majeure que d'avoir le radical "hipp".... dans leur nom, regardaient comme noble et distingué un nom terminé par le radical "asp"). »

Toponymie anatolienne[modifier | modifier le code]

Vérification des toponymes en recherchant des noms approchant et notamment les racines rmt ou mrt et les noms débutant par arim ou aram (il faudrait aussi rechercher les noms avec rama).

  • Arycanda est selon Ptolémée dans le N de la Lycie. (p. 25)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Une autre légende existe sur Haïk selon laquelle il aurait combattu Bêl, un géant ; il aurait gagné son combat et aurait ensuite fondé la nation arménienne.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Histoire des découvertes géographiques des nations Européennes ..., Volume 2, p. 183.
  2. Histoire des découvertes géographiques des nations Européennes ..., Volume 2, p. 183, note no 1.
  3. Histoire des découvertes géographiques des nations Européennes ..., Volume 2, p. 183, note no 1.
  4. André Cherpillod, Dictionnaire étymologique des noms géographiques, Masson, Paris, 1991, p. 34.
  5. Arimathie ou Arimathée. Ville de Judée, patrie d'un certain Joseph qui ensevelit Jésus. Lat. Arimathaea, grec Ἀ ρ ι μ α θ α ί α ς , ville citée en Matth. XXVII,57, Marc XV, 43, Luc XXIII,51, Jean XIX,38, mais inconnue de tout autre texte (Ancien Testament, Flavius Josèphe, Talmud, etc). On prétend parfois, mais sans preuves, qu'il s'agit de la ville de Rama, ou Ramathaïm (hébr. haramatáyim), citée en 1 Sam. 1,1, duel de rama «hauteur».
  6. Dédéyan 2007, p. 48.
  7. Élisée Reclus, Les Arméniens (Géographie universelle), Magellan & Cie.
  8. Histoire des découvertes géographiques des nations Européennes ..., Volume 2, p. 183.
  9. Histoire des découvertes géographiques des nations Européennes ..., Volume 2, p. 183, note no 1.
  10. Histoire des découvertes géographiques des nations Européennes ..., Volume 2, p. 183, note no 1.
  11. Je ne sais à quel nom grec peut correspondre Armatiâs : le traducteur éthiopien a parfois lu étrangement les noms propres du texte arabe qu'il avait sous les yeux ; c'est ainsi qu'Ildefonsus est devenu dans l'éthiopien Daqsios, et que dans l'autre miracle c'est très certainement le grec 'Iwávv r¡z quise cache sous un énigmatique Garanin. Dans Luc, xxn, 51, le nom de ville Arimathie est transcrit Armatïas par le traducteur éthiopien.
  12. Ce miracle n'est pas celui qui a été étudié par Wolter, Der Judenknabe, Halle, 1879.
  13. Arimathie en grec Αριμαθαίας (Arimathaias).
  14. Histoire des découvertes géographiques des nations Européennes ..., Volume 2, p. 183, note no 1.
  15. Paul-Emile Le Vaillant de Florival, histoire d'Arménie, littérature arménienne, p. 51-52.
  16. Histoire des Juifs, I, 6.
  17. Bible, Genèse, X, 1.
  18. Bible, Premières chroniques, I, 5.
  19. Les manuscrits écrivent aussi Protin, Protoson.
  20. On désigne sous le nom de Première Arménie, la province formée de la partie orientale de la Cappadoce et qui s’étend jusqu’à l’Euphrate. Elle sépare la Seconde Arménie de la Troisième, qui est au sud. Ses limites ont toutefois considérablement varié, selon que le nombre des émigrés arméniens venus de l’autre côté de l’Euphrate a été plus ou moins considérable. (Indjidji, Arm. mod., p. 309 et suiv. — Saint-Martin, Mém. sur l’Arm., t. I, p. 135 et suiv.)
  21. Ces quatre provinces sont décrites dans la Géographie de Pappus, dont la traduction est attribuée à Moïse de Khorène ou à un de ses contemporains qui a intercalé dans le texte de Pappus des détails spéciaux sur l’Arménie. (Cf. Saint-Martin, Mém. sur l’Arm., t. II, p. 354-355 et 360-361. — Indjidji, Géogr. mod., p. 284, 322 et suiv.) — Ces provinces sont aussi connues des géographes sous le nom de Petite-Arménie (Saint-Martin, Mém. sur l’Arm., t. I, p. 180 et suiv).
  22. Issu de la dynastie des Ariatiadide d’Iran et il fut roi de Cappadoce de 220 à 163 ACN. Son règne marque le début de la phase d’hellénisation du royaume de Cappadoce. Thierry Nicole, La Cappadoce de l’Antiquité au Moyen Âge, Turnhout, Brepols Publishers, 2002, p. 25.
  23. Bandinelli Ranuccio, Enciclopedia dell’arte antica. Classica e orientale, Roma, Istituto poligrafico dello stato, 1958, p.634.
  24. Cancik Hubert et Schneider Helmuth, Der neuwe Pauly, Stuttgart, J.B. Meetzler, 1996, p. 1079
  25. Bouillet Marie-Nicolas, Dictionnaire universel d’histoire et géographie, 32e, Paris, Librairie Hachette et Cie, 1901, p. 334-335.
  26. Dubois de Montperreux, Voyage autour du Caucase, T. IV, p. 138-139, cf. T. II, p. 74 et Add. Am. Jaubert, Voyage en Armémie et en Perse, p. 103.
  27. Histoire des découvertes géographiques des nations Européennes ..., Volume 2, p. 181.
  28. Le § précédent s'appelle "XVIII. Les nations placées autour de la mer d'Hyrcanie." et commence par "A l'orient des portes Caspiennes".