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Maison de campagne du XIXe siècle
ancienne maison médicale de l'Oeuvre du calvaire
Vue sur l'ensemble du site, maison de campagne au milieu, chapelle à droite, conciergerie à gauche
Présentation
Type
maison de campagne de noble
Destination initiale
Maison d'habitation, maison médicale pour femmes,
Destination actuelle
Haute école
Style
néoclassique
Architecte
inconnu
Construction
+/- 1800
Propriétaire
actuellement Institut Libre Marie Haps
Patrimonialité
l'ensemble du site est inscrit sur la liste sauvegarde patrimoniale depuis 1996[1]
Localisation
Pays
Belgique
Commune
Ixelles
Coordonnées
Carte

Introduction[modifier | modifier le code]

La maison de campagne[2] du 249, chaussée de Wavre, implantée sur le site Tilleuls à Ixelles, se trouve être l'une des dernières maisons de campagnes datant du début du XIXe siècle avec le Pavillon Malibran épargnées par la destruction lors de l'agrandissement de la commune d'Ixelles à la fin du XVIIIe siècle. La totalité du site comprenant la maison de campagne, la conciergerie, la chapelle, l’aile de l’hôpital, et les jardins sont classés[3] comme monument en raison de sa valeur historique et artistique depuis 1996. Chaque bâtiment du projet exprime un style architectural qui lui est propre. La maison de campagne est de style néoclassique du début du XIXe siècle, la chapelle témoigne l’esprit néogothique[4] du XXe siècle. Ce style architectural exprime l’essence de la foi chrétienne de l’œuvre du Calvaire[5]. Le projet témoigne d’une diversité culturelle, architecturale et historique. Le site appartient à l’Institut Libre Marie Haps[6] depuis 2003.

Contexte historique[modifier | modifier le code]

Jusqu'au premier quart du XIXe siècle, l’actuelle commune d’Ixelles est un territoire rural, humide, orné de champs agricoles, d’étangs et de maisons de campagnes. Le territoire du village[7] d’Ixelles se situe à l'époque hors de l’enceinte de Bruxelles. Les nobles construisent leurs maisons le long des axes principaux. Les maisons de campagne sont soit les résidences secondaires des nobles, soit les résidences principales pour les campagnards en quête de travail à Bruxelles.

Les propriétaires[modifier | modifier le code]

La maison se trouve être la propriété du vicomte CARTON de WINNEZEELE[8] jusqu'en 1830, ensuite celle de Jean-Jacques COCHE-MOMMENS[9].

A cette époque, le seul bâtiment construit était la maison de campagne.

En 1886, elle a été acquise par l’Œuvre du Calvaire avec l’aide du père Adolphe PETIT et la générosité de la baronne MONIN-RENDEUX.

En 1889 l’association décide d’agrandir le domaine en construisant une conciergerie (logement du gardien du bâtiment) perpendiculaire à la maison de campagne.

L’année suivante, une chapelle, de style néogothique a été construit en face de la conciergerie de style éclectique, ainsi qu’une aile accueillant la salle des malades accolées à la maison de campagne.

A partir de 1922, l’œuvre du calvaire devient une association sans but lucratif sous le nom de « Hospice du Calvaire ». Le nom de l’association est remplacé et devient « Institut Reine Elisabeth ».

En 1935, une section destinée aux hommes a ouvert ses portes, intitulée « Institut Albert Ier ». Ces deux derniers fusionnent en 1965 et deviennent « Les institutions Albert Ier et Reine Elisabeth » (IAE) jusqu’en 1979.

En 1998, ils fusionnent avec les Cliniques universitaires Saint-Luc, tout en gardant le soutien de l’œuvre du Calvaire.

En 2003, l’IAE emménage sur le site de Woluwe-Saint-Lambert. Le bâtiment reste inoccupé jusqu’en 2003.

L’Institut Libre Marie Haps décide alors d’acheter l’ensemble du site . Le site est transformé en campus scolaire. L’institut Libre Marie Haps est un établissement d’enseignement supérieur francophone. Il est fondé par Marie Julie FRAUENBERG (1879-1939), plus connue sous le nom de Marie Haps. Marie Julie FRAUENBERG était une jeune luxembourgeoise qui s’était battue pour permettre aux jeunes femmes de la classe moyenne d’accéder à la culture et à l’éducation. C’est en 1919, qu’elle fonde une école qu’elle nomme : « Ecole supérieure de Jeunes filles ». En 1930, l’école change d’appellation et devient « Ecole Marie Haps ». Actuellement, l’institut propose des formations en assistant en psychologie, en audiologie, en logopédie, en psychomotricité et en traduction.

Oeuvre du Calvaire[modifier | modifier le code]

L’Œuvre du Calvaire est une association laïc catholiques fondée en 1842 à Lyon à l’initiative de Jeanne GARNIER (1811-1853). A Bruxelles, l’association prend le nom de « l’Hospice du Calvaire » : hôpital qui réunit des veuves, issues de la bourgeoisie et noblesse de Bruxelles, qui ont décidé de consacrer le reste de leur vie aux femmes, pauvres, infirmes et en soins palliatifs. Elles s’occupent toute la journée des femmes malades et leur font des lectures pieuses. Les dames du Calvaire vivent en communauté restreinte, en respectant les lois divines. Leur devise est : « Charité, Humilité, Prière, Sacrifices ».

rénovations des années 2000
plan schématique


Historique de constructions et des rénovations[modifier | modifier le code]

En 1800 : construction de la maison de campagne.

En 1889 : agrandissement[10] du domaine avec la construction de la conciergerie, destiné au logement du gardien et d'une aile pour les malades accolée à la maison de campagne.

En 1890 : construction[11] de la chapelle destinée à en faire un lieu de culte pour les femmes malades.

En 1950 : reconstruction[12] d'un nouveau mur de clôture à l'entrée du site en raison du mauvais état de l'ancienne clôture.

En 2000 : rénovations des sous sols , rénovations au niveau de la façade de la chapelle et de la façade[13] de la maison de campagne.

En 2003 : reconversion de la maison de campagne en école supérieure et de l'aile de malade en salle de classe.

Description de la façade de la maison de campagne[modifier | modifier le code]

Elevation et annotation

La maison est située sur un talus, éloigné de quarante et un mètres du trottoir de la chaussée de Wavre. La maison est entourée de jardin autour de ses trois façades libres. L’accès au jardin est délimité par un mur de clôture. La clôture est composée de grillage, de murets en briques de parement avec un soubassement et couronnement en pierre bleue, et de pilastres en briques de parement avec également un soubassement et couronnement en pierre bleue. Pour accéder à la maison de campagne, il faut emprunter une allée aux formes courbes. Une conciergerie se trouve à gauche de l’allée depuis la chaussée et une chapelle à droite, accolée à la demeure. La conciergerie et la chapelle sont disposées latéralement à la demeure.

Le style néoclassique, dominant l'architecture bruxelloise jusqu'en 1840, se ressent dans l’architecture de la maison de campagne. C’est un bâtiment rectangulaire composé de cinq travées sur la longueur et trois travées sur la largeur. Le bâtiment s’élève sur quatre niveaux de hauteurs dégressives et trois niveaux du côté arrière, qui est dû à l’inclinaison du terrain. La façade a une composition symétrique engagée sur quatre niveaux et un étage de comble. Elle est recouverte d’enduit blanc sur des briques rouge de parement.

La travée centrale est mise en évidence par un traitement plus riche, comportant un balcon, un ressaut, un fronton sur l'entablement. La maison est pourvue des pierres d’angle en pierre blanche de Gobertange qui viennent délimiter l’extrémité de la façade. Chaque étage est séparé par un bandeau horizontal en pierre bleue continu longeant le nu de la façade.

L’étage noble possède une porte d’entrée à deux vantaux vitrées, surmontée d’une imposte vitrée fixe Elle est située sur la travée du milieu. La porte est protégée par un grillage en fer forgé qui se termine par une croix. Elle est flanquée de pilastres en pierre bleue et surmontée d’un auvent. A l’origine, un soubassement en pierre bleue était visible au rez-de-chaussée. A gauche de la porte d’entrée, une petite baie entourée d’un encadrement en pierre bleue. Cette petite baie est différente de toutes les autres et c’est la seule qui est protégée par un grillage en fer forgé. Elle est décalée par rapport aux autres baies de la travée. A l’extrémité gauche de la façade se trouve une baie rectangulaire plus grande que la première. Toutes les fenêtres sont composées d’un châssis à croisillons. A droite de la porte d’entrée se trouve deux autres baies semblables à celle de l’extrémité gauche.

Au premier étage, en partant de la travée centrale, une balustrade en fer forgé entoure le balcon. La porte-fenêtre possède deux vantaux avec un soubassement sur chaque porte. La porte fenêtre est surmontée d’une imposte vitrée fixe. De part et d’autre du balcon, deux fenêtres avec un châssis à croisillons en forme de T. Le premier étage est souligné par un bandeau de pierre bleue horizontale qui commence aux extrémités de la façade et s’arrête au balcon.

Au deuxième étage, la hauteur sous plafond diminue et par conséquent la taille des fenêtres diminue. L’étage possède cinq fenêtres identiques. Les baies sont précédées d’un petit garde-corps métalliques orné de flèches entrecroisées. Un bandeau en pierre bleue longe tout le deuxième étage.

Au troisième niveau, on retrouve une baie différente des autres divisée en trois parties : une fenêtre, une imposte et une fenêtre cintrée. De part et d’autre se trouvent deux autres fenêtres possédant des allèges. L’allège de la travée du centre est plus longue que les autres. L’entablement se compose tout d’abord d’une architrave moulurée avec des boulins munis d’un cache, en forme d’un demi-cercle. Chaque cordon commence par l’extrémité de la façade et se termine à une vingtaine de centimètres de la fenêtre cintrée.

Pour finir, le couronnement de la façade est composé d’une corniche surmontée d’un attique avec fronton à pans incurvé. La partie supérieure du fronton est pourvue d’une baie d’aération. Au-dessus de la corniche, le bâtiment est couvert par une toiture à quatre versants.

Photos[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_monuments_class%C3%A9s_d%27Ixelles
  2. http://www.irismonument.be/fr.Ixelles.Chaussee_de_Wavre.249.html
  3. http://doc.patrimoine.brussels/REGISTRE/AG/019_031.pdf
  4. Le style néogothique veut un retour aux formes gothiques, avec les nouvelles techniques de constructions. Au XIXe siècle, la société bourgeoise belge souhaite une architecture religieuse représentative de la foi chrétienne. Le néogothique de Saint-Luc est un style architecture exercé par les cercles des catholiques radicaux belge (ultramontains) qui veulent transformer la société moderne et libérale en une société chrétienne solidaire et sociale. En 1860, une centaine d'architectes belges adhérent à cette idéologie et ont lancé un réseau d'enseignement dédié au style néogothique de Saint-Luc. Ils ont fondé leur idée sur une architecture gothique " parfaite " du XIII e siècle, qui selon eux, était le style d'architecture avec l'expression matérielle parfaite pour la société moderne et libérale. Ils écartent avec fermeté le style néogothique soumis aux tendances (néogothique académique), le style éclectique, qui régnait dans les grandes constructions civiles bruxelloises (notamment le palais de Justice). Ils utilisent les matériaux propres à la région (utilisation de la brique rouge le grès calcareux, rejet total des matériaux transformés ou d'imitation) Jean-Marc BASYN, Stéphane DEMETER, Paula DUMONT, Bruxelles Patrimoines, Arlette Verkruyssen, 2034-578X, 2016, p.65
  5. https://www.saintluc.be/services/medicaux/iae/historique.php
  6. http://www.vinci.be/fr-be/mariehaps/Pages/Historique.aspx,http://www.vinci.be/fr-be/mariehaps/Pages/Etudes.aspx
  7. http://www.irismonument.be/pdf/fr/1050-Ixelles_developpement_urbanistique_2.pdf
  8. https://nl.wikipedia.org/wiki/Charles-Antoine_Carton_de_Winnezeele
  9. J.-J. COCHE-MOMMENS (1800-1854), Il a été le principal investigateur à partir de 1830 de la manufacture de porcelaine (située à Chaussée de Wavre n°141). Il a été le propriétaire de l’imprimerie et l’éditeur du journal « Le courrier des Pays-Bas », censé servir la cause du roi Guillaume Ier il est passé à l’opposition. Il a été un acteur important dans la Révolution Belge (1830).
  10. archive communale urbanistique de la commune d'Ixelles ref: ACI/Urb. 317-249 ; 204-14A-14B Œuvre du Calvaire
  11. archive communale urbanistique de la commune d'Ixelles ref: ACI/Urb. 317-249 ; 204-14A-14B Œuvre du Calvaire
  12. archive communale urbanistique de la commune d'Ixelles ref: ACI/Urb. 317-249 ; 204-14A-14B Œuvre du Calvaire
  13. Un arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale entame une procédure d’inscription relative à la conservation du patrimoine immobilier sur l’ensemble des bâtiments et leurs jardins de l’œuvre du Calvaire le 8 février 1996. Le 29 avril 1999, la décision a été reformé laissant place à une éventuelle rénovation dans la chapelle et les annexes de l’ancien hôpital. En comparant la photo du chantier qui date de 2003, on constate que la façade principale de la maison de campagne a été entièrement recouverte d’enduit blanc, laissant les briques rouges de parement invisible

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Eugène Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, BANCE — MOREL, 1854-1868, 5000 p. (lire en ligne)
  • L'oeuvre du calvaire chaussée de wavre 249
  • Jean-Marc BASYN, Stéphane DEMETER et Paula DUMONT, « Bruxelles Patrimoines », Article architecture,‎ (ISSN 2034-578X, lire en ligne)
  • Jean LEMAIRE, Porcelaine de Bruxelles, Bruxelles, Editions Racine, , 163 p. (ISBN 2-87386-331-5, lire en ligne)
  • E. LAVEILLE, Un semeur de joie: Adolphe Petit, de la Compagnie de Jésus, Desclée de Brouwer, 1822-1914

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Style Néo-gothique

Architecture néo-classique

Institut Libre Marie Haps

Etangs d'Ixelles

Pavillon Malibran

Jeanne Garnier

Soins palliatifs

Liste des monuments classés d'Ixelles