Utilisateur:Elena s csieuropole/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Changez ce texte pour votre brouillon.

Marco Lipszyc ou Modeha Wolf Lipszyc de son vrai nom (dit aussi Jean Figiel ou Marc Lenoir, quelques unes de ses fausses identités), est une importante figure de la résistance Iséroise. Il est né à Lodz (une grande ville de Pologne) le 26 Novembre 1912, et est mort à Seyssinet-Pariset (en France dans le département de l'Isère) le 21 Juillet 1944.

Biographie[modifier | modifier le code]

1912- 1933: Premiers séjours en France et engagement militaire[modifier | modifier le code]

Selon certains, Marco ne serait pas né en 1912 mais en 1913; son père l'aurait déclaré en 1912, chose possible à l'époque car les documents administratifs subissaient des dommages souvent irréparables à cause des guerres, pour qu'il puisse aller à l'école avec un an d'avance. Il grandit à Lodz, aujourd'hui la troisième plus grande ville de Pologne. Il passe son bac en 1930, et entre 1930 et 1932 il est envoyé faire des études à Prague; cependant, on pense qu'il y fait plutôt du trafic de documents. Suite à un emprisonnement dont la raison est inconnue, il arrive en 1933 à Paris, lors de l'occupation allemande de sa contrée natale, et s'engage en temps que militaire.

1937- 1944: Les années de guerre[modifier | modifier le code]

Entre 1937 et 1938, il participe à la guerre d'Espagne dans les rangs des Brigades Internationales. Cependant, à cause d'une affection pulmonaire, Marco Lipszyc est contraint de rentrer en France, à Grenoble, où il se fait soigner en 1938. Il fréquente ainsi le milieu actif des réfugiés politiques autour de la Coopérative étudiante «Notre foyer» Rue Bayard. De septembre 1939 à août 1940, il est affecté au 12ème régiment d'infanterie de la Légion étrangère. S'étant porté volontaire, il participe aux combats de la région de Soissons, et il est décoré de la croix de guerre avec l'étoile de bronze et une citation à l'ordre du régiment. Il prend aussi part le 11 Juin 1940 aux combats du Chemin des Dames. Après avoir été démobilisé, il obtient un poste dans les entreprises Merlin-Gerin (aujourd'hui Schneider Electric). Il milite au sein de son entreprise puis sur le plan de l'organisation et de la direction des FTP (Francs-Tireurs et Partisans). Le 26 avril 1941, il épouse Denise Rolland, issue d'une famille protestante du Trièves, qu'il a rencontrée grâce aux marraines de guerres (ces femmes étaient «attribuées» aux soldats qui n'avaient pas de contacts avec leur famille, et elles leur envoyaient des lettres et les choses dont ils avaient besoin et représentaient une forme de soutien extérieur). Le 23 Novembre 1941, il envoie une lettre à sa famille restée en Pologne. Il y annonce son mariage avec Denise Roland, dont la famille réside à Mens. Il loge lui-même à Grenoble, au 50 rue Abbé Grégoire. Il y écrit aussi qu'il s'est désormais bien intégré parmi les français. A partir de 1942, il acquiert des responsabilités importantes au sein du PC, de la MOI et des FTP. On lui propose en 1943 un travail politique en Pologne occupée, métier confié aux soldats de prestige, mais finalement la mission est annulée car jugée trop dangereuse. C'est également à ce moment qu'il passe à la clandestinité. Le 11 novembre 1943, une importante manifestation a lieu à Grenoble où 369 Isérois sont arrêtés et sont déportés dans les camps de concentration; seuls 120 en reviendront, dont Marco Lipszyc. En 1944, il reconstitue le commandement décimé et la direction des bataillons des FTP de l'Isère, et un an après, il devient le responsable militaire des FTP, dont Georges Polotti est le chef politique.

Sa femme donne naissance successivement à deux filles : l'une, Cathie, le 6 Novembre 1942 à la Tronche ; l'autre, Martine, le 5 Juillet 1944 à Mens.

Début Mai 1944, l’État Major des FTP doit rejoindre le maquis. Le 17 Mai, celui du département de l'Isère est arrêté à Fontaine, car la maison où a eu lieu la dernière réunion est cernée par la Gestapo, suite à une dénonciation. Polotti meurt, Lipszyc est blessé par trois balles. Le 21 Juillet 1944 Lipszyc est mené à Seyssinet par un groupe armé de la milice avec 9 autres détenus. Ils meurent fusillés dans le Désert de l'écureuil, dans le Vercors.

Monuments commémoratifs[modifier | modifier le code]

Un monument aux morts ( le « Monument Commémoratif aux 10 Patriotes Fusillés ») est édifié sur une esplanade en descendant de Saint Nizier du Moucherotte en la mémoire de Marco Lipszyc et de ses compagnons, morts avec lui : André Rhem, Stanislas Wojakowski, Burek Szwarcdard, André Chenevier, André Mayer, Georges Tord, Nicolas Aizemberg, Michel Giepczak, et Marcel Dullys. Il est détruit le 21 novembre 2013 par un chauffeur alcoolisé mais a été reconstruit. Une plaque lui est également consacrée à Fontaine, là où il a été arrêté.