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Utilisateur:Efourny/Brouillon

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Robert de Milly (latin : Robertus de Miliaco; ; floruit 1161-1238) fut le chambellan (camerarius) du comté de Champagne de 1167 jusqu'à son retrait en 1222. Il fut un chevalier templier et un mécène de l'ordre des templiers.

La première mention de Robert est l'enregistrement de son témoignage dans document en 1161. Il était probablement âgé de plus de seize ans à cette date.[1] Il obtint peu après le poste de chambellan. Il n’a pas toujours été l'unique et exclusif titulaire du poste, dont les fonctions sont quelque peu obscures. Cette fonction a été comparée à celle d'un trésorier, au responsable financier du comte ou même à un ministre des finances du comté. [2]

En 1190, Robert rejoint la Troisième croisade. En guise de préparation, il fit don aux templiers de Moisy de dix arpents de terre et d'une famille de serfs à Trilbardou. En échange, il rejoint l'ordre en tant que confrater (frère laïc), un hommage à sa mère devait être rendu à Moisy et sa sœur Amelia et son mari, Manessier, devait recevoir des bénéfices spirituels des Templiers. [3] Ce don est souscrit à la condition qu'il meure sans héritiers, alors qu'en 1203, il a deux filles. Le don aurait été renouvelé, car les Templiers ont finalement construit un édifice à Trilbardou. Il loua aussi des terres à Orgeval aux Templiers de Coulommiers pour un loyer annuel de dix mesures de grain, ce qui est confirmé par le comte Thibaut III de Champagne dans une charte de 1198. Il loua également les moulins de Montceaux aux Templiers, déclenchant un conflit. avec les moines de Montier-la-Celle, qui ne fut réglé qu'en 1216. En 1227, pour quarante deniers, il exonéra les Templiers du loyer de la grange à Champfleury, près de Montceaux .[4]

En 1203, Robert donne six livres en péages annuels à l'Abbaye du Paraclet au profit de ses filles, qui vivaient là-bas, pour la durée de leurs vies. [5] En 1205, il est membre de la cour du jeune Comte de Champagne, Thibaut IV. [6] En 1213, en tant qu'ancien croisé, il fut interrogé sur la légalité du mariage d'Isabelle Ire de Jérusalem avec le comte Henri II de Champagne, compte tenu de son précédant mariage avec le seigneur Onfroy IV de Toron, toujours vivant, et au regretté Comte de la Marche Conrad de Montferrat [6].


En 1214, après la bataille de Bouvines, il sert de garant à la libération d'un prisonnier du roi de France Philippe Auguste, alors même que les chevaliers de Champagne s'étaient battus du côté français lors de la bataille. À ce moment-là, Robert avait le grade de banneret. Ce rang, associé à sa position élevée dans les listes de témoins, indique un profil exceptionnellement élevé pour un chambellan. En 1221, à la veille de sa retraite de la vie publique, il signa un document reconnaissant que le poste de chambellan n'était pas héréditaire. Il vivait toujours en 1238 et devait être âgé de plus de 90 ans. [1]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b Benton 1959, p. 96–100.
  2. Evergates 2016, p. 82 and 188.
  3. Schenk, p. 215.
  4. Lognon, p. 43.
  5. Hill 1999, p. 118.
  6. a et b Schenk, p. 233 n. 133.

Sources[modifier | modifier le code]

  • John F. Benton, The Court of Champagne Under Henry the Liberal and Countess Marie (thèse), [détail de l’édition]
  • (en) Theodore Evergates, Henry the Liberal: Count of Champagne, 1127–1181, Philadelphia, University of Pennsylvania Press,
  • Erica Hill, « Lineage Interests and Nonreproductive Strategies », Human Nature, vol. 10, no 2,‎ , p. 109–34 (DOI 10.1007/s12110-999-1011-z)
  • (en) Jochen Schenk, Templar Families: Landowning Families and the Order of the Temple in France, c. 1120–1307, Cambridge, Cambridge University Press,