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Mathieu Chantelois
Mathieu Chantelois à Toronto en 2017
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Mathieu Chantelois, né le au Canada, a multiplié les professions au cours de sa carrière, en étant notamment personnalité télé, journaliste, rédacteur en chef d'un magazine de cinéma et directeur des communications et du marketing d'ONBL.

Enfance et éducation[modifier | modifier le code]

Ayant vu le jour et grandi à Mascouche, Mathieu Chantelois a fait ses études secondaires à l'Académie de musique Pierre-Laporte à Montréal. Quelques années plus tard, il a complété un baccalauréat en communication de l'Université du Québec à Montréal ainsi qu'une maîtrise en journalisme de l'Université Carleton, à Ottawa. En 2018, il a terminé un certificat en perspectives stratégiques en gestion d'entités à but non lucratif de la Harvard Business School.

Carrière[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

En 2000, Mathieu Chantelois a déménagé à Toronto pour faire partie de l'aventure U8TB: The Lofters, la toute première émission de télé-réalité au Canada[1]. Il était le seul candidat ouvertement homosexuel. Il a également créé So Gay TV, une série diffusée sur PrideVision qui a été nommée aux prix Gemini en 2002[2].

Après sa participation à The Lofters, Mathieu Chantelois a décroché des contrats d'animation pour PrideVision (devenue ensuite la chaîne OutTv). Il a été notamment à la barre de la télé-réalité torontoise COVERguy et de Read Out!, un talk-show mettant en vedette des auteurs issus de la communauté LGBTQ2S+. Plus encore, il est devenu journaliste culturel pour Panorama, une émission à TFO célébrant les personnalités franco-ontariennes et les artistes francophones du Canada.

Le 519[modifier | modifier le code]

En 2006, Mathieu Chantelois a été élu président du conseil d'administration du 519, un centre communautaire pour les communautés LGBTQ2S+ à Toronto et dans ses environs[3]. Bien qu'il ait quitté le CA trois ans plus tard[4], il continue de s'impliquer au sein du 519. En , il a, par exemple, animé la 16e édition du gala de financement annuel du centre, au cours duquel Elton John, k.d. lang, Kim Cattrall et plusieurs autres invités spéciaux ont livré une performance virtuelle sous le signe de la solidarité, la diversité et l'amitié[5],[6].

Green Space Festival[modifier | modifier le code]

En 2007, Mathieu Chantelois a créé le Green Space Festival, un événement de financement qui vise à soutenir un centre LGBTQ2S+[7]. Il se déroule durant le Mois de la Fierté. À la suite de cette initiative, le Toronto Star a reconnu Mathieu Chantelois comme l'un des huit héros de Toronto[8].

Cineplex[modifier | modifier le code]

En 2009, Mathieu Chantelois a décroché le poste de rédacteur en chef du magazine Famous Québec, lequel est devenu Le magazine Cineplex en [9].

Pride Toronto[modifier | modifier le code]

En 2015, Mathieu Chantelois a été nommé directeur général de Pride Toronto[10].

L'année suivante, il a organisé les célébrations entourant la Fierté gaie[11]. Il a invité le premier ministre du Canada Justin Trudeau à participer au défilé[12]. C'était la première fois qu'un politicien fédéral de cette envergure défilait dans ce genre d'événements[13]. Autres éléments historiques : au moment de lancer les festivités, le drapeau de la Fierté et le drapeau trans ont été érigés en même temps[14]. Par ailleurs, l'un des événements a réuni 73 b drag-queens et drag-kings sur scène, brisant ainsi le record Guinness du plus important spectacle d'artistes du drag[15].

Pendant qu’il a été à la tête de Pride Toronto, Mathieu Chantelois a fait venir plusieurs personnalités dans la Ville Reine, dont RuPaul, Pussy Riot[16], Cyndi Lauper, Chaz Bono, John Waters, George Takei et Margaret Atwood[17]. En , il a démissionné de ses fonctions afin de relever un nouveau défi professionnel chez Cineplex Média[18].

Repaires jeunesse du Canada[modifier | modifier le code]

En 2016, Mathieu Chantelois a décroché le poste de vice-président marketing et développement de l'organisme de bienfaisance Repaires jeunesse du Canada[19]. Il y avait auparavant travaillé comme directeur du marketing et des communications[20].

Durant ses mandats, il a piloté les campagnes Ici, on bâtit l'avenir (Great Futures Start Here en anglais)[21] en 2014 et Ensemble, faisons des enfants forts (Kid of Privilege en anglais)[22] quatre ans plus tard.

Fonds des médias du Canada[modifier | modifier le code]

Depuis , Mathieu Chantelois occupe le poste de vice-président des communications et de la promotion au Fonds des médias du Canada (FMC)[23].

En 2021, il a orchestré la refonte de l'identité visuelle du FMC, qui inclut un nouveau site Web et un nouveau logo s'articulant autour du slogan « Nourrir la flamme[24] ».

L'équité, l'inclusion et la réconciliation avec les peuples autochtones étaient au cœur du processus créatif[25]. Le logo et la signature du FMC, présentés en français et en anglais, ont été traduits dans douze langues et dialectes autochtones, dont le déné, le gwich'in, l'inuvialuit, le mi'kmaq, le cri du Nord-Est, l'ojibwé et l'oji-cri[26],[27].

En parallèle, Mathieu Chantelois est aussi responsable des communications de NOUS (MADE en anglais), un mouvement qui a pour but de célébrer les œuvres des artistes et artisans du domaine du cinéma, de la télévision, du jeu vidéo et du divertissement numérique, ici et à l'étranger[28],[29]. En , en pleine pandémie de Covid-19, il a mis en place un « road trip virtuel » sur Twitter, au cours duquel le comédien montréalais Marc-André Grondin et l'acteur torontois Jay Baruchel ont respectivement suggéré 30 productions d'ici (films ou séries télévisées) tournées dans 30 régions différentes au pays[30]. En , dans le cadre du Mois du patrimoine asiatique[31], il s'est aussi associé à Simu Liu[32] et Maitreyi Ramakrishnan[33] pour mettre en valeur le talent des artistes sino-canadiens.

En , il a piloté la campagne nationale Découvrons-NOUS en faveur de la diversité culturelle, de l'équité et de l'inclusion sur les écrans canadiens[34]. Pour l'occasion, il a collaboré avec trois ambassadeurs québécois qui, eux-mêmes issus de communautés sous-représentées, souhaitent façonner le visage de l'industrie audiovisuelle : Adib Alkhalidey, Mélissa Bédard et Cynthia Wu-Maheux[35]. Les personnalités québécoises Mariana Mazza, Mehdi Bousaidan, Khate Lessard et Jemmy Echaquan Dubé y ont aussi ajouté leur voix[36].

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

  • 1999 : Prix en journalisme de loisirs Molson remis par le Conseil québécois du loisir ; Premier prix, catégorie Hebdos locaux et régionaux[37]
  • 2014 : Prix Ragan et PR Daily honorant la responsabilité sociale des entreprises ; Meilleure campagne sur les réseaux sociaux[38]
  • 2015 : Mention dans le palmarès des 50 personnalités les plus influentes de Toronto[39]
Le mariage de Mathieu Chantelois et Marcelo Gomez

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Mathieu Chantelois s'est marié avec Marcelo Gomez en 2003 à Toronto, après que la province de l'Ontario ait légalisé le mariage entre personnes de même sexe[40]. Lui et son partenaire de vie ont été l'un des premiers couples homosexuels à se marier légalement au Canada[41] et les premiers francophones à le faire en Amérique du Nord[42]. Leurs célébrations nuptiales ont eu lieu peu de temps après la décision du tribunal, si bien que la Ville Reine n'avait pas encore produit le formulaire adéquat[43].

En , Mathieu Chantelois a rédigé une lettre d'opinion, publiée dans plusieurs médias, sur son propre déchirement intérieur entre sa culture d'origine et celle d'adoption. Après avoir résidé 20 ans à Toronto, il avouait se sentir plus un franco-ontarien qu'un québécois[44],[45].

En , avec l'aide d'une mère porteuse, Mathieu Chantelois et Marcelo Gomez sont devenus les pères d'un petit garçon prénommé Oscar-James[46].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ (en-US) « Toronto's 50 Most Influential People: Mathieu Chantelois », sur Toronto Life, (consulté le )
  2. ↑ (en) Gayle Macdonald, « Made in Canada leads Gemini pack », The globe and mail,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. ↑ « StackPath », sur xtramagazine.com (consulté le )
  4. ↑ « StackPath », sur xtramagazine.com (consulté le )
  5. ↑ Richard Trapunski, « Elton John, k.d. lang, Kim Cattrall to appear at The 519's virtual gala », sur NOW Magazine, (consulté le )
  6. ↑ « Défilé de vedettes au gala-bénéfice du 519 », sur l-express.ca, (consulté le )
  7. ↑ (en-US) « Mathieu Chantelois, Toronto Non-Profit Executive, Vice President, Boys And Girls Clubs Of Canada », sur Young Upstarts, (consulté le )
  8. ↑ (en) « WorldPride: Eight local heroes who make a difference », sur thestar.com, (consulté le )
  9. ↑ « Nouvelles Cineplex - Famous Québec devient Le magazine Cineplex par Mathieu Chantelois - Le magazine Cineplex le 30 septembre 2010 », sur Cineplex (consulté le )
  10. ↑ « StackPath », sur xtramagazine.com (consulté le )
  11. ↑ Torontoist, « Meet the Man Behind This Year's Pride Month », sur Torontoist, (consulté le )
  12. ↑ (en) « Trudeau makes history in Toronto Pride parade », sur thestar.com, (consulté le )
  13. ↑ Zone Politique- ICI.Radio-Canada.ca, « Trudeau au défilé de la fierté à Toronto, une première », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  14. ↑ (en) « Trans and Pride flags make history at Toronto City Hall », sur www.blogto.com (consulté le )
  15. ↑ (en) « Pride Toronto Made a Guinness World Record for Drag », sur www.advocate.com, (consulté le )
  16. ↑ (en) « Pussy Riot coming to Toronto Pride Parade », sur thestar.com, (consulté le )
  17. ↑ (en) Elen Brait, « New to Pride Toronto or a seasoned vet? Here's how to make the most of it », The globe and mail,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. ↑ (en) « Executive director of Pride Toronto resigns amid ‘serious allegations’ », sur thestar.com, (consulté le )
  19. ↑ Justin Dallaire December 11 et 2017, « Boys and Girls Clubs picks Mackie Biernacki », sur strategy, (consulté le )
  20. ↑ Megan Haynes December 10 et 2014, « The Boys and Girls Clubs' celeb flashbacks », sur strategy, (consulté le )
  21. ↑ (en-US) Michelle DiPardo December 12 et 2014, « Boys and Girls Clubs of Canada celebrate bright futures » (consulté le )
  22. ↑ (en) Anna Jonas, « Privilege is Not Just for the Privileged - The Boys and Girls Clubs Take a Stand », sur ottawalife.com, (consulté le )
  23. ↑ Lauren Malyk, « CMF reorganizes exec team », (consulté le )
  24. ↑ « FMC: une nouvelle image pour nourrir la flamme de la création », sur Grenier aux Nouvelles (consulté le )
  25. ↑ « Le Fonds des médias du Canada veut « décoloniser » son image », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  26. ↑ (en-US) « Canada Media Fund reveals new brand identity recognizing significance of Indigenous Culture in Canadian storytelling », sur Alberta press, (consulté le )
  27. ↑ « Le Fonds des médias du Canada veut « décoloniser » son image », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  28. ↑ « NOUS: une initiative célébrant les créateurs canadiens », sur Elle Québec (consulté le )
  29. ↑ « Découvrons-NOUS : plus de diversité sur nos écrans », sur Véronique Cloutier, (consulté le )
  30. ↑ Patrick Delisle-Crevier, « Marc-André Grondin vous invite en road trip virtuel », sur 7 Jours, (consulté le )
  31. ↑ Patrimoine canadien, « Mois du patrimoine asiatique », sur www.canada.ca, (consulté le )
  32. ↑ « NOUS simu liu le superheros du mois du patrimoine asiatique », sur CTVM.info, (consulté le )
  33. ↑ « NOUS fait appel à Simu Liu et Maitreyi Ramakrishnan à l'occasion du Mois du patrimoine asiatique », sur Le Lien multimédia (consulté le )
  34. ↑ « Découvrons-NOUS avec Mélissa Bédard, Adib Alkhalidey et Cynthia Wu-Maheux », sur CTVM.info, (consulté le )
  35. ↑ « Découvrons-NOUS : plus de diversité sur nos écrans », sur Véronique Cloutier, (consulté le )
  36. ↑ Marie-Lise Rousseau, « Des artistes réclament plus de diversité culturelle sur nos écrans », sur Journal Métro, (consulté le )
  37. ↑ Sandra O'Connor, « L'employé de la semaine », sur Voir.ca (consulté le )
  38. ↑ (en) « Boys and Girls Clubs of Canada generates some buzz to end bullying », sur prdaily.com (consulté le )
  39. ↑ (en-US) « Toronto's 50 Most Influential People: Mathieu Chantelois », sur Toronto Life, (consulté le )
  40. ↑ (en) « How gay is your neighbourhood? », sur thestar.com, (consulté le )
  41. ↑ « Canfar: Mathieu Chantelois, bénévole exceptionnel », sur l-express.ca, (consulté le )
  42. ↑ « Canfar: Mathieu Chantelois, bénévole exceptionnel », sur l-express.ca, (consulté le )
  43. ↑ « PressReader.com - Journaux du Monde Entier », sur www.pressreader.com (consulté le )
  44. ↑ « Un deuxième coming-out : « Je suis Franco-Ontarien », sur l-express.ca, (consulté le )
  45. ↑ (en) « Opinion : After 20 years in Ontario, it's time for my second coming out », sur thestar.com, (consulté le )
  46. ↑ « Témoignage en confinement de Mathieu Chantelois : « La covid-19 et le confinement nous obligent à donner le meilleur de nous-mêmes », sur Fugues, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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