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  • *Hutin de Vermeilles / Hutin de Vermelles (Vermelles en Picardie), chevalier, chambellan des rois Philippe de Valois et Charles V, mort en 1390 fut un chevalier renommé de son temps érigé en modèle au travers de certaines œuvres de Christine de Pisan. Hutin de Vermeilles apparaît dans des œuvres poétiques de Christine de Pisan, notamment dans l’Épître au dieu d’Amours, Débat de deux amant et les Cent Ballades : Les Cent Ballades est un débat poétique entre deux parties, dont l’une représentée par le vieux chevalier Hutin, soutient la cause de la Loyauté en amour, et dont l’autre, sous les traits d’une jeune dame désignée sous le ni de la Guignarde, défend au contraire les droits de Fausseté. Le juge du débat, le jeune chevalier, se prononce en faveur de la Loyauté. Le plaidoyer du bon Hutin n’est autre que le panégyrique de la chevalerie, telle que la concevait la société du XIVe s, avec ses allures guerrières, amoureuses et littéraires, ses devoirs de religion, de justice et de piété, telle qu’en ont parlé les auteurs du temps, Froissart, Eustache Deschamps, Christine de Pisan surtout. Le Vieil Hutin de Vermeilles ne ménage pas ses conseil au jeune chevalier, qui lui assureront en même temps que l’amour de sa dame, honneur et bonne renommée. Il n’oublie rien du métier des armes et en passe en revue tous les incidents ; les tournois, la guerre aux champs, la guerre à la frontière, les combats d’avant-garde, les chevauchées, les retours défensifs, les sièges à entreprendre et à soutenir, les escarmouches, puis quand la paix est faite, les voyages lointains, les pèlerinages au Saint-Sépulcre et à la tombe de sainte Catherine, les croisades en Turquie. Mieux que personne, Hutin de Vermeilles, était en état de donner pareil enseignement. Nous savons qu’il avait grande réputation de loyauté en amour et de respect pour les dames. Christine de Pisan le cite en exemple avec Othon de Granson. Jean de Bucy le traite de très bon chevalier et noble et gent et Renaud de Trie que le bon Hutin aima beaucoup et souffrit de son amour. Sa carrière militaire longue et brillante, son alliance avec la famille royale par son mariage avec Marguerite de Bourbon, justifient le rôle qui lui est attribué de maître en vaillance et en chevalerie. Dès 1356, il est chevalier et dans la campagne qui doit aboutir à la bataille de Poitiers, il défend Bourges contre les attaques du Prince Noir (Edouard de Woodstock), en octobre 1359, il paraît avec le titre de seigneur de Vierzon ; en 137 il est envoyé en mission à Avignon par le roi, en compagnie de Bureau de la Rivière et 30 hommes d’armes ; le 19 avril 1371, aux gages de 200 francs or en sa qualité de chambellan du roi, il se rend auprès du seigneur de Parthenay ; il fait durant l’hiver 1374, la campagne de Prusse et l’expédition finie, le jour de la Chandeleur (2 février) 1375, assiste au banquet de Marienbourg (forteresse des chevaliers teutoniques) où, avec Tristan de Magnelais, il représente la France à la table d’honneur (d'après la chronique du bon duc Loys de Bourbon il est un des deux chevaliers français admis à Marienbourg à la table d'honneur dressée par le roi de Prusse après sa victoire contre les Suédois[1]) ; le 24 juillet 1377, il reçoit de Charles V une somme de 100 francs or, et figure, le 27 décembre, comme capitaine et garde du château du Vivier-en-Brie, aux gages de 300 livres tournois par an ; en juillet 1379 (après la Saint-Martin d’été), il est chargé, avec l’amiral Jean de Vienne, de garder le Cotentin qu’ils abandonnent bientôt ; en 1383, il est gratifié par le roi d’un don de 1000 francs d’or dont il donne partiellement quittance les 28 novembre 1383, 24 janvier et 18 juillet 1384 ; ayant reçu du roi 840 francs d’or pour les dépenses d’un voyage fait auprès du roi d’Aragon et du comte de Foix, il doit avoir en pus comme dommages une somme de 1000 francs (7 juillet 1388 et 10 juillet 1389), dont il touche un premier acompte de 500 livres tournois, le 27 février 1390 ; il meurt peu de temps après, puisqu’à la date du 9 juin 1390, Jean Noble, épicier et valet de chambre du roi, donne reçu de la somme de 129 francs, 7 sous, 6 deniers tournois pour 690 livres de cire « baillées à l’obseque que n’a gueres le roi a fait faire à Paris en l’église des Blancs Manteaulx pour les âles de feu messire Olivier de Mauny et de feu messire Hutin de Vermeilles, jadis chevalier et chambellan dudit seigneur ». Tel est le champion de l’amour loyal : un vieux chevalier, grandement apparenté , glorieux par ses exploits guerriers et hautement réputé pour sa courtoisie. Fictive ou réelle, la création de l’ordre de l’Ecu vert à la dame blanche a comblé Christine de Pisan, y sont cités le maréchal Boucicaut et Charles d’Albret et d’autres moins connus comme Jean de Torsay, François d’Auberchicourt et Bernard de Castelbajac qui passeront à la postérité auréolés d’une chevaleresque réputation de défenseur des dames. Dans le Débat de deux amant, Christine de Pisan inscrit au tableau d’honneur des amours et des armes le nom de treize « bons vaillants » de son temps « qui voulurent leur coeur en parfaite amour mettre ». Ce sont trois dignitaires de l’armée royale, feu le connétable Bertrand du Guesclin, le maréchal Bourcicaut et le connétable Louis de Sancerre. Ensuite deux personnages passés dans la légende, Hutin de Vermeilles et Othon de Granson. Viennent après eux les « vaillants chevaliers » du temps, Jean de Châteaumorand, Guillaume de Montrevel, le sénéchal de Hainaut, Raoul de Gaucourt, Charles de Chavoisy et enfin Castelbajac et Clignet de Brebant. A cette période, la plume de Christine de Pisan retient aussi le combat des sept initié par Louis d’Orléans avec des chevaliers de son hôtel et par mi ceux-ci, Guillaume du Chastel, Guillaume Bataille, Arnaud-Guillem de Barbazan, Guillaume de Champagne, Archambaut de Villars, Clignet de Brebant, futur amiral de France et Yvon de Kerlouis. Hutin de Vermeilles épousa Marguerite de Bourbon, fille de Louis Ier de Bourbon, comte de la Marche; cette dernière mourut en 1362 et fut enterrée dans l'Église de Saint-Pierre- d'Aronville, près de Pontoise, où son mari devait reposer plus tard (P. Anselme, I, 298). Nous avons retrouvé que Charles VI fit faire à Paris en 1390, à l'Eglise des Blancs Manteaux, l'« obsèque » pour le repos des âmes d'Olivier de Mauny et de Hutin de Vermeilles, chambellans (Bibl. nat., Quittances, vol. 26024, n° 1493)[1]. Son fils dénommé également Hutin de Vermeilles (Vermelles), fut chevalier des comtes Jean Ier et Jean II d’Auvergne[2].[3][4]

Les armoiries d'Hutin de Vermelles sont représentées dans l'Armorial de Gelre, Titre : Livre d'armes Gueldre = [ms. 15652-56], Ancienne cote: Ms. VH 195; Auteur(s) : Gelre (fl. 1334-1372) - Heraut, Claes Heynen, Adresse bibliogr : [Pays-Bas: Gelre], [1370-1395 avec des ajouts du début du XVe siècle] URL de la version numérique : https://uurl.kbr.be/1733715 [archive].

Armorial de Gerle, folio 50r. Dans la section concernant le roi de France et ses vassaux (folio 46r), on trouve dans la suite au folio 50r, Hutin de Vermeilles (Vermelles).

Au folio 50r, les armoiries présentées sont dans l'orde: Jean III de Grailly, captal de Buch (D'or à la croix de sable chargée de cinq coquilles d'argent); Guillaume Pot, seigneur de la Prugne (D'or à la fasce d'azur (Pot), à la bordure de gueules); Gilles VI de Mailly (D'or à trois maillets de sinople); Pierre de Villiers, seigneur de L'Isle-Adam (D'or au chef d'azur, à la dextrochère d'argent chargée d'une manipule d'hermine brochante sur le tout); Hutin de Vermeilles (Vermelles - branche maison de Fiennes) D'argent au lion de sinople (sinople ou sable suivant le folio 50r) armé et lampassé de gueules; Hervé de Mauny, seigneur de Thorigny (D'argent au croissant de gueules, au lambel d'azur brochant); Raoul de Raineval (D'or à la croix de sable chargée de cinq coquilles d'argent); Amaury IV de Craon (Losangé d'or et de gueules); Jean II de Clermont-Nesle, seigneur d'Offemont (De gueules semé de trèfles d'or, à deux bars adossés du même brochants); Gilles de Berlette (Gironné d'argent et de gueules); Antoine de La Tour du Pin, seigneur de Vinay (De gueules à la tour d'argent senestrée d'un avant-mur du même); Jean-Jourdain II, comte de l'Isle-Jourdain (De gueules à la croix vidée, cléchée, pattée et pommetée d'or, à la bordure d'argent); Jean Barat, seigneur de La Bove (Châtillon-Montchâlons) (De sinople à trois pals de vair, au chef d'or (Châtillon-Montchâlons), au lambel de gueules brochant); Robert de Vaucouleur (D'azur à la croix d'argent).

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Vermelles

Les armes de Vermelles se blasonnent ainsi :
de gueules à la ruche d’or accompagnée de trois abeilles du même, au chef cousu d’azur semé de lys d’or chargé d’un lambel du même brochant sur le tout.

  1. a et b Christine de Pizan (1364?-1430?), Œuvres poétiques de Christine de Pisan ; II. L'épitre au dieu d'amours ; Le dit de la rose ; Le débat de deux amants ; Le livre des trois jugements ; Le dit de Poissy ; Le dit de la pastoure ; Epitre à Eustache Morel. Tome 2 / Christine de Pisan ; publ. par Maurice Roy, Paris, (lire en ligne), p. 303, 304
  2. Revue Historique - vingtième année - Tome 59e - Septembre-Décembre 1895, Paris, Librairie Germer Baillière - Felix Alcan éditeur, (lire en ligne), p. 49
  3. Françoise Autrand, Christine de Pizan, Paris, Fayard, , 506 p.
  4. Edité par Gaston Raynaud, Les cent ballades - poème du XIVe s - composé par Jean le Seneschal avec la collaboration de Philippe d'Artois comte d'Eu, de Boucicaut le jeune et de Jean de Crésecque. Par Gaston Raynaud, Paris, Librairie Firmin Didot, (lire en ligne), Introduction XXXIV à XLI