Ensemble (Nouvelle-Calédonie)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Union loyaliste)

Ensemble !
Union loyaliste
Image illustrative de l’article Ensemble (Nouvelle-Calédonie)
Fondation (Union loyaliste)
(Ensemble!)
Élections concernées par l'alliance Élections législatives de 2022
Organisations politiques concernées Les Loyalistes :
  Les Républicains calédoniens
  Mouvement populaire calédonien
  Générations NC
Calédonie ensemble

Présidents au Congrès Françoise Suvé (Les Loyalistes)
Philippe Michel (CE)
Représentation à l'Assemblée nationale
2  /  577
Représentation au Sénat
1  /  348
Représentation au Congrès
18  /  54
Représentation en Province Sud
23  /  40
Positionnement Centre à droite anti-indépendantiste
Idéologie Anti-indépendantisme
Autonomisme
Républicanisme français
Libéralisme[réf. nécessaire]
Affiliation nationale Ensemble
Couleurs Noir, Blanc

Ensemble ! (anciennement appelée Union loyaliste) est une coalition de partis politiques du centre et de droite anti-indépendantiste de Nouvelle-Calédonie.

Elle est initialement formée le pour servir de « maison commune de la majorité présidentielle » en Nouvelle-Calédonie dirigée par Sonia Backès, à savoir une coalition pour présenter des candidatures communes avec l'étiquette nationale d'« Ensemble ! La majorité présidentielle » aux élections législatives de et pour défendre des positions communes dans les discussions sur l'avenir institutionnel[1].

Puis, après la victoire de leurs candidats, cette coalition prend la forme d'une confédération dont les statuts sont présentés le , et dont le nom comme le logo reprennent ceux utilisés par la majorité présidentielle pendant les législatives : « Ensemble ! »[2].

Cette association est présidée par Sonia Backès et a pour porte-parole Christopher Gygès.

Historique[modifier | modifier le code]

Union loyaliste[modifier | modifier le code]

Le , quatre personnalités des Républicains calédoniens et de la coalition des Loyalistes- - Sonia Backès, Christopher Gygès, Naia Wateou et Willy Gatuhau - signent une tribune dans le quotidien local Les Nouvelles calédoniennes appelant « à l'union des forces non-indépendantistes », sans que cela soit « exclusif aux soutiens d'Emmanuel Macron » tout en se déclarant « convaincus que pour l'intérêt des Calédoniens, les prochains députés devront travailler en étroite collaboration avec la majorité présidentielle »[3]. Le jour même et le lendemain, Calédonie ensemble et Générations NC (un autre parti membre des Loyalistes) répondent favorablement à cet appel et annoncent publiquement rejoindre cette union[4]. Invitée du journal télévisé du soir de Nouvelle-Calédonie La 1ère le , Sonia Backès réitère cet appel à l'union ainsi que son soutien au président de la République réélu, annonçant par ailleurs le souhait d'Emmanuel Macron de candidatures communes de ses soutiens de la présidentielle pour les législatives en Nouvelle-Calédonie, et plus précisément de Nicolas Metzdorf dans la 2e circonscription.

Les deux dirigeants du MPC (dernière composante des Loyalistes), Gil Brial et Isabelle Champmoreau, pour leur part, annoncent dans un premier temps, le , ne pas rejoindre immédiatement cette union tout en participant aux « éventuelles discussions pour la création de l’union », lui reprochant pour l'instant qu'elle soit faite pour « des raisons électorales » plutôt que pour « la défense d’un projet commun », et appelant à « une union plus large » avec « toutes les personnalités loyalistes »[5]. Ils veulent surtout que tous les partis unis - et tout particulièrement Calédonie ensemble, jusqu'ici un opposant - s'engagent sur un certain nombre de points (le respect de la victoire du « non » aux trois référendums sur l'indépendance, la défense d'une autonomie dans la République française, le rejet de toute forme d'indépendance même associée, le refus d'une partition de l'archipel, l'égalité entre toutes les communautés, l'ouverture du corps électoral, la défense de la propriété privée contre les revendications foncières kanakes, la défense des libertés fondamentales dont celle d'entreprendre, la mise en place d'une représentativité au Congrès jugée plus « conforme à la réalité démographique et électorale » de chaque province, la révision de la clé de répartition et des financements des collectivités, la simplification administrative)[6].

Finalement, les candidatures avec l'investiture de la « Majorité présidentielle (Ensemble) » sont annoncées le  : le sortant Philippe Dunoyer de Calédonie ensemble dans la 1re circonscription et Nicolas Metzdorf de Générations NC dans la seconde (Philippe Gomès ayant préalablement annoncé ne pas briguer de troisième mandat). Le lendemain, l'« Union loyaliste » est confirmée entre Les Républicains calédoniens (et en son sein le MRC), Calédonie ensemble, Générations NC et le MPC afin de former un mouvement fédérateur (chaque parti conservant toutefois son existence propre) lié à La République en marche (en passe d'être rebaptisé « Renaissance ») et dirigé par Sonia Backès. Leur but est de défendre ces candidats de la « majorité présidentielle » aux élections législatives, de constituer un groupe commun baptisé « Union loyaliste » au Congrès (agrandi donc des six élus de Calédonie ensemble) et de peser ensemble dans les discussions sur l'avenir institutionnel[1].

Philippe Dunoyer et Nicolas Metzdorf sont finalement tous les deux élus au second tour le face à des candidats indépendantistes, avec respectivement 66,4 % et 54,23 % des suffrages exprimés (après avoir obtenu 40,83 % et 33,7 % au premier tour)[7],[8]. Tous deux siègent au sein du groupe Renaissance (RE) à l'Assemblée nationale.

La confédération loyaliste Ensemble ![modifier | modifier le code]

Trois jours après cette victoire, le , les dirigeants des quatre formations présentent les statuts de la nouvelle confédération unissant leurs partis, sous le nom d'« Ensemble ! ». Une campagne d'information est également lancée auprès des militants afin de leur présenter cette union, après des années d'affrontements (surtout entre Calédonie ensemble et les autres mouvements), et pour préparer le congrès fondateur[2].

Personnalités membres de l'union des Loyalistes[modifier | modifier le code]

Dirigeants[modifier | modifier le code]

Les statuts de la confédération Ensemble ! présentés le en font une association loi de 1901, dirigée par un bureau composé de[2] :

Au Congrès[modifier | modifier le code]

Au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, l'intergroupe Les Loyalistes est créé le par 12 membres (porté momentanément à 13 avec le ralliement en d'une ancienne militante de L'Éveil océanien qui a toutefois démissionné de l'intergroupe le jour même), à quoi peut s'ajouter à partir de le groupe de Calédonie ensemble avec 6 élus. Leurs membres sont tous également des conseillers provinciaux du Sud et sont issus de deux listes concurrentes des élections provinciales de 2019 : celle L'Avenir en confiance de Sonia Backès et celle de Calédonie ensemble de Philippe Gomès. La présidente du groupe Les Loyalistes est Françoise Suvé, et ses porte-parole sont Gil Brial et Nicolas Metzdorf, tandis que le président du groupe Calédonie ensemble reste Philippe Michel. La fusion de ces deux groupes a été annoncée, mais ne s'est toujours pas faite pas au . La liste complète de leurs membres sont alors à distinguer.

Intergroupe Les Loyalistes[modifier | modifier le code]

Groupe Calédonie ensemble[modifier | modifier le code]

En Province Sud[modifier | modifier le code]

Il n'y a pas, au , de groupe unitaire encore constitué. Les membres de la confédération sont donc répartis entre trois groupes : L'Avenir en confiance (14 élus, dirigé par Naia Wateou), Calédonie ensemble (7 élus, dirigé par Philippe Michel) et Générations NC (2 élus, dirigé par Nina Julié). Totalisant 23 sièges sur 40, ils disposent d'une majorité absolue depuis , complétée par une coopération avec L'Éveil océanien. Leurs membres sont :

Au Gouvernement[modifier | modifier le code]

17e gouvernement (opposition, depuis 2021)[modifier | modifier le code]

Lors de la désignation du 17e gouvernement, le , le groupe L'Avenir en confiance au Congrès avait présenté une liste qui avait obtenu 18 voix, soit 17 venant de son groupe (un des bulletins, sans savoir lequel, s'étant porté sur la liste de l'Union nationale pour l'indépendance UNI) en plus de celle de Nicolas Metzdorf de Générations NC. Elle avait donc gagné 4 des 11 sièges à pourvoir, à savoir les mêmes personnalités que dans l'exécutif précédent qui continuent donc de laisser leur siège au Congrès et à l'Assemblée provinciale du Sud à leur suivant de liste après leur entrée en fonction effective le . Lors de la formation du groupe « Les Loyalistes » au Congrès le , ce sont deux de ses membres qui y sont rattachés :

  • Isabelle Champmoreau (MPC, Vice-présidente, Enseignement, Enseignement supérieur, Égalité des chances, Santé scolaire, Famille, Égalité des genres, Lutte contre les violences conjugales et Bien-être animal)
  • Christopher Gygès (LRC, Économie numérique, Économie de la mer, Transition énergétique, Développement des énergies renouvelables, Dialogue social et Suivi des zones franches)

Concernant Calédonie ensemble, qui a rejoint l'Union loyaliste en , il avait présenté sa propre liste qui avait obtenu six voix pour un seul élu :

Maires[modifier | modifier le code]

Lors de la création du groupe « Les Loyalistes » au Congrès le , trois communes étaient dirigées par des maires membres ou proches de l'un des partis le composant (La Foa, Nouméa, Païta). Avec le ralliement de Calédonie ensemble en , les quatre maires de ce mouvement ont également rejoint la coalition (ceux de Bourail, Farino, Moindou et Pouembout). Il s'agit de :

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]