Automobiles Th. Schneider

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Automobiles Th. Schneider
logo de Automobiles Th. Schneider
illustration de Automobiles Th. Schneider

Création 1910
Disparition 1930
Fondateurs Théodore Schneider
Siège social Besançon
Drapeau de la France France
Activité Automobile
Produits AutomobileVoir et modifier les données sur Wikidata
Action de l'Automobiles Th. Schneider & Cie, en date du 1. Octobre 1912

Th. Schneider[1],[2] est une société de construction automobile française fondée à Besançon le [3] par Louis Ravel et Théodore Schneider. Ce dernier a d'abord officié à Lyon en fondant la firme Rochet-Schneider.

René Croquet remporte avec la marque le premier Grand Prix de Belgique en 1912, sur le circuit Anseremme-Dinant, et la même année René Champoiseau, par ailleurs responsable commercial de la firme, finit deuxième du premier Grand Prix de France des Voiturettes (ou Coupes de la Sarthe), au Mans.

Th. Schneider développe alors une gamme de modèles sportifs qu'elle exporte en Angleterre. En 1930, ayant subi la crise, elle cesse toute activité.

Origine et déclin de la firme[modifier | modifier le code]

En 1905 Charles Chapuis, qui fabrique des moteurs à explosion dans son atelier au 27 quai de Strasbourg à Besançon, s'associe à Auguste Dornier. Peu après le premier lance une autre société à Nanterre Chapuis-Dornier[4] tandis que le second cède ses parts à Émile Amstoutz[5].

Emile Amstoutz fonde, avec Louis Ravel venu de Neuilly-sur-Seine , la société Amstoutz-Ravel et Cie qui est rapidement liquidée. Ravel, après le lancement d'une autre entreprise automobile, la Société du carburateur Zénith, se rapproche de Théodore Schneider qui a acquis les parts de Amstoutz.

Ils fondent la Société des automobiles Th. Schneider qui s'installe 28 rue Fontaine-Argent en 1907 à Besançon[6] et lance un premier modèle, une 10-12 CV, 4 cylindres en 1911.

L'usine produit surtout des châssis avec moteur de 10 à 35 CV que des carrossiers habillent et équipent suivant les désirs de clients. Parallèlement Th. Schneider se lance dès 1912 dans la course automobile : tour de France, 24 h du Mans... en décrochant des places d'honneur.

La marque met au point un moteur sans soupapes présenté au Grand Prix de Dieppe en 1912. Celui-ci se caractérise par une quasi-absence de vibrations et un silence de fonctionnement exemplaire mais il n'est pas commercialisé. 

Les ventes décollent cette année-là en France mais également aux États-Unis, grâce aux contacts new-yorkais de Louis Adenot un ex-directeur de Rochet-Schneider venu à Besançon accompagné notamment du britannique Delmar, précédemment importateur de la marque lyonnaise.

Le local bisontin suffit à peine pour une production atteignant les 300 véhicules annuels. En 1913, il se présente l'occasion d'acquérir des bâtiments à Boulogne-sur- Seine[7],[8], déjà haut lieu de l’industrie automobile où il est possible d'embaucher des ouvriers qualifiés. Un atelier de mise au point et montage y est installé.

Une concession est ouverte en Angleterre.

Durant la première guerre mondiale, Th. Schneider doit se convertir à la fabrication d’ogives ainsi que de camions de 2 tonnes et de voitures de liaison. 

L’usine de Boulogne est revendue après guerre[9] et le capital de l’entreprise est ouvert  à de nouveaux actionnaires. Les modèles d’avant-guerre sont remis en production, la principale innovation consistant à placer le radiateur à l’avant, ce qui entraîne la disparition du capot "bec de canard". 

Les ventes sont satisfaisantes grâce au succès du modèle équipé du 4 cylindres 10 CV, véhicule de prédilection des commerçants et artisans.

 Mais les commandes ne permettent pas de mettre en place une fabrication en série, seul moyen de concurrencer les grands constructeurs de sorte qu'en 1921 la mise en liquidation judiciaire est prononcée. Th.Schneider est temporairement sauvé grâce à la prise de contrôle par son principal concessionnaire lillois. 

Toutefois la Société ne peut échapper à la liquidation judiciaire en 1922 et la faillite est prononcée en 1931. L'institution Saint-Joseph occupe aujourd'hui l'emplacement de l'usine[10],[11].

Quant à Louis Ravel, après avoir quitté la société en 1922, remplacé par le carrossier bisontin Ferdinand Montjardet, il produit ses propres modèles salués pour leur simplicité au salon de l'automobile en 1923. Ingénieur hors pair, il conçoit plusieurs améliorations techniques dont il dépose les brevets. Il vend jusqu'à 350 véhicules par an, mais ne résiste pas à la crise de 1929. Ses locaux de la rue de l'Église sont repris par un négociant en produits chimiques. Louis Ravel décède en 1930. 

Palmarès sportif[modifier | modifier le code]

Voitures préservées[modifier | modifier le code]

Logo de la marque
1913, châssis no 13419, 18 CV, carrosserie Salmons & Sons, 4-cylindres 3,9 litres, préservée en Angleterre[13]
1913, châssis no 13900, carrosserie torpédo, préservée en Allemagne,
1913, châssis no 14122, reconstruite en Angleterre[14]
1920, châssis n° .. , 14-16 CV, 2 913 cm3, préservée au musée de l'automobile de Salamanque en Espagne
1921, châssis no 26, no 21-15-1, Tourer, restaurée dans les années 60[15]
1924, châssis no 28, no 21-20-1, Tourer, restaurée dans les années 60[16]
1924, châssis n° .., Tourer, préservée à Besançon[17]
1926, châssis no 125, 10 CV, 1 954 cm3, préservée au musée de l'automobile Henri-Malartre à Rochetaillée-sur-Saône
1926, châssis no 148, Le Mans Tourer, type 13/55, 25SP, préservée en Angleterre[18]
1929, châssis n° .. , Le Mans Tourer, préservée au Canada[19]

Galerie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

La Th. Schneider de Champoiseau ou de René Croquet, à la Coupe de la Sarthe 1912.
  1. « memoires-industrielles.fr/doc/… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  2. Le grand public, pour qui le prénom du constructeur n'était pas connu, extrapolait Th. en Théophile.
  3. http://www.scriponet.com/images/Descript/2/216.JPG
  4. Chapuis-Dornier qui produira des moteurs pour de multiples constructeurs automobiles
  5. En 1897, Emile Amstoutz est directeur de l'usine de cycles et motocycles de la Société les fils de Peugeot frères, voitures automobiles, vélocipèdes, à Beaulieu (commune de Mandeure). Il est ensuite directeur de l'usine Robert, fabriquant essieux et fonte moulée à Saint-Dizier.
  6. vivreauxchaprais, « L'usine des automobiles Schneider, avenue Fontaine Argent », sur canalblog.com, HUMEURS DES CHAPRAIS, (consulté le ).
  7. La Société aéronautique « Robert-Esnault-Pelterie »
  8. https://hal.archives-ouvertes.fr/cel-01626377/document
  9. à « Farman ».
  10. Une partie des ateliers subsiste encore.
  11. vivreauxchaprais, « Quand l'ancienne usine d'automobiles Schneider devient le collège Saint-Joseph au 28 avenue Fontaine-Argent.... », sur canalblog.com, HUMEURS DES CHAPRAIS, (consulté le ).
  12. (en) « 1912 Unofficial French Grand Prix / Motor Sport Magazine Database », sur Motor Sport Magazine, (consulté le ).
  13. (en) « TH. SCHNEIDER 18-24 ALL WEATHER », sur christies.com (consulté le ).
  14. (en) « The 1913 Theophile Schneider GP - Motor Sport Magazine », sur Motor Sport Magazine (consulté le ).
  15. :https://thschneider.wordpress.com/page/4/
  16. (en) « 1921 Th. Schneider 4½-Litre Tourer by Domain / Paris 2014 / RM Sotheby's », sur RM Sotheby's (consulté le ).
  17. « THEOPHILE SCHNEIDER », sur canalblog.com (consulté le ).
  18. (en) « TH.SCHNEIDER automobile register », sur TH.SCHNEIDER automobile register (consulté le ).
  19. « guildclassiccars.com/1929_schn… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Marc Douëzy d'Ollandon et Raymond Dornier, Les Automobiles de Besançon 1900-1930, Besançon, 1993 (ISBN 2207237826) (OCLC 463777725)

Autres pilotes notables[modifier | modifier le code]