Discussion:André Lemonnier (amiral)

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Demande d'infos[modifier le code]

Bonjour, Je fais appel a vous comme vous étiez intervenu sur l'article sur le Georges Leygues et que vous semblez connaitre cette période.
Je viens de créer la page sur l'amiral André Lemonnier (1896-1963). Il a commandé le Georges Leygues en 1940 (et peut être 1941). Mais les sources d'infos que j'ai pu trouver ne concordent pas. Il reste donc des points imprécis sur sa biographie :

  • Il réussit à quitter la France, comme commandant du Georges Leygues avant l'Armistice, or le Georges Leygues est déjà en Afrique du Nord à l'été 40.
  • Sur un autre site, il indique que l'amiral Lemonnier est français libre mais il me semble qu'il n'a rejoint de Gaulle qu'après le débarquement allié en Afrique du Nord.

Si vous avec des infos, merci. TCY (d) 6 décembre 2007 à 18:46 (CET)[répondre]

Bonsoir, et merci pour cet appel.
Je vais essayé de vérifier tout ça mais j'ai déjà quelques gros doutes. Il n'est pas dans la liste des Français Libres que je présente sur mon site personnel http://www.francaislibres.net/liste/liste.php
Je suppose qu'à Dakar il était du coté "Vichy" et qu'en 1942, ce n'est pas la France Libre et de Gaulle qu'il a ralliés mais Darlan et Giraud ...
Je vérifie et je reviens
Ha je vois que pour le Georges Leygues (croiseur) que des forces obscures essayent de faire passer pour FNFL, un bout de phrase m'a échappé !
http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=66415
Amicalement JGh (d) 6 décembre 2007 à 19:26 (CET)[répondre]
Bon je reviens apres avoir consulté "La mémoire des Français Libres en 7 volumes et tres pratique grace à son index. Lemonnier n'y apparait que parce qu'en temps qu'amiral en chef apres guerre, il signe les citations concernant quelques Français Libres.
Je pense avoir trouver enfin (apres avoir failli m'étrangler plusieurs fois) une page plus sérieuse ici http://fr.groups.yahoo.com/group/GeneaMarine/message/3330 dont je reproduit la citation du "Dictionnaire illustré de la marine page 175".

"Né le 23 février 1896 à Guingamp Côtes du Nord. Entré à Navale en 1913, il fit la guerre de 1914 en Orient comme commandant d'une batterie de marine puis commanda les sous-marins Frimaire et Newton. Il fit ensuite campagne dans le Pacifique. Capitaine de Frégate en 1933, il commanda le contre-torpilleur le Malin. Capitaine de vaisseau en 1939, il dirigea la DCA de Paris et participa à la défense de la basse-Seine et de Cherbourg. Commandant du croiseur Georges Leygues en 1940-41, il prit part aux combats de Dakar (septembre 1940). Contre-amiral en 1942, directeur de la marine marchande en Afrique, il devint chef d'Etat-Major de la Marine à Alger en juillet 1943. En août 1944, il commanda personnellement l'escadre engagée dans les opérations de Provence. Vice-amiral en 1944, Directeur de l'Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale en 1949, il fonda en 1950 le collège Nato. Adjoint naval du général Eisenhower au SHAPE en 1951, il prit sa retraite en mai 1956. Membre de l'Académie de Marine, L'Amiral LEMONNIER est l'auteur de plusiers ouvrages de souvenirs: Paisible Normandie, Cap sur la Provrnce, Croiseurs en action."
On voit donc qu'il n'a pas été nommé par de Gaulle. En juillet 43, le chef militaire à Alger était encore Giraud et ensuite après la fusion Lemonnier est donc resté en place et c'est normal, l'ex marine de Vichy survivante etait plus nombreuse que les FNFL.
Je corrigerais la page un peu plus tard si tu veux.
Amicalement JGh (d) 6 décembre 2007 à 20:01 (CET)[répondre]
Merci pour ces infos et pour le temps de recherche. J'ai modifié l'article en conséquence mais en il peut être utile d'y jeter encore un oeil. Je bascule également cette discussion sur la la page de discussion de l'article afin que d'autres ne reproduisent pas les erreurs que j'ai faites. Cordialement. TCY (d) 6 décembre 2007 à 21:02 (CET)[répondre]
Je corrige encore un peu. Les FNFL disparaissent fin juillet 1943 par fusion avec ce qui reste de la marine française. Evidement les ex FNFL ont continué à se dire FNFL mais pas les autres et donc probablement pas Lemonnier, ni officiellement ni de coeur je présume. Amicalement JGh (d) 6 décembre 2007 à 21:11 (CET)[répondre]

Pour l'anecdote, cette période est vraiment nébuleuse dans nos mémoires françaises (et j'en étais à peu près au même point il n'y a pas si longtemps) mais elle l'est apparemment encore plus dans l'esprit de ceux qui sont proche familialement de ces acteurs directs. Sur le forum que j'ai cité, la question de départ était "Qui peut me donner des infos sur l'Amiral LEMONNIER qui à rejoint l'Angleterre au début de la guerre 39-45 (et à été le seul navire à pouvoir s'échapper), et ayant été le commandant en chef du débarquement en Afrique du Nord." Or quand on comprend qu'il a en fait déjoué le blocus à Gibraltar pour aller se battre contre les Franco/Britanniques qui tentaient de maintenir l'AOF dans la guerre, puis qu'en Afrique du nord, il organisait peut être la marine marchande destinée à ... aider Rommel dans ses efforts de guerre (Ben si les accords Darlan allaient dans ce sens
http://www.francaislibres.net/pages/sujet.php?id=oublis&su=80
"Affrètement de tonnage se trouvant aux mains de la France pour les transports de ravitaillement en matériel et en carburant et pour le cabotage en A.M., à la demande de l'Allemagne")
Ca fait peur, hein. Bon Weygand a fait pression, ils ont à peu près renoncé à tout ça mais pas totalement, notamment en Syrie mais aussi un peu en Afrique du nord ou Weygand reconnait dans ses mémoires que des canons, des camions, du ravitaillement, a été fourni à l'Afrika Korps. JGh (d) 6 décembre 2007 à 21:41 (CET)[répondre]

Au sujet d'André Lemmonnier, comme commandant du Georges Leygues[modifier le code]

Bonjour D'après mes informations, André Lemonnier ne serait autre que l'officier français passé de Carteret (Manche) à Jersey le 20 ou le 21 juin 1940 dont parle l'amiral Thierry d'Argenlieu dans ses souvenirs de guerre Plon, 1973, p. 36-37.

Cette information est en contradiction avec le texte de l'article:
 
Il participe alors aux combats de Dakar en septembre 1940 contre les Forces navales françaises libres et de la Royal Navy. Il revient ensuite à Alger où il rejoint les Alliés après le débarquement américain en Afrique du Nord.
 
Que faire ? Kintaro (d) 2 août 2012 à 12:51 (CEST)[répondre]

Bonjour Je ne vois pas où est la contradiction?

Lis, s'il te plaît, le message initial de cette discussion : André Lemonnier ne serait autre que l'officier français passé de Carteret (Manche) à Jersey le 20 ou le 21 juin 1940. C'est une information qui est en contradiction avec la phrase Il participe alors aux combats de Dakar en septembre 1940 contre les Forces navales françaises libres et de la Royal Navy. Il revient ensuite à Alger où il rejoint les Alliés après le débarquement américain en Afrique du Nord. Cette dernière phrase se trouve dans l'article. En d'autres mots : la personne qui a commencé cette discussion apporte une donnée sourcée qui contredit ce que dit l'article. Kintaro (d) 9 août 2012 à 18:25 (CEST)[répondre]

Je suis l'auteur du message initial de cette discussion. Peut-être suis-je bouché à l'emeri, mais je ne vois pas en quoi un officier français ayant quitté la France pour Jersey par Carteret ne pourrait pas, ensuite, participer aux combats de Dakar en septembre 1940, plus de trois mois après. Je voudrais bien comprendre où est la contradiction.Marc Letourps

S'il est à Jersey, c'est pour rejoindre les FFL, je suppose ? Il semble étrange qu'il les bombarde alors trois mois plus tard au sein de l'armée française officielle (pétainiste)... De toute façon, la question ne se pose pas vraiment : soit il y a un historien qui a travaillé sur la question et c'est claire ; soit c'est du travail inédit qui n'apparaît dans aucune publication et cela ne peut apparaître dans Wikipédia. Remi M. (d · c). À Paris, ce 11 août 2012 à 11:09 (CEST)[répondre]

Bonjour S'il quitte la France pour Jersey, c'est qu'il ne veut pas être prisonnier des Allemands j'imagine. Tout simplement. Je suis en train de faire un travail qui dévoilera le nom de l'homme qui lui fit faire la traversée et le nom du bateau sur lequel il s'est embarqué pour Jersey. Je n'ai pas participé à cette discussion pour modifier le texte de wikipedia, sans cela je l'aurais fait directement, mais pour apporter une information sur mes recherches en cours et tester si elles pouvaient être corroborées par d'autres sources. Cordialement Marc Letourps

bonjour ;pour avoir de plus amples renseignement sur l'amiral Lemonnier, le plus simple serai de retrouver le livre Croiseurs en action écrit par lui même et publié aux éditions France-Empire. Cordialement sege van dyck

Merci c'est en effet une bonne idée. Pour l'instant je ne peux pas certifier mes informations (dignes de foi cependant) sur son passage à Jersey à partir de Carteret. Cordialement[[ Marc Letourps

Quelques observations sur la carrière de l'amiral Lemonnier pendant la guerre.

Le capitaine de vaisseau Lemonnier, à la fin des combats contre les Allemands en juin 1940 commande le front de mer du Calvados[1]. Le général Rommel et la 7e Panzer Division occupent Cherbourg le 18 juin, et seront à Bordeaux le 24. Il n'y a rien d'étonnant, si c'est bien de lui dont il s'agit, à ce qu'André Lemonnier, pour éviter d'être fait prisonnier, gagne Jersey, à partir de Carteret, le 20 ou le 21 juin. Pour autant il n'y a rien de surprenant non plus à ce qu'il rejoigne ensuite la France non occupée. Il a été nommé un an plus tôt capitaine de vaisseau, à 43 ans, et il peut prétendre au commandement d'un croiseur, or il n'y a alors aucun croiseur français en Grande-Bretagne et encore moins rallié à de Gaulle, trois jours après son Appel ! Certes, on peut mettre en regard du comportement d'André Lemonnier celui de Georges Cabanier. Plus jeune de dix ans que Lemonnier, le lieutenant de vaisseau Cabanier est le commandant du sous-marin mouilleur de mines Rubis. Il rallie la France Libre avec son sous-marin et son équipage (moins deux hommes) après Mers el-Kébir, mais la fraternité de combat avec les sous-mariniers britanniques lui a valu de la part de l'amiral Horton un traitement beaucoup moins humiliant que celui infligé aux marins français lors de l'opération Catapult en Grande-Bretagne[2]. Plus tôt encore (fin juin), le lieutenant-colonel Magrin-Vernerey, qui commandait la 13e Demi-Brigade de Légion Étrangère à Narvik, a été un des premiers officiers supérieurs à rallier le général de Gaulle, et il va se distinguer sous le nom de colonel puis général Monclar. Mais il est vrai aussi que le général Béthouart, qui vient de s'illustrer à la tête de la Brigade de Haute Montagne à Narvik, et supérieur direct de Magrin-Vernerey, a été rapatrié en Grande-Bretagne, mais a décidé de suivre "la voie de l'obéissance", et a regagné le continent. Il ne manque pourtant ni de courage ni de patriotisme : en novembre 1942, alors qu'il commande la division de Casablanca, il tente un coup de force, pour permettre aux Américains de débarquer sans combat, mais il échoue, et c'est le succès des forces américaines qui lui évite de se retrouver en cour martiale[3] !

Le 15 août 1940, le capitaine de vaisseau Lemonnier a pris le commandement du croiseur Georges-Leygues[1], basé à Toulon et navire amiral du contre-amiral Bourragué, commandant de la 4e Division de Croiseurs, au sein des Forces de Haute Mer. À la fin août, les Français Libres prennent le contrôle du Cameroun et de trois des quatre colonies de l'Afrique Équatoriale Française, à l'exception du Gabon, où la situation est confuse. Les autorités de Vichy demandent alors à la Commission d'Armistice franco-allemande d'envoyer une escadre à Libreville, ce que les Allemands acceptent. Le 9 septembre, une Force Y, aux ordres du contre-amiral Bourragué, comprenant les trois croiseurs de la Modèle:4e D.C. (dont le Georges Leygues), et trois grands contre-torpilleurs, appareille de Toulon. Lorsque l'escadre se présente le 11 au matin devant Gibaltar, elle est reconnue par les Britanniques, elle franchit le détroit sans encombre et met cap au sud. L'amiral Dudley North qui est Commandant-en-Chef pour l'Atlantique Nord (en) à Gibraltar a en effet pour instruction de s'opposer à ce que des navires français puissent gagner un port sous contrôle ennemi, comme Brest, ce qui ne lui semble pas être le cas. Mais à tout hasard l'amiral North rend compte du passage de l'escadre française et demande des instructions. Or à ce moment se trouve en mer, partie de Liverpool, une Force M, comprenant deux cuirassés, un porte-avions, plusieurs croiseurs qui accompagnent plusieurs paquebots de transport de troupes, britanniques et “françaises libres”, en route (plus ou moins secrètement) pour aller prendre le contrôle de Dakar. L'Amirauté lui donne alors l'ordre d'intercepter les navires français. Mais lorsque ceux-ci qui ont atteint Casablanca, sont avertis que le croiseur de bataille Renown fait mouvement vers le sud depuis Gibraltar, la décision est prise de poursuivre sans délai vers le sud, avec les croiseurs, en laissant en arrière les contre-torpilleurs qui n'ont pas l'autonomie suffisante pour atteindre Dakar à grande vitesse. L'amiral North, qui a déjà indisposé l'Amirauté en critiquant le principe de l'attaque sur Mers el-Kébir sera ultérieurement taxé de manque d'initiative et relevé de son commandement[4].

Après avoir brièvement relâché à Dakar, les croiseurs repartent vers Libreville, mais au large de Conakry, la croisière anglaise intercepte le pétrolier qui doit permettre leur ravitaillement à Libreville, et le croiseur Primauguet qui l'escorte[5], leur enjoignant de rebrousser chemin vers Casablanca mais pas vers Dakar, ce qu'ils acceptent. Averti, l'amiral Bourragué décide alors de faire demi tour. Ses croiseurs sont eux aussi interceptés par les croiseurs britanniques, qui leur enjoignent également de retourner à Casablanca. Mais les croiseurs Georges Leygues et Montcalm réussissent à s'échapper, laissant en arrière le croiseur Gloire ralenti par une avarie de machines qui le contraint à accepter de mettre le cap sur Casablanca.

Les deux croiseurs reviennent ainsi à Dakar, qui n'était pas leur objectif, et le contre-amiral Bourragué est, pour cela, relevé de son commandement et remplacé par le vice-amiral Lacroix qui commandait la 1re escadre légère à Mers el-Kébir, où son navire amiral, le contre-torpilleur Mogador, a été mis hors de combat. Il arrive par avion à Dakar le 21 septembre[6],[7].

Le surlendemain, au matin, la Force M se présente devant Dakar, dans le but de rallier l'Afrique Occidentale Française à la France Libre. Mais les choses se passent mal, le Haut-Commissaire Pierre Boisson est un fidèle du Maréchal Pétain, qui refuse de recevoir les émissaires du Général de Gaulle. Certains de ceux-ci se font tirer dessus, d'autres sont arrêtés. Les navires qui s'approchent se font canonner, les navires britanniques qui les couvrent ripostent. Le sous-marin Persée est coulé. Une tentative de débarquement des Français Libres en baie de Rufisque échoue et à cette occasion le contre-torpilleur Audacieux est mis hors de combat. Répugnant à engager une lutte fratricide, le général de Gaulle est d'avis de mettre un terme à l'opération, mais le vice-amiral John Cunningham reçoit de l'Amirauté britannique l'instruction de persévérer.

Le 24, l'escadre britannique bombarde la ville et le port, visant en particulier le cuirassé Richelieu, qui y est immobilisé. 250 obus de gros calibre auront été tirés sans résultats notables. En répondant aux tirs britanniques, deux canons de 380 mm du Richelieu sont gravement avariés, du fait d'une mauvaise conception du culot des obus, qui en provoque l'explosion prématurée. Pour esquiver les coups, les croiseurs font des “ronds dans l'eau”, en baie de Hann, au nord de l'île de Gorée, dans ce qui sera désigné alors par dérision comme le “ratodrome”, tandis que le torpilleur Hardi s'efforce de les masquer par des rideaux de fumée. Un second sous-marin, l'Ajax, est coulé. Les attaques de l'aviation embarquée britannique sont contrariées par l'aviation de chasse basée sur le terrain d'Ouakam. En fait ce sont les batteries côtières du cap Manuel et de Gorée qui tiennent les navires britanniques à distance avec des canons de 240 mm, qui constituaient, trente ans plus tôt, l'artillerie secondaire des cuirassés pré-dreadnoughts de la classe Danton[8].

Le 25, le sous-marin Bévéziers (CC Lancelot) réussit à torpiller le cuirassé HMS Resolution ce qui convainc l'amiral Cunningham d'ordonner l'arrêt de l'opération Menace[9],[10].

C'était un échec pour Churchill et de Gaulle. Les autorités de Vichy ont crié victoire. Mais pour ce qui est du Gabon, qui avait provoqué l'envoi de la Force Y dans l'Atlantique, en novembre le sous-marin Poncelet a été perdu[11], l'aviso colonial Bougainville a été coulé par son sister ship des FNFL Savorgnan de Brazza[12],[13] et les FFL du colonel Leclerc, venant de Douala, ont pris le contrôle de la colonie.

Au total, écrire que Lemonnier « a en fait déjoué le blocus à Gibraltar pour aller se battre contre les Franco/Britanniques qui tentaient de maintenir l'AOF dans la guerre » relève tout bonnement du “n'importe quoi”. Il serait plus exact d'écrire « Envoyé à Libreville, il n'a pu eu besoin de forcer un blocus britannique à Gibraltar pour passer dans l'Atlantique, mais n'a pas pu aller plus loin que Dakar, au moment où les Britanniques et le général de Gaulle ont essayé, en vain de rallier l'AOF à la France Libre ».Paul-Pierre Valli (discuter) 13 mai 2018 à 23:01 (CEST)[répondre]

L'amiral Lemonnier , Chef d'État-Major Général de la Marine[modifier le code]

Il y a une incertitude sur la date de l'affectation du capitaine de vaisseau Lemonnier à Alger, et sur sa nomination (avec quel grade ? CV ou CA ?) à la direction de la marine marchande. Les intervenants sur Wikipédia, même dans une page de discussion, auraient été bien inspirés d'éviter d'insinuer sans preuves qu'il aurait pu dans ces fonctions couvrir des approvisionnements de l'Afrika Korps, en applications des protocoles de Paris de 1941. Le site de l'École Navale donne à penser que cette nomination est concomitante à sa promotion comme contre-amiral[1] qui est intervenue le 21 novembre 1942, après l'occupation de la zone libre par les Allemands. Mais au début de 1943, il a eu à connaitre des frictions sévères sur les navires de la Marine marchande entre encadrement pétainiste et marins désireux de rejoindre la “France combattante[14].

Pour remplacer le vice-amiral d'escadre Michelier, commandant-en-chef de la Marine au Maroc, lors de la bataille de Casablanca, qui avait été nommé, par les autorités de Vichy, Chef d'État-Major Général de la Marine à la place du contre-amiral Auphan le 18 novembre 1942, il a fallu attendre plus de six mois pendant lesquels le contre-amiral Collinet, commandant de la Marine en Afrique de l'Ouest, à Dakar, a effectué l'intérim. Ce n'est qu'après la mise en place à Alger, courant juin, de la “dyarchie” entre le général Giraud et le général de Gaulle, co-présidents du Comité français de libération nationale, que les choses ont avancé et en ce qui concerne la Marine, plus précisément semble-t-il, pendant que le général Giraud effectue, en juillet 1943, un voyage aux États-Unis[15], ce qui montre le peu de fondement d'une remarque telle que « On voit donc qu'il n'a pas été nommé par de Gaulle. En juillet 43, le chef militaire à Alger était encore Giraud et ensuite après la fusion Lemonnier est donc resté en place et c'est normal, l'ex marine de Vichy survivante était plus nombreuse que les FNFL. » Certes le poste de Chef d'État-Major Général de la Marine ne pouvait être dévolu qu'à un amiral des Forces Maritimes d'Afrique en raison de la prépondérance de ces forces par rapport à celles des FNFL. Mais la décision prise ne l'a pas été sans discussion, alors que se trouvaient évidemment disqualifiés les commandants des forces qui s'étaient opposées au débarquement allié en Afrique du Nord, comme le vice-amiral d'escadre Michelier (il sera placé en congé d'activité le 25 novembre 1943 et mis à la retraite d'office le 10 décembre suivant)[16], ou le vice-amiral d'escadre Moreau qui était alors préfet maritime à Alger. Ont été également écartés le vice-amiral Fenard, chef de la Mission Navale aux États-Unis, et le contre-amiral Battet[17], qui avaient été de proches collaborateurs de l'amiral Darlan. Le général Giraud aurait eu une préférence pour le contre-amiral Collinet[18] qui avait brillamment manœuvré le Strasbourg à Mers el-Kébir, mais qui n'était pas porté à exercer cette fonction. Avec le contre-amiral Lemonnier nommé Chef d'État-Major Général, le contre-amiral Auboyneau, rallié aux FNFL en 1940, a été nommé Chef d'État-Major Général Adjoint[19], et le contre-amiral Reboul Hector Berlioz [20], Major Général de la Marine.Paul-Pierre Valli (discuter) 19 mai 2018 à 18:58 (CEST)[répondre]

  1. a b et c A. Lemonnier Site de l'École Navale
  2. Jean Noli, Le Choix - Souffrance et gloire de la marine française pendant la seconde guerre mondiale, Paris, Fayard, p. 169-173
  3. Amiral Lepotier, Les derniers cuirassés, Paris, Éditions France-Empire, p. 145-153
  4. Anthony Heckstall-Smith, La flotte convoitée, Paris, Presse de la Cité,
  5. Anthony Heckstall-Smith, La flotte convoitée, Paris, Presse de la Cité, p. 184
  6. Jacques Mordal, La bataille de Dakar (septembre 1940), Paris, Éditions Ozanne,
  7. Philippe Masson, Histoire de la Marine Tome II De la vapeur à l'atome, Paris-Limoges, Lavauzelle, (ISBN 2-7025-0036-6) p. 430
  8. (en) John Jordan et Robert Dumas, French battleships 1922-1956, Seaforth Punblishing (ISBN 978-1-84832-034-5) p. 141-147
  9. Jean Noli, Le Choix - Souffrance et gloire de la marine française pendant la seconde guerre mondiale, Paris, Fayard, p. 93-99
  10. Michel Bertrand, La Marine française au combat 1939-1945 Tome 2 Du sabordage à la victoire, Paris, Charles Lavauzelle, (ISBN 2-7025-00374) p. 9-17
  11. Jean Noli, Le Choix - Souffrance et gloire de la marine française pendant la seconde guerre mondiale, Paris, Fayard, p. 111-119
  12. Jean Noli, Le Choix - Souffrance et gloire de la marine française pendant la seconde guerre mondiale, Paris, Fayard, p. 121-131
  13. Michel Bertrand, La Marine française au combat 1939-1945 Tome 2 Du sabordage à la victoire, Paris, Charles Lavauzelle, (ISBN 2-7025-00374) p. 17-19
  14. Michèle Cointet, De Gaulle et Giraud L'affrontement, Paris, Perrin, (ISBN 2-262-02023-X) p. 308-323
  15. Michèle Cointet, De Gaulle et Giraud L'affrontement, Paris, Perrin, (ISBN 2-262-02023-X) p. 423-433
  16. F. Michelier Site de l'École Navale
  17. L'amiral Battet succédera en 1950 à l'amiral Lemonnier, mais sera emporté par la maladie quelques mois plus tard
  18. Claude Paillat, L'échiquier d'Alger 2) De Gaulle joue et gagne (Novembre 1942-août 1944), Paris, Robert Laffont, p. 312
  19. P. Auboyneau Site de l'École Navale
  20. G. Reboul Site de l'École Navale