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Sylvester (chanteur)

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Sylvester
Surnom Queen of Disco
Nom de naissance Sylvester James
Naissance
Los Angeles, Californie, États-Unis
Décès (à 41 ans)
San Francisco, Californie, États-Unis
Activité principale Chanteur, auteur-compositeur
Genre musical Disco, hi-NRG, RnB, soul, funk
Années actives 19721987
Labels Blue Thumb Records, Fantasy Records, Megatone Records

Sylvester James (né le à Los Angeles et décédé le à San Francisco) est un chanteur américain de disco et soul.

Sylvester James est né le 6 septembre 1947 dans le quartier de Watts à Los Angeles, en Californie[1]. Issu d'une famille aisée[2] de Los Angeles, Sylvester est élevé par sa grand-mère, la chanteuse de blues Julia Morgan. Il a été élevé dans la foi chrétienne pentecôtiste. Il commence sa carrière à San Francisco dans les années 1970 au sein du groupe The Cockettes, aux côtés de Divine. Avec Patrick Cowley, il enregistre un album en solo en 1977, et se fait connaître grâce au succès de You Make Me Feel (Mighty Real) et Dance (Disco Heat). Maquillé, androgyne, il apparaît comme une créature hors normes. Il n'hésite pas à aborder la sexualité (I Need Someone to Love Tonight, Menergy (en), Do You Wanna Funk (en)). Il est également l'interprète original du titre One Night Only (en).

Séropositif, il s'engage dans la prévention et continue à enregistrer des albums destinés aux pistes de danse des boîtes de nuit. En 1985, il participe aux chœurs sur un album de son idole Aretha Franklin, et Keith Haring illustre la pochette d'un de ses singles. Plusieurs de ses chansons font l'objet de reprises par Jimmy Somerville, Sandra Bernhard, Byron Stingily

Le dernier album de Sylvester, Mutual Attraction (1986), est produit par Megatone, mais sous licence et publié par Warner Bros. Sur l'album, Sylvester travaille avec un grand nombre de collaborateurs, et inclut de nouveaux titres ainsi que des reprises de chansons de Stevie Wonder et de George Gershwin. L'un des singles de l'album, Someone Like You, a plus de succès, atteignant la première place du Billboard dance charts.

Sylvester décède de complications dues au SIDA en 1988[3], un an après son compagnon Rick.

Vie personnelle

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Il était pentecôtiste et comparait souvent les sentiments extatiques qui accompagnaient ses performances sur scène aux sentiments ressentis dans une chorale gospel d’église pentecôtiste[4]. Lorsque les performances atteignaient un certain niveau d'émotion intense, il commentait que « nous avions un service ».

Dans les années 1980, il a rejoint la Love Center Church à East Oakland. Sylvester a demandé que ses funérailles soient organisées par le ministère au Love Center[4].

En 1984, il entame une relation avec un architecte nommé Rick Cranmer, et ensemble ils emménagent dans un nouvel appartement dans les collines. Lors de l'édition du réveillon du Nouvel An 1987 de The Late Show Starring Joan Rivers, Sylvester déclare publiquement sa relation avec Rick Cranmer [5].

Postérité

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Une biographie rédigée par Sylvester est rédigée par le biographe Joshua Gamson et publiée en 2005. Dans un article paru dans le magazine LGBT londonien Beige : The Provocative Cultural Quarterly, Stephen Brogan exprime son opinion selon laquelle, bien que la biographie de Gamson ait été bien documentée, elle avait une structure fragmentée et n'était donc pas « un plaisir à lire ». Entertainment Weekly qualifie le livre de « ludique et furieux » et lui attribue la note B+[6], le Boston Globe suggère qu'il était « aussi captivant que l'époque qu'il ressuscite avec tant d'énergie »[7], et le San Francisco Chronicle rapporte que l'auteur « peint soigneusement la tapisserie sociale changeante dans l'histoire de la vie de son sujet sans jamais retirer Sylvester de l'avant-plan »[8]

En 2010, la série télévisée américaine Unsung diffusé un épisode sur Sylvester, qui est ensuite mis à disposition sur YouTube. En 2014, Sylvester devient l'une des premières personnes honorées lors de la Rainbow Honor Walk, un genre de Walk of Fame au Castro de San Francisco, soulignant les personnes LGBTQ qui ont « apporté des contributions significatives dans leurs domaines »[9],[10],[11].

Madonna lui rend hommage en 2023-2024 lors de l'interprétation de sa chanson Live to tell parmi d'autres artistes amis ou croisés et morts du sida[12]. Un grand portrait de Sylvestrer trônant derrière elle durant une ballade très émouvante interprétée durant le Celebration tour.

Discographie

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Albums studio

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  • 1973 - Sylvester and the Hot Band (sous Sylvester and the Hot band)
  • 1973 : Bazaar (sous Sylvester and the Hot band)
  • 1977 : Sylvester
  • 1978 : Step II
  • 1979 : Stars
  • 1980 : Sell My Soul
  • 1981 : Too Hot to Sleep
  • 1982 : All I Need
  • 1983 : Call Me
  • 1984 : M-1015
  • 1985 : 12 by 12
  • 1986 : Mutual Attraction
  • 1989 : Immortal
  • 1979 : Living Proof
  • 1973 : Southern Man (sous Sylvester and the Hot Band)
  • 1973 : Down on Your Knees (sous Sylvester and the Hot Band)
  • 1977 : Down, Down, Down
  • 1977 : Over and Over
  • 1978 : Dance (Disco Heat)
  • 1978 : You Make Me Feel (Mighty Real)
  • 1979 : I (Who Have Nothing)
  • 1979 : Stars
  • 1979 : Can't Stop Dancing
  • 1980 : You Are My Friend
  • 1980 : I Need You
  • 1980 : Sell My Soul
  • 1981 : Here Is My Love
  • 1981 : Ooh Baby Baby
  • 1981 : Give It Up (Don't Make Me Wait)
  • 1981 : Magic Number (avec Herbie Hancock)
  • 1982 : Do You Wanna Funk? (avec Patrick Cowley)
  • 1982 : Don't Stop
  • 1982 : Tell Me
  • 1982 : Be with You
  • 1982 : All I Need
  • 1983 : Don't Stop
  • 1983 : Tell Me
  • 1983 : Hard Up
  • 1983 : Band of Gold
  • 1983 : Too Late
  • 1983 : One Night Only
  • 1983 : Trouble in Paradise
  • 1984 : Stargazing (avec Earlene Bentley)
  • 1984 : Good Feeling
  • 1984 : Call Me
  • 1984 : Menergy
  • 1984 : Rock the Box
  • 1985 : Take Me to Heaven
  • 1985 : Sex
  • 1985 : Takin Love into My Own hand
  • 1985 : Lovin Is Really My Game
  • 1986 : Living for the City
  • 1986 : Someone Like You
  • 1987 : Mutual Attraction
  • 1987 : Sooner or Later

Participations

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  • 1972 : Lights Out San Francisco

Notes et références

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  1. (en) Joshua Internet Archive, The fabulous Sylvester : the legend, the music, the seventies in San Francisco, New York : Picador, (ISBN 978-0-312-42569-2, lire en ligne).
  2. (en) Peter Internet Archive, Turn the beat around : the secret history of disco, New York : Faber and Faber, Inc., (ISBN 978-0-571-21194-4 et 978-0-86547-952-4, lire en ligne).
  3. (en) Sharon Davis, Mighty Real, Bank House Books, (ISBN 978-0-9573058-9-2, lire en ligne).
  4. a et b Gamson 2005, p. 225–227.
  5. Gamson 2005, p. 245–246.
  6. (en) « The Fabulous Sylvester », Entertainment Weekly,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) Renée Graham, « 'Fabulous Sylvester' vividly resurrects the life of a gay icon », sur The Boston Globe, (consulté le ).
  8. (en) Joel Selvin, « He was fabulous till the end », sur San Francisco Chronicle, .
  9. (en-US) Scott Shelter, « The Rainbow Honor Walk : San Francisco's LGBT Walk of Fame », sur Quirky Travel Guy, (consulté le ).
  10. (en) « Castro's Rainbow Honor Walk Dedicated Today : SFist », sur SFist - San Francisco News, Restaurants, Events, & Sports, (consulté le ).
  11. (en-US) Gary Carnivele, « Second LGBT Honorees Selected for San Francisco's Rainbow Honor Walk », sur We The People, (consulté le ).
  12. Louis Delafon, « Un show colossal mais un peu robotique : le Celebration Tour de Madonna à Paris », sur Madame Figaro, (consulté le ).

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [Gamson 2005] (en) Joshua Gamson, The Fabulous Sylvester : The Legend, The Music, The Seventies In San Francisco, Picador, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Liens externes

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