Suzanne Noël

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Suzanne Noël

Biographie
Naissance
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Décès L’identifiant « numéro de l'élément désiré sur Wikidata » est inconnu du système. Veuillez utiliser un identifiant d’entité valide.
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Sépulture L’identifiant « numéro de l'élément désiré sur Wikidata » est inconnu du système. Veuillez utiliser un identifiant d’entité valide.
Nationalité Française
Père L’identifiant « numéro de l'élément désiré sur Wikidata » est inconnu du système. Veuillez utiliser un identifiant d’entité valide.
Mère L’identifiant « numéro de l'élément désiré sur Wikidata » est inconnu du système. Veuillez utiliser un identifiant d’entité valide.
Frères L’identifiant « numéro de l'élément désiré sur Wikidata » est inconnu du système. Veuillez utiliser un identifiant d’entité valide.
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Conjoint L’identifiant « numéro de l'élément désiré sur Wikidata » est inconnu du système. Veuillez utiliser un identifiant d’entité valide.
Enfants L’identifiant « numéro de l'élément désiré sur Wikidata » est inconnu du système. Veuillez utiliser un identifiant d’entité valide.
Parenté L’identifiant « numéro de l'élément désiré sur Wikidata » est inconnu du système. Veuillez utiliser un identifiant d’entité valide.
Thématique
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Distinctions L’identifiant « numéro de l'élément désiré sur Wikidata » est inconnu du système. Veuillez utiliser un identifiant d’entité valide.
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Partisans
(A influencé)
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Suzanne Blanche Marguerite Noël, née Suzanne Gros[1] le à Laon (Aisne) et morte en 1954, est une docteur en médecine, spécialisée en chirurgie esthétique et pionnière dans le domaine. Elle est aussi fondatrice du mouvement féminin Soroptimist en Europe.

Biographie

Suzanne Gros naît en 1878 à Laon, dans l’Aisne[2], dans une famille bourgeoise. Après son mariage avec Henri Pertat elle déménage en 1897 à Paris où elle entame en 1905 des études de médecine avec le soutien de son mari, lui-même médecin, à une époque où les femmes sont très rares dans ce domaine. En 1908, elle est nommée externe des hôpitaux de Paris dans le service du professeur Morestin, pionnier de la chirurgie maxillo-faciale[3], puis prolonge cette expérience en entrant en 1909 dans le service de dermatologie du professeur Brocq à l’hôpital Saint-Louis. Reçue à l’internat en 1912, 4e à l'écrit et 1re à l'oral[4], elle approfondit ses connaissances dans le domaine de la chirurgie maxillo-faciale ; elle est notamment amenée à soigner la comédienne Sarah Bernhardt à la suite d’un lifting pratiqué aux États-Unis ayant abouti à un demi-échec[5],[3].

Première Guerre mondiale

À l'entrée de la guerre en 1914, sans avoir pu soutenir sa thèse de doctorat, comme tous les internes, Suzanne Gros est autorisée à exercer la médecine en ville. Elle rejoint alors le professeur Morestin à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce. En 1916, elle se forme aux techniques de la chirurgie réparatrice et correctrice.  Et à partir de là, dans des conditions extrêmement précaires, elle participe à l'effort de guerre en opérant les « gueules cassées »[6], les blessés de la face[5].

Entre-deux-guerres

En 1919 elle se marie avec le docteur André Noël.

En janvier 1922, la grippe espagnole emporte leur fille unique ; son mari se suicide deux ans plus tard[3].

La chirurgie esthétique occupe dès lors une place fondamentale dans sa vie : elle soutient sa thèse en 1925 et étend ses activités de chirurgie, jusque-là confinées au visage, aux autres parties du corps (remodelage des seins, des fesses, des cuisses, dégraissage de l’abdomen et des jambes), ce qui l’amène à inventer des techniques (dégraissage par aspiration) et des instruments (craniomètre, gabarits) encore utilisés aujourd’hui.

Impliquée dans la cause des femmes, elle organise en 1923 une manifestation pour appeler les femmes qui travaillent à ne pas payer d'impôts puisque l'État ne leur reconnaît aucun droit. Elle est alors contactée par deux femmes américaines fondatrices d'un club féminin : les Soroptimist. L'idée d'une union féminine professionnelle lui plaît. En 1924 elle fonde le 1er club Soroptimist français (et en 1926 en Europe) qui défend les droits des femmes[3]. Elle fonde successivement les clubs Soroptimist de La Haye, Amsterdam, Vienne, Berlin, Anvers, Genève, les clubs baltes, ceux d'Oslo, Budapest, et même ceux de Pékin et Tokyo.

Parallèlement, elle se consacre pendant dix ans à la chirurgie. Elle contribue à développer des techniques de reconstruction qui pourront s'appliquer à des cas de mutilations sévères, puis à la réduction d'anomalies physiques.

Ses consultations de la médecin ont lieu dans son appartement de l'avenue Charles-Floquet (7e arrondissement de Paris) ou à la clinique des Bleuets, où elle reçoit des femmes d'affaires, des enseignantes, des artistes mais aussi des petites employées, opérant parfois gratuitement pour les plus pauvres. Elle appelle « légers lissages » les liftings, qu'elle réalise sans hospitalisation ni cicatrices visibles, avec des opérations qui ont lieu à quelques mois d'intervalle. Avec son confrère Raymond Passot, qui réalise entre 1920 et 1930 2500 liftings sur des femmes d'un haut niveau social, elle fait partie des médecins ayant participé à la légitimation de la chirurgie esthétique en France, jusque là dépréciée[5].

En 1928, elle reçoit la Légion d'honneur et la reconnaissance de la nation, pour sa contribution à la notoriété scientifique de la France sur la scène internationale.

Au printemps 1936, elle est opérée de la cataracte et réalise qu'elle ne peut plus exercer au même rythme qu'avant[3]. Elle va alors se consacrer au club Soroptimist, voyageant à travers le monde pour ouvrir de nouvelles antennes.

Seconde Guerre mondiale

Pendant la guerre de 1939-1945, elle modifie les visages de résistants ou de juifs recherchés par la Gestapo[3]. À la Libération, elle intervient pour effacer les séquelles physiques de déportés des camps de concentration nazis[6].

L'apport technique de Suzanne Noël est particulièrement innovant. Après la Seconde Guerre mondiale, elle se rend dans de nombreux pays pour promouvoir ses idées, devenant une ambassadrice de la chirurgie plastique et du féminisme à travers le monde. Lors de ses conférences largement suivies, elle sait partager son savoir et sa volonté d'émancipation des femmes. À ce titre elle a fait beaucoup d'émules aussi bien sur des sujets techniques (chirurgie plastique) que féministes.

Cette pionnière de la chirurgie réparatrice et esthétique meurt en 1954[3], ayant marqué l'histoire des sciences comme étant la première femme à exceller dans ce domaine. Les chartes des nouveaux clubs Soroptimist sont remises au nom de Suzanne Noël[pas clair] et une bourse portant son nom est instituée pour aider une femme médecin à se spécialiser en chirurgie plastique. 

Travaux

Chirurgie esthétique

Spécialisée en chirurgie esthétique, elle est considérée, avec Raymond Passot, comme une pionnière dans ce domaine[7].

Défense du droit des femmes

Le Soroptimist français est un club défendant les droits des femmes, fondé en 1924 à Paris par Suzanne Noël[3]. Elle a consacré une grande partie de sa vie à faire respecter les droits humains, la reconnaissance des droits des femmes et la protection des jeunes filles.

Hommages

Bibliographie

  • Jeannine Jacquemin, « Suzanne Noël (1878-1954) : Pionnière de la chirurgie esthétique et du mouvement féminin Soroptimist », Revue d'Histoire des Sciences Médicales, vol. 22,‎ , p. 21-28 (lire en ligne)
  • Nicolas Guirimand, « De la réparation des « gueules cassées » à la « sculpture du visage » », Actes de la recherche en sciences sociales, nos 156-157,‎ , p. 72-87 (lire en ligne)
  • « Suzanne Noël (1878-1954) Pionnière de la chirurgie esthétique et féministe » [PDF], sur Bibliothèque universitaire de l'université de Picardie Jules Verne
  • Xavier Riaud, Pionniers de la chirurgie maxillo-faciale (1914-1918), L'Harmattan, coll. « Médecine à travers les siècles », , 136 p. (ISBN 2-296-11195-5 et 978-2-296-11195-0, ISSN 1953-910X), p. 51-53

Notes et références

  1. Sydney Ohana, Histoire de la chirurgie esthétique : de l' Antiquité à nos jours, Flammarion, , 300 p. (ISBN 978-2080689870)
  2. « Suzanne NOEL », sur https://www.bu.u-picardie.fr/BU/wp-content/uploads/PDF/PDFSante/Picards/SuzanneNoel.pdf (consulté le )
  3. a b c d e f g et h Anna Cuxac, « Suzanne Noël La suffragette ès têtes », Causette, no 104,‎ , p. 36-37.
  4. « Suzanne NOEL une femme d'exception », sur http://lyon-tete-d-or.soroptimist.fr, (consulté le )
  5. a b et c Frédérique Féron, « Opération rajeunir », Paris Match, semaine du 24 au 31 mai 2017, p. 121-124.
  6. a et b « Les droits des femmes », À Périgueux, no 6,‎ , p. 11.
  7. Yasmine Youssi, « Suzanne Noël, journal d'une pionnière de la chirurgie esthétique », Télérama,‎ (lire en ligne).
  8. Célia Vanier, « Aisne : un timbre à l'effigie de Suzanne Noël, féministe et pionnière de la chirurgie esthétique », France 3 Hauts-de-France,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Source Le Dauphine Libéré du 11/11/2018 https://www.ledauphine.com/haute-savoie/2018/11/11/soroptimist-grande-guerre-mondiale-premiere-conflit-armistice-la-statue-de-suzanne-noel-pionniere-de-la-chirurgie-reparatrice-des-gueules-cassees-inauguree-a-annecy
  10. https://www.mplusinfo.fr/tag/rue-suzanne-noel/
  11. Thomas Mankowski, « Sur la carte de la ville, des femmes laissées en plan », Sud Ouest, no 21911,‎ , p. 18.
  12. « Rue du Docteur Suzanne Noël - nouvelles routes », nouvelles routes,‎ (lire en ligne, consulté le )<

Article connexe

Liens externes