Steven Cohen (artiste)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Steven Cohen
Biographie
Naissance
Nationalité
Activités
Autres informations
Site web

Steven Cohen est un performeur, chorégraphe, danseur et plasticien né le 11 août 1962 en Afrique du Sud. Il a exposé et performé dans le monde entier, il vit aujourd’hui en France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Johannesburg en Afrique du Sud, arrivé en France en 2002, Steven Cohen se définit comme un artiste africain blanc juif et homosexuel[1].

Son travail dirige systématiquement l’attention sur ce qui est marginalisé par la société, à commencer par sa propre identité. Sa première performance daterait de 1968. Depuis, il n'a cessé de questionner, à travers des actions critiques, les rapports de genres et de dominations, notamment entre populations d'origine ethnique ou sociale antagonistes[2]. Ses performances mettent en avant son corps travesti, maquillé, entravé, parfois dénudé. Il intervient tant dans l'espace public que dans des lieux institutionnels, galeries ou théâtres[2].

Dans Chandelier il traverse un bidonville de Johannesburg vêtu d’un lustre en 2001.

Steven Cohen se travestit ainsi, ou plutôt se métamorphose, en une créature aussi inquiétante que colorée. En faisant irruption sur scène ou dans l’espace public, il crée une brèche dans le quotidien et dans l’esprit, pour forcer à stopper les évidences et à faire face, ensemble, à l’indifférence qui gagne du terrain dans nos sociétés.

De 2003 à 2008 il a été artiste associé du Ballet Atlantique - Régine Chopinot, à la Rochelle[3].

En 2009, il est artiste en résidence au Baryshnikov Arts Center et au Center for Performance Research à New York[4].

En 2011, il partage la scène avec sa nounou dans The Cradle of Humankind.

Controverses[modifier | modifier le code]

En 2014, il a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris pour exhibition à la suite d'une performance du intitulée Coq/Cock[5] réalisée au Trocadéro à Paris[6]. Bien que jugé coupable, le tribunal n'a pas prononcé de peine à l'encontre de l'artiste[7].

Œuvres scéniques[modifier | modifier le code]

Performances et vidéos[modifier | modifier le code]

Photo : John Hogg
Steven Cohen : Chandelier, Johannesburg, 2001.
  • Sphinctérographie, La Politique du trou du cul, Création le 13 septembre 2013, Festival d’automne et tournée
  • Mene Mene Tekel uPharsin, Création le 22 novembre 2013, Festival Automne en Normandie (Rouen)
  • Put Your Heart Under Your Feet… and Walk - à Elu : Une performance créée par Steven Cohen le au Festival Montpellier Danse en mémoire de son compagnon danseur, Elu, décédé après vingt ans de vie commune[17]. En tournée internationale depuis et jusqu'en 2021, la pièce a notamment été jouée à Johannesburg et Grahamstown en Afrique du Sud, pays natal de l'artiste, à Lausanne et Bern en Suisse, à Jerusalem en Israël, à Montréal au Canada[18], à Vienne en Autriche, à Francfort et Dusseldorf en Allemagne, à Marseille, Toulouse, Lyon, Reims, Orléans, Poitiers, Annecy[19] puis, à l'occasion du Festival d’automne, à Bobigny à la MC93 et à Paris au Centre Pompidou[20].
  • From Outside In, Création le 12 juillet 2021, Théâtre national de Bretagne et tournée, pièce conçue avec Mathilde Viseux, Amélie Gratias et Maxime Thébault ; dans laquelle Steven Cohen est performer de iBall[21]

Interprète[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

Expositions solo[modifier | modifier le code]

  • Alice in Pretoria, Market Gallery, Johannesburg, Afrique du Sud, 1988[25]
  • The Living Room, Gallery on the Market, Johannesburg, Afrique du Sud, 1989
  • Uneasy Chairs and Bitter Suites, Everard Read Contemporary, Johannesburg, Afrique du Sud, 1993
  • The Toilet of Adventure (installation), Civic Art Gallery, Johannesburg, Afrique du Sud, 1994
  • Camp Concentration, Hänel Gallery, Cape Town, Afrique du Sud, 1997
  • But Me, I’m Sitting Pretty, Galerie Mikado, Luxembourg, 1998
  • Material Boy, Galerie Dudelange-Ville, Luxembourg, 1998
  • Nobody Loves a Fairy When She’s Forty, Goodman Gallery, Johannesburg, 1999
  • Uninvited (with Elu), Center for Curatorial Studies at Bard College, Annandale-on-Hudson, New-York, 2006[26]
  • Dancing Inside Out, Kunsthalle Wien Project Space Karlsplatz, Vienne, Autriche, 2006[27]
  • F**ck Off and Die, Chapelle Fromentin, La Rochelle, France, 2008
  • Life Is Shot, Art Is Long, Michael Stevenson, Cape Town, 2010[28]
  • Magog, Stevenson, Cape Town, Afrique du Suda, 2012
  • Free Jew is Cheap at Twice the Price, La Chaufferie, Strasbourg, France, 2015[29]
  • Put your heart under your feet ... and walk !, Stevenson, Cape Town, Afrique du Sud, 2017
  • There’s glitter in my soup !, Stevenson, Johannesburg, Afrique du Sud, 2019

Expositions groupées[modifier | modifier le code]

  • Porn/Pawn, FIG Gallery, Johannesburg, 1989
  • Urban Artefact, Newtown Gallery, Johannesburg, 1991
  • Cape Town Triennial, national touring exhibition, South Africa, 1991
  • Queer Art, FIG Gallery, Johannesburg Processed Image, Newtown Gallery, Johannesburg, 1992
  • Erotica for Home and Garden, Newtown Gallery, Johannesburg, 1993
  • State of the Art, Everard Read Contemporary, Johannesburg, 1994
  • Vita Art Now, Johannesburg Art Gallery, Johannesburg, 1994
  • Inside Out, Africus : First Johannesburg Biennale, Johannesburg Art Gallery, Johannesburg, 1995
  • Colours : Kunst aus Sud-Afrika, Haus der Kulturen Der Welt, Berlin, Allemagne, 1996
  • National Gay and Lesbian Art Exhibition, Bloemfontein, Johannesburg, Cape Town, 1996
  • Lifetimes: Art from Southern Africa, Out of Africa Festival, Munich, Allemagne, 1997
  • Body Politics, Wits University, Johannesburg, 1998
  • FNB Vita Art Prize, Sandton Civic Gallery, Johannesburg, 1998
  • Postcards from South Africa, Axis Gallery, New York, 1999
  • Emergence, national touring exhibition, South Africa, 1999
  • Distinguished Identities, State University of New York at Stony Brook, New York, 2000
  • Personal Affects: Power and poetics in contemporary South African art, Museum for African Art and Cathedral of St John the Divine, New York, 2004
  • Personal Affects: Power and poetics in contemporary South African art, Museum of Contemporary Art, Honolulu, HI, USA, 2006
  • Rencontres Internationales, Paris, France 10th Biennale Bandits-Mages, Bourges, France, 2007
  • Rightfully Yours, Barnicke Gallery, University of Toronto, Canada, 2007
  • Spier Contemporary 2007, Spier Estate, Stellenbosch, South Africa, 2007
  • Under Pain of Death, Austrian Cultural Forum, New York, 2008
  • The Enterprise of Art, Pallazzo Delle Arte, Naples, Italie, 2008
  • Rencontres Internationales, Berlin et Madrid, 2008
  • Spier Contemporary, Johannesburg Art Gallery, Johannesburg, 2008
  • Too Close for Comfort, Goethe-Institut, Johannesburg, 2008
  • Radical Drag, SAW Gallery, Ottowa, Canada Disguise : The art of attracting and deflecting attention, Michael Stevenson, Cape Town, 2008
  • Gender, (Trans) Gender and (De) Gendered, special project of the Havana Biennale, Cuba, 2009
  • Life Less Ordinary: Performance and display in South African art, Djanogly Gallery, Nottingham, Royaume-Uni, 2009
  • Dada South ?, Iziko South African National Gallery, Cape Town, 2009
  • Life Less Ordinary : Performance and display in South African arc, Ffotogallery, Cardiff, Pays de Galles, 2010
  • Alterating Conditions : Performing performance art in South Africa, GoetheonMain, Johannesburg, Afrique du Sud, 2011
  • Space, Ritual, Absence : Liminality in South African visual art : FADA Gallery, University of Johannesburg, Afrique du Sud, 2011
  • ARS 11, Kiasma Museum of Contemporary Art, Helsinki, Finlande, 2011
  • Lens: Fractions of Contemporary Photography and Video in South Africa, Stellenbosch University Art Gallery, Afrique du Sud, 2011
  • Beguiling : The Self and the Subject, Irma Stern Museum, Cape Town, Afrique du Sud, 2011
  • Neither Man Nor Stone, Iziko South African National Gallery, Cape Town, Afrique du Sud, 2011
  • No Fashion, Please : Photography between Gender and Lifestyle, Kunsthalle Wien, Vienne, Autriche, 2011
  • 11th Havana Biennale, Cuba, 2012
  • Revolution vs Revolution, Beirut Art Centre, Lebanon, Liban, 2012
  • Collection on Display I. Sites of Art, Museum der Moderne, Rupertinum, Salzburg, Autriche, 2012
  • My Joburg, La Maison Rouge, Paris; Staatliche Kunstsammlungen Dresden, Allemagne, 2013
  • A Sculptural Premise, Stevenson, Cape Town, Afrique du Sud, 2013
  • Black Milk : Holocaust in Contemporary Art, Museum for Contemporary Art, Roskilde, Dannemark, 2014
  • Josephine Baker and Le Corbusier in Rio - A Transatlantic Affair, Museu de Arte do Rio, Rio de Janeiro, Brésil, 2014
  • Disguise: Masks and Global African Art, Seattle Art Museum, Seattle, Washington DC, USA, 2015
  • Chercher le garçon, Musée d'Art Contemporain du Val-de-Marne, France, 2015
  • Auspicious Celebration of Lives: Performance of Encounters, Oita Prefectural Art Museum, Oita, Japon, 2016
  • Day for Night: The video collection of Antoine de Galpert, Le SHED Centre d’art contemporain de Normandie, Rouen, France, 2016
  • When Tomorrow Comes, Wits Art Museum, Johannesburg, Afrique du Sud, 2016
  • Michaelis Galleries, Cape Town, Afrique du Sud, 2016
  • Disguise: Masks and Global African Art, Brooklyn Museum, New York, USA, 2016[30]
  • SEX, Stevenson, Johannesburg, Afrique du Sud, 2016
  • A Place in Time, Nirox Sculpture Park, Afrique du Sud, 2016
  • Traversées Ren@rde, Transpalette Centre d'Art, Bourges, France, 2017[31]
  • Tous, des sang-mêlés (All, mixed-bloods), MAC VAL Musée d’art contemporain du Val-de-Marne, France, 2017
  • About Face, Stevenson, Cape Town, Afrique du Sud, 2018
  • Hacer Noche (Crossing Night), Oaxaca, Mexique, 2018
  • Both, and, Stevenson, Cape Town, Afrique du Sud, 2018
  • Bodies in Conflict, WARM festival, Sarajevo, Bosnie Herzégovinne, 2018
  • EVA International, Irish Biennial of Contemporary Art, Limerick, Irlande, 2018[32]
  • 9 IncarNations: African Art as Philosophy, BOZAR Centre for Arts; Brussels, Belgique, 2019[33]
  • Lignes de vies – une exposition de légendes (Lines of Lives - an exhibition of legends, Musée d'Art Contemporain du Val-de-Marne, Vitry-sur-Seine, France, 2019[34]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Personal Affects: Power and Poetics in Contemporary South African Art, Museum of African Art/Spier, 2004[35]
  • Steven Cohen : Life is Shot, Art is Long, Michael Stevenson, 2010
  • Steven Cohen : put your heart under your feet ... and walk ! Catalogue 90, 2017

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • VITA Art Now, en 1993
  • Prix du Momentum Life, en 1993
  • FNB VITA, en 1998

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le chorégraphe Steven Cohen rend hommage à l'amour de sa vie », sur Les Inrocks (consulté le )
  2. a et b Stéphanie Lemoine, Artivisme : art, action politique et résistance culturelle, Paris, Editions Alternatives, , 191 p. (ISBN 978-2-86227-658-8).
  3. Fonds Régine Chopinot, Département Patrimoine, audiovisuel et éditions du CND, (lire en ligne)
  4. « Steven Cohen, Boudoir », sur Festival d'Automne à Paris (consulté le )
  5. Clémentine Gallot, « Je faisais de l'art, les policiers ont créé un scandale », sur liberation.fr, (consulté le ).
  6. Rosita Boisseau, « Steven Cohen, le sexe enrubanné, tiré par un coq », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  7. Chine Labbé, « Un artiste sud-africain condamné à Paris », sur reuters.com, (consulté le ).
  8. « Taste », sur Les Archives du Spectacle (consulté le )
  9. Épisode Steven Cohen de la série Tracks.
  10. Théâtre des Bouffes du Nord, « S. Cohen / Y. Younes G. Delanoë / I. Galván - 2011 / 2012 », sur Théâtre des Bouffes du Nord (consulté le )
  11. « Chandelier », sur Les Subsistances (consulté le )
  12. « Steven Cohen, corps et arme », sur Télérama.fr (consulté le )
  13. (en-US) Holland Cotter, « For New Art, Just Take the 7 Train », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  14. « Steven Cohen et Elu I wouln't be seen dead in that ! »
  15. « Steven Cohen - Performance », sur Les Archives du Spectacle (consulté le )
  16. « The Cradle of Humankind », sur Les Archives du Spectacle (consulté le )
  17. « A Montpellier, Steven Cohen danse la violence de l’absence », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. « FTA: dans la constellation du «queer» », sur Le Devoir (consulté le )
  19. « PUT YOUR HEART UNDER YOUR FEET... AND WALK! », sur Bonlieu scène nationale, (consulté le )
  20. Rosita Boisseau, « Steven Cohen dialogue avec la mort : A Paris, puis à Bobigny, le performeur rend hommage à son compagnon, Elu, disparu en 2016 », Le Monde,‎ , p. 20
  21. TNB-Centre Européen Théâtral et Chorégraphique, « FROM OUTSIDE IN - PROGRAMMATION », sur TNB - Centre Européen Théâtral et Chorégraphique (consulté le )
  22. « Boudoir », sur Les Archives du Spectacle (consulté le )
  23. « Mauvais genre », sur Les Archives du Spectacle (consulté le )
  24. « O.C.C.C. », sur Les Archives du Spectacle (consulté le )
  25. Encyclopædia Universalis, « STEVEN COHEN », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  26. « BardCEP | News & Events », sur www.bard.edu (consulté le )
  27. (de) « Home », sur kunsthallewien.at (consulté le )
  28. « Art Splash: Steven Cohen - Life is Short, Art is Long - Michael Stevenson - Cape Town », sur contemporaryartlinks.blogspot.com (consulté le )
  29. « Steven Cohen - Free Jew Is Cheap At Twice The Price - Strasbourg - Expositions - La Chaufferie », sur jds.fr (consulté le )
  30. « Brooklyn Museum: Disguise: Masks and Global African Art », sur www.brooklynmuseum.org (consulté le )
  31. « Traversées Ren@rde | 21.10.17 | emmetrop.fr », sur Emmetrop (consulté le )
  32. (en-GB) « Steven Cohen », sur EVA International (consulté le )
  33. (en) « ART TALK WITH KENDELL GEERS (BE) », sur BOZAR (consulté le )
  34. « « Lignes de vies - une exposition de légendes » - MAC VAL », sur www.macval.fr (consulté le )
  35. (en) STEVENSON, « STEVENSON », sur STEVENSON (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]