Stefan Aust

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Stefan Aust
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Rédacteur en chef
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Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (77 ans)
StadeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Athenaeum Stade (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Die Welt (depuis )
Spiegel-Verlag (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Liste détaillée
Prix Adolf-Grimme ()
Prix DIVA - Deutscher Entertainment (d) ()
Plume dorée ()
Goldene Kamera ()
Prix Ernst-Schneider (en) ()
Prix Georg-August-Zinn (d) ()
State Award of Lower Saxony ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Stefan Aust (né le à Stade) est un journaliste allemand, rédacteur en chef du magazine Der Spiegel de 1994 à 2008.

Biographie[modifier | modifier le code]

Stefan Aust photographié par Oliver Mark, Hambourg 2005

Ce fils d'agriculteur, après son abitur à l'Athenaeum (de), étudie la sociologie pendant quelques semaines[1]. De 1966 à 1969, il est rédacteur dans les revues Konkret et St. Pauli-Nachrichten (de). En 1970, il est employé par la Norddeutscher Rundfunk.

En , il libère de son propre chef et avec l'aide de Peter Homann (de), un membre de la RAF, les sœurs Regine et Bettina Röhl. Les jumelles sont les filles d'Ulrike Meinhof et de Klaus Rainer Röhl (de), l'éditeur de Konkret, emmenées en Sicile par le groupuscule. Aust les ramène à leur père. Selon une autre représentation, Stefan Aust aurait enlevé dans le cadre d'une action éclair les deux fillettes - qu'Ulrike Meinhof voulait protéger de leur père (pour des raisons inconnues) et qui grandiront auprès de la sœur de Meinhof - et Meinhof reparle au père de ses filles, bien que les avocats de Meinhof eussent déposé plainte dans la bataille judiciaire pour leur garde contre leur transfert provisoire au domicile de Klaus Rainer Röhl[2].

Andreas Baader, Horst Mahler et d'autres membres l'auraient menacé de le tuer. Il en aurait été informé et s'enfuit[3].

De 1972 à 1986, il travaille pour le magazine politique Panorama diffusée par la NDR.

En , Aust devient le rédacteur en chef de Spiegel TV Magazin. Critiqué à ses débuts, il développe une publication rentable avec des revues et des illustrations. Il est nommé le rédacteur en chef de Der Spiegel, quittant ainsi le magazine TV. En , il est aussi directeur général de Spiegel TV (de) où il présente régulièrement des émissions.

En , il fonde avec la société de production Dctp (de), XXP (de), une série dérivée de Spiegel TV rachetée par Discovery Channel, aujourd'hui remplacée par DMAX. Le , il démissionne de son poste de directeur de Spiegel TV et devient l'éditeur de l'émission[4].

En , une tension a lieu entre Aust et les actionnaires du journal Der Spiegel et les héritiers du fondateur du journal Rudolf Augstein, lui reprochant la dégradation de leurs rapports. Il s'appuie sur les statuts du magazine qui garantissent l'indépendance journalistique de la rédaction[5].

On continue de lui reprocher de mêler son travail à des intérêts privés. Ainsi des allégations laissent entendre que, si Der Spiegel a critiqué le programme de développment de l'énergie éolienne, c'est parce que les éoliennes menaçaient l'élevage de chevaux d'Aust. C'est pourquoi Aust a refusé un article de Harald Schumann (de) et Gerd Rosenkranz (de) en faveur de l'énergie éolienne et fait une couverture critique. Schumann parle de "désinformation" et de "propagande" et donne sa démission[6],[7].

Le , l'annonce est publiée : les actionnaires de Der Spiegel, en accord et à l'initiative des employés, arrêtent le contrat d'Aust le . On lui reproche « un manque de leadership et d'innovation[8]. » Il est licencié le . Il est remplacé par Mathias Müller von Blumencron (de), rédacteur en chef de Spiegel Online, et Georg Mascolo (de), directeur de l'édition de Berlin[9]. Aust conteste son licenciement en justice[10]. Le , un accord est trouvé entre les deux parties. Le journaliste Hans Leyendecker (de) parle d'une indemnité de quatre millions d'euros[11].

Depuis début 2009, Aust est le cofondateur et dirige la société de production Agenda Media (de) qui développe des concepts pour les publications, la télévision et le journalisme en ligne, notamment pour le groupe WAZ. Lors des élections fédérales allemandes de 2009, Aust produit et présente avec Sabine Christiansen (de) cinq émissions pour Sat.1[12]. Le , ProSiebenSat.1 Media annonce la vente de la société de production, y compris la chaîne d'information N24, à un consortium, auquel Aust participe[13]. Aust devient propriétaire de N24 Media (de) à hauteur de 26 %[14] et son directeur général.

Depuis , Aust est aussi chroniqueur pour l'hebdomaire Die Zeit[15].

Publications[modifier | modifier le code]

Depuis 1980, Stefan Aust a écrit de nombreux livres, la plupart de politique :

  • Kennwort 100 Blumen – Verwicklung des Verfassungsschutzes in den Mordfall Ulrich Schmücker. Konkret Literatur Verlag, Hambourg, 1980, (ISBN 3-922144-04-7).
  • Hausbesetzer: Wofür sie kämpfen, wie sie leben und wie sie leben wollen. Hoffmann und Campe, Hambourg 1981, (ISBN 3-455-08765-5), (avec Sabine Rosenbladt).
  • Brokdorf: Symbol einer politischen Wende. Hoffmann und Campe, Hambourg 1981, (ISBN 3-455-08782-5).
  • Der Baader-Meinhof-Komplex. Hoffmann und Campe, Hamburg 1985, (ISBN 3-455-08253-X) (seconde édition 1997, (ISBN 3-455-11230-7); Taschenbuchausgabe 1998, (ISBN 3-442-12953-2), völlig überarbeitete und ergänzte Neuausgabe 2008, (ISBN 978-3-455-50029-5)).
  • Mauss – ein deutscher Agent. Hoffmann und Campe, Hambourg, 1988, (ISBN 3-455-08641-1), (Réédition 1999, (ISBN 3-442-12957-5)).
  • Der Pirat: Die Drogenkarriere des Jan C.. Hoffmann und Campe, Hambourg, 1990, (ISBN 3-455-08367-6).
  • Die Flucht: Über die Vertreibung der Deutschen aus dem Osten. Spiegel-Buchverlag, Hambourg 2002, (ISBN 3-421-05682-X).
  • Der Lockvogel: Die tödliche Geschichte eines V-Mannes zwischen Verfassungsschutz und Terrorismus. Rowohlt, Reinbek 2002, (ISBN 3-498-00063-2).
  • 11. September. Geschichte eines Terrorangriffs. DVA, Stuttgart 2002, (ISBN 3-421-05656-0), (avec Cordt Schnibben).
  • Irak: Geschichte eines modernen Krieges. Spiegel-Buchverlag, Hamburg 2003, (ISBN 3-421-05804-0), (Hrsg. avec Cordt Schnibben).
  • Die Gegenwart der Vergangenheit: Der lange Schatten des Dritten Reichs. DVA, Munich, 2004, (ISBN 3-421-05754-0), (Hrsg. avec Gerhard Spörl).
  • Der Fall Deutschland: Abstieg eines Superstars. Piper, Munich, 2005, (ISBN 3-492-04831-5), (avec Claus Richter, Gabor Steingart, Matthias Ziemann).
  • Wettlauf um die Welt: Die Globalisierung und wir. Piper, v, 2007, (ISBN 978-3-492-05032-6), (avec Claus Richter, Matthias Ziemann).
  • Deutschland, Deutschland: Expedition durch die Wendezeit. Hoffmann und Campe, Hambourg, 2009, (ISBN 978-3-455-50132-2).
  • Mit Konfuzius zur Weltmacht: Das chinesische Jahrhundert. Quadriga, Berlin 2012. (ISBN 978-3-86995-032-7), (avec Adrian Geiges).

Deux livres ont fait l'objet d'adaptations :

Filmographie[modifier | modifier le code]

Aust a travaillé comme scénariste ou réalisateur de documentaires et de fictions :

  • 1976 : Tod in Stammheim (de) – der Weg der Ulrike Meinhof
  • 1980 : Der Kandidat – Coscénariste, coréalisation avec Alexander Kluge
  • 1982 : Krieg und Frieden – Coscénariste, coréalisation avec Alexander Kluge
  • 1983 : Sag Nein – Réalisation
  • 1986 : Stammheim – Scénario (Réalisation : Reinhard Hauff ; Ours d'or)
  • 1986 : Baader-Meinhof – Scénario et réalisation (Documentaire en deux parties pour la WDR sur la RAF)
  • 2005 : Fall Deutschland – Documentaire en trois parties pour Spiegel TV/ZDF (avec Claus Richter (de))
  • 2007 : Wettlauf um die Welt – Documentaire en trois parties pour Spiegel TV/ZDF (avec Claus Richter)[16]
  • 2007 : Die RAF – Documentaire en deux parties pour ARD (avec Helmar Büchel)
  • 2008 : La Bande à Baader - Consultation
  • 2009 : Wettlauf um die Welt – Documentaire pour la ZDF (avec Claus Richter)
  • 2009 : Auferstanden aus Ruinen – Documentaire pour la ZDF (avec Claus Richter). Titre inspiré de l'hymne national de la RDA : Auferstanden aus Ruinen.
  • 2011 : Hitler et ses rançonneurs : quand les nazis échangeaient leurs juifs - Documentaire pour Arte (avec Thomas Ammann)
  • 2013 : Les partenariats public-privé : un marché de dupes ?. Documentaire pour Arte (avec Thomas Ammann), 75 min[17]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Rainer Frenkel, „Konkrete_Geschichten – kein Wischiwaschi“, in: Die Zeit 06/1995.
  2. Jutta Ditfurth: Ulrike Meinhof – Die Biografie. Ullstein 2007, p. 291 f.
  3. „Chat zur RAF-Debatte mit Stefan Aust“, Spiegel Online, 24 avril 2007
  4. Aust wird Herausgeber von „Spiegel TV“, FAZ, 6 juillet 2007
  5. „Stefan Aust – Stationen einer Karriere“, Süddeutsche Zeitung, 15 novembre 2007
  6. „Auf der Spur des Windenergie-Gegners Aust“, Netzeitung, 29 juillet 2004
  7. „Der Chefredakteur von Deutschland“, Die Tageszeitung, 12 mars 2005
  8. Spiegel-Chef Aust soll gehen. Vorzeitiger Abgang“, Süddeutsche Zeitung, 15 novembre 2007
  9. „Blumencron und Mascolo neue Chefredakteure des SPIEGEL“, Spiegel Online, 5 février 2008
  10. „Stefan Aust will weiterkämpfen“, Die Welt, 5 février 2008
  11. « ndr.de »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  12. Süddeutsche Zeitung: Neu: Sabine Christiansen bei Sat 1 – Jetzt mal Tempo, juillet 2009
  13. « ProSiebenSat.1 verkauft Nachrichtensender N24 an Bieterkonsortium um Torsten Rossmann und Stefan Aust »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) 16 juin 2010
  14. Anteile der Eigentümer an N24 Media GmbH (PDF; 92 kB)
  15. Stefan Aust geht zur ZEIT, Süddeutsche.de du 2 novembre 2011.
  16. „Zeig doch mal die Bilder“, Die Tageszeitung, 28 mars 2007
  17. « Les partenariats public privé : un marché de dupes ? » [vidéo], sur arte.tv via Wikiwix (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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