Rue Caulaincourt

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18e arrt
Rue Caulaincourt
Voir la photo.
La rue Caulaincourt au niveau du pont enjambant le cimetière de Montmartre.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 18e
Quartier Grandes-Carrières
Début Boulevard de Clichy
Fin Rue du Mont-Cenis
Morphologie
Longueur 1 245 m
Largeur 20 m
Historique
Création
Dénomination
Géocodification
Ville de Paris 1606
DGI 1614
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Caulaincourt
Géolocalisation sur la carte : 18e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 18e arrondissement de Paris)
Rue Caulaincourt
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La rue Caulaincourt est une rue du 18e arrondissement de Paris. Elle a la singularité d'emjamber le cimetière de Montmartre via le pont Caulaincourt.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Ce site est desservi par la station de métro Lamarck - Caulaincourt.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Elle porte le nom du général de Caulaincourt, duc de Vicence (1773-1827), défenseur du quartier en 1814.

Historique[modifier | modifier le code]

Cette rue, ouverte par décret du , a reçu son nom actuel décret du .

Fait quasi-unique en France, elle a la particularité de franchir un angle du cimetière de Montmartre sur un viaduc, appelé le pont Caulaincourt, qui permit de la prolonger de la rue Joseph-de-Maistre jusqu'au boulevard de Clichy. Ce viaduc fut inauguré le .

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

  • No  1: se trouvait l'ancien hippodrome de Montmartre, construit de 1898 à 1900 en remplacement de l'hippodrome du Champ-de-Mars (1894-1899), qui avait succédé à l'hippodrome au pont de l'Alma (1877-1892). Il pouvait recevoir 7 000 spectateurs dont 5 000 assis et fut inauguré le [1]. Il comprenait un grand restaurant, L'Hippodrome, ensemble construit par Édouard-Jean Niermans avec deux grands panneaux peints par Vincent Lorant-Heilbronn pour le propriétaire M. Heitz. En 1905, le cirque de Buffalo Bill s'y produit et le peintre Maximilien Luce y consacre une série d'œuvres. Le célèbre cow-boy habite alors à l'hôtel Terrass[2]. Il fut transformé en 1907 en cinéma, et par la suite en skating-ring. Léon Gaumont en fit en 1911 une salle pour projections cinématographiques, avec une capacité de 3 400 personnes : le Gaumont-Palace. Cette salle fut remaniée en 1931. Avec ses 5 000 places, elle représentait le plus grand cinéma d'Europe (aujourd'hui, c'est le Grand Rex). Son cadre de scène de 24 mètres sur 13 contenait un écran considéré comme l'un des plus grands du monde. Au Gaumont-Palace, toutes les séances débutaient par un morceau joué par un orchestre, puis en 1932, un grand orgue Christie est installé, et un organiste remplaça l'orchestre. Cette salle fut détruite en 1973[réf. nécessaire] et remplacée par les actuels magasin Castorama et hôtels Mercure et Ibis.
  • No  8: se trouvait une bijouterie qui servait également de galerie d'art, "l'Acropole", qui fut référencée par le Musée Galliera ainsi que La Revue des Beaux-Arts (1906). Une exposition sur des œuvres de Léon Leyritz, connu pour son amitié avec Maurice Ravel, s'est tenue en 1924.
  • No  9: Gigantesque fresque murale impulsée par ONU Femmes et ayant pour objectif de sensibiliser et d’unir une nouvelle génération de défenseurs de l’égalité des genres. La fresque murale donnera le coup d’envoi au Forum Génération Égalité français. Ce projet fait partie d’une série de trois fresques murales réalisées à l’occasion du Forum Génération Égalité dans trois grandes capitales mondiales, à Mexico au Mexique, à Paris en France et à New-York aux Etats-Unis, par des artistes femmes de renommée internationale. Réalisée par Lula Goce, cette artiste espagnole mêle des représentations photoréalistes de personnes – souvent des sujets enfants ou adolescents – à des éléments de la nature ou des paysages fantastiques. Débutée le 22 juin 2021, la fresque a été inaugurée le 29 juin 2021 en présence de nombreux élus parisiens.
  • No  10: pittoresque baraque, vestige de ce qu'étaient les rues de la Butte avec ses maisonnettes de planches, dont il ne reste quasiment plus rien. Immeuble de A-J Sélonier, 1895, plus ancienne exécution subsistante.
  • No 23: le dessinateur humoristique Raoul Guérin (1890-1984), créateur du personnage de Toto Guérin qui lui valut d'être ainsi surnommé, y vécut.
  • No 34 : emplacement de l'ancien moulin de la Fontaine-Saint-Denis[réf. nécessaire].
  • No 58 : immeuble construit par Pierre Humbert, où habita Théophile Alexandre Steinlen[réf. nécessaire].
  • No 59 : domicile du peintre Abel Bertram (1871-1954) déjà dans les lieux en 1904 et qu'il quitta avant 1908[3].
  • No 67 : domicile de Suzanne Denglos-Fau (1922-2002)[4]
  • No 68 : emplacement du café-concert La Gaieté-Caulaincourt[réf. nécessaire].
  • No 71 : Jacques Villon (1975-1963), peintre et graveur, y vécut[5].
  • No 73 : immeuble où le peintre Auguste Renoir habita vers 1902-1903. Domicile du peintre, dessinateur et lithographe suisse Théophile Alexandre Steinlen à la même époque[6]. C'est également là qu'il mourut le 13 décembre 1923. Le couple d'artistes peintres, Jules Pascin et Hermine David, habita aussi à la même adresse dans les années 1920[7].
  • No 87 : emplacement de l'atelier, vers 1910, de Charles Léandre, dessinateur[réf. nécessaire].
  • No 89 : le peintre Georges Kars (1882-1945) y installe son atelier en 1933[8].
  • No 93 : emplacement du Cabaret des Arts vers 1909[réf. nécessaire].
  • No 110: le peintre Roland Oudot (1897-1981) y vécut.
  • No 121 : Felician Myrbach y avait un appartement qui fut mis sous séquestre. Maurice Asselin, artiste peintre, y résida également.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Compte-rendu de l'ouverture de l'Hippodrome de Montmartre le 13 mai 1900 : Un M. du B. « Spectacles et concerts, ouverture de l'Hippodrome », Le Figaro, 15 mai 1900, p. 2, 6e colonne. Voir l'article reproduit sur la base Commons.
  2. André Roussard, Les Peintres à Montmartre, Paris, 1999, 640 p. (ISBN 9782951360105), p. 387.
  3. André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Paris, Éditions A. Roussard, 1999, p. 70.
  4. 2013 DU 316 Dénomination d’une emprise “ place Suzanne Denglos-Fau ” (18e)
  5. Jean-Paul Crespelle, Montmartre vivant, Hachette, 1964.
  6. Bottin, 1905.
  7. Jean-Jacques Lévêque, Les années folles, 1918-1939: le triomphe de l'art moderne, Paris, ACR Éditions, , 725 p. (ISBN 9782867700484).
  8. André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Paris, Éditions A. Roussard, 1999, p. 336.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]