René Ricol

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René Ricol
René Ricol en 2009.
Fonctions
Président
Fédération internationale des comptables
-
Président
Compagnie nationale des commissaires aux comptes
-
Biographie
Naissance
Nom de naissance
René Jean-Noël RicolVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de
Distinctions

René Ricol, né le à Lyon[1], est un homme d'affaires français. Il a exercé de nombreux mandats institutionnels et a été chargé de plusieurs missions publiques.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Les débuts à Paris (1976-1987)[modifier | modifier le code]

Diplômé d’expertise-comptable[2], René Ricol quitte Lyon (où il a fait ses études), pour Paris, en 1976.

En 1978, il devient associé du cabinet d’expertise comptable DGR, puis rejoint en 1981 le cabinet Calan-Ramolino, qui devient Calan-Ramolino-Ricol.

Associé fondateur de Ricol-Lasteyrie[modifier | modifier le code]

Il crée en 1987[3] le cabinet d'expertise financière Ricol & Lasteyrie avec Jean-Charles de Lasteyrie et Gilles de Courcel. Le cabinet, dont il est le président et associé-fondateur, est spécialisé dans l'expertise financière indépendante[4].

En 1989, le cabinet Ricol & Lasteyrie met un terme à ses activités de commissariat aux comptes, pour pouvoir se consacrer au conseil[5].

En , René Ricol crée le réseau d'experts-comptables indépendants France Défi, suivi par Euro Défi en 1991[6].

En 2012, la société héberge 2F Conseil, société de conseil de François Fillon, ancien Premier ministre français - chef du gouvernement lorsque Ricol était commissaire général aux investissements. Dans le même temps, elle la rémunère à hauteur de 290 000 euros entre 2012 et 2017. Fillon lui fait notamment rencontrer Fouad Makhzoumi, leader dans la fourniture de pipelines[7].

En 2015, le cabinet d’audit international EY rachète la société Ricol & Lasteyrie[8].

En , René Ricol annonce qu’il crée un nouveau cabinet de conseil spécialisé dans l’appui direct à des grands patrons « dans des contextes à fort enjeu stratégique »[9].

Fonctions électives et institutionnelles[modifier | modifier le code]

Président de l’International Federation of Accountants (IFAC)[modifier | modifier le code]

En 2002, il devient le premier Français à occuper la présidence de l’IFAC[2].

Sa présidence est marquée par l’affaire Enron et la crise financière qui s’ensuit. Avec la faillite du cabinet d’audit Arthur Andersen, le monde de la finance est particulièrement mis en cause.

Carrière publique[modifier | modifier le code]

En 2005-2006, il est président de l’Agence française pour la création d’entreprise (APCE) [2].

En , il remet un rapport sur la crise financière mondiale au président de la République Nicolas Sarkozy[10], qui l’avait mandaté pour monter une mission de réflexion et de formulation de propositions de mesures. Dans une interview au journal Le Monde (à l’occasion du dixième anniversaire de la crise), Nicolas Sarkozy déclare à ce propos : « En avril 2008, j’ai demandé à René Ricol, un de nos meilleurs experts, de préparer un rapport sur les excès de la finance. Toutes les propositions et les questions abordées par le futur G20, en 2008 et en 2009, y figurent »[11].

En , René Ricol est nommé médiateur du crédit par le président Sarkozy[12], fonction qu'il occupe jusqu'au .

Il est de 2010 à 2012 commissaire général aux investissements[13], chargé de la gestion des 35 milliards d'euros des Investissements d'avenir (ou « Grand emprunt »). Il est remplacé à ce poste par décret du par Louis Gallois[14].

Il est coprésident du comité d’audit d’Areva entre 2010 et 2011 avec Guylaine Saucier, à la suite du rachat de la société minière Uramin pour 1,8 milliard d’euros en 2007[15].

En 2013, il est à l’initiative de ce qui deviendra le Pacte de responsabilité et de solidarité, annoncé par le président de la République François Hollande en [16].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il est père de six enfants[17].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Nommé commandeur de la Légion d'honneur le , il est promu à la dignité de grand officier le [18]. Il est également nommé grand croix de l'ordre national du Mérite en 2014[19].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. RMC, Les Grandes Gueules, 26 janvier 2009
  2. a b et c « René Ricol : Itinéraire - Les Echos », sur www.lesechos.fr (consulté le )
  3. « Ricol Lasteyrie dans la cour des grands », FIGARO,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. http://www.ey.com/ri/fr/biographies/rene-ricol Associé fondateur d'un cabinet d'expertise financière
  5. « Le conseil financier indépendant tire son épingle du jeu - Actualités Financements & Marchés », L'AGEFI,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « France Défi en quelques dates - France Défi », France Défi,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. Gérard Davet et Fabrice Lhomme, « François Fillon et son très cher carnet d’adresses », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. « Ricol Lasteyrie rejoint EY - Les Echos », sur www.lesechos.fr (consulté le )
  9. « Ricol Lasteyrie Corporate Finance est mort : vive Ricol Lasteyrie V2 ? - La Lettre A », La Lettre A,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « Le rapport Ricol sur la crise financière mondiale », sur Canal Académies (consulté le ).
  11. « Nicolas Sarkozy : « Angela, tu as aimé Lehman ? Tu vas adorer la Grèce » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. http://www.lepoint.fr/actualites-politique/rene-ricol/917/0/287246 nommé médiateur du crédit
  13. Décret du 28 janvier 2010 portant nomination du commissaire général à l'investissement - M. RICOL (René) (lire en ligne)
  14. « Louis Gallois nommé commissaire général à l'investissement », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. « Nouvelle convocation dans l’affaire Uramin » [vidéo], sur BFM BUSINESS, BFM BUSINESS (consulté le ).
  16. « François Hollande, l'ombre d'un doute ? », Marianne,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. Marie Bordet, « Qui est René Ricol, le généreux employeur de François Fillon ? », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. Décret du 13 juillet 2011 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier
  19. Décret du 13 novembre 2014