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Régis des Plas

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Régis des Plas (né le , mort le ) est un militaire et résistant français.

Biographie

Origine

Il épouse en 1921, Germaine Arbanière[1] dont naîtront 4 enfants. Son père, le vicomte Jean des Plas, est officier d'artillerie. Comme lui, Régis des Plas se destine à l'armée.

Première guerre mondiale

Après des études effectuées à Grenoble puis à Orléans, il s'engage lors de la Première Guerre mondiale au 25e bataillon de chasseurs alpins en . Chasseur alpin, il devient aspirant en . Il est au front en .

Il est grièvement blessé en . Sous-lieutenant, il termine la Première guerre mondiale avec la Croix de guerre et une citation à l'ordre de l'armée. Il est à nouveau cité et décoré pour ses faits d'armes au Maros, et devient chevalier de la Légion d'honneur en 1921.

Régis des Plas participe ensuite à l'occupation de la Rhénanie en 1923, à la campagne au Maroc contre Abd-el-Krim en 1925. Il rejoint ensuite l'état-major du conseil supérieur de la guerre à Paris (1931-1936). Il prend ensuite le commandement d'une compagnie du 25e bataillon de chasseurs alpins à Menton de 1936 à 1938.

Deuxième guerre mondiale

Lors de la déclaration de la Seconde Guerre mondiale en ,il se trouve dans le service de la défense passive à Paris. Affecté en dernier lieu au grand quartier général du général Dufour[2] il parvient de justesse à éviter la capture le .

Il obitient une nouvelle citation à l'ordre du corps d'armée et le grade d'officier dans l'ordre de la Légion d'Honneur. En , le capitaine des Plas est affecté à Marseille, à l'état-major du département militaire des Bouches-du-Rhône avant, d'occuper, à Nice, les mêmes fonctions mais pour les Alpes-Maritimes. Il est affecté à l'état-major de la 2è demi-brigade de chasseurs alpins. Il quitte alors Nice pour Hyères où s'établit le 25e bataillon de chasseurs alpins

Il est promu commandant le , et retourne à la vie civile après la dissolution de l'armée d'armistice le . Il regagne alors la demeure familiale des Clairets à Mâle, dans l'Orne. Rentré à Paris en , il prend un poste d'inspecteur social à la Société générale[3].

Résistance

En , il rejoint les rangs de l'Organisation de résistance de l'Armée et prend le pseudonyme de Sylvain. Il est nommé responsable de la zone Normandie-Ouest de l'ORA en . Il place à ce titre et sous son commandement les groupes de Condé-sur-Noireau et d'Athis.

En , lorsque Paul Grenier est nommé chef national du réseau Action Plan Tortue, il confie la direction du bloc Sud[4] au commandant des Plas. Des Plas prend alors comme adjoint, Jacques Foccart.

Le nombre d'équipes Tortue est en avril- notoirement insuffisant. Des Plas et Foccart multiplient alors les contacts avec des représentants de l'Organisation civile et militaire[5] pour se renforcer. Trois terrains de parachutage[6] spécifiquement attribués au Plan Tortue permettent d'équiper les groupes en armement. En complément, les groupes aident les réfractaires du STO, ou assurent des opérations spécifiques comme le camouflage de Charles Moore, un aviateur américain.

Au mois de , dans le cadre de la constitution du nouvel état-major de la subdivision M1, Des Plas est appelé à occuper les fonctions de chef d'état-major adjoint[7]. Le , le commandant des Plas est présent lors de l'importante réunion tenue à Argentan chez Alain Barrière destinée à coordonner les différents plans d'action qui devront être mis en œuvre à l'annonce du débarquement.

Une grande partie du réseau organisé et de ses ramifications (OCM, ORA) tombent à partir du à la suite de dénonciations concernant le Réseau Action-Tortue Foccart et le Réseau ORA d'Athis[8]. Le , alors qu'ils doivent assister à une autre réunion, Régis des Plas et son adjoint Albert Petron sont arrêtés à Flers par Bernard Jardin. Conduits à la Feldgendarmerie locale, les deux résistants sont durement interrogés. Interné à la prison d'Alençon le jour même, des Plas est transféré le à Compiègne puis déporté comme NN le au camp de Neuengamme[9].

Transféré au Kommando d'Osnabruck, il est libéré au camp de Sandbostel[10]. Très affaibli, il est transféré le dans un hôpital britannique de Bremen-Farge, où il serait décédé au début du mois de juin, victime du typhus, alors qu'un avion sanitaire s'apprêtait à le ramener en France.

Notes et références

  1. Fille d'un Général de division
  2. Commandant le corps d'armée D.
  3. Ce poste lui permet de se déplacer dans tout l'Ouest de la France ainsi qu'en zone interdite.
  4. Orne, Sarthe, Mayenne, Calvados, et Manche
  5. Jacques Durrmeyer à Flers, Paul Herlemont à Domfront, Almire Viel à La Ferté-Macé et Olivier Challemel du Rozier à Saint-Patrice-du-Désert.
  6. Athis, Berjou et Rânes.
  7. Cette nomination montre la volonté d'intégrer un responsable du Plan Tortue au sein des FFI en vue d'une meilleure efficacité.
  8. Infiltrée par Léa Blanquart, agent secret de l'Abwher.
  9. Matricule 39409.
  10. Il y rédige une lettre datée du , qui parviendra à ses proches le 15 mai.

Sources

Bibliographie