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Centrale nucléaire d'El-Dabaa

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El Dabaa, à 300 km à l'ouest du Caire

Le projet de centrale nucléaire d'El-Dabaa est un projet de construction d'une centrale nucléaire à Al-Dabaa, dans le désert Libyque à l'ouest d’Alexandrie.

Projet

En 1981, juste après que Hosni Moubarak arrive au pouvoir, un décret présidentiel est publié annonçant El-Dabaa comme le site du programme nucléaire égyptien.

Un appel d'offres est lancé en 1983 pour un réacteur de 1000 mégawatts (MW), mais le projet est finalement abandonné[1].

En , le projet de centrale nucléaire à El-Dabaa a été ravivé par le président Moubarak - toujours au pouvoir - qui a rappelé que l'Égypte allait construire sa 1re centrale électronucléaire à Al-Dabaa.

D'une puissance de 1000 MW, son coût est évalué à 4 milliards de dollars (avec une importante part locale)[2].

Il est prévu que cette centrale entre en fonction en 2019, mais l'appel d'offres mondial initialement prévu fin 2010 n'est pas encore lancé à cette date[3].

En , le ministère de l'électricité égyptien a annoncé qu'il va lancer un appel d'offres international en [4]

Une offre russe est étudiée en par le président Abdel Fattah al-Sissi, au pouvoir depuis 2014[5].

Les chefs d'état de l'Égypte et de la Russie signent le un accord pour la construction de la première centrale nucléaire en Égypte, au financement de laquelle la Russie participera par le biais d'un prêt ; la centrale sera construite à El-Dabaa, à l’ouest d’Alexandrie ; l’accord prévoit la construction de quatre réacteurs ainsi qu’un transfert de technologie et de savoir-faire dans le domaine nucléaire pacifique, pour un coût estimé à 25 milliards de dollars. Le projet avait été conçu en 1981 et un appel d'offres avait été lancé en 1983, mais la catastrophe de Tchernobyl avait sonné le glas de ce projet, qui n'a été réactivé qu'en 2015 par le président Abdel Fattah al-Sissi. Le groupe public Rosatom construira la centrale, livrera le combustible nucléaire, formera les employés, assurera la maintenance et la réparation des unités de production. La fin de construction était alors prévue pour 2022 et la production d'électricité à partir de 2024[6].

En mars 2021, Rosatom annonce que la construction de la centrale devrait débuter en 2022 et s’étendre sur 12 ans. La centrale comprendra 4 unités de 1 200 MW, chacune équipée d’un réacteur VVER de génération III+[7].

Opposition

Le site du projet est le théâtre de vandalisme, de pillages et de combats. La station météorologique, la station des eaux souterraines et de nombreux bureaux ont été vandalisés, des objets ont été pillés, notamment les ordinateurs, les dispositifs de surveillance des tremblements de terre, les meubles, les câbles et les transformateurs.

Des affrontements ont eu lieu entre la police militaire égyptienne et des résidents exigeant le démantèlement de la centrale nucléaire. Les résidents disent que leurs terres ont été confisquées pour le projet. Selon le gouvernement égyptien, la terre pour la centrale a été acquise en contrepartie d'une indemnisation[8].

Références

Articles connexes