Prix Chatrian

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Prix Chatrian
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Le prix Chatrian, est un prix qui récompensait un ouvrage en relation avec le monde du rail et des chemins de fer. Il a été attribué 28 fois entre 1950 et 1977. Parmi les lauréats, on trouve notamment Henri Vincenot (1961) et Jean des Cars (1977).

Historique[modifier | modifier le code]

Le prix Chatrian est créé en 1950[1] par l'hebdomadaire professionnel Notre Métier / La Vie du Rail en hommage à Alexandre Chatrian (1826-1890), employé de 1852 à 1884 à la Compagnie des chemins de fer de l'Est et reconnu comme écrivain, au même titre qu'Émile Erckmann avec qui il écrivait en duo sous le pseudonyme de Erckmann-Chatrian.

Le jury, composé de gens de lettres et de personnalités des chemins de fer, se réunissait, à Paris, au buffet gastronomique de la gare de l'Est, puis à partir de 1971, dans les salons du restaurant le Train Bleu (gare de Lyon), en présence d'un membre de l'Académie française et d'un membre de l'Académie Goncourt[2].

Liste des lauréats[modifier | modifier le code]

Liste chronologique des attributions du prix[3].

  • 1950 - 1er prix : Les Laboureurs de la Nuit, de Charles Agniel[4],[5](éditions Causse, Graille et Castelnau, Montpellier, 1950)
  • 1951 - 2e : Le drame de l'Express du Gothard, d'Emilio Geiler[6] (éditions Payot, Lausanne, 1942)
  • 1952 - 3e : Cheminots de France, de Charles-Jean Odic[7] (éditions du Tertre, Paris, 1952)
  • 1953 - 4e : La Bataille du Rail - La construction du chemin de fer de Matadi au Stanley Pool, de R.-J. Cornet (éditions L. Cuypers, Bruxelles, 1947)
  • 1954 - 5e : Trains en détresse, d'Étienne Cattin[8] (éditions Julliard, Paris, 1953)
  • 1955 - 6e : Dynastie du Rail, de Janet Taylor-Caldwell[9] (éditions Presses de la Cité, Paris, 1953)
  • 1956 - 7e : Le Roman du Rail, de René Dupuy (éditions Pierre Horay, Paris, 1953)
  • 1957 - 8e : Marc Seguin - La naissance du premier chemin de fer, de P.-E. Marchal (J. Cuzin éditeur, Lyon, 1957)
  • 1958 - 9e : Découverte du Rail, de Louis Delacarte (Librairie Arthème Fayard, Paris, 195?)
  • 1959 - 10e : Singulière jeunesse du chemin de fer, de Fernand Arnaudiès (éditions Baconnier, Alger, 1959)
  • 1960 - 11e : Magie du Rail, de Jean-Michel Hartmann et Charles-François Landry[10] (éditions Amart, 1959)
  • 1961 - 12e : Les Chevaliers du chaudron, d'Henri Vincenot (éditions Denoël, Paris, 1958)
  • 1962 - 13e : Mémoires du métro, de Roger-Henri Guerrand (éditions de la Table Ronde, Paris, 1960)
  • 1963 - 14e : La S.N.C.F. de la diligence à la BB, de François Legueu (éditions Plon, Paris, 1962)
  • 1964 - 15e : Le train dans la littérature française, de Marc Baroli (éditions N.M[11], Paris, 1964)
  • 1965 - 16e : Chemins de fer d'hier, d'aujourd'hui et de demain, de René Pollier (éditions N.M., Paris, 196?)
  • 1966 - 17e : Les contes de ma mère le Rail, de Roger Ferlet[12] (Société d'éditions Internationales, 1966)
  • 1967 - 18e : Histoire des transports à Lyon, de Jean Arrivetz (Graphisme édition Réalisation, Lyon, 1966)
  • 1968 - 19e : L´Albatros a trois heures de retard, d'Albert Ayguesparse[13] (éditions Le Rail, Paris, 1967)
  • 1969 - 20e : Notre Métro, de Jean Robert (éditions Omnes et Cie, 1968)
  • 1970 - 21e : Les chemins de fer dans le monde, de William Wenger (éditions Mondo SA, Lausanne, 1969)
  • 1971 - 22e : La naissance du rail européen, de Julien Pécheux[14] (éditions Berger-Levrault, Paris, 1970)
  • 1972 - 23e : L'esthétique de la locomotive à vapeur, de Michel Doer[2] (Éditions La Vie du Rail, Paris, 1971)
  • 1973 - 24e : Les chemins de fer dans la vie des hommes, d'Armand André de la Far (éditions André Bonne, Paris, 1972)
  • 1974 - 25e : Vapeur... hommes et machines, de Maurice Maillet[15] (éditions La Vie du Rail, Paris, 1972).
  • 1975 - 26e : Histoire de l'Exploitation d'un grand réseau - La compagnie du chemin de fer du Nord 1846-1937, de François Caron (éditions Mouton, Paris, 1973)
  • 1976 - 27e : Les tramways de Marseille ont cent ans, par Jacques Laupiès et Roland Martin (éditions P. Tacussel, Marseille, 1975)
  • 1977 - 28e et dernier prix : Il fut coattribué à Jean des Cars et Roger Commault pour Sleeping Story, (éditions Julliard, Paris, 1976) et à Elie Fruit pour Les syndicats dans les chemins de fer en France 1890-1910 (Les éditions Ouvrières, Paris, 1976)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La revue des deux mondes, « Le prix de littérature ferroviaire dit « Prix Chatrian », est une fondation internationale de tous les réseaux ... il est attribué, chaque année depuis 1950, par un jury formé par moitié de personnalités du monde des Lettres et du monde ... » 1962 lire (consulté le 15 juillet 2012).
  2. a et b Jean des CARS, Dictionnaire amoureux des trains, « (...) Prix Chatrian, distinction peu connue du grand public mais fort prisée, Maurice Genevoix et Armand Lanoux était du jury (1972). Un académicien français et un académicien Goncourt... », p. 141 lire (consulté le 15 juillet 2012).
  3. Site librarything.com Book awards: Prix Chatrian lire (consulté le 15 juillet 2012).
  4. François Moureau, Marie-Noëlle Polino, Groupe de recherches sur la littérature des voyages (Université de Paris IV : Paris-Sorbonne), Écritures du chemin de fer : actes de la journée scientifique, Klincksieck, 1997, p. 152 extrait (consulté le 15 juillet 2012).
  5. François Caron, Olivier Bachet, Le patrimoine de la SNCF et des chemins de fer français : volume 2, Flohic, 1999 : « Chef de gare à Nice à la fin de sa carrière, Charles Agniel (1907-1967) évoque dans Les Laboureurs de la nuit, publié pour la première fois en 1950 ... » (consulté le 15 juillet 2012).
  6. Gazette des lettres, Almanach des lettres, Éditions de flore et la Gazette des lettres, 1953, pp. 154 et 229 extrait (consulté le 15 juillet 2012).
  7. Site Stanford.edu : « Cheminots de France (préface de Paul Claudel), édité et vendu sous le patronage de Résistance-Fer au profit des familles de cheminots victimes de guerre » lire (consulté le 15 juillet 2012).
  8. Site centrale-histoire.centraliens.net : Un compagnon des gueules noires de la SNCF, Étienne Cattin (1936), « Ceux du rail, (Julliard, 1954) est gratifié par La Vie du Rail de son Prix Chatrian : « on est en présence d'un livre définitif sur le personnel roulant » juge Robert Kempg (Les Nouvelles littéraires) » lire (consulté le 15 juillet 2012).
  9. Janet Taylor-Cadwell était le pseudo de J. Miriam Reback (1900 - 1985)
  10. Album de photographies
  11. Éditions N.M. : Notre Métier, éditeur de l'hebdomadaire créateur du prix Chatrian
  12. Préfacé par Louis Armand de l'Académie Française
  13. Robert Frickx, Raymond Trousson, Lettres françaises de Belgique : Le Roman, De Boeck Supérieur, 1988 (ISBN 9782801107553),p. 19 lire (consulté le 15 juillet 2012).
  14. Julien Pecheux, L'âge d'or du rail européen: 1850-1900, Berger-Levrault, 1975, p. 4 lire (consulté le 15 juillet 2012).
  15. Préfacé par Georges CHAN, ingénieur général honoraire de la SNCF. Illustrations Pierre Delarue-Nouvellière
  • Les articles des numéros de l'hebdomadaire La Vie du Rail de 1950 à 1977 relatant l'attribution du prix.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Roger Ferlet, Les 20 ans d'existence du Prix Chatrian de littérature ferroviaire, Impr. G. Lang, 1969, 14 pages

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]